Fanfiction Diablo II

« Rien de ce que vous avez vu là-bas n'était réel, vous avez du faire un cauchemar. Il n'y avait rien à protéger, rien à défendre, seulement l'esprit perdu de celui qui se croyait possédé par un démon, celui dont le nom est oublié depuis longtemps. Vous n'avez plus à croire, vous n'avez rien à penser, il l'a fait pour vous. Mais si vous vous attardez longtemps sur les chemins du temps, alors peut-être verrez vous les vestiges de ce qui fut l'espace d'un instant l'empire du mal. »

La plaine est humide. La rosée, que la verdure imbibe, brille en harmonie grâce aux doux rayons du soleil.

Le jour s'est levé sur la lande frémissante. Comme il l'a promis, les démons sont venu le chercher cette nuit, mais ils n'ont pas touché à son corps. Ils l'ont laissés exactement dans l'état dans lequel il existait. Seul les stigmates de la bataille marquent encore le héros et témoignent éternellement de la prouesse qu'il a accomplit. La lame, plantée dans le sol, ruisselle encore du sang dont elle s'est repaît. Le froid glace délicatement le liquide vermeil, comme pour l'enfermer à jamais dans les limbes divines. Les deux massives épaulières de son armure revêtent une épaisse couche de givre protecteur. Le visage laisse transparaître l'inquiétude. Jusqu'au bout le combattant a douté de sa réussite. Dort en paix fils car tu as bien agit...

La terre elle-même s'incline devant son sauveur, les fleurs s'épanouissent annonçant la venu des jours nouveaux. Les nuages des ténèbres s'effacent au loin pour laisser place au ciel étincelant. Les oiseaux ont repris leur concert afin de chanter les louanges du guerrier. La mort va à nouveau laisser place à la vie, le mal s'en est allé. De tous les maîtres infernaux, le dernier a été renvoyé. Les abysses ont réclamé le retour du seigneur du mensonge. Le dernier lien entre le monde des mortels et celui des diables s'est coupé ce soir. Plus aucun fantôme ne guette, les déchus sont partis. La vague de sang s'est écrasée sur l'horizon. La porte souterraine sera engloutie par le temps. Les anges sont venus aujourd'hui quérir celui qui se repose désormais au paradis. La corruption de ce qui fut le trône infernal est maintenant écrasé par le marteau divin.

Les Hommes n'ont plus de soucis à se faire, les bois sont sûrs, les chemins aussi. Les bêtes ancestrales qui aidèrent le mal ont été détruites avec lui.

Il ne faut plus avoir peur d'être dans le noir, de douter. Les ténèbres n'existent plus, ils sont vaincus. Il n'y a plus que l'ombre, la silhouette achevée d'un monument qui enferme l'esprit du malin à tout jamais.