Fanfiction Diablo II

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A la recherche d'un passé

Par Chaosmoon

Chapitre 1 : L'éveil

Chapitre 2 : Le départ

Le désert, vaste étendue de sable où règne une chaleur atroce, lieu d'infini solitude. C'est dans ce décor immensément vide que je repris connaissance, ma première vision ne fut pas la meilleure : des dizaines de corps gisaient autour de moi, tous étaient mutilés et l'odeur qui régnait n'arrangeait rien au spectacle. Je me décidais à me lever pour mieux apprécier ma situation : rien ne m'était familier, rien de ce qui m'entourait ne ramenait à moi des souvenirs. Ceux qui étaient morts me semblaient inconnus.

Un bruit attira mon attention, dans les airs un oiseau s'en allaient d'une allure vive, ils semblaient fuir quelqu'un. Sans hésiter, je saisis la première arme qui passait et fit volte-face pour affronter cet adversaire dont je ne connaissais rien. Mais il n'y avait personne, uniquement le sable, le soleil et les dunes à l'horizon. Je me mis donc à marcher tout en me posant de sérieuses questions: que fais-je dans ce désert ? Qui étaient ces hommes morts ? Qui suis-je ? Autant de questions mais aucune réponses.

Un vide s'était installé au fond de moi, comme si je venais d'arriver sur cette terre, une perte de mémoire, l'amnésie totale. Un passé flou dont quelques images me restent. Un mot me vint à l'esprit subitement: Luth Gholein. Ainsi je partis pensant que je devais quitter cet endroit où je revis le soleil pour aller dans cette ville lointaine. J'avançais sans doute comme si je connaissais le chemin depuis des lustres. Cet instinct , seul fragment présent de mon passé, me guida dans cette ville marchande au bord des mers Jumelles. Cette ville, la seule oasis dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres, était un carrefour commercial considérable. Toutes sortes d'armes d'armures, de potions, de parchemins, d'objets utiles ou inutiles pouvaient se trouver à Luth Gholein par le troc, l'achat ou même le vol. Le port de cette ville n'accueillait cependant que très peu de bateau sous l'ordre du dirigeant de la ville et propriétaire de l'immense palais qui à lui seul faisait un quartier de la ville : Jehryn. Ainsi par l'arrêt du transport maritime l'économie de Luth Gholein tournait au ralenti mais pourtant la ville ne désemplissait pas totalement.

L'auberge où je me rendis était bien que vétuste accueillante et chaleureuse. C'était une auberge classique : un bar remplis de diverses boissons et aliments, quelques tables sur lesquelles parfois étaient posées des chopes vidées par des voyageurs pressés, une porte fermée menait dans une arrière salle où se rendaient des voyageurs en manque de compagnie, de chaleur humaine, un escalier menait à l'étage où se trouvaient les chambres ; je me restaurais en utilisant l'or que j'avais récupéré sur les corps brûlants de mes compagnons morts près de moi à mon réveil. Assis au fond à droite de la salle, je me mis à observer les voyageurs présents.

Je pouvais distinguer aisément plusieurs types de guerriers: au bar un homme étrange vêtu d'une peau d'ours qu'il gardait sur le dos malgré cette chaleur nourrissait un corbeau avec des graines tandis qu'un second se tenait sur son épaule docilement. Un barbare bruyant à la carrure impressionnante, mesurant pratiquement deux mètres vidait bruyamment une chope de bière de la taille de ma tête. Une hallebarde était placée contre sa table et reflétait par son état le mode de vie de cet individu. La seule femme présente se tenait assise de l'autre coté de la pièce ,un arc en main il ne faisait aucun doute qu'elle devait manier le manier avec une grande habileté uniquement en observant les runes gravées. Elle avait les traits tirés, signes démonstratifs d'une traque intense et sans repos, mais cela n'enlevait rien à sa beauté si ce n'est son regard qui me contraint à détourner les yeux.

L'aubergiste vint me voir pour me prévenir que la chambre que j'avais demandé était prête et que je pouvais aller m'y reposer. Je gravis donc les escaliers sans pour autant jeter un dernier coup d'oeil à l'assemblée présente au rez-de-chaussée. La nuit arriva sans tarder et, paradoxalement au jour, fut glaciale. Le sommeil ne venait pas à moi et je tournais dans ma chambre en ne sachant que faire, dans cette chambre de taille modeste ne comportant qu'un lit et assez de place pour une table de travail qui bien sur faisait défaut. Un frisson me parcourut subitement le long du dos, un sentiment de danger.

Un homme vêtu d'une armure légère et d'un sceptre défonça la porte et fonça sur moi pour m'attaquer J'esquivais le coup mais ressenti cependant une brûlure au niveau de la poitrine et ma chemise était devenu noire. La surprise de cette douleur me fit perdre l'équilibre, le jeune homme profitant de ce moment de faiblesse leva son sceptre en direction de ma tête. Je fis un bond sur le coté évitant miraculeusement ce coup qui aurait pu m'être fatal et saisis mon épée, mais une nouvelle fois une douleur due par une nouvelle brûlure, cette fois plus violente m'arracha un cri effroyable. Je pris appuis sur mon épée et me levais en toute hâte pour faire face à mon adversaire. Je pus enfin voir son visage en détail à la lueur de la lune : un homme non, un enfant qui ne devait pas avoir plus de seize année de vie. Il se jeta tout de même sur moi avec toute la fureur que l'on pourrait accorder à un loup défendant sa horde contre un envahisseur. Mon épée en main, le courage me revenait peu à peu, parant coup sur coup les assauts répétés. Je me battais comme si j'avais été créé pour, observant chacun de ses mouvements afin d'en trouver la faille.

Cette faille, qui fit son apparition très rapidement, était la preuve d'un combattant débutant. Je saisis donc ma chance pour prendre l'avantage et tenir au bout de mon épée la vie de ce jeune guerrier, mais le bras alla plus vite que la pensée et d'une esquive suivie d'un coup horizontale la tête tranchée de l'adolescent roula sur le sol de la chambre entraîna par la suite dans sa chute le corps du malheureux. Un sentiment m'envahit soudain, un sentiment d'échec malgré ma victoire écrasante, mais celui-ci laissa place très rapidement à une jubilation déconcertante. Je fouillis le corps en quête d'un quelconque indice et trouvai un sceau dont je saisissais pas la signification : un cercle au centre duquel se mêlait un N et une croix. Je sortis de mon sac une lotion contre les brûlures achetée auparavant dans le marché de la ville et en appliqua sur mon torse et mes bras brûlés par une force inconnue. Ce combat m'avait fatigué et je réussi à trouver sans peine le sommeil jusqu'au matin.
La journée qui suivit me semblait pleine de nouvelles découvertes pour moi. L'attaque de la nuit dernière n'avait pas causé de chocs psychologiques et je me levai sans aucune séquelles du combat malgré les brûlures importantes de la veille. Je me posais guère de questions sur cette faculté de régénération prodigieuse, mon esprit était plutôt tourné vers un passé plus lointain. Au rez-de-chaussée de l'auberge je questionna donc le propriétaire afin de connaître un moyen quelconque pour retrouver les traces de mon passé. Mais celui-ci ne pu m'indiquer que la route pour aller chez le doyen de la région qui, malgré son âge avancé, possédait une mémoire sans limite. Mais ce doyen habitait loin, très loin de Luth Gholein et la route n'était pas sans danger pour un homme seul. Le propriétaire me conseilla donc de prendre un garde qui pourrait m'accompagner durant ce voyage jusqu'au vieil Namelta.

Cependant le prix que m'avait indiqué Griez, le marchand de mercenaires, pour un de ses hommes était trop élevé pour ma pauvre bourse. Il me proposa cependant un marché afin d'obtenir son aide. Peu m'importait la tâche qu'il me commandait tant que j'obtenais ce que je désirais:

- En dehors de la ville à environs 50 kilomètres au nord-ouest de là se trouve le campement de Nosckaj', chef d'un groupe de voleurs du désert. Cette bande a réussi à tuer plusieurs de mes mercenaires lors du pillage d'une mes caravanes avant de s'enfuir. Les survivants de l'assaut ont suivis les fuyards et ont repérés leur campement, cependant il est bien gardé et je ne peux risquer la vie d'autres de mes hommes pour récupérer la marchandise volée. Tu as deux choix à ta disposition : tu peux me rapporter la tête de Nosckaj' ou me rapporter mon chargement. Si tu réussis avant demain midi, un de mes mercenaires t'accompagnera jusqu'à ce vieil homme que tu recherches.

- Et si je te rapporte la tête et la marchandise, qu'aurais-je de plus ?

Griez se mit à rire bruyamment puis continua:

- Jeune homme, si tu me rapporte ces deux choses alors je t'offrirai l'arme que tu désires dans la cargaison que tu rapporteras.

- Cela me convient parfaitement. Demain tu auras tout ce que tu voudras ou tu n'auras rien car je serai mort avant de revenir.

Cependant je m'étais quelque peu avancé dans mes propos. Comment pouvais-je battre un guerrier accompli qui a vaincu de nombreux ennemis alors que je n'ai aucune compétence de combat dont je me souvienne? Mais je ne pouvais plus faire marche arrière. Avant de sortir de la ville, je partis faire des achats dans les armureries de la ville afin de m'équiper du mieux possible. Je ne pus malheureusement me fournir qu'un bouclier en métal forgé de bien mauvaise manufacture ainsi qu'une hache usée par le temps. Je me dirigeai alors vers la sortie de la ville où s'étendait le sable à perte de vue . Un dernier regard vers la cité grouillante de monde puis je partis vers le nord-ouest comme prévu.

Je fis 30 kilomètres avant de trouver enfin un coin d'ombre où me reposer et me rafraîchir. Le soleil m'avait fait tourner la tête et il me semblait avoir quelque peu changé de direction lors de mon périple. Se perdre dans ce désert me serait mortel pour moi, un voyageur inexpérimenté et seul. Midi venait de sonner à la cité de Luth Gholein dont les retentissements de la cloche de l'église du Zakarum était perceptible malgré la distance. Relevant la tête vers l'horizon je pus distinguer non loin de ma position un édifice semblant abandonner. Je pris la décision d'aller y jeter un coup d'oeil en prévision d'une quelconque trouvaille intéressante. L'édifice était une petite maison toute de pierre construite pas plus grande que ma chambre à l'auberge. La porte était fermée. Un enchantement semblait la tenir close. Je fis rapidement le tour. Mon regard pu, par un espace entre deux blocs de pierre, pénétrer en ce lieu gardé scellé : un heaume était placé sur un piédestal de forme irrégulière et inhabituelle. Il semblait cependant en très bon état par rapport à l'usure du temps apparente sur le socle. Entrer dans cette salle et m'emparer de ce casque me paraissait être une bonne perspective. Cependant la barrière magique était quelque peu embarrassante : des lettres d'énergie avait été matérialisées sur le devant de la porte :

«St uqnvudsz zv eho enoc cfr rptdsqzjmr
Kz dntsnmod c'Bkafqhdj kf srbhssd
Rh ut cfrhsdr fm duqd md lbhssd
Sqvtuf ds edbinhd km tntwdqbhm»

Bien que ne correspondant à aucun dialecte que j'ai pu découvrir dans mon bref passage à Luth Gholein, la phonétique de chacun de ces passages me vint à l'esprit naturellement,cependant la signification m'échappait encore. Ces quatre lignes prononcées la porte s'ouvrit en grand et le heaume se tenait devant moi. Fier de cette réussite inattendue je m'avançais lentement vers le piédestal.
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