Fanfiction Diablo II

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Histoire n°1

Par Notslave
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Chapitre 1

Chapitre 2

Les sbires de Baal jonchaient déjà la plaine par centaines. Mais d'autres, innombrables, dévalaient les collines surplombants Harrogath. Les étrangers venus de l'Ouest faisaient merveilles. Ils taillaient dans la horde malfaisante comme s'il s'était agit de broussailles.

Loordo les suivait prudemment, il achevait parfois un ennemi blessé, plus pour éprouver le fil de son épée que par soucis d'abréger ses souffrances. Quand l'ennemi agonisant était un de ses ignobles crapauds pustuleux, il s'arrêtait pour l'écouter gémir jusqu'au râle final...

Peut être était-ce celui là qui l'avait privé de son père de trop nombreuses années auparavant.
Il fouillait systématiquement les corps, et quand il trouvait un objet intéressant, il le fourrait dans sa besace. De retour en ville, il les montrerait au vieux fou, "Gnêêêêêêêê!!! heureux de vous revoir" lui dirait sans doute celui-ci avant de le renseigner sur l'usage de ses trouvailles.

Loordo s'étonnait de la puissance des étrangers, où avaient-ils pu trouver des armes aussi puissantes, comment avaient ils pu arriver à une telle maîtrise de leur armement ?

Il s'interrogeait également sur leurs motivations. Qual Kehk disait que les étrangers n'étaient intéressés que par la gloire, et que la guerre contre Baal n'était pour eux qu'un prétexte pour assouvir leur soif de puissance. Loordo ne savait trop qu'en penser, mais il comprenait ce que Qual craignait; la présence de ces guerriers mettait son autorité à rude épreuve.

La veille au soir, pendant les festivités rituelles précédant la bataille, il avait réussi à parler avec l'un d'eux, un guerrier originaire d'Harrogath qui avait connu son père. En veine de confidence, la langue déliée par l'hydromel qu'il absorbait sans soucis de tempérance, il lui avait raconté sa vie aventureuse, qui avait commencée disait-il, le jour où il était parti accompagner un convoi marchand vers l'Ouest.

A cette époque, lui même sortait à peine de l'enfance, et Loordo était tous juste né, relié à la vie uniquement par les mamelles de sa mère, qu'elle avait abondante et généreuse, lui avait appris le guerrier, Loordo se demandait en quelle circonstance le fier barbare avait pu se forger cette opinion.

Il lui avait appris qu'en ce temps là de viles créatures, de l'engeance qui constituaient maintenant l'armée de Baal, infestaient les routes du pays et pillait les caravanes. La bande la plus puissante, forte d'une centaine d'individus, contrôlait le défilé montagneux qui menait à Pandémonium, la ville-citadelle des paladins, qui était alors la capitale florissante d'un royaume riche, commerçant, et verdoyant. A l'énoncé du souvenir de ces vertes campagne désormais dévastées, le grand barbare entra dans une furie rétrospective contre Diablo, il maudit son âme pourrie, souhaitant que les injures abominables qu'il lui assenait puisse le poursuivre dans cet enfer qu'il s'était lui même bâti, et que ces injures puissent avoir force de malédiction et ajouter encore à la souffrance infinie et éternelle dans laquelle il baignait du moins l'espérait-il, maintenant que lui et ses compagnons l'avait occis.

Il contempla un long moment silencieux le feu où rôtissait un agneau de lait, puis reprit sa description de Pandémonium en ce temps béni des dieux. Il avait été tellement subjugué par la foisonnante beauté de cette région qu'il avait préféré continuer à accompagner les marchands plutôt que de rentrer au pays. Cela l'avait mené dans des contrés dont il ne soupçonnait même pas l'existence, où il avait rencontré des fortunes diverses, mais toujours enrichissantes.

Et maintenant, il était de retour au pays, splendide, baignant dans le halo lumineux émis par sa superbe armure débordante de magie, le dos paré de deux rutilantes épées croisées, vibrantes d'une puissance à peine contenue."Demain je mourrait peut être" lui avait il dit "mais j'aurais déjà vécu ce que dix hommes ne vivent pas dans toute une vie ."

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Maintenant, Loordo ne savait ou se trouvait le puissant guerrier. Il n'avait pu suivre sa cadence, distancé en deux bonds formidables au tout début de l'affrontement.

Un bosquet proche de lui s'embrasa soudain, et a vingt mètres à peine, un groupe de nabots magiciens apparu soudainement avec la visible intention de le griller sur place. Il fit un bond de coté mais un tir nourrit de boules de feu le saisi en pleine poitrine et une atroce douleur le fit suffoquer.

Il ne dû sa survie qu'a la protection magique de son armure nouvellement acquise. Il eut la présence d'esprit de plonger, ce qui lui permit d'éviter la rafale suivante.

Il se releva et couru vers la ville, mais déjà un groupe de nains sorciers lui barrait la route; ces démons pouvaient se téléporter. Il vit au loin une poignée de ses frères qui luttaient contre un géant de pierre. Il couru à leur rencontre en hurlant, les nains sur les talons. Ses frères semblaient en mauvaise posture. Malgré la distance, il senti la secousse lorsque le géant tapa violemment du pied, et il le vit, profitant de la déstabilisation engendrée, écraser de son énorme poing ses infortunés camarades.

Il devrait se passer de leur aide. Aussi, lorsque que la porte lumineuse s'ouvrit devant lui, il s'y jeta tête la première, sans se préoccuper de son aspect inhabituel.
Il se reçu durement sur un sol lisse et froid.

Il glissa sur quelques mètres et eut le temps d'apercevoir un homme mince et fluet qui le regarda un instant, l'air stupéfait, avant de se jeter à son tour dans la porte qui se referma sur lui.

Loordo s'accroupit et observa son environnement, les sens aux aguets.

Les murs étaient flanqués d'étagères encombrées, et de nombreuses paillasses couvertes d'un fatras d'appareillages étranges remplissaient la pièce sombre, éclairée seulement par un faible luminaire répandant une lueur bleuâtre.

Il devait s'agir du laboratoire d'un nécromancier ou d'un de ces sorciers d'Isakar toujours à la recherche de nouveaux sortilèges.

Il perçu des pas précipités et entendit le sons bref d'ordres aboyés dans une langue inconnue, provenant de derrière la porte fermée.

La pièce comportait également un deuxième accès, une fenêtre donnant sur les toits d'une ville ressemblant à Lut Golein, du moins, pour ce qu'il en savait.

Il dégaina son épée et se posta derrière une table. Le bruis de pas se rapprocha. Puis la porte explosa, plus qu'elle ne s'ouvrit, la moitié inférieure arrachée de ses gongs, et deux hommes de taille plutôt petite, habillés de noir, firent irruption dans la pièce, l'un portait une sorte d'arbalète à embout tubulaire, l'autre brandissait au bout de ses deux bras tendus une sorte de baguette nécro au reflets métalliques.

De par leur tenue, il aurait pu s'agir d'assassins mais il ne portaient pas la cagoule noire ornées du signe de l'ombre, ce qui écartait formellement cette hypothèse.

L'homme à la baguette fit un rapide panoramique de la pièce de ces bras tendus et aperçu presque immédiatement loordo. Il cria à son intention des propos incompréhensibles tout en le braquant de sa baguette, tandis que son coéquipier contournait déjà la table, son arbalète pointée sur la tête de Loordo.

Loordo devait faire vite, il ferma les yeux et visualisa la Spirale de Loom, il l'imagina se lover dans son ventre et tourner de plus en plus vite en remontant vers le diaphragme.

Le grondement sourd s'amplifia soudainement quand l'Esprit de Loom rencontra son larynx et c'est un cris tenant à la fois du barrissement de l'éléphant et du feulement du lion qui s'échappa de sa bouche largement ouverte en une grimace effrayante.

Les deux hommes auraient dus être saisis d'effrois, pâlir brusquement, leur mains auraient dû se mettre à trembler, leurs jambes auraient dû se dérober sous eux.

Mais ils semblèrent simplement étonnés, presque amusés.

Alors Loordo pris son élan, et se jeta sur la fenêtre, les pieds tendus. Sa cheville gauche émit un bruit de branche brisée lorsqu'elle rencontra la dure surface vitrée. Loordo hurla avant même d'être retombé sur le sol du laboratoire, il se tordit de douleur. Un des hommes en noir lui appliqua un tissu humide à l'odeur entêtante sur le nez et il s'évanoui...

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- Comprenez mon agacement, cela fait des mois que nous cherchons la taupe, et quand nous la démasquons enfin, elle s'échappe sans laisser de trace, nous laissant sur les bras cette sorte de... Mohican nordique, inconnu de tous, et passablement dérangé.

- Oui, il faut manquer singulièrement de discernement pour vouloir passer à travers du verre securit.

- J'ai même appelé le ministère de la santé, au cas ou l'on aurait à faire à un désaxé reconnu, aucun hôpital psychiatrique ne connaît d'individus correspondant à sa description. Bon dieu, quelqu'un doit bien le connaître ! Un colosse de 2 mètres 30, peinturluré et fringué comme un madmax médiéval, ça se remarque !

- Assurément patron, et il y a le problème de la langue, personne ne comprend ce qu'il dit, le linguiste que nous avons fait venir hier a déclaré je cite « y perdre son latin », sans rire. C'est même pas du basque il a dit.

- J'appelle Interpol et leur envoi son signalement biométrique. Vous avez réussi à prendre ses empreintes digitales ?

- Ca été dur chef, il a assommé trois gardien, il a fallu le rendormir à nouveau, mais on les as. Pour le reste, iris et compagnie, la ps* s'en occupe.

* Police scientifique

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Le fil de la vie est ténu, peu de secondes manquèrent à Qual Kehk pour sauver le groupe de jeunes barbares. Quand il arriva sur place, leurs corps écrabouillés gisaient dans une mare de leurs sangs mélangée. Il décapita le géant d'un coup de hache rageur et observa les alentours à la recherche d'autres proies. Il vit un peu plus haut sur la colline la lueur d'un portail qui se refermait, intrigué par sa couleur inhabituel, il se dirigea rapidement dans sa direction.

Il fut à sa hauteur en une douzaine de bonds et tua distraitement un groupe de nabots mages, facilité en cela par le fait que l'attention de ceux-ci était accaparée par le curieux personnage qu'ils entouraient. Celui-ci était vêtu d'une courte robe blanche non ornée, boutonnée par le devant.

Acculé contre un rocher, il brandissait maladroitement un court bâton à poignée dans sa direction, en actionnant frénétiquement la clenche de l'ustensile avec son index, ce qui avait pour tout effet d'émettre une sorte de cliquetis à répétition.

Ami ou ennemi ? Qual Kehk lui accorda le bénéfice du doute. Il le neutralisa d'un coup sec du tranchant de la main sur la glotte, puis le hissa sur son épaule, et pris la direction d'Arrogath.
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