Fanfiction Diablo II

Histoire de fêter dignement la fin de l'année 2007, un concours a été organisé via [lien=https://diablo2.judgehype.com/index.php?page=commentaires&n=13323]cette news[/lien]. Le but était de terminer l'histoire suivante :

Vous êtes en mode Hardcore, avec un fier personnage de niveau 85. Plus rien ne fait peur à ce barbare d'Harrogath. Il a passé tous les obstacles et a vaincu tous les monstres du jeu, du petit déchu de la Lande Sanglante au terrible démon de la Chambre de la Pierre-Monde. Les modes Normal, Cauchemar et Enfer n'ont plus aucun secret pour lui.

Un soir, au cours d'une partie sur Battle.net, vous vous retrouvez devant Diablo. C'est la 50ème fois que vous allez l'abattre dans le but de récupérer enfin cette pièce d'armure nécessaire pour compléter votre set. Mais aujourd'hui, il y a quelque chose qui cloche. Le combat n'est pas aussi facile que d'habitude. Diablo a pris ses vitamines et le combat est rude. Il ne vous reste que 100 points de vie, vous n'avez plus aucune potion en stock et là, tout à coup... le gros lag.

Tout est fichu, vous savez que le cuistot Diablo a certainement lancé sa grillade favorite et que votre cher barbare n'a plus que quelques secondes à vivre. Sur Sanctuary, le barbare en question se trouve devant le boss de l'acte 4 et se rend compte que son maître, c'est-à-dire vous bien sûr, ne le dirige plus. Immobile, il voit Diablo arriver devant lui avec un grand sourire. Tout est perdu et le barbare se rend bien compte qu'il vit ses dernières secondes dans ce monde violent et cruel. Tout à coup, une pensée lui vient à l'esprit, sa dernière pensée...

Oui mais voilà, quelle est cette pensée qui lui vient à l'esprit ? Qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de ce barbare lors de son dernier moment sur Sanctuary. A-t-il pesté devant le joueur qui ne le dirigeait plus ? A-t-il pensé à ce que Diablo allait lui faire ? A-t-il imaginé un plan de secours ?

Plus de 150 commentaires ont été postés dans la news et choisir les meilleurs n'a pas été facile. Je vous propose dans les pages suivantes de découvrir quelques-unes des plus chouettes histoires ;)

Notre fier barbare sentit de suite que quelque chose était inhabituel. Il ne ressentait plus cette présence étrange qui lui était devenue si familière. C'était comme si une entité supérieure guidait ses pas depuis toujours, et lui conférait la force dont il avait toujours eu besoin pour combattre ses ennemis, et qu'elle avait soudain disparue.

Ce n'était absolument pas le moment de paniquer. Pourquoi paniquer d'ailleurs ? Elevé parmi les plus grands guerriers d'Harrogath, formé par les plus braves, il ne craignait pas la peur.

Soudain, une fournaise intense surgit du sol infernal, depuis les pattes de ce monstre abominable qui se dressait devant lui, et fonça vers lui, comme animée par une force démoniaque.

Son instinct de survie le sortit de ses pensées. En une fraction de seconde, il avait fait un bond extraordinaire sur le côté de manière à éviter ce danger.

Aujourd'hui allait être son jour de gloire. Jamais il n'avait combattu un ennemi si puissant. Ayant arpenté des centaines de fois cet enfer tant redouté, jamais il n'avait été si violemment malmené.

N'écoutant que son courage, il poussa un cri de rage qui retentit jusqu'au fin fond des abysses, et dont se souviendront toutes les âmes damnées pour l'éternité.

Il fonça vers la bête qui l'attendait de pied ferme, animé par cette folie suicidaire qui avait terrassé tant d'ennemis, cette folie qui le rendait tellement puissant, mais tellement vulnérable à la fois. Les coups de Pierrefendre qui s'abattaient sur Diablo furent si violents que même le plus grand des Trois dû reculer d'un pas, avant d'asséner une claque gelée magistrale à notre vaillant barbare, qui mourut sur le coup.

Au moment même où son cadavre inerte s'affalait sur le sol, une vague incroyable de puissance émergeât de son corps et frappa le démon de plein fouet. Toute sa vie, ce barbare n'avait vécu que par son honneur, et il avait prit soin de sertir son équipement durement acquis avec des joyaux précieux, des fameuses Bouches de l'Enfer, dont le pouvoir était sensé détruire tous ses ennemis à la seconde même ou il quitterait ce monde, lavant son honneur à jamais.

Diablo lui-même ne pu résister au pouvoir immense libéré par 4 de ces joyaux, et s'éteignit instantanément.

Jamais au grand jamais un tel héros ne fut revu dans l'antre de la terreur.

Tout à une fin... pensa-t-il. Bien que de sang barbare, la mort le pétrifie. Mourir. Mourir n'était pour lui que l'horizon de sa quête.

Avec une grimace de rage, Il baisse les yeux comme pour se protéger du coup fatal que va lui porter son plus terrible ennemi. Puis, soudain, une pensée surgit du plus profond de lui, une pensée venant de son âme même, son âme de barbare d'Harrogath !

Il se redressa ainsi fièrement face au démon et le fixa dans les yeux d'un air serein. Il savait. Il savait qu'un autre comme lui viendra. Un autre champion viendrait venger tous les valeureux qui, comme lui, ont défendu non pas Harrogath mais ce pourquoi chaque barbare se bat : l'honneur !

Il poussa alors un cri puissant à en faire trembler les murs du sanctuaire, à l'honneur de ces ancétres, avant de périr dans les flammes maudites du seigneur des ténébres.

Moi qui fut une légende, je ploie aujourd'hui sous les coups de celui que j'ai par le passé vaincu, encore et encore. Moi qui ai vaincu plus de démons qu'aucun autre, moi qui ai rejoint le panthéon des Beowulf, des Sigurd, et autres Heraclès, je suis sur le point de mourir. Ce démon, que j'ai occis mille fois, lève son bras hideux et se prépare à m'asséner le coup de grâce. La roue du destin a tourné, mon tour est venu. Aujourd'hui, c'est au tour d'Apopis de vaincre enfin Seth. Je me surprends à regretter de n'avoir jamais connu autre chose que la combat.

Car je n'ai jamais été qu'un instrument, fort bien adapté certes à la tâche qui m'a été conférée ; un mécanisme, un automate pathétique, pourchassant le mal pour le bon plaisir d'un maître despotique, avide de puissance.

A présent, je le sens, il n'est plus là. Il est fort ironique, en vérité, que je ne puis être véritablement libre qu'à l'article de la mort. Tandis que je soupire pour la dernière fois, le démon déchaîne son pouvoir de mort devant moi. Je contemple l'éclair rougeoyant dévorant à une vitesse hallucinante la distance qui le sépare de mon corps immobile, et je regrette, je regrette car je sais que personne ne me pleurera, hormis peut-être le sous-être cupide et vénal qui assiste devant son écran à ma fin. L'éclair rougeoyant est à présent tout proche, il va me frapper dans un instant.

Je remarque, non sans étonnement, qu'il est absolument splendide. Et alors, je ne sais pourquoi, un étrange sourire me vient aux lèvres...