Fanfiction Diablo II

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Casting Infernal

Par Amborcrom

Prologue

C'était la première fois de ma vie que la chance semblait me sourire...

En fait, pour être totalement franc, je me suis tout de suite douté qu'il y aurait un 'blème, une veine pareille ça ne cadrait pas avec le profil d'événement dont ma mémoire était depuis toujours entachée.

Je vous jure que je savais que l'issue serait désagréable, sordide et douloureuse, mais pas à ce point...

Mettez-vous à ma place, une enfance commune, tendance « moyen moins », une adolescence sinistre et boutonneuse, des études laborieuses qui traînent en longueur sans progresser, des amours strictement liés à mes facultés d'imagination et à ma dextre..., et puis tout commence avec ce pari stupide.

Postuler pour la « Pop Académie » a été l'acte le plus insensé de ma vie « précédente », et sans la cruauté crétine et l'imagination féconde de ces glandeurs que j'appelais, faite de mieux, mes potes, je n'en aurais jamais pris l'initiative. Seulement voilà, ma «candidature à mon insu » a été acceptée, il faut dire que question Curriculum Vitae, ils avaient mis le paquet, à les lire j'étais constitué d'un alliage improbable de Chippendale et de Caruso, rien que d'y penser, y'à de quoi flairer le coup fourré.

Mais bon, côté coup fourré, je dois reconnaître que le nom de cette maison de production n'évoquait rien de bon, rien leur mèl donnait des frissons... [email protected]

Mais tout a été si vite, la première stupeur passée, puis l'envie de rétracter ma pseudo candidature, et finalement cet éclair étrange dans mon regard, que me renvoyait le miroir de mon coin ablutions de ma chambre de bonne, ce matin-là : POURQUOI PAS ?

Après tout, tous les candidats devaient exagérer leurs qualités, et au pire, je risquais simplement la plus brève apparition connue dans le monde, dans une émission de télévision... Populaire....regardée par cent pour cent des filles qui n'avaient peuplé que mes rêves les plus agités....

Pourquoi refuser LA chance de changer totalement de vie ?

Vous ne doutez pas qu'aujourd'hui je n'ai aucune peine à apporter une multitude de réponses pertinentes à cette interrogation.

Les premiers rendez-vous, ces castings, ce jury... « Quelles sales tronches ils se traînent, ça esquinte le show-biz ...»... Mais j'avais décidé d'aller jusqu'au bout, d'ignorer tous les regards entendus, les apartés à voix basses, leur façon de parler de moi comme si je n'étais qu'une marchandise, je restais stoïque et lointain, persuadé que l'air « blasé de tout » était le plus approprié pour bousculer le sort. Puis ce fut la signature du contrat. « Je suppose que je dois signer avec mon propre sang ?» ai-je lancé l'air goguenard en extirpant un coupe-ongles de mes poches de jeans. Ben voyons, on continue dans le grotesque, et puis le gothique est à la mode, en tout cas, ça leur a plût : ils sourient. Ils me mettent au défi de montrer jusqu'où je peux aller... 'taing, ça pique, et puis c'est vraiment pas fait pour écrire. Après ce fut le Champagne, curieuse bouteille, curieuse odeur, mais question bulles on était servi. Et puis le sommeil, les souvenirs incertains de rêves désagréables, de sensations de chute sans fin, de bruits fracassants, et puis cette impression de déplacement interminable, bref, une sacrée cuite, la nouvelle référence dans mon catalogue pourtant riche.

Au réveil Le temps était frais, avant d'ouvrir les yeux, de nombreux indices m'annonçaient que j'avais rejoint un cadre campagnard, l'odeur de la paille humide, le caquètement des poules, un brouhaha de voix rustiques et le martèlement lointain d'un marteau sur une enclume..... Pourquoi aucune de ces pensées ne me choquaient-elles ? Je n'avais jamais dormi dans de la paille, pas plus que fréquenté de poulailler ou de forge, et puis, surtout, cette incohérence majeure : Pourquoi n'ai-je pas la gueule de bois ?

- « Tiens, vl'à un aut' étranger, va prévenir KASHYA, enfin, pour la forme... y f'ra pas des étincelles ce gringalet »

- « L'est tout pâlot, et tout maig', une vraie brindille de bouleau, encore un de ces Marcheurs de Morts »

- « Tu crois ? Mais non, ballot, il ne porte pas de robes... Et pis, voit don' son air benêt, sa tronche de poupon d'aristos, et puis regardes... On dirait qu'il brille un peu.... Non mon gars, ça c't'un PALADIN, con et loyal, la crème de la chair à canon... »

CONLOYAL, voilà un nom crétin à souhait, mais... de QUI parlent-ils ?

- « NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! ! ! ! ! ! ! »

SI !
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