Fanfiction Diablo II

Je me rappelle de tout comme si s'était hier... Une brise légèrement froide accompagnait ce silence mélancolique. Après quelque instant j'ai décidé de continuer mon histoire.

Tous commença la veille de mes 14 ans. Je n'étais encore qu'un jeune garçon naïf et curieux, qui ne pensait qu'à l'aventure. Tout allait relativement bien dans ma vie jusqu'à ce jour, au début du printemps, ou j'ai surpris mes parents en train de se disputer. Tous c'est fait si vite... Mon père... Ma mère qui hurlait, qui appelait à l'aide. Et ce court bruit terrifiant d'un coup porté à une personne sans défense. Sans était trop...

Moi qui voulais leur annoncer mon départ pour mon premier voyage en terre inconnue. Un voyage que j'avais organisé seul pour la première fois et dont j'étais si fier. Tout était gâché ! Je suis parti à l'aube le lendemain après avoir erré toute la nuit dans la montagne. Ce départ rapide et imprévu était-il une obligation ? Étais-je parti de mon plein gré ? Je n'en savais trop rien. Oui, il est vrai que mon départ était planifié et qu'il y avait déjà bien longtemps que je rêvais de ce moment, mais je ne voulais pas que cela se produise dans de telles circonstances. De toute façon, maintenant je n'avais plus le choix. Je ne pouvais plus reculer. Alors, j'ai empoigné ma hachette et mon écu et j'ai pris la route vers l'ouest. J'ai quitté ma terre natale en emportant quelques articles que la sage femme du village m'avait donnés. Parmi cela, quelques potions de soin et deux parchemins qui pourraient m'être utiles au long de mon voyage en espérant que les seuls et brèves explications que j'avais obtenues sur leur utilisation me seraient suffisantes. La tête haute, fier, j'avançais vers l'aventure, vers la vie dont j'avais toujours rêvé, en essayant d'enfouir au plus profond de ma mémoire les événements qui m'avaient poussé à partir plus tôt que prévu et si brusquement de mon village.

Les jours passaient, je découvrais de nombreuses contrées qui m'étaient inconnues. Bien que je n'ais pu y demeurer longuement, j'ai pu découvrir la merveilleuse citée de Kurast dont on m'avait tant parlé. J'avais rencontré bien des gens depuis mon départ et même voyagé quelque peu avec certains. Mais à Kurast, il régnait une ambiance bizarre. Je ne savais pas pour quelle raison à ce moment, mais beaucoup de guerrier et de mercenaire étant présent dans la ville. Les commerçants en avaient l'air réjouit. La plupart se dirigeaient vers les terres de l'ouest, comme moi. Le meilleur moyen de s'y rendre était, bien sûr, par la voie des mers. Cela sera ma première traversée. Bien que nerveux, j'avais déjà hâte. Comme beaucoup de gens voulaient effectuer une traverser, il y avait des navires, pour la plupart marchands, qui partaient du port fréquemment et ceux-ci acceptaient volontiers les passagers. Surtout s'ils y mettaient leur pesant d'or d'une quelconque façon. Pour ma part, n'ayant pas le sous, j'aidais sur le pont et je participais à l'entretien du navire. Nos journées étant dures et bien remplies, elles étaient bien arrosées le soir avant d'aller se reposer. C'est lors de cette traversée que je fis la connaissance de Saad, un guerrier, mais avant tout un homme de foi, qui m'a expliqué la raison pour laquelle tant de guerriers se dirigent vers l'ouest.

J'avais déjà entendu parlé de Tristram, ce village qui aurait été le théâtre de tant de cruauté, et qui aurait été sauvé par un étranger qui était venu y chercher l'aventure... J'avais toujours cru que ce n'était que des racontars. Selon ce que me disait Saad, certaines personnes à Kurast, qui revenaient de l'ouest, auraient prétendu que Tristram avait été complètement détruite, et qu'elle est maintenant peuplée de démons, certains prétendaient même l'avoir vue de leurs propres yeux. Ces créatures se répandraient de plus en plus et auraient déjà envahi une partie des terres rogues. Normalement, je n'aurais jamais pu croire à de telle histoire, mais il y avait une de ces lueurs dans ses yeux. Une lueur qui reflétait l'expérience d'un combattant qui a vu des choses incroyables et terribles, mais pourtant réelles. Une lueur qui démontrait une détermination et une volonté acharnée à vouloir combattre ce mal dont, pourtant, il serait préférable de s'en éloigner. Je ne le connaissais pas depuis bien longtemps, mais je pouvais facilement dire que j'admirais cet homme, pour ce qu'il était et pour ce qu'il deviendrait. Je l'ai vu pour la dernière fois le dernier soir de la traversée. C'est également ce soir qu'il m'avait donné ce conseil dont j'aurais du suivre les traces :

- Tu sais Molok, tu es encore jeune, il te reste toute la vie devant toi. Il est encore temps pour toi de retourner chez toi...

- ÇA, C'EST HORS DE QUESTION.

Toujours d'un calme exemplaire Saad continu :

- Tu feras comme ça te chante, ce n'est qu'un conseil que je te donne. Mais une chose est certaine... Rien ne peut être pire que la vie qui t'attend si tu continues dans la même direction que nous. Crois-moi, ça n'a rien d'un rêve, comme je l'aurais cru autrefois...

- ...

Saad c'est alors levé. Les lanternes donnaient un teint ambre à sa peau et la lumière qui provenait des bougies dansait dans son visage. Une douce brise de mer s'était levée. Dans un dernier regard, il me fit un large sourire et se retourna en me saluant. Il s'éloigna d'un pas lent et de plus en plus l'obscurité l'englouti jusqu'à ce qu'il disparut comme absorbé par les ténèbres. J'étais encore sous le choc de son étonnant charisme avant que je me rende compte que je ne lui avais même pas répondu. Quand je me suis réveillé le lendemain, nous étions déjà arrivées à Lut Golein, la ville portuaire du désert. J'ai demandé à un matelot avec qui j'avais sympathisé durant la traversée s'il avait vu Saad, il m'a alors répondu qu'il avait quitté le bateau il y a maintenant plus d'une heure et qu'il devait déjà avoir quitté Lut Golein. Comme je n'avais pas plus d'or qu'a mon départ, il ne me servait à rien de m'arrêter à Lut Golein. De plus, peut-être était-il encore temps de rattraper Saad ! Comme je savais qu'il se dirigeait vers Tristram, j'ai décidé de partir dans cette direction et c'était également le meilleur moyen de pouvoir connaître la vérité à propos de Tristram.

Je voyageais de caravane en caravane pour pouvoir poursuivre mon itinéraire. Pourtant plus j'avais l'impression de me rapproché de Tristram plus il était difficile de trouver des marchands qui voulaient aller dans cette direction. Les rumeurs à propos de ces événements allaient de bon train et devenait de plus en plus horrible. Finalement, après je ne sais combien de détour je suis abouti dans un petit campement qui avait été érigé par des rogues. C'est le plus loin dont j'avais pu me rendre... Mais cela fut bien assez loin... bien trop loin.