Fanfiction Diablo II

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Histoire n°1

Par Sébastien P.
Les autres histoires de l'auteur

Chapitre 1 : L'Aladante

Chapitre 2 : Le Paris

Chapitre 3 : La Prison

Chapitre 4 : Vengeance

Chapitre 5 : Le pacte

Chapitre 4 : Révélations, enlèvements et amour : le quotidien d'un ado

Chapitre 7 : Désolation

Chapitre 8 : Les méandres de la vie

Chapitre 9 : Souffrances

Gnufur se coucha : il se faisait tard, et il avait bien assez travaillé, surtout à son âge. Pour s'endormir, il pensa à toutes les choses qu'il avait faites aujourd'hui : couper du bois, aider une jolie femme à l'occasion... Rien que des trucs bons pour les curetons et les paladins. Pathétique, oui, c'est ce qu'il était, pathétique. Pourtant, il n'avait pas tout le temps été comme ça : il se souvenait encore du temps où, lorsqu'il allait au champs, c'était pour casser du démon, du temps ou il songeait plus à culbuter la gueuse qu'à se demander ce qu'il allait faire à manger à sa famille le soir... Mais d'ailleurs, à quelle famille donner le pain maintenant ? Ils étaient tous morts, tués par un bersek... qu'il avait vu mourir, blessé par les coups de hache que lui avait donné Gnufur. Ce dernier s'était arrangé pour que le bersek ne meure pas trop vite, en souffrant... Que de bons souvenirs à exprimer sa haine dans la chair, à coups de haches, plutôt que dans du bois. Il s'était rangé peu après la venue d'un héros à Harrogath, un mage qui pratiquait la nécromancie. Mais peu après la destruction de la Pierre-Monde, il se passa dans le monde et principalement dans les montagnes un changement : les hommes ne voulaient plus procréer, plus faire de ville...envie de ne rien faire, même pas de tuer ! Dans le reste du monde, ces hommes là étaient peu, mais dans les montagnes, ils étaient extrêmement nombreux... Gnufur en étaient. L'église avait profité de cette faiblesse inespérée pour envoyer des paladins essayer de convertir un peu tout le monde... Gnufur avait gardé l'humérus d'un d'eux, mais il n'avait eux aucun plaisir à le tuer, alors, pourquoi tuer pour tuer ? Gnufur sorta de sa tente. Bien qu'habitant les montagnes depuis fort longtemps, son peuple n'était pas composé de barbares ni un sous-peuple s'apparentant à ces derniers. Non, il était le dernier peuple des montagnes non converti. Son peuple était nomade, insaisissable. Heureusement d'ailleurs vu le trésor à la fois maléfique et merveilleux qu'il transportait : "l'aladar", une épée qui pouvait détruire la porte des enfers dans le sanctuaire de la Pierre-Monde... Où plutôt ce qu'il en restait. Gnufur y était allé, le sanctuaire puait le moisi, des plantes grimpantes avaient envahi les lieux, profitant de la chaleur qui planaient en ces lieux maudits...Des petits cadavres d'animaux morts jonchaient le sol, sans doute attirés par la sécrétion toxique de fleurs rouges, elles aussi installées dans cette jungle pervertie. Le pire était une chose, qui jamais ne s'en irait : l'odeur de la souillure de Baal... Mais, à combien ça remontait, cette visite ? Ah... Gnufur pensa que même s'il avait un jour l'envie de tuer, il n'en aurait probablement pas l'envie... Il se faisait vieux, et même si ses 2 m de haut faisait qu'il était encore respecté, il savait que dans quelques années, un jeune loup solitaire viendrait par ici, le tuerait, et prendrait son domaine pour le vendre à ces Chrétiens... Encore, si c'était pour faire un gros brasier de son domaine, il comprendrait... Mais là, pour le vendre à des crétins voulant en faire une église, c'était dépasse les bornes du bon goût.... Gnufur s'endormit finalement.

Il fût réveillé par une sale odeur de chair brûlée : la cabane d'à côté brûlait. Sous l'aurore du soleil, on voyait les fautifs s'en aller au plus vite qu'ils pouvaient. Sûrement des fanatiques, partisans d'un quelconque ordre militaire chrétien, préférant envoyer de jeunes recrues au casse-pipe plutôt que de consolider leur rangs... Quelque heures plus tard, on vit les premiers cadavres être extirpés des ruines de la cabane, et Gnufur reconnu certains de ses amis. Gnufur prit alors une décision : il alla voir Sartrok, qui était comme un fils pour Gnufur, lui remit les insignes de chef (des ossements de chaque chefs), hissa le drapeau qui indiquait que le chef était en croisade, prit une hache magnifiquement bien ouvragée, et partit.
Après quelques jours de marche, Gnufur trouva enfin une grande ville : Sardahäk. Cette ville était réputée pour avoir servi de forteresse pendant la bataille du mont Arreat, mais personne n'y croyait guère : seule Harrogat était un vestige de l'ancien monde (avant l'attaque de l'armée de Baal). Harrogat, une solide forteresse fonctionnelle, rien de plus, rien de moins. Ici, tout était raffiné, les murailles ne faisaient pas plus de 3 mètres et n'avaient aucune trace de combat. De plus, la ville était juste sur le chemin qu'avaient emprunté les légions de Baal, et il trouvait bizarre qu'une ville sans caserne ait pu y résister... Enfin, Gnufur sentait que c'était bien ici que des suppôts d'un ordre chrétien décadent s'installerait. Il était comme ça depuis son apprentissage avorté chez son maître. Appelé à une grande destinée qu'il lui avait dit... Bof, à 60 ans, il n'avait pas plus de renommée qu'à 20 ans. En effet, il avait été fait apprenti chez un grand maître, Deckard Cain, et était promi à un grand avenir en tant que descendant des horadrims. Mais son père mort, on le rapatria dans son village à l'âge de 20 ans, pour prendre la relève après seulement une année d'apprentissage chez Cain. On lui avait dit, pour lui remonter le moral, que sa renommée grandirait avec son âge. Même à force de bataille acharné, il restait les prophètes d'un avenir compromis par la félonie et la malveillance des hommes... Mais il gardait toujours Aladar, en cas de pépin. Gnufur entra dans une taverne. Comme qu'il n'avait pas d'argent, il alla parier. ll commença par parier sa hache contre 15 pièces d'or. Il gagna et rempli ainsi sa bourse... Il joua encore et encore, gagné par l'ivresse de la victoire. Un jeune guerrier, qui rageait d'avoir perdu, mis le vieux loup à l'épreuve : sa mort contre tout le pactole qu'il venait de gagner. Gnufur accepta, et s'assit en face du jeunot. Dans les montagnes, les paris ce déroulaient ainsi : les 2 adversaires se mettaient face à face, devant une table assez longue, et regardait deux illumax (des petits êtres de flammes invoqué par le mage de la taverne) et pariât sur celui qui brillerait le plus. Gnufur ressentit la force la plus grande sur celui de gauche, il paria donc sur ce dernier. Le "match" commença : celui de Gnufur commença à briller, briller, mais tout à coup, Gnufur entendit un petit "pssssssssssssichhhhht", et huma une odeur de pétrole. Il regarda : le plafond goûtait du pétrole sur l'illumax du jeune guerrier, et ce dernier se réjouissait à l'idée de voir Gnufur perdre. L'illumax de Gnufur ne faisait plus le poids avec l'autre, il s'éteint donc. N'hésitant pas, Gnufur sorti une hache et coupa l'avant-bras du guerrier, puis l'autre. "Essaye de me tuer, maintenant" cria Gnufur, déjà submergé par des sbires à la solde du guerrier, qui ne devait pas être n'importe qui. Tailladant la chair, Gnufur ne vit presque plus rien après quelque minutes de combats acharnés, le sang sur ses yeux. Gnufur essuya sa figures, mais trébucha sur des intestins fraîchement sortis. Ses ennemis, profitant de cette faiblesse, réussirent à emprisonner le guerrier.
La prison... Gnufur en avait entendu parler. Pour les uns, c'était l'endroit parfait pour se reposer. Pour d'autres, l'enfer sur terre... Gnufur pensait tantôt comme les uns, tantôt pour les autres. Au moins, ici, il avait à manger et pouvait se reposer... Mais pourquoi fallait-il qu'il entende ce qui se passait dans les autres cellules ? Gnufur se fichait pas mal de l'innocence de son "voisin"... "Aaaaaaaah" ce devait être l'heure de la torture pour les païens et les traîtres. Pour Gnufur, son avenir allait être différent. Il avait reçu une visite, le matin. C'était un vieil homme qui lui avait dit qu'il venait de rendre manchot son fils... Gnufur lui répondit : "Ce fût un plaisir". Le père ne parut pas apprécié, et on condamna Gnufur à la mort par flagellation. Le manchot, qui suivait son père, lui adressa "sans les mains..." Gnufur lui dit que ses faux bras lui allait à merveille. La vie est faite de ces petits plaisirs.

- Psssssssssst.

Gnufur se tira de sa léthargie. Il devait être minuit. Il vît un inconnu, devant sa cellule.

- "Qui êtes-vous ? demanda Gnufur.

- Peu importe qui je suis, j'ai eu vent de votre histoire, et entendu vos exploits de la taverne.

- Exploits, exploits...

- Si, si, malheureusement, vous êtes un peu trop vieux, et vous vous fatiguez vite...

- C'est un fait, je vieillis, mais je crois que c'est notre lot à tous...

- Oui, mais nous pouvons vous rendre l'ivresse de vos 20 ans, ce à jamais, moi et quelque autre personnes...

- Je vois, mais de toute façon, je suis condamné à mourir.

- Nous avons, hum, quelque appuis qui pourraient...

- En échange de quoi ? demanda Gnufur, l'esprit rempli d'espoir.

- De 300 ans de services, pour éradiquer des nomades.

Gnufur réfléchi longuement... C'était sûrement eux qui avaient incendié la cabane...Il accepta tout de même. Quelque jours plus tard, il parti de la prison...
Chaud... Faim... Rage... Sirträhk essaya vainement d'éradiquer ces pensés de son invocation. Elle était pourtant parfaite sur le plan physique. Le golem de feu était en effet en parfait état, avait bien ses deux yeux, une bouche, deux bras, deux jambes, 9 doigts... Mince ! Sirträhk n'allait tout de même pas présenté un travail bâclé à son maître, le très noble Sordanähk, ex-nécromancien de son état. Il s'était pourtant juré que demain, il serait fin près pour le grand concours d'invocation... Encore une occasion ratée de se produire. Il n'avait pas assez travaillé. Malgré les instructions de son maître, il allait à la taverne du coin, histoire de changer un peu de bocal. Sirträhk essayait de se dire que de toute façon, son maître travaillait... D'ailleurs, Sirträhk monta à l'étage pour voir ce que son maître faisait.

Sirträhk eut un choc : son maître, plongée dans une marre de sang, gisait, inanimé...Sirträhk ouvrit un coffre, que son maître gardait férocement, protégé par de puissants sortilèges. Sirträhk comprit alors pourquoi : il y cachait une certaine somme d'argent, mais pourquoi ne les avait-il pas mis à la banque ? Sirträhk vît que c'était la seule chose qui avait à peu près bougé. Il pensa à un voleur dont le but était de voler Sirträhk, et avait essayé de prendre le coffre, puis qui s'était découragé. Sirträhk se demanda comment il pouvait avoir des pensées aussi... réfléchies, alors que son mentor venait de se faire tuer... C'est sûrement ce que Sordanähk aurait voulu... Il détestait le deuil, le désolement de la mort, etc... Il avait essayé d'apprendre à Sirträhk le courage devant l'inconnu, l'adversité. Il avait essayé de lui faire comprendre que la mort était une délivrance, qu'il fallait se réjouir pour la personne... Sirträhk pensa qu'il avait réussi. On démolit la porte. Perdu dans ses pensées, Sirträhk avait ignoré les frappements à la porte. C'était un homme massif, qui avait les épaules carrés. Son visage était parsemé de cicatrices. L'homme ne devait pas avoir plus de 30 ans, mais ses yeux las, semblaient dire qu'il avait eu une vie brève mais mouvementé... Il se tenait comme un automate, une marionnette que l'on maniait. Il se quitta le seuil de la porte (qu'il remplissait), et Sirträhk pu examiner deux hommes qui se tenaient derrière lui. Les deux était assez fins et avaient l'air très frêles. Quand ils s'approchèrent, Sirträhk pu voir qu'en fait ils étaient de la même taille que lui, et il aperçu leurs différences : l'un avait l'air blasé. Il portait une queue de cheval grise et avait des habits s'associant à une classe sociale respectable. De lui émanait une certaine... volonté de parvenir à ses fins, quels qu'en soit les moyens utilisés. Le deuxième, lui, était très jeune (environ 20 ans), semblait déborder d'une joie de vie, et sa couleur de peau marquait une origine oriental. Il semblait pour le moment assez concentré, mais Sirträhk pensa qu'habituellement, il devait être assez dégagé, comme pouvait le témoigner ses habits, certes assez onéreux, mais mis sans grand soin. Il portait lui aussi une queue de cheval teinte en grise (ce qui n'était pas le cas pour le premier homme), et semblait moins antipathique que son compère.

- Puis-je partir, maître ? demanda le titan.

- Krenter, en aurons-nous encore besoin ? dit le plus jeune des deux hommes à ce qui devait être son mentor.

- Oui, il a assez servi, répondit Krenter.

Alors Sirträhk vît quelque chose qui le laissa ébahi : Le plus jeune des deux hommes, qui devaient être des nécromanciens, fît sortir un esprit qui avait sûrement passé un pacte avec lui. En effet, le titan avait dû être ressuscité, et dès que l'esprit s'en fût allé dans la lande où les esprits servant aux invocations servant au nécromancien, le titan se désagrégea en une bouillie ressemblant à des chipolatas, dégageant une odeur... pour le moins désagréable.

- Bien, maintenant, va surveiller dans le couloir commun, Rîahordïa, dit Krenz à son compère.

- D'accord, lui répondit Rîahordïa.

- Bien, maintenant que nous sommes seuls, je peux te parler sans être dérangé, dit krenz à Sirträhk.

- Qu'avez à me dire, dit précipitamment Sirträhk, c'est à propos du cadavre ? Je vous jure que je n'y suis pour rien, c'était mon maître. Pourquoi l'aurai-je tué ? J'avais de l'admiration pour lui, et même s'il était un peu dur, jamais je ne l'aurai...

- Tué, nous savons, cela fait longtemps que... nous t'observons. Sirträhk voulut le couper, mais le regard que Krenz lui lança un regard qui suffit à faire comprendre à SirtrÄhk que Krenz n'aimait pas trop être coupé. De ce fait, nous savons que ce n'est pas toi qui a tué ton maître, ta puissance n'égalant pas celle de ton maître.

- Mais mon maître m'avait dit que ses pouvoirs avaient été réduit, il était inoffensif, selon lui...

- Il a dit ceci juste pour se préserver, il avait en fait de terribles pouvoirs qu'il désirait te léguer, mais de peur que quelqu'un le tue pour ceci, il ne disait rien à personne... Au fait, il ne gardait pas quelque chose de très secret ?

- Il y avait bien un coffre, mais c'est bizarre qu'il y ait mis son argent, puisque son compte était bien rempli, et qu'il n'avait pas de problème avec sa banque, du moins à ma connaissance...

- Oh non, cela veut dire que le pire est arrivé...

- Pourquoi ? Ce n'est que de l'argent, et on dirait qu'il y en avait plus, vu certaines liasses défaites, mais je pense que le meurtrier s'en est allé dès qu'il a entendu du bruit...

- Mais, tu ne comprends donc pas ? Le coffre était bien protégé par de puissants sortilèges ?

- Oui, mais je ne vois pas là où vous...

- C'est pourtant bien simple !!! Tu n'aurais pas pu l'ouvrir, si quelqu'un ne l'avait pas désenchanté... On a mis de l'argent pour faire croire que ça ne contenait pas la relique...

- Quelle relique ?

- Il ne te l'avait même pas dit ????? Il gardait la relique qui pouvait rouvrir la porte des enfers, l'Aladar, mais il en faut quatre autres. Je suis chargé, moi et quelque autres élus, de toutes les surveiller, et de veiller à ce que leur porteur ne sois pas perverti, et nous possédions celle-ci, mais nous savons où sont les autres : l'Aladar, est dans les montagnes, gardés par des nomades, c'est une épée, l'Alariande, un casque qui est à Kingsport, et qui est gardé par un seigneur, l'Alarasque, des bottes qui sont à Lut Dalein, au nord de Lut Golein, qui est gardé dans une crypte, sous la ville et bien gardée par certains de nos agents, et l'Alatoria, un bouclier, lui gardé par des démons, près du temple de Méphisto... Ils ont désormais 2 reliques, mais il en reste 3, et tout n'est pas perdu. Va, va, et prévient tout les gardiens des autre reliques qu'un danger approche, car si un jour les démons s'emparent des 5 reliques, la porte des enfers de réouvrira, et DIABLO, MEPHISTO et BAAL pourront revenir sur le plan terrestre... Tu seras le filon qui rattache le monde à un espoir de survie...

Sirträhk eu un moment d'appréhension, car, en effet, à 15 ans, la mort de son mentor et le sort du monde venait de se poser sur ses épaules... Il prit un livre de nécromancien et partit avec une petite partie l'argent qu'il y avait dans le coffre. Il se dirigea vers Lut Dalein, la ville la plus proche de la région de Scosglen, son chez-lui... Il prit un bateau, et ce fût sans aucun autre conseil de Krenz qu'il partit... Pour accomplir sa vengeance, et son devoir...
Gnufur s'assit enfin : ses convocations le rendait nerveux. En effet, quand on vous prend dans la rue, dague à la main, que l'on vous met un bandeau sur les yeux, il y a toutes les raisons pour craindre l'endroit où on vous emmène. Pourtant, Gnufur se serait rendu ici bien volontiers : c'était un bar. Ca devait être à cause de son pacte... Vu que le barman (un homme assez imposant) et deux barbares qui gardaient l'entrée examinaient Gnufur, ce dernier préféra ne pas s'éclipser. De plus, le bar était presque vide, donc aucune chance qu'il n'y ait une bagarre générale. Dommage... Il commanda un verre d'eau de vie. Le septième... Il commençait à ne plus trop supporter l'alcool : sa vue se brouilla, et il tomba. Quand il se réveilla, il vit enfin l'homme avec qui il avait passé le pacte. De loin, il entendit les bruits qui trahissait une nuit assez agitée pour ce bar. Enfin, une nuit... Gnufur ne savait pas trop l'heure qu'il était, mais beaucoup de bars sont presque déserts la journée, et plein la nuit. C'était encore plus vrai à Sardahäk. En effet, des paladins circulaient la journée pour veiller au respect de la chrétienté. Ceux qui commettaient l'inceste étaient tués, les femmes ne portant point d'alliance et se baladant toutes seules se faisaient fouetter. Gnufur était en désaccord totale avec l'esprit de cette ville. En effet, on aurait pu le qualifier de "libertin", bien que ce terme fasse penser à quelqu'un de plus... intellectuel que Gnufur.

- "Peu de personnes viennent ici de leur plein, alors j'ai préféré vous faire faire un petit "somme", avant que l'on conclut notre "petit secret". Enfin, j'espère qu'il est resté secret, après les 2 petites journées qui se sont écoulées, demanda l'homme.

- Oui, de toute façon, j'ai rien fait omis le fait d'avoir bu dans un bar, pas très loin d'ici...

- Hum, sans doute plus conviviale qu'ici, mais cela nous suffira, c'est en effet ici que je commence, et que je... termine mes pactes.

- Une sorte de rituel, c'est ça ?"

Gnufur examina la salle : elle était d'une assez grande superficie, le plafond était d'une grande hauteur, et ça devait être coton pour chauffer. Le sol se cachait sous une petite épaisseur d'eau, et des rats circulaient dans toute la salle, émettant de petits bruits très désagréables. Au centre de la pièce, on pouvait voir une sorte de distillateur immense qui devait mesurer à peu près quatre mètres de hauteur et avait une forme conique. Dans le récipient, l'inconnu de la prison, que Gnufur ne pouvait voir à cause de la faible luminosité, en sortit un liquide jaunâtre.

- "Vous savez sûrement ce que c'est ?demanda l'homme

- Non, mais je pense que vous ne m'avez pas embauché à cause de mes connaissances en alchimie...

- Oui, votre art en la matière de la vivisection à courte durée est bien plus supérieur... d'ailleurs ce n'est pas difficile...

- Merci pour ces compliments, mais pourrais-je savoir ce qu'est cette potion ?

- Et bien... C'est un élixir de jeunesse éternelle, encore plus puissant que les potions de jouvence...

- Glops, je crois que je vais claquer tout l'argent que ma patrie gagne en 1 an, en 2 secondes...

- Heureusement, cela va être gratuit pour vous, si vous remplissez votre parité du contrat : tuer des peuples nomades, des crétins gardant une épée d'un grand pouvoir, des incompétents. Seuls, nous pouvons garder cette épée, car elle recèle un pouvoir qui, je pense, pourrait facilement pervertir ses esprits embrumés qu'ont ces... barbares."

C'en était trop pour Gnufur : il sauta sur l'homme et lui perça les yeux avec ses doigts... Il lui donna ensuite un grand coup de poing qui déchaussa le nez du vieil homme qui était d'un laid... Il termina par un coup pied dans les dents, qui n'abrégea pas les souffrances de l'homme... Il devrait survivre, et Gnufur pensa avec satisfaction qu'il n'oserait même plus se balader après... On ouvra la porte, et Gnufur prit la petite fiole qui contenait le liquide tant espéré. Il la bu, et en même tant qu'il déchirait le bras du vieil homme, il sentit ses forces revenir ; Il était jeune !!!! Les guerriers étaient stupéfaits de la soudaine transformation de Gnufur, et ce dernier leur adressa un grand sourire avant de leur sauter dessus avec son arme improvisée (le bras du vieil homme). Paf, les deux hommes voletèrent à 3 mètres, surpris de la puissance de l'arme de Gnufur. Gnufur chargea vers eux, et en fonça le bras dans la mâchoire du premier... ses dents voletèrent... Le second lui envoya un coup d'épée dans le dos. Gnufur, qui pestait contre la lâcheté de ce dernier coup, balança le bras dans le ventre de son adversaires, ce qui le transperça... Gnufur s'enfuit à toute jambe de cette ville maudite, et alla vers son camp. La nuit était tombée depuis longtemps, et la morsure du froid, presque insoutenable. Le peuple de Gnufur devait s'être déplacé, mais Gnufur alla à l'endroit où il s'était quitté, espérant retrouver des traces. Ca devait être à quelque jours de marche. Mais la nuit, tout peut arriver...
Sirträhk sorta de sa cabine : il était nerveux en ce moment, sans doute à cause des...imprévus s'étant déroulés il y quelque heures. Il regarda la mer : cette action se suivit d'un rapide vomissement.

- Hé, toi, là, t'as pas honte ? Tu pourrais pas faire gaffe et aller dégueuler ailleurs ? De toute évidence, c'était Sirträhk que le maître du bateau interpellait.

- Tu crois pas que j'ai assez de problème comme ça, vieux con ? Lui répliqua le vomiteux.

- Laisse faire, Papa, dit une voix suave et sensuel

Sirträhk aurait mieux fait de se taire. Il se tourna pour voir qu'elle occasion il avait manqué, et là, ce fût le coup de foudre. Baaahm !!!!! Sirträhk était à terre. Il avait à peine eu le temps d'apercevoir le visage de la belle et jeune fille qu'il était à terre.

- T'aurait pas dû le faire aussi fort, dit une voix masculine.

- Oooh !! A chaque fois que je m'entraîne sur les crapauds, ils explosent, dit la jeune fille.

- Ouais, tu te souviens la fois où on a passé 2 heures à nettoyer le pont, dit une voix sensiblement semblable à la première.

- Hum, et tout ça juste parce que votre soeur, il imita la voix de ce qui devait être son père, le maître du bâteau, doit aller dans sa cabine réviser ses sorts. Ah... alors qu'elle est en train soit de faire du gringue aux mecs "beaux et viriles" des autres bateaux; soit de sortir avec des amies du port. Il y avait une pointe d'amertume dans sa voix, mêlé à une jalousie bien plus forte et apparente.

- Ouais, moi je te dis que c'est pas une vie convenable à son "rang".

- Vous êtes chiants, aidez moi plutôt à le trainer à la cave dit la soeur des deux hommes.

- Ouais, ouais, regarde ce type ! Notre soeur a enfin trouvé un type de la même trempe qu'elle !!!!!

- Aidons mademoiselle à cacher son compagnon, comme c'est romantique !!!!"

Sirträhk ne pu plus tenir : il s'évanoui.

Quand il se réveilla, il était dans une cale, étroitement installé entre une mâle et un... Il fallut du temps à Sirträhk pour remarquer ce que c'était : un cerceuil ! Il re-tomba dans les pommes...Quand il se re-réveilla, il était devant la jeune ensorceleuse : elle était encore plus belle qu'avant.

- "Alors, où sont tes parents, où ton tuteur ? lui demanda-t-elle

- Bah, euh...

- Tu n'en as pas, ils sont morts ?

- Bah, en fait ce serait plutôt le second cas...

- Oh, elle déglutit, désolé d'avoir pu, même par mégarde, te blesser.


Sirträhk se fichait pas mal de sa pitié : elle devait avoir le même âge que lui, et lui, il voulait de l'amour, du vrai !!! Pas de la pitié, mais il devrait manifestement se contenter de son dernier sentiment, si dégradant fut-il.

- Où habites-tu, que viens-tu faire ici ?

- Si je te le dis, tu ne me croiras pas...

- J'insiste, j'insiste, si tu veux, mon père pourra peut-être de le compassion envers toi, si je lui expose la situation d'un certain point de vue...

- Je suis là pour sauver le monde ! s'exclama Sirträhk

- Tu me dégoûtes, tu sais c'est pas en racontant des histoires d'orphelins que tu vas pouvoir te faire une meuf... en tout cas, pas moi...

Elle s'en alla. Sirträhk se sentit comme le gars le plus débile de la planète. Il regarda autour de lui : le cercueil était à sa droite, l'armoire contre son dos (à laquelle il était attaché), était pleine d'épées. sa baguette était posée au-dessus d'un tonneau qui lui faisait face. Elle ne devait pas être à plus de 2 mètres. L'armoire à laquelle il était attaché ne devait pas être bien lourde. Il essaya alors ce qu'il aurait pensé être impossible il y a encore quelque minutes : invoquer un golem sans aucune éprouvette, ni baguette. Compter juste sur son esprit.

Son esprit se concentra sur le golem qui commençait à se former. C'était un élémental d'argile. Il se concentra tellement qu'il se passa une chose incroyable : Il était le golem, il le dirigeait ! Alors, il s'approcha de son corps, qui respirait, même sans son esprit, et se libéra. Le plus dure maintenant pour Sirträhk était de rentrer dans sa propre enveloppe charnelle. Il n'y réussit pas. Il recommença, mais c'était sans espoir. Hum, vivre dans le corps d'un golem pour le restant de sa vie, plutôt mourir ! Soudain, le plancher craqua sous le poids de Sirträhk. Il tomba dans l'eau. Son corps commença à s'effriter, vite ! Il fallait qu'il revienne dans son corps, sinon, il resterait vivant sous forme de vase... Alors, il prit son courage à deux main, et s'auto-désinvoqua... Il revint sous son corps d'homme épuisé. Pourtant, il fallait partir au plus vite, les bruits qu'il avait fait ayant alerté les fils du maître du bâteau... Alors, il plongea dans le trou qu'il avait fait. Heureusement pour lui, il était dans le port de Lut Dalein. Il alla sur l'autre pont, et s'enfuit en vitesse, de peur de se faire poursuivre par le gérant du bâteau.

Lut Dalein était un peu comme sa ville soeur, Lut Golein, à la différence près que le roi n'ayant pas de résidence ici, la ville était très pauvre. Par contre, Lut Dalein était réputé pour être un aimant à héros, à cause de ses catacombes. Sirträhk alla dans ce qui devait être le centre ville, pour récolter des informations sur sa quête. Le centre-ville était en fait situé autour d'une grande bâtisse carré, haute de 5 étages, fait rare en ces temps là, surtout dans une ville orientale. Il devait être relativement tôt (environ 6 heures), mais tout les marchands étaient prêts à vendre tout et n'importe quoi. Quelque minutes plus tard, une marée humaine dévala dans la rue. Les gens étaient gagnés d'une folle agitation. C'était pour la plupart des étrangers. Sirträhk se dit qu'il n'aurait aucun mal à trouver un guide qui puisse le renseigner. Après plusieurs essais peu convaincants, Sirträhk réussit à obtenir d'un guide l'emplacement du quartier des catacombes. C'était tout au nord de Lut Dalein, tellement loin du centre que l'on disait qu'avant cet "quartier" était en fait une véritable ville pour les morts, et que Lut Dalein c'était tellement agrandie, que ces deux villes avaient fusionnés.

Après quelque heures de marche dans le sens inverse qu'empruntaient les personnes, Sirträhk eu mal à la tête. Ces petites rues bombées lui donnaient la migraine. La température n'arrangeait rien, les odeurs des égouts non plus. Il était à deux doigts de vomir. C'est alors qu'il vit une entrée qui menait aux égouts. Sirträhk se dit qu'après s'être vidé, il n'y aurait plus aucun risque de rejets. Il alla dans ces égouts. L'odeur était terrible. "Sprouuuuuuuuuuuuucht" Sirträhk regarda à ses pieds : il venait de marcher sur... un bras en décomposition avancée !!!!! Le bras en question était rempli de trous, les vers jouaient dedans, l'empreinte de pied de Sirträhk laissait entrevoir l'os... "Booaaaaaaarp" le bras était maculé de vomi, maintenant. En regardant ce dernier de plus près, Sirträhk vît que le bras avait été coupé net. L'os lui-même n'avait pas résisté à ce qui devait être aux bourreaux ce que le scalpel est au chirurgien... Mais... pourquoi un bourreau aurait-il coupé un bras... Même si les bourreaux sont des brutes, ils ne sont quand même pas sadiques à ce point là... Sirträhk regarda les doigts : il y avait une magnifique bague au bout d'un. Alors, tout en prenant son estomac et le peu qui lui restait dedans à deux mains, Sirträhk prit l'anneau, et le doigt qui allait avec. Il essaya d'enlever le doigt, mais rien n'y fît... Il le mit cependant dans sa poche, de toute façon, le doigt devrait se décomposer, et puis, la bague en valait vraiment la peine... Sirträhk se remit en route, l'estomac vide, pour le bonheur de tous. Ce ne fût qu'à l'apogée du su cycle du soleil que Sirträhk vît son but : les catacombes. Mais, n'ayant aucune indication sur laquelle il devait fouiller, le plus dur restait à trouver le bonne crypte...

Pour ce, Sirträhk chercha d'abord quelle tombe pouvait contenir la relique... Aucune indication... Il commençait à regretter d'être parti... Soudain, l'anneau qu'il avait récupéré commença à vibrer dans sa poche. Il devait être magique. Sirträhk regarda autour de lui, pour voir la cause de la soudaine agitation de l'anneau. Il vit alors la crypte d'une très riche famille, à en juger par la qualité du marbre, et par son abondance. Elle devait être très ancienne si l'on croyait les dates des morts. Elle était condamnée. Le dernier mort avait été tué par une bête qui l'avait attiré dans les égouts. Ce devait être l'ex-porteur de l'anneau. On parlait souvent d'anneau au pouvoir si grand, qu'il pouvait revenir chez leur maître. Sirträhk se sentit obliger d'exécuter la volonté de l'anneau, qu'il entendait presque dire d'entrer dans la crypte... La porte qui en bloquait l'accès était fait dans un matériau inconnu de Sirträhk. Ce dernier essaya de la briser à l'aide d'une autre pierre assez lourde, mais la porte restait de marbre. Il réessaya à l'aide de dents, mais ce fut un échec... Sirträhk réfléchi...un cimetière, il a des pierres, des fleurs et des cadavres... la nécromancie réveille les morts... Et c'est un nécromancien. Alors, récitant la formule d'un sortilège de bas niveau, Sirträhk réussit à faire un squelette qu'il contrôlait à partir d'un cadavre qui était dans la crypte. Il ne pourrait pas le diriger bien longtemps, et il fallait qu'il se hâte. En effet, la porte semblait freiner la magie, voire même la dissiper... Sans jeter aucun coup d'oeil à la crypte dans laquelle il venait de s'élever, il monta les escaliers de la crypte, vers la porte, et cherchant un quelconque mécanisme pour ouvrir la porte, il butta sur la dernière marche de l'escalier. Il se fracassa alors sur une dalle qui ouvrit la porte. De la poussière s'éleva. Le squelette de Sirträhk s'était dissous juste à temps : la porte venait de faire une rotation, créant ainsi une ouverture. La crypte empestait la moisissure et semblait dater de l'époque sombre où Diablo, Baal et Méphisto régnait sur le plan des mortels...

D'étranges inscriptions étaient marquées sur les murs à l'encre rouge. Sirträhk s'approcha de l'un des murs pour les examiner, eux et leurs runes, mais au même moment, une seconde rotation de la porte entraîna la fermeture définitive de la seule issue connue de Sirträhk. Impossible d'actionner encore une fois le dispositif d'entrée et de sortie de la porte. Sirträhk s'installa contre le mur de l'escalier. Ses mains touchèrent les inscriptions : c'était du sang frais. Il descendit aussitôt l'escalier. Là, dans la crypte, l'attendait un spectacle horrible : des centaines de cadavres défigurés jonchaient par dizaines le sol. Ils avaient l'air d'avoir tous été démonisés. Cette crypte devait être une fosse commune l'où l'on avait jeté ces atrocités mi-démons, mi-humaines... Les yeux de certains ressortaient de leurs orbite, d'autres les bras au mauvais endroits, des cous tordus, de longues dents mais l'absence de bouches, des appendices de toute sortes et de toutes tailles venaient se coller partout sur le corps des hybrides. Tous portaient les marques d'une sanglante bataille à l'issue malheureuse pour tous, mais les coups mortels qu'ont leur avait infligé était encore récent. Le sang coulait comme s'il venait d'être libéré. Une issue, Sirträhk devait trouver une issue. Où ? Les murs formaient une prison. Cependant, il y avait d'autres runes sur une petite partie du mur qui différaient des autres. Sirträhk trébucha sur des tas de cadavres en allant sur cette partie... Mais d'où venait donc cette lumière qui l'aidait à voir ? Il n'y avait aucune torche, mais une lumière verte envahissait ces lieux maudits. Des enchantements, sûrement... Mais quelle mage ferait cela, et dans quel but ? Ne pas se poser de questions, Sirträhk... Va voir les runes bizarres. Elles étaient blanches, sur un fond jaune, et semblaient antérieures à toute les autres. C'était le même matériau que celui qui composait la porte d'entrée... Alors que sur tous les autre murs, c'était de la simple pierre. Il devait se cacher une issue ou un couloir derrière cette porte. Un mécanisme, cherche un mécanisme. Là, la petite rune à ta gauche... Oui, elle peut se pousser. Allez, pousse-là, Sirträhk... D'où lui venait ses paroles ?Oh, ce qu'il fait chaud dans sa poche... Migraine... Mal... Faim... Cadavre... Nourriture... Frais... NON !!!!!!!!!!!!! Sirträhk se réveilla. Il tenait dans sa main un morceau de cadavre. Il était grignoté... Il se retourna. Devant lui, un sombre couloir se tenait, à la place de l'étrange bloc... Sirträhk le suivit. L'étrange lumière verte s'estompa pour une lumière moins lumineuse, et grise. Il arriva à une plus grande pièce dans laquelle s'élevait un monticule formé d'une bout grisâtre mélangé avec divers ossements. Ce monticule était situé à la fin d'un pont de pierre qui traversait un lac d'eau elle aussi grise. C'est de ce liquide qu'émanait la lumière. Devant lui, deux personnes qui étaient accroupies et une forme humanoïde étaient montées sur le monticule. Sirträhk devait se cacher, c'était sûr. Il s'abrita derrière une large pierre qui était sur le pont. De là, il pu entendre la conversation des 2 hommes :

- Arrêtez cela de suite, démon, dit une voix.

- Pourquoi ? fît une voix plus forte, mais nettement plus aigue.

- Maître, nous, nous... ferions mieux de faire ce qu'il dit... Dit une voix grelottante, mais qui ressemblait à s'y méprendre à celle de Rîahordïa.

- Non, jamais nous laisserons Méphisto et ses frères souiller le plan des mortels... dit Krenz, à en juger par sa froide détermination, et à son accent du nord.

- Ksssssssssss, mortels, vous ne voyez donc pas votre fin, si vous ne m'aidez pas ? dit la voix aigue.

- Krenz, dit lui la où sont les autre !!!!!!Je ne veux pas mourir, et de toute façon, Sirträhk doit être en train en chemin !!!!

- Sirträhk ?Je ne crains qu'il ne soit en train de devenir sous mon pouvoir...

- Oh non, il n'a quand même pas l'an...

- Je le crains... Mortels, tout est perdu, je vous offre une façon de mourir un peu moins pitoyable, et douloureuse, en échange d'un tout petit service...

- Chien, crève.

Sirträhk pu alors distinguer qu'une des deux silhouettes (qui devait être Krenz) s'agitait, et donner plusieurs coup de poings à la créature humanoïde, cette dernière qui sembla résister à cette pitoyable résistance assez bien, mais quand le nécromancien déchaîna toute sa puissance pour invoquer des esprits, elle sembla pâtir un peu plus... Cette dernière prit alors Rîahordia, et sauta au-dessus du liquide grisâtre, pour aller sur le mur, et, avec l'agilité d'un lézard, elle disparut telle une ombre, dans la profonde obscurité de la salle. Sirträhk remarqua d'ailleurs une sortie, dans le plafond... La créature devait être parti par là, emportant Rîahordïa... Sirträhk se précipita alors sur Krenz, qui paraîssait faible.

- Que se passe-t-il ?lui demanda-t-il.

- Uh... Aaaaaaaaah ! cria Krenz.

- Qu'est ce qui se passe ? Demanda Sirträhk.

- Le poi..son, il me détruit... ne m'interromps pas, je suis condamné, et ce n'est plus qu'une question de temps, alors, écoute moi bien. Il reprit une longue respiration. Vois-tu, tu ne devais être qu'un pion, un engrenage dans l'échiquier... Nous voulions t'envoyer à Lut Dalein rechercher la relique. Nous avions pensé que tu commencerais à demander à un peu tout le monde la relique. Bien sûr, cela aurait attiré Scorptis, le démon inférieur envoyé par Méphisto et ses frères pour rechercher les reliques, sur toi. Mais, hélas, mille fois hélas, tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Scorptis n'était plus à Scosglen depuis bien longtemps quand tu es parti dans ton bateau. Et puis, de toute façon, tu ne lui aurais pas posé de questions... De toute façon, ce démon a plus d'un tour dans son sac : il voyage sous la forme d'une bague, qui transmet son esprit a qui la porte... Il a donc laissé l'hôte qu'il avait à Scosglen quelque part, à pourrir, et est allé à Lut Dalein, sûrement dans un transport de marchandises... Tu devais l'attirer sur toi, pendant que nous prenions la relique qui était ici... Mais... Je dois encore de dire des choses : ne fait jamais confiance à ce démon, si par un quelconque moyen il te capture, et te dis de dire où sont les autre reliques, ne lui dit pas. Il te t'inoculeras même un poison dans le sang, auquel il te dira qu'il a l'antidote, aaaaaaaaaaah... Il n'y a aucun antidote, et ça te tueras, en quelque heures tout au plus... Il me l'a inoculé, et m'a dit que si je lui disais où était les autre reliques, il me donnerait l'antidote... Mais je connaissais sa ruse, et j'ai refusé... Il m'a ensuite dit qu'il n'inoculerait pas le poison à Rîahordïa, mais de toute façon, il ne l'aurait pas fait, et ne le fera jamais... Vois-tu, Rîahordïa est la source de notre problème... Vois-tu,à chaque génération, un homme est choisi pour devenir l'hôte de la haine, un autre pour devenir l'hôte de la terreur, et un dernier, pour devenir l'hôte de la destruction... Il s'avère que si Méphisto et ses frères veulent revenir sur terre, ils doivent rallumer la porte des enfers, et trouver ces hôtes. Seule les hôtes savent en détecter un autre. Il y avait une taupe dans notre confrérie, et elle s'est faite pervertir pour devenir le démon qui a tué ton mentor... Paix à son âme. Cette dernière a été retrouvé, mais il était trop tard. Les reliques que nous croyions secrète ne le sont plus. Il reste un faible espoir : celui d'aller à la porte des enfer et d'y stopper le mal. Mais il faudra y rester jusqu'à la fin des temps, et ce n'est pas une solution en soi. Alors... Je vais te léguer mes pou... voirs, je... il... me.. reste... pas beaucoup de temps... approche...

Sirträhk attrapa son bras. Il se sentit d'une incroyable force. Malgré l'état de son propriétaire, le bras était chaud, presque brûlant. Krenz respirait rapidement, avec des sifflements. Puis, il exulta son dernier souffle. Le bras devint tout froid. Sirträhk le lâche. La tête de Krenz fut soudainement envahi par une mousse bleue. Bientôt, son corps entier se désagrégea. Sirträhk partit. Son esprit cohabiterait avec un second, sous-jacent, celui de Krenz. La puissance qui émanait alors de Sirträhk était plus puissante que jamais. Il repassa le pont. Il arriva devant la grande porte. En même temps qu'il touchait une manette servant à l'activation de la porte, il entendit des voix émanant de l'autre côté de la porte. C'était celle des frères de l'enchanteresse du bateau Malheur !Que venait-il faire ici ?Bon, je les tue ou pas ? Pfffff... de toute manière, je fais exploser les corps à leurs gueules, des mages squelettes, et leur compte est bon... Oh non, tu pourrais pas faire ça, Sirträhk. Tu invoques un golem sanglant bien dégoulinant, tu les maudis, et tu t'enfuis... C'est un peu lâche, quand même, mais... C'est ça, où se faire plonger dans un bassin de sangsues, la torture préféré des marins... Charmant, et raffiné.

- Ahahah, crevez tous ! s'écria Sirträhk en allant dans la pièce. D'un coup de baguette, il invoque un golem. Splacht, il glisse sur un cadavre, le reste est très rapide : son golem se jeta sur l'ensorceleuse, mais cette dernière ne se laissa pas faire. Même à terre, une ensorceleuse est puissante. Hélas, un nécromancien aussi... Sirträhk balance des lances d'os à la chaîne. L'ensorceleuse, "gênée" par le golem, ne peut résister... Hélas, il y a les deux frères de l'ensorceleuses dans la pièce. Surtout lorsque ces deux "hommes" (ce nom paraît bien mal choisi, pour eux) font 2m 40, ont des muscles gros comme un chien... Un coup de poing de ces "hommes" est de trop..Sirträhk est dans les vapes...

"Sluuuuuuuuuuurp"... Le bruit de sucement des sangsues est on ne peut plus désagréable..."Ahahahahah !!!!!". Le cri de Sirträhk retentit dans tout le navire. Un cri bien justifié, d'ailleurs : Sirträhk à les pieds couverts de sangsues. Son pied baigne effectivement dans une pépinière de sangsues de mer. Et le sel de l'eau n'arrange rien.

- Umh, d'après toi, on le fait durer, et on l'enfonce par petits centimètres ? fît la voix d'un des deux frères, aigue.

- T'es sûr ?? C'est plus marrant de les voir rentrer tout d'un coup dans l'eau... la voix était bien moins aigue, ou moins aigue, c'est au choix.

- Mais plus distrayant de les voir attendre, lui répliqua le sadique à la voix aigue.

- Umf, avant t'étais plus sympa...

- Quand ça, avant ????

- Sais pas, quand on est entré dans la crypte, t'étais différent...

Sirträhk leva sa tête : ses poignets était liés, et il était au-dessus d'une mare de sangsues. La pièce dans laquelle il était grande, mais son plafond était moisi. Les deux surhommes qui le regardaient étaient habillés très modestement. Des longues chemises bleues délavés allaient mal avec leur impressionnante carrure... Le plus vieux portait la bague que Sirträhk avait trouvé. C'est aussi celui qui avait la voix la plus aigue...

- Que me voulez-vous ? Leur lança Sirträhk,avec une flegme spectaculaire, étant donné les circonstances.

- Bonne question... Le fait d'avoir vomi sur notre bateau, et, plus grave, cette fois-ci, d'avoir coulé notre bateau avec un joli trou dans la coque... Ca fait beaucoup. Dit le plus vieux.

- Dis, tu sais que les sangsues de mer inocule un venin, qui entraîne la décomposition prématurée des viscères ?dit l'ensorceleuse.

- Désolé, mais je crois bien que vos méthodes, tout à fait obsolète, pour me torturer sont tout à fait désuètes : je suis l'élu de l'archange Tyraël, et suit là pour vous botter le cul, bande de marsouins...

- C'est quoi ça ? Qu'est ce qu'il veut dire ? C'est probablement un suppôt de Dieu !!!!!!!!!! Dit le plus jeune.

- Pfffff... Quelle tactique débile, tu n'es rien de tout cela... Seulement un pauvre crétin qui est dans l'anonymat le plus totale, et qui essaie de sauver sa si frêle et pathétique vie... C'est dur que de ne rien être..."Dit le plus vieux

Crotte, S'il avait été aussi borné que son frère, Sirträhk aurait pu les convaincre... quoique... Aïïï... "Sproucht !" un morceau d'orteil se sépara du pied de Sirträhk... Un en bois le remplacerait... Ou une bonne régénération.

- Comment m'avez-vous trouver ?demanda Sirträhk.

- Par le flair... lui dit le plus vieux.

- Ou par la chance de mon grand frère. Saltaka, comment as-tu fait ?demanda l'ensorceleuse.

- Il est des choses que l'on ne peut expliquer...lui répondit le plus vieux frère (qui devait être Saltaka).

- Ouai, comme ton soudain changement d'altitude... Lui répondit son jeune frère.

- Suffit, on l', c'est ce qu'il compte...

Et ils s'en allèrent tous. Ils le retirèrent du bac, ou plus exactement ils retirèrent ses pieds du bac, le laissant seul dans la semi-obscurité angoissante du navire... Quelque heures plus tard, des cris le réveillèrent. Une mutinerie ?Sirträhk s'en fichait. Les mutins avaient pour habitude de fêter leur victoire par des exécutions, alors... Quelque heures passèrent. La semi-obscurité angoissante s'était transformé en noir complet oppressant. "Clac" on ouvrit la seule porte. elle faisait face à Sirträhk, et le faisceau de lumière qui émanait de cette ouverture était aveuglante bien que relativement peu lumineux. Une silhouette se dessina dans l'ouverture de la porte. Elle était menu, jeune, et se mit à bouger d'une façon gracieuse. Ce devait être l'ensorceleuse. Elle s'approcha de Sirträhk. Super, le cauchemar peut recommencer... Mais ce fut un rêve qui commença : l'ensorceleuse le décrocha, avec précipitation.

- Raconte-moi ton histoire, lui dit-elle.

Alors, Sirträhk lui raconta la vérité, sans aucun papier cadeaux et sans ambages. Toutes les précisions demandées par l'ensorceleuse apportèrent un fragment de réponse à Sirträhk sur le pourquoi qu'elle l'avait détaché : elle voulait partir faire autre chose que naviguer. Mais le "pourquoi ?" de Sirträhk fut sans réponse... Elle demeura anxieuse à la fin de l'entretien. Tout lui avait été dit, pourtant. Même l'anneau que Sirträhk avait découvert, et que Saltaka avait. Un long moment de silence suivi l'avalanche de questions à l'encontre de l'aventure de Sirträhk. Elle lui raconta alors ce qui la préoccupait tant : son petit frère et son père était mort, ce qui laissait à Saltaka le contrôle du navire. D'ailleurs, son changement d'altitude était encore plus préoccupant. Il semblait serein, et était passé de l'état de brute monocellulaire, à celui d'érudit connaissant des langages obsolètes... C'est pour cela qu'elle l'avait détaché : elle voulait voir Deckard Cain, et était persuadée que les changements de Saltaka et la quête de Sirträhk se rejoignait... Restait à partir du navire.
Gnufur ne sentait plus ses jambes... Mauvais signe. Jamais Siltakan't (la déesse qu'idolâtrait les barbares les jours de grand froid) ne lui ferait endurer de telle souffrance... Bien qu'à cause du blizzard il ne voyait pas grand chose, Gnufur remarqua un feu au loin. Ce devait être son campement ! Il se dépêcha d'y aller, mais au fil des pas, le campement semblait être plus loin. Pourtant, il ne verrait pas la fumée, vu la longueur qui le séparait du campement... A moins que... Zut, des Klork'Tak (grands monstres poilus, grands, 3m et méchants, ayant certaines... prédispositions pour le découpage d'hommes et leur consommation) avaient certainement fait une petite faite sans lui. Et Gnufur HAIT les fêtes s'il n'est pas invité. Au fur et à mesure qu'il s'approchait du campement, Gnufur se demanda où il avait mis son arme... Il se souvint que le bras était tombé en route. De toute façon, il commençait à devenir mou et à puer. Ce serait donc à armes égales, ou plutôt non... Trois Klork'Tak avec de grandes griffes, certes inorganisés, mais efficaces dans une mêlée, contre un type qui se tape l'incruste... Non, il faudrait ruser... Si Gnufur se souvenait bien, à la dernière attaque des Klork'Tak, ils avaient retrouvés des corps soit dévorés, soit cuis au court-bouillon, soit mis dans des intestins d'hommes, puis cuis à l'intérieur. Ca y est, il avait un plan..

- Regarde, avec les têtes d'humains, on peut se faire de super bijoux dit Klork'Tak'Ak'Taktusitum.

- Femelle gaspiller nourriture, lança Klork'Tak'Ak'Taktusitum'teriktorum.

- Hum, va faire bouffe, femelle dit Klork'Tak'Ak'Taktusitum'Torkat.

- Nark, c'est presque prêt, il ne me reste plus qu'à mettre les derniers corps dans les intestins... Tiens, j'en avait déjà fait un, tout en disant ces mots, elle alla chercher le dit l'intestin.

Telle ne fut pas la surprise de le femelle Klork'Tak quand lorsqu'elle jeta le sac en intestin sur les braises, celui ci se débattit, s'ouvrit, et l'homme à l'intérieure jeta des braises dans les yeux de la femelle Klork'Tak. Celle-ci, pleurant maintenant lamentablement, éveilla l'attention des mâles de la tribu. Alors, Gnufur arracha l'ongle de la femelle Klork'Tak, et lui coupa l'oeil à l'aide de ce dernier. Telle ne fut pas la surprise de Gnufur quand il vit que les Klork'Tak avait des armes, neuves en plus. Il balança l'oeil dans le cou de l'un de ses adversaires, prit l'épée de l'agonisant, et essaya de couper le bras de son adversaire. La lame se cassa à l'os... Alors, avec le peu de lame qui lui restait, et surtout avec son courage, il sauta sur le Klork'Tak et lui ôta la peau du visage à l'aide de la lame cassé. Après cette victoire, il remarqua une ombre dans le blizzard... Elle semblait avoir une lourde charge. Gnufur s'aperçut que c'était un snakeveun, un voleur. Il lui sauta dessus, et l'interrogea :

- Qui es-tu ? lui demanda-t-il.

- Peeeeersone lui répondit la créature, qui puait.

- Dit ton nom, sinon je te tords ton coup, le menaça Gnufur.

Les snakeveun adoraient leurs cous, et pouvaient pratiquement faire un tour complet avec ce dernier. Leur casser le cou ne signifiait pas une mort, mais un cou incliné à 90 degrés pour le restant des jours du kobold.

- On m'appelle anonymous20022002...

- Qui t'envoie, quel est ce camp ? dit Gnufur, exaspéré.

- Je ne sais ni qui m'envoie, ni quel est ce camp.

Gnufur tordant le cou de l'horrible créature, il découvrit ce qu 'elle portait : « laladar », l'épée qu'il gardait, sans toutefois jamais la voir... Ce qui voulait dire que... C'était son campement. Il prit aladar, et fouilla parmi les décombres, et ne trouva rien ni personne. Près du camp des Klork'Tak, il n'y avait que chairs brûlées et corps à demi dévorés, et beaucoup d'autres intacts. Cependant, derrière un tas de cadavres, un long râle s'éleva. Gnufur se précipita pour enlever les corps qui traînaient. Il reconnu Sartrok grâce au chapelet de vertèbres, et le prit. C'était lui la tribu, maintenant. Enterré sous une masse de cadavres, un vieil homme était en vie : Il avait des côtes cassés, un bras à moitié mangé, plus qu'un oeil, mais il était en vie. Après que Gnufur lui ait fait boire du sang (la seule boisson), il parla :

- Ah... Comme c'est bien de te revoir, Gnufur. Il fit une pause. Peu après que tu sois parti, nous sommes allés dans la même direction que toi, pour t'attendre. La nuit qui suivi ce changement de lieu, des légions de Klork'Tak déferlèrent sur le camp. Elles étaient armées, organisées, et sans peur. Notre résistance, bien qu'importante, fut vaine. Ayant caché l'aladar, ils laissèrent des troupes ici, qui retombèrent dans leur bestialité aussitôt. Dans les ruines, des survivants se battaient toujours, et en tuèrent beaucoup, ces trois là étaient les dernier. Aaaaaaaah ! cria l'homme.

- Que t'ont-ils faits, murmura Gnufur.

- Ils m'ont, m'ont... déclaré... infect, et ont joué aux javelots grâce à plusieurs autres « dégoûtants » et moi-même. Quand c'était en longueur qu'ils lançaient, ça allait, mais en hauteur... Je crois en avoir quelque séquelles bien visibles, pour que tu juges....

- C'est abject...

- S'il te plait, inhume-moi ... Lave-moi...

- Quoi, mais... Dit moi, n'y avait-il point un humain ou plusieurs avec l'armée de Klork'Tak.

- Un, c'était une taupe... Les frère de Sirträhk n'a pas été tué...

Gnufur prit alors le corps de l'agonisant, et le jeta dans le feu. Les flammes flambaient de plus belle. Gnufur regarda les ruines du camp... de SON camp. Des cendres remplaçaient la tente l'armurerie, lieu où il avait tout appris. Dans la bibliothèque, tout les récits de ses ancêtres avaient disparu, emportés par le feu. Gnufur se souvint avec une amertume les heures passés à la bibliothèque à étudier, puis, lorsqu'il eut 14 ans, à faire des farces à l'érudit qui gardait les portes de la connaissance, comme il plaisait s'appeler. Ce grand lieu, qui lui avait semblé si solide avec ses grandes poutres de bois, si accueillant avec ses couleurs si chaleureuses et si mobile avec ses grandes roues sur les côtés du bâtiment, lui permettant de bouger aussi bien sur terrain plat que sur montagnes, que sur pavés. Tout cela s'était envolé.

Mais qui sème le vent récolte la tempête. Gnufur sorti l'aladar de son étui ; La lame avait été forgée il y a bien des millénaires, afin de séparer le dieu majeur. La lame était intemporelle, et coupante. La moindre chair se coupait comme du beurre qu'on aurait mis au soleil... Il alla dans ce qu'il restait de sa tente, et y passa la nuit. Il repartit le matin, le sanctuaire de Bul Kanthos, où il pourrait trouver des renseignements sur des changements dans le coin... Des morts jonchaient le camp. Soudain, Gnufur sentit le contact d'une main froide sur sa jambe. D'un coup de pied, il arracha la main du zombiee. Ce dernier se leva. L'atrocité bouffé par les vers réveilla d'un gémissement ces petits camarades. L'armée en putréfaction se levait contre Gnufur. Les zombiees, inexorablement, allaient le dévorer.

Cette mort était déplaisante à un guerrier aussi valeureux que Gnufur. Les monstres déficients en chair fraîche étaient peut-être numériquement supérieurs à l'indomptable guerrier, mais la qualité prime sur la quantité. Les monstres goûtèrent à la puissance du guerrier, mais pas à sa chair. Défendant ardemment son honneur, Gnufur entra dans une folle rage destructrice. Les zombies, surpris de cet assaut reculèrent. Sombre erreur... Gnufur pourchassa les fuyards, les punissant ainsi de leur pleutrerie. Les rares survivants essayèrent de se rassembler dans un groupe. C'étaient de bien pâles images des guerriers courageux qu'ils avaient été avant. Ils avaient quand même gardé leur puissance d'antan. Gnufur n'eut pas le temps de les empêcher de prendre les armes des morts. Ils étaient maintenant armés et groupés. Ils portaient encore les tuniques des guerriers qu'ils avaient, affront de plus envers Gnufur. Prenant une pierre, il atteignit la tête d'un d'eux. Un trou remplaçait désormais le front. Gnufur bombarda alors le régiment de pierres ; Mais beaucoup résistaient... Leurs morts les avaient rendu plus résistant. Poussé par une folie appelée couramment courage, Gnufur, sortant Aladar, alla souiller le sol du sang de ces êtres décadents. Ce n'était plus un simple combat, mais une vengeance envers ses anciens frères d'armes. La course folle de Gnufur s'arrêta, et le zombie devant lui engagea le combat. Usant de parades, de feintes et d'attaque fictives, le zombie faisait preuve d'une fourberie encore plus que des hauts représentants de l'église. Les autres décrivaient un cercle autour de Gnufur, un cercle de mort...

Alors, il donna un coup de la pure et sainte lame de l'Aladar dans la jambe du zombie, et pendant que ce dernier le bloquait, Gnufur donna un coup de dents dans la chair pourrie du coup du zombie, et la fît tomber ainsi, à grand renfort de courage et de prières adressées à Buhlta'tac, dieu du combat. La tête tomba, se cassant en de petits morceaux marrons et blancs... Une bouillie fumante et odorante se dégagea de la partie supérieure du crâne, et fit fondre une pierre dans le sol. N'hésitants pas une seconde, Gnufur prit cette partie, et la lança dans le buste d'un des zombies faisant le cercle, qui sembla avoir tout à coup de sérieux problèmes digestifs... Le cercle étaient désormais troués par un trou de 9cm de diamètre... Pas assez pour Gnufur... Certains zombies étaient connus pour poursuivre leur « proie » des kilomètres, et Gnufur n'aime pas les lèches-culs... Et il a aussi une certaine conscience du travail bien fait.

Aussi puissant qu'ils l'étaient, ces tas de viande en putréfaction ne valaient pas un guerrier comme Gnufur. Ce dernier, prenant son courage, et aussi son estomac, à deux mains, se projeta contre le zombie ayant des brûlures d'estomac, Aladar dans une main, et hache récupérée à l'ennemi de l'autre. La puissance n'est peut-être sans maîtrise pour certains, mais une folle rage vaut peut-être plus que des coups froids et calculés en plein combat. Mais ces questions hypothétiques sont superflues pour un guerrier jouant avec des épées depuis l'âge ou certains courent après la baballe... L'hache à trois coups frappa... Et c'est trois zombies qui tombèrent. Le cercle se refermait sur Gnufur, et si la philosophie du guerrier pensait plutôt à la qualité qu'à la quantité, il semble que cette hypothèse ne soit pas applicable dans tout les cas, comme par exemple quand on se retrouve encerclé par de viles cadavres assoiffés du sang d'honnêtes gens... Donnant d'inutiles coups dans la masse, Gnufur s'enlisait dans la marée de cadavres. Les zombies, telle une seule entité, happaient petit à petit Gnufur... Mais l'idée d'être grignoté pour être ensuite ramené à la vie ne seyait pas à ce dernier. Une mort n'est brave que lorsqu'elle est définitive, et héroïque. Mais Aladar ne devait être prise. Alors, il sauta sur le zombie qui lui faisait face. Ce devait être un général auparavant, à en juger par la richesse de son armure... Son corps ne devait être souillé davantage par l'esprit qui commandait cette amas de vers bouffant le peu de chair qui restait. Les os, ou plutôt ce qu'il en restait, étaient séparés en plusieurs endroits. Des « ponts de vers » rassemblaient un peu tout le bordel. Les bras se trouvèrent arrachés par la puissante secousse qu'avait émis Gnufur en se balançant sur la chose immonde. La tête se trouva bientôt mis en charpie, à coup de hache et d'épées...

Se relevant, Gnufur vit que les zombies s'étaient décomposés à vitesse grand V, et qu'une couche blanche recouvrait maintenant le sol... Gnufur, en marchant, découvrit que ce n'étaient que des vers. Il sauta sur ses derniers, créant une bouillie blanche... Sombre erreur... Les vers l'attaquèrent, le mordillant. Bientôt, le sol se déroba sous ses pieds, et Gnufur tomba dans de l'eau croupie. Des zombies se trouvaient maintenant devant lui. C'était des restes vivants de la nourriture des Klork'Tak ! Grillés, mangés en grandes partie, mais vivants ! Trois étaient répartis dans la salle ronde qui faisaient office d'arène... Le premier sauta sur Gnufur, mais par une habile feinte, ce dernier le fît s'exploser contre son camarade. Alors, Gnufur vit que les deux zombies se mangeaient avec une férocité effarante... Ils étaient en quelque secondes réduits à de simples bustes... Dès lors, Gnufur voulut prendre l'Aladar, pâle défense, mais s'aperçut que le dernier zombie la maniait, mais qu'il s'en servait pour se manger.. Gnufur aurait du attendre qu'il se bouffe entièrement, mais il arracha des mains l'épée...

A la grande surprise de Gnufur, les bras ne vinrent pas avec. Profitant de ceci, le zombie lui adressa un grand coup de pied dans les parties... Tout en se repliant, Gnufur envoya un coup dans les jambes du zombies, et en se relevant, il lui octroya une décapitation, auquel le zombie résista... Mais pas sa tête... Tout en donnant des coups de bras, le zombie alla chercher sa tête, et se la remit. Gnufur amputa la plupart de ces membres, mais le torse remuait toujours, se remettant au hasard quand à la re-configuration de ses membres... Bientôt, il ne fut q'une vulgaire mosaïque qu'on aurait défaite puis refaite au hasard... Mais il n'en restait pas moins redoutable. Au fur et à mesure qu'il combattait, Gnufur perdait peu à peu de force, et sans doute pour cela qu'il trébucha sur le buste d'un des deux zombies, et qu'il vit le zombie encore en pleine possession de ses moyens prendre le buste, se le greffer... Après quelque boutures des restes, le zombie étaient particulièrement redoutable, mais laissait à Gnufur sa seule sortie. S'accrochant à un bras, ce dernier monta l'être, autant par la même occasion quelques segments de la chose, et pu enfin accéder à la surface, malheureusement encore remplie de vers...

C'est alors qu'il eut l'idée de les attirer vers la chose, sautant sur les vers, et les attirant vers la chose. Ils s'y engouffrèrent tous, laissant Gnufur surpris qu'un de ses plans où ils ne tuaient personne réussisse... Le campement et ses alentours étaient désormais libre, laissant à Gnufur le temps de déambuler dans les restes, d'enterrer les restes des zombies convenablement, comme il se doit. Après avoir fait ce peu de choses pour ses camarades, Gnufur partit vers le sanctuaire. Puis, tout en reprenant la route, il réfléchit à la direction qu'avait pris les Klork'Tak... C'était la même ! Pas la peine d'essayer de rattraper ces choses. Il partit alors vers Harrogat, où siégeait maintenant Deckard Cain. Au fil des pas, Gnufur remarqua certains changements : des corbeaux envahissaient le ciel, qui était maintenant plus sombre que jamais. Soudain, une dizaine de Klork'Tak apparurent. Toujours avec une unité parfaite, il se dirigeait vers Gnufur, immuable. Soudain, Gnufur vit qu'il s'arrêtaient. Avait-il peur, les lâches ? Gnufur aperçut que ces êtres, auparavant bêtes comme leur pied, avaient fait des progrès méritant d'être mentionnés : la flèche qui atteignit Gnufur n'était pas irréelle, pas plus que la malédiction qu'il l'atteignit. Le moindre mouvement lui paraissait maintenant insoutenable, et une volée de flèches l'atteint. Bientôt germa en son esprit l'idée de tout lâcher, tout, même l'Aladar...

Cette pensée fut bientôt effacée de l'esprit du guerrier, qui, prenant un arc « emprunté » à des zombies qui savaient à peine l'utiliser, ajouta à son tableau de chasse treize Klork'Tak. Se retournant pour savoir la cause de ce remède, il vit u paladin : un affront de venir ici, si près de lui. Se mettant en position de combat, près à combattre, il pensa (et oui, ça arrive à certaines personnes, parfois !) que ce devait être lui qu'il l'avait sauvé... Un affront de plus ! Il chargea contre son ennemi, près à faire une brochette avec le coeur du paladin. Ce dernier lui balança des bombes électriques venant du ciel. Ralenti et déconcentré par ces attaques, Gnufur ralentit, puis sauta sur son adversaire. Le paladin rythma dès lors ce corps à corps bien singulier par de rapides coups habiles, fort heureusement envoyés par une petite épée bien minable. Les paladins font voeux de se séparer de tout leur bien au détriment de leurs aptitudes... Ce manège fort agaçant fut interrompu par un coup d'épée dans la main de Gnufur, ce qui la coupa... Le paladin parla :

- Qui es-tu, homme des montagnes ? dit le paladin d'une voix grave.

- Dis, c'est vrai que les bonnes soeurs elle assurent ? demanda l'intéressé.

- Dis, un barbare sans main, est ce que ça assure ? Lui réplique le « saint homme ».

- Pas plus que des sado-masos en puissance qui se flagellent à coup d'orties....

- Quel stéréotype témoignant de ton esprit obtu, bombardé d'idées reçues, et imperméable à de nouvelles idées...

- Kézaco ?

- Nous avons trouvé le chaînon manquant entre l'homme et la bête : c'est toi.

- Hum hum, tout en disant ces deux mots, bien énigmatiques, Gnufur prit son épée... Enfin essaya, puisque son moignon était... gênant pour la manutention d'Aladar.

- Alors, répond, car ce duel d'insulte me salit...

- Gnufur, dit ce dernier, résigné.

- Bien, pourquoi es-tu ici ?demanda le paladin au manchot.

- Et bien... Gnufur lui raconta toute son histoire, rajoutant quelque « touches personnelles » que le paladin remarque, et rectifia.

- Il semble que tu sois encore rattrapable, tout en disant ces mots, le paladin regardait de haut Gnufur, et c'est pour cela que je vais te remettre ta main, étant donné que nos deux quêtes sont liées...

- Quelle est ta quête ? Convertir une armée de Klork'Tak ?

- Non, mais il semble que des évènements bizarres se passent dans cette région, et l'inquisition a jugé bon de m'investir d'un certain libre-arbitre pour ma quête, découvrir la source de ces problèmes. Etant donné que tout les droits m'ont été donnés pour accomplir ceci, je te prends comme... aide.

- Et je suppose que tu as une carotte, destiné à me maintenir dans le droit chemin, pour la brebis très égaré que je suis...

- Oui, Vois-tu ta main par terre ? Demanda le saint investigateur.

- Oui, mais... Gnufur ne comprenait pas : sa main était intacte.

- Et bien, regarde la bien, maintenant, fît le saint guerrier, désignant le sol.

- Mais... Elle est blanche, fit Gnufur, en effet, la main était d'un blanc immaculé. Le guerrier pas saint du tout la porta à sa main, et à sa grande surprise, elle s'assembla parfaitement aux reste du bras!!!!

- Cette main t'octroiera une plus grande force, mais si jamais tu te rebelles, elle te tuera... Compris ? Demanda le saint envoyé de l'inquisition.

- Ais-je le choix ?

- Non, mais si tu veux, je t'achève aujourd'hui...

- Non, tant que je serais utile pour quelqu'un...

- La quête sera longue et....

- Ce n'est rien, mais sache que dès qu'elle sera finie, gare à toi...

- Je m'allie avec toi juste par intérêt, rien de plus, rien de moins...

- J'en suis conscient, répondit Gnufur pour conclure cette conversation .

- D'accord, il me semble que les armées de Klork'Tak venaient de là, répondit le paladin, tout en désignant une chaîne de montagnes.

Et sans plus de mots inutiles qu'ils se mirent en route, pensant atteindre la chaîne de montagne avant la nuit....
- Bon, je résume la situation : Je suis coincé dans ce rafiot, avec une hystérique dont le père et le frère sont morts, et dont sa seule famille est un autre frère sadique comme pas deux , que l'hystérique soupçonne d'avoir tué son frère et son père... résuma brièvement Sirträhk.

- Bah, si tu ôtes le terme « hystérique » de ton résumé, c'est ça répliqua l'ensorceleuse.

- Bon, OK, j'ai tout bon... Mais ce n'est pas la fin, la névrosée veut qu'on parte sans alerter son frère, et m'emmener voir un vieux fou, dont on n'a pas ,eu de nouvelles officielles depuis... La chute des trois... Ce qui fait un bon bout de temps, déjà. Bon, je n'ai rien, pas de broches, et on vient de nous enfermer dans une cale trouée...

- Merde, elle est fermée la porte !!!!!! Et la cale a un trou !!! L'interrompit l'ensorceleuse.

- Ben, t'as pas entendu le bruit de porte ? Et tu ne sens pas un liquide appelé eau, à tes pieds... Mais j'oubliais que j'étais si captivant....

- Bon, trouvons des solutions... à cette situation cornélienne...

- Ben, on défonce la porte et... Osa le nécromancien.

- T'es pas un peu fou ? Et mon frère ? De plus, tu personne n'a de broche ici ?

- Non, mais... Attends, le grand maître chaman réfléchi.... Et Sirträhk se mit à méditer.

- Ahahahaha, si t'étais un chaman, tu nous téléporterais...

- Tu n'as qu'à nous téléporter !!!

- T'es pas un peu fou ??? Jamais je n'ai appris ce sort totalement inutile qui ne...

- Et merde, laisse faire, tu pourrais me prêter tes bras et tes mains ?

- Ca dépend pourquoi faire, car si c'est pour faire ce que je pense sache que ni le stress ni le...

- T'as toujours les idées en-dessous la ceinture, einh ?

- Ben... non, mais vu les circonstances...

- Oui, bien, vous avez changé de bateau ?

- Oui, pourquoi ? Après le trou que t'avais fait....

- Mais est-ce que vous avez gardé la marchandise ?

- Oui, on n'a pas eu le temps de l'écouler.... Pourquoi ?

- Regarde le cheminent d'idées, et apprends...

Sur ce, Sirträhk prit sa baguette, détacha le noeud qui serrait une grosse armoire renforcée, l'ouvrit, prit l'épée se trouvant dedans et cassa la serrure. L'ensorceleuse lui fit remarquer que sa baguette aurait suffi. Après cette petite pique, elle se dirigea vers la sortie, aidant Sirträhk à poser l'épée sans aucun bruit. Ceci fait, ils sortirent de la cale. « C'est ton frère qui a refait la déco ? C'est très fouillé, en tout cas... » dit Sirtähk à l'encontre de la magicienne. En effet, les murs étaient recouvert de plantes grimpantes secrétant une sève très liquide si l'on en croyait les paroles qu'adressait Sirträhk à sa compagne d'aventure :

- De plus, on ne trouve ces plantes très toxiques que dans le sanctuaire de la pierre monde, lieu où siège la mystique pierre-monde, qui est gigantesque mais que personne n'a vu...

- Ce qui veut dire ?

- Qu'on a droit à une BAAL'S REVENGE !!!!

- Oh, je vois, conclut l'ensorceleuse.

Le couloir étant étroit. Sirträhk, en se déplaçant, fit tomber un verre qui traînait sur une des étagères qui longeait le passage. Fermant les yeux, Sirträhk entendit le verre se casser, puis tout de suite après, un sifflement très court, un bruit de muscle qui se contracte, et un second cassage de verre : le verre venait d'être mis en poussière par une tentacule qui était maintenant au plafond... Ca repérait au bruit, ou au mouvement ? Question hypothétique car aucun des deux « aventuriers » ne voulaient exposer sa main à la tentacule, et encore moins alerter le frère de la jeune magicienne en balançant un livre. C'est alors que l'ensorceleuse, voyant la situation, fit une étincelle au bout de ses mains, et enflamma toute l'appendice végétale. Lançant un sourire narquois à Sirträhk, elle le dépassa, quand tout à coup un sifflement se fit entendre. Sirträhk lança une lance d'os assourdissante dans la tentacule, qui laissa échapper un liquide marron. Dans les quelque secondes qui suivirent ce bruit, les lianes se retirèrent des murs, pour se rassembler au fond du couloir. « Voilà qui nous enlèvera beaucoup de soucis » lança l'ensorceleuse. Sirträhk ne la suivit pas dans ces légers, mais rapides, pas. Quelque chose de bizarre se tramait. Comme toujours...

Il n'eut même pas le temps d'avertir l'ensorceleuse de ses songes que toute les lianes s'élancèrent dans le couloir, fauchant l'ensorceleuse. La masse verte se dirigeait à une allure déconcertante vers Sirträhk, l'ensorceleuse en première ligne. Cette dernière s'agitait péniblement, telle un oiseau pris dans du mazout... Que faire ? Sirträhk courut vers l'amas végétal qui s'avançait rapidement vers lui. Tout en serrant l'ensorceleuse contre lui, il balançait des lances d'os. Des lianes lui fouettaient le visage, mais il avançait tout de même. Le sang l'empêchait de voir, mais il marchait en avant. Ce devait être sa seule certitude, avec celle qui saignait... L'ensorceleuse était-elle toujours là ? N'était-il pas déjà mort ? S'en sortirait-il ? Non, rien n'était sur... Surtout en ces temps incertains. Il parvint afin à s'extirper de l'entité végétale. Le couloir était vide, et les lianes se dirigeaient toujours vers l'avant. Sirträhk les regarda fixement, quand il entendit des cris étouffés... L'ensorceleuse ! Il l'avait laissée. Il courut vers l'entité végétale, mais elle flambait déjà. Il reconnaissait bien là les méthodes de l'ensorceleuse. Ensuite, l'entité fut gelée. Son aide se suffisait bien à elle-même, pensa Sirträhk. Mais lui ? Il aida la jeune femme à se sortir et ils allèrent à l'étage supérieure. Le navire était désert. Curieux. Tout était intacte. Des armoires garnis de livres pullulaient le couloir. Mais tout était trop... parfait. Sirträhk s'approcha des livres, et lit leur tranche :Les guerres rédemptrices des trois, les combats de défense de la pierre-monde, vivre en étant minoritaire, le satanisme, etc...

- Ton père lisait souvent des bouquins comme ça ? dit Sirträhk, tenant un des fameux livres

- Non, je ne sais pas ce que c'est, mais... regarde, sur ces livres, des écritures bizarres, viens répondit l'intéressé

- Tout cela est bizarre, dit Sirträhk alors qu'il essayait de traduire les signes. Ce sont des langages inutilisés depuis 100.000 ans... Et ils ont l'air d'être neuf, mais ils ne le sont pas, à en voir l'encre utilisée. Vois-tu, cette encre est tiré d'une plante qui a disparu il y a 500.000 ans...

- C'est quoi cette merde ?

- Je sais pas, mais moi, je me barre, fit Sirträhk, tout en reprenant une note.

- C'est quoi cette note ?demanda l'ensorceleuse.

- Quelque chose...

- Donne le moi

Sirträhk tendit à contre-coeur la note qu'il avait pris. L'ensorceleuse la lu, puis fondit en lame à la fin de sa lecture. Tout en la prenant dans ses bras, Sirträhk lui adressa ces mots :

- J'aurai préféré que tu ne le découvres pas, mais il n'est plus lui-même...

- Je devais savoir qui les avait tué...

- Mais pas de cette façon ci, conclut Sirträhk.

Puis il prit l'ensorceleuse sur ses épaules, aidé sans le savoir par l'ensorceleuse et son sort télékinésie. Il l'amena et la déposa sur le pont du navire. Tout était désert, à l'exception d'une lumière dans la cabine qui leur faisait face. Sirträhk et l'ensorceleuse se cachèrent puis allèrent prendre une barque de secours pour s'en aller de cet endroit maudit qui avait été témoin d'atrocités indescriptibles dans le langage des hommes. Ils étaient loin de la côte et il ferait beaucoup de bruit en prenant la barque de secours... Mais il fallait qu'ils s'en aillent. Tout en faisant descendre la barque de secours, Sirträhk envoya des lances d'os dans les viles, les rendant inutilisable. Alors, un grand bruit se fit entendre, et Sirträhk sauta expressément dans la barque. C'est alors qu'une forme vaguement humaine, armé de tentacules, rattrapa Sirträhk dans sa chute. L'ensorceleuse, usant de toute sa puissance demanda aux hydres de lui venir en aide. Et le miracle se produisit, les hydres bombardant la chose, celle-ci laissa tomber Sirträhk pour s'enfuir à l'intérieure du navire. Pourquoi n'avait-il pas sauté dans l'eau , se demanda Sirträhk... Quoiqu'il en soit, quand la côte fut visible, le soleil se levait. Tout allait pour le mieux, l'ensorceleuse s'était remise de son malaise et avait même pu échanger des mots avec Sirträhk, lui donnant ainsi son nom : Fag'zu. Cela lui venait de sa mère, morte à sa naissance, enfin, si l'on en croyait son père... Soudain, un bruit dans l'eau alerta Sirträhk. Ce devait être gros, et rapide. Un nouveau bruit. Plus fort cette fois. Tout à coup, l'embarcation chavira sous l'impulsion d'une hydre. La créature sauta par-dessus le bateau pour atterrir sa gauche. Après avoir craché sa bile sur les occupants du bateau, qui en réchappèrent de peu, elle fonça vers le frêle embarcation. L'hydre se rapprochait dangereusement de la barque.

L'ensorceleuse glaça l'eau et l'hydre en même temps. Sirträhk cassait la glace avec lance d'os, mais plusieurs tentacules appartenant à l'hydre sortirent de l'eau. Elles frappaient à l'aveuglette, et Sirträhk eut l'idée de les amener à se tuer elle-même. Il grimpa alors sur la glace, échappa à plusieurs coups de tentacules, il arriva enfin à la tête de l'hydre, encore glacée. Les tentacules semblaient être autonomes, mais dépendait de la gueule de l'hydre pour manger. De plus, la tête était les yeux des tentacules. Maintenant, elle était gelée, et les tentacules étaient folles. Sirträhk, tout en effectuant une roulade, balança une lance d'os dans une tentacules, pour la faire frapper la tête de l'hydre... Toutes les tentacules s'écroulèrent, brisant la glace. Sirträhk tomba dans l'eau et fut attiré vers le fond. Il entra tout à coup avec une substance froide et visqueuse, de la vase. C'est alors qu'il entendit un bruit. Un bruit de cliquetis de métal et de pas. Il ne devait pas être à une grande profondeur. Il n'avait presque plus d'air quand il attrapa la corde que lui avait lancé l'ensorceleuse depuis son bateau. Une fois reposé, il parla à Fag'zu du bruit. Il devait y retourner. Mais des hydres semblaient pulluler dans les profondeurs car Sirträhk avait remarqué des tentacules à une distance non négligeable de la barque. Enfin, ils étaient sauf... Mais pour combien de temps ?

Ils pouvaient maintenant deviner des formes s'agitant dans un port. Ils devaient être à Lut Gholein, joyau du désert. Ils étaient presque arrimés quand une gigantesque lame de fond les emporta et qu'un énorme poisson appelé Sultrorc't les avala. Le poisson n'ayant pas de dents, les deux compagnons allèrent droit dans l'estomac pour être lentement dévoré vivant par des sucs digestifs... Sirträhk nagea dans le liquide poisseux et gluant à la recherche de Fag'zu. Voyant une silhouette humaine, il crut l'avoir repérer. Ce ne fut qu'en se rapprochant qu'il vit que c'était un homme ! Il bougeait encore. Il devait être à la frontière de la vie et de la mort. De larges orbites se tenaient à la place des yeux, des fils remplaçaient les cheveux, et le corps semblait vieux. Il n'avait plus qu'une jambe, et la coupure était trop nette pour avoir été causé par les sucs gastriques du poisson. Sirträhk prit, avec un certain dégoût, le corps squelettique. Il nagea entre d'autre cadavres, eux aussi mutilés mais mort, et arriva enfin à retrouver Fag'zu. Le monstre s'était stabilisé. Il devait être près de la côte. Sirträhk balança des lances d'os pour s'extirper de la poche, sans aucune réaction du monstre. Il devait commencer à hiberner, Sordan'k devait commencer. Se frayant un chemin par mis les entrailles du monstre, il arriva enfin à l'enveloppe qui protégeait le Sultrorc't des agressions extérieurs. La propulsion de Sirträhk et de tous les organes du Sultrorc't parut se passer exactement au même moment où la lance d'os fut projeté contre l'étui de la véritable bombe vivante qu'était le Sultrorc't.

Les corps, avant contenus dans l'estomac, étaient projetés à une vitesse vertigineuse contre le rivage. Ils étaient tellement fragilisés que leur bras, leur jambes leur tête se séparaient souvent du tronc. Sirträhk, Fag'zu et l'homme à demi-mort restaient groupés en première ligne de toutes les entrailles et des déchets du Sultrorc't. Le rivage sauvage et rocailleux se rapprochaient. Inéluctablement, ils allaient se briser en mille morceaux contre les pierres noires qui composaient le rivage ou contre les écueils qui sillonnaient la route vers la crique. Fag'zu tira alors Sirträhk, qui tenait lui-même l'homme squelette à l'aide de télékinésie, avec pour but de se cacher derrière un os qui se trouvaient derrière eux. Ils y arrivèrent à force de magie, de coups de bras et de persévérance. Juste après cet effort inhumain, l'os se cassa en deux parties contre un écueil, ralentissant leurs courses folles, mais séparant les deux aventuriers. Sirträhk et le l'homme à la frontière de la vie se tenaient désespérément contre la plus petite partie. Fag'zu, quand à elle, était dans l'eau, toujours propulsé par l'explosion du Sultrorc't... Sirträhk parvint à faire ce qui lui aurait paru impossible quelques semaines avant : il parvint à ressusciter un tendon du Sultrorc't, et en s'en servit comme une corde pour secourir l'ensorceleuse. Ainsi rassemblés, plus rien ne pouvait les contrer : Sirträhk balança le tendon sur un arbuste qui était dans la crique et l'ensorceleuse se servit du recul d'une boule de feu géante pour les propulser...

Une fois à terre, une sieste s'imposa. Ils étaient épuisé. Les entrailles du Sultrorc't, qui était à un bon kilomètre de la côte, se cassèrent contre les rochers du rivage, arrosant Sirträhk et Fag'zu, pourtant à une bonne centaine de mètres de la côte... Après le repos qu'ils s'étaient offerts, Sirträhk et Fag'zu soignèrent l'homme à demi-mort. D'après son armure, il s'appelait Quarnak, et était un barbare d'Harrogat. A force de potions, de remèdes le barbare se tira du coma. Il était plutôt dans un sal état, sans sa jambe... Après avoir bu de l'eau de mer tellement il avait soif, il se mit à leur parler :

- Qui êtes-vous, fit-il avec brusquerie, ce qui fit sursauter Fag'zu.

- Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, et ce brochet géant ne m'a pas invité à prendre le thé chez lui dans le respect de l'étiquette... Le rassura Sirträhk.

- Je, je m'appelle Quarnak, et je me suis engagé dans une milice, la milice d'Harrogat... Dit Quarnak, après un moment de réflexion.

- Pourquoi une milice ? Que se passe-t-il à Harrogat ? Demanda Fag'zu.

- Qu'est ce qui se passe à Harrogat ? Et bien... Plus rien... Quarnak avait dit ces derniers mots avec un désespoir dans la gorge... Où plutôt, si, dans les décombres de ma ville, la ville des anciens, les femmes pleurent leurs maris qui les ont laissés avec les enfants dans la cave, pour aller combattre une cause perdue... Défendre Harrogat. Mais ces cris ne se feront plus entendre dans quelques temps, quand les zombies se seront levés... Quand nous avons vu tous ces petits points noirs avancer telles des fourmis dans les montagnes, vers nous, nous pensions à une armée amie. Telle ne fut pas notre surprise quand nous avons vu les têtes poilus des Klork'tark... Et armés, en plus. Une armée alla à leur rencontre. Quand les cris ne se firent plus entendre, nous balançâmes une pluie de flèches à l'encontre des Klork'Tark, qui répliquèrent aussitôt par des flèches enflammées. Après avoir mis la ville à feu et à sang, ils partirent. Les rares survivants, dont moi, s'organisèrent en une milice. Guérilla après guérilla, nous les affaiblîmes. Enfin, c'est ce que nous croyions. Après une fatidique bataille, la milice fut détruite, et les rares survivants se dispersèrent. J'en faisais partie... J'avais perdu une de mes deux jambes à la bataille, mais un barbare se sert plus de ses bras pour découper la chair que de ses jambes pour courir. Je voulais implorer l'aide du seigneur Jherin, quand un marchand d'esclave me captura, pour me vendre à bas prix à un riche marchand de Scosglen... Le poisson nous avala, et mes souvenirs s'arrêtent là....

- Ecoute barbare, le monde semble être le témoin de choses étranges en ce moment, et ces choses doivent être liées. Je suis sûr que si Fagd'az a mêlé nos destins, nous devons poursuivre ce destin. Et changer le destin du monde... Dit Sirträhk, après avoir expliqué à Quarnak leur quête.

Ils se mirent alors en route, vers Lut Gholein.
Gnufur marchait vite : cet endroit lui donnait une impression... Etrange, qui ne faisait qu'amplifier à chaque pas, vers la source des Klork'Tark. Il faisait nuit, et Gnufur et son compagnon d'infortune n'étaient qu'aux pieds des montagnes. A l'unanimité, ils décidèrent de voyager de nuit, l'endroit ne paraissant pas confortable. Les montagnes descendaient en pentes rudes et escarpées. Des rejets de nourriture des Klork'Tark recouvraient le sol. Impossible de marcher sans en avoir les pieds salis. Les rares rochers qui sortaient de cette masse de rejets étaient complètement peints de sang et semblaient avoir été témoin d'atrocités supérieures même à la barbarie des Klork'Tark. Le sommet était encore lointain, quand Gnufur aperçut une ombre s'élevant de l'autre côté de la montagne. Le paladin, utilisant un de ses pouvoirs, le fit regretter de ne pas avoir revêtu ses habits noirs pour la nuit. Gnufur se pencha alors sur le sol, et dit expressément : « Y en a d'autre, et beaucoup d'autres... »

Il invita alors le paladin à se coucher sous une masse de cadavres. Ils virent alors une armée composée d'archers, de lanciers, de cavaliers, chose étonnante, et de choses encore plus époustouflantes, des catapultes sophistiquée créées par les Klork'Tark à en juger par les têtes de morts qui ornaient les roues et le levier. L'armée semblait encore plus déterminée qu'avant. L'arrière garde portait d'étranges dispositifs et des matières premières telle que le bois et la pierre. Et tout ce joli monde avançait, sans rechigner, en ligne et sans un bruit. Cela contrastait beaucoup avec la sauvagerie qu'ils avaient coutume d'utiliser au combat. Mais l'avait-il encore seulement, cette sauvagerie ? Au fur et à mesure que le temps passait, ou qu'il se rapprochait de la source des Klork'Tark, les armées étaient tout le temps mieux équipées, préparées et plus organisées. Quels dieux leur donnait cette perfection ? Des sorts, des arcs, une force brute, de l'organisation, et maintenant des catapultes... Gnufur apprécia de ne pas être à Harrogat en ce moment. Si tel était le but des klork'Tark... La puanteur du cadavre commençait à être insupportable. Le paladin se demandait si c'était la puanteur du cadavre, ou bien celle des autochtones... Ces êtres, pourtant bien organisés d'aspect, cachait en eux une rage contenue par... Quelque chose de trop grand pour que l'esprit du paladin le voit dans sa totalité. En rassemblant toutes les vues du géant, il verrait le problème en entier. Mais que ferait-il ? De plus, pourquoi l'Inquisition lui avait-elle donné pleins pouvoirs ? Ce ne devait être qu'une mission de routine, et Dieu doit être convenablement honoré, surtout par les siens. Non, décidément, tout cela n'était qu'un noeud Gordien, mais s'il le cassait, que se passerait-il ? Le paladin eu alors une migraine, et du crier. Ce ne fut qu'un violent coup de main de Gnufur qui en fit un bruit étouffé. Sans aucune dissertation avec le reste de l'armée, des cavaliers quittèrent pour aller voir ce qu'il se passait dans le coin où étaient Gnufur et le paladin. Il s'arrêta à quelque mètres d'eux, patienta quelques secondes, puis s'en alla. Gnufur et le paladin regardèrent l'armée descendrent la montagne, et ce ne fut que lorsqu'un nuage coupa leur vision du paladin et de Gnufur que ce dernier décida de partir. L'aurore allait se lever, et le passage de l'armée les avaient tout deux inquiétés : jamais une armée ne pourrait contenir les si incandescents esprits guerriers des Kolrk'Tark. La petite troupe se remit en route vers le sommet. Le soleil allait bientôt répandre ses rayons sur la montagne, et alors il ne seraient plus cachés... Une profonde blessure dans leur coeurs semblaient s'ouvrir davantage à chaque pas.

- Je n'en peux plus, dit le paladin, aux bords des larmes, tellement il était triste.

- Qu'est ce qu'il y a, on a mal ? demanda Gnufur, se moquant du paladin.

- Non, c'est... Il marqua une pause, autre chose, fit le paladin en désignant son coeur, puis sa tête, avec un signe de regret.

- Alors, je ne suis pas le seul, lâcha Gnufur, d'un air abasourdi.

- Que se passe-t-il ? Je n'ai aucune raison d'être triste, je n'ai aucune famille à laisser ici, je sais que Dieu m'attend là-haut en cas de malheur, et j'ai été vertueux toute ma vie... Et pourtant une blessure s'ouvrant et se recousant incessamment ronge mon coeur d'une douleur insoutenable... Expliqua le paladin.

- Moi, mes jambes, mes pieds, mes mains, mon tronc,et mes bras ne sont plus qu'un puit de douleurs... Tandis qu'il disait ces mots, Gnufur regarda ses jambes qui étaient intactes.

- Pourtant, tu n'as rien... Et cette douleur que nous ressentons ne fait qu'augmenter au fur et à mesure que le sommet approche... Ah, nous pourrons, enfin, voir ce qui se trame derrière cette montagne conclut le paladin.

Et ils marchèrent, d'un air sombre, parfois dérapant et tombant sur les déchets, d'autre fois tombant de douleur, tant ils étaient accablés de maux. Arrivés sur la colline, ils virent un étrange spectacle : des armées entières de Klork'Tark faisaient une garde autour de la plus gigantesque tour que les deux hommes aient pu voir. Cela ne semblait d'ailleurs pas suffire au propriétaire de la tour, vu qu'elle n'était pas encore terminée. Des pics ornaient la structure faite de marbre noir et d'or pour de petites fioritures... Un escalier externe fait d'ivoires, d'or et d'arrêtes de sultor'c parachevaient l'oeuvre. Gnufur fouilla tout un coup par terre, dans un amas de roches. Il sembla enfin y trouver son plaisir : une pierre grossière, qui agrandissait. Le paladin voulut voir cette roche, dont il ignorait l'existence, mais Gnufur ne lui l'en laissa pas le temps : il regardait fixement les pics ornant la tour. Le paladin prit alors l'étrange minérale des mains de Gnufur, puis regarda fixement la tour par la roche grossissante. Là, il vit ce qu'il n'aurait jamais imaginé : des hommes, soit morts, soit vivants ou encore dans un état telle que l'on ne savait pas s'ils étaient bien vivants ou bien morts, pendaient sur les pics... Leur corps mutilés restaient accrochés par des membres atrocement déformés par des jours d'horreur, pendu parfois jusqu'à 300 mètres de hauteur. Au bas de l'immense édifice, des troupes patrouillaient, composés de 400 Klork'Tark... Des convois, sûrement détournés de leur routes initiales, réapprovisionnaient la tour en homme...

Ceux qui essayaient de se débattrent étaient jetés en pâture dans les cohortes de Klork'Tark les escortant... Les hommes, souvent couvert de bleus, étaient maintenus dans des wagons d'un mètre soixante disposant de meurtrières, et d'une stabilité toute relative... Ces wagons, après avoir passés une muraille parsemées de tourelles de surveillances, s'engouffraient dans la grande tour par d'énormes portes faites d'une matière inconnue des hommes. Le paladin n'eut pas le temps de regarder tout les dispositifs de défense dont disposait la tour qu'un bruit d'armure se fit entendre derrière lui. Il se retourna, et vit le cadavre de Klork'Tark, qu'il n'avait point remarqué auparavant. Après quelque secondes, il comprit pourquoi : Le Klork'tark venait d'être tué par Gnufur. Le paladin rechercha alors ce dernier. Il regarda s'il n'était pas allé à l'encontre de la tour, en prenant la pente douce qui menait jusqu'à la pleine de la tour, regarda à droite, mais rien. Il regarda alors derrière lui, mais personne. Il entendit des bruits à sa droite. Plus précisément, des bruits de pas et de métal qui venaient de son arrière-droite. Regardant dans cette direction, il vit que des Klork'Tark montaient la montagne. Le paladin se réfugia alors sous l'ombre sécurisante d'un frêle arbuste. Il attendit patiemment pendant de longues minutes qui lui paraissaient être des siècles. Minutes après minutes, la peur dans son coeur grandissait. Minutes après minutes, les bruits augmentaient. Minutes après minutes, l'avenir semblaient de plus en plus incertain et faisait douter le paladin de sa cachette. Mais où se cacher, sinon ? Il n'y avait aucun rocher ou autre arbre sur le plateau où il se tenait. Devant ? Avant d'atteindre la première cachette, il serait sans doute tué, et derrière lui, il se ferait repérer par des Kork'Tark... Et ce Gnufur... Où se cachait-il ? Ou plutôt, où était-il ? Il était sûrement allé en arrière à la rencontre de la troupe de Klork'Tark, et avait été capturé. Après de longs instants de torpeur, le paladin vit les premiers Klork'Tark, qui ne s'intéressèrent même pas à la dépouille de leur camarade... Le cortège s'avança. Ce n'était qu'à la fin que tout à la fin de l'arrière garde qu'étaient les prisonniers... Enfermés dans les mêmes wagons que ceux de la plaine, on pouvait entendre une complainte dans leur cris. Le paladin reconnut facilement la férocité dans les cris de Gnufur, et se consola de savoir où il était. Il lui devait sa vie, car sinon, le Klork'Tark l'aurait sûrement tué. Il lui était de ce fait redevable, et devait par tout les moyens le délivrer. Même si certains de ces supérieurs n'auraient pas aimés cela, il préféra l'éthique à la subordination...

Gnufur se débattait comme un fauve dans cette cage exigue. Malgré les plaintes de ses camardes d'infortune, il tapait à en saigner contre les portes du wagon. Un carambolage dû à un mauvais conducteur le fît arrêter, blessés par un choc. Il essaya de se relever, mais ne pu pas. Il sombra alors, à son insu, dans un profond sommeil... Son réveil fût la cause d'un marquage au fer rouge qu'on voulut lui administrer. Il regarda le Klork'Tark voulant le marquer, mais vit aussi ses mains solidement attachées. Il attendit alors que le Klork'tark soit à bonne distance, puis par un dangereux jeu de pieds, il prit le fer chaud, puis le balança dans la tête du Klork'Tark. Les poils du pauvre brûlèrent sous la chaleur, et il brûla. C'est alors que dans la petite et sombre pièce où il était attachés, un Klork'Tark sûrement important, à en juger par le recul des autres quand il s'avança, sortit de l'ombre qui le cachait pour dire dans un étrange un ordre désignant sûrement Gnufur. On lui ôta sa camisole, puis le conduisit dans d'étranges couloirs de formes cylindriques. La matière dans laquelle ces derniers étaient d'un noir immaculé, mais dégageaient une chaleur que Gnufur aurait pu trouver agréable dans d'autres circonstances... On le mena dans un horrible labyrinthe désert, pour l'amener dans une autre partie de l'édifice où il se trouvait qui était sans nul doute la tour. Le sol était bien moins propre, les couloirs avaient retrouvés une architecture moins originale, et étaient peuplés de cris et de Klork'Tark. Ils passèrent devant d'étranges salles, ne s'arrêtant jamais, mais à une allure qui laissait le temps à Gnufur d'examiner les lieux. Ils passèrent devant une salle où des Klork'Tark, visiblement peu âgés, s'entraînaient à courir derrière des humains affolés, épée à la main. Une autre qui devaient être les cuisines, à en juger par l'odeur de poulet qui envahissait le couloir. A côté de cette dernière, une salle ressemblant étrangement à gigantesque poulailler pour hommes, hommes qui étaient d'ailleurs obèses, et enfermés dans de petites salles de 8 m carré... D'affreuses choses défilèrent ainsi à Gnufur, mais il est une qui le marqua : Un Klork'Tark apparemment faible qui menait des bébés Klork'tark dans une grande salle, où l'on nourrissait les nourrissons avec de la bouillie d'hommess... Après avoir cheminés dans d'innombrables couloirs, Gnufur arriva tout de même dans le quartier des prisonniers... on le jeta dans une cellule, et Gnufur blessa dans sa chute un des quatre prisonniers qui allaient désormais composer son quotidien... Après lui avoir laissé le temps de se ressaisir, on bombarda Gnufur de question :

- De quelles ravages es-tu ? Demandèrent-ils en même temps.

- Quoi, qu'appelez-vous « ravages » ? Dit Gnufur.

- Nous appelons ainsi les vagues de klork'tark qui attaquent les villes. Le premier ravage a atteint Olkark, la ville des montagnes du seigneur Jehrin, la détruisant. Elle a aussi détruite Hurricane, Drakort, Saptark, Harrogat... Explique le plus vieux des prisonniers.

- Harrogat est tombée ? Le coupa Gnufur.

- Oui... Les gardes ne savaient même plus contenir une petite cabale de démons... Cette ville décadente n'est plus. Tant mieux, car pour un de ses plus fervents constructeurs, la voir dépérir est une douleur que rien ne peut apaiser, si ce n'est la destruction de cette ville... Renchérit un garçon de l'âge de Gnufur, mais qui semblait blasé par ne nombreuses années...

- Alors... tu... vous... êtes le grand Calindre ? S'extasia Gnufur.

- Le nom qui me désigne dans les légendes est en effet Calindre. Mais je préfère que l'on m'appelle par mon nom maternel : Stalrc...

- Stalrc... Que de chansons aurai-je à renommer, si je m'en sors ! Mon roi, celui que l'on croyait disparu, est ici dans un misérable cachot, avec moi... S'écria Gnufur.

- Ainsi, tu es un des nomades... Remarqua le plus vieux prisonnier... Sache que mon nom est Asdraël, fils de Asbraël, propriétaire du plus beau port de Scosglen...

- Mais... Comment savez-vous mon état de nomade ? Demanda Gnufur.

- Si je suis ton roi, c'est que tu es un descendant des exilés d'une Harrogat conquise par des barbares... Et de ce fait, tu es mon sujet... Les deux autres hommes enfermés dans cette cellule sont aussi des nomades... Peut-être étiez-vous de la même clique qui regorgeaient dans les steppes, gardant l'Aladar...

- Je ne le crois pas : toutes les personnes de ma ligue ont été tuées, et c'était la dernière, contredit Gnufur en essayant de sortir l'Aladar de son fourreau, chose impossible, car la majestueuse épée du roi avait été souillée puis enlevée par les mains d'un gardien. Impossible ! On m'a fouillé ! de plus, je reconnais là deux personnes que j'avais vu mortes dans les ruines de ma tribu. Sorcellerie je vous le dis seigneur ! Ces gens là ne sont pas des nôtres, ils sont habités par le mal. C'est la sournoiserie et la fausseté qui les anime, seigneur ! s'écria Gnufur.

- L'épée, on te la rendra : elle t'a été prise par un gardien, mais elle te sera sûrement re-donnée lors d'un combat en arène. Les Klork'Tark, où du moins leur chef, ont conscience que les hommes ont des armes favorites. Je le sais, car moi même j'ai été choisi pour combattre des animaux effroyables dans des arènes. A chaque fois, mon épée m'accompagnait... Sois sans crainte : la bêtise des Klork'tark n'a d'égale que leur délectation de voir les humains se débattre en proies à de terribles créatures. Vu ta carrure, tu combattras certainement. Nous serons fixés lors des prochaines sélection pour les combats... Dans quelque heures... Quand à ta remarque pour les deux hommes qui m'entourent, sache que l'on les a effectivement ramenés à la vie. Malgré la puissance du sortilège à laquelle ils étaient confrontés, ces hommes sont restés du bon côté de l'existence. Ils sont maintenant peut-être des mort-vivants, mais leur fidélité ainsi que leur résistance à, toute épreuve font d'eux les meilleurs serviteurs que j'aie eu... Et toi, que seras-tu ? Un traître qui m'abandonnera dans les combats, ou quelqu'un qui se tuera pour moi ? Sollicita Stalrc, au bout de ce long discours.

- Je crois n'être qu'un humble serviteur s'inquiétant à tort de l'état de son maître.... Conclut Gnufur.

Gnufur regarda les deux morts-vivants qui étaient dans la cellule. Ils avaient été arrangés, et leur plaies avaient été cachés par d'habiles stratagèmes, dont Gnufur, après maintes questions à l'encontre de ces anciens frères de bataille, apprit qu'ils étaient l'oeuvre d'Asdraël. Il apprit à travers ce dialogue que toute mémoire leur avait été retirée, pour les forcer à aller dans le camp du démon. Mais heureusement, des chansons de Calindre étaient restées en eux, leur rappelant leur serment de protéger l'Aladar, et les a ainsi défendus de la perversion... A l'inverse d'autre hommes de la tribu, qui sont maintenant lieutenant aux commandes d'armée de zombies... Quand Gnufur demanda quel démon avait essayé de les entraîner, ils ne le surent pas. Aucun démon n'était inconnu pourtant... Gnufur était trop petit pour voir les rouages de l'étrange machine qui s'enclenchait petit à petit... Après des heures d'attente, on vint ouvrir la cellule. A la grande surprise des prisonniers, ce ne fut pas les 3 jeunes prisonniers qu'on prit, mais le plus vieux. Celui ci se débattit, mais les autres restèrent cloués au sol, maintenus par des Klork'Tark... Il s'en allèrent au bout de quelques instants avec le vieil homme, et la porte de la cellule se referma. Des heures, ou des jours, Gnufur ne savait pas combien de temps cela dura, désorienté, passèrent sans qu'ils n'aient à manger. Enfin vint un le repas : de la viande dans une sauce, du pain rassis, et du fromage fait. Les compagnons de Gnufur mangèrent le pain et le fromage mais ne touchèrent pas à la viande. Quand Gnufur voulut apporter une bouché de viande à sa bouche, on la lui arracha.

- Pour.. Pour... Pourquoi ? bégaya Gnufur, sous le choc qu'on lui interdise de la viande.

- Parce que c'est du long cochon, expliqua Stalrc.

- Kézaco ? demanda Gnufur, incrédule.

- Dans le jargon des cordons bleus du coin, c'est de la viande d'humain... Dit un des morts-vivants.

- Et merde... Et dire que j'ai failli manger du long-cochon... Soupira Gnufur.

- Et s'y j'étais toi, je ferais également gaffe aux rations de pains et de fromage, l'avertit Stalrc.

- Pourquoi ? Elles sont également faites de long-cochon faisandés, et farine de long-cochon ? demanda Gnufur.

- Je ne sais pas, mais cela est fort possible. Je sais en tout cas qu'une drogue présente principalement dans la viande mais aussi dissimulées en faible quantité dans le pain et le fromage sont la cause d'une terrible folie destructrice à court terme. Regarde plutôt une pauvre victime, en face de toi.

- Est-ce encore un humain ? Dit pour lui-même le mort-vivants le plus volubile, surnommé à juste titre Logorrhée.

- Un être à un mètre de moi, juste séparé par deux barrière d'os s'agite, bave, s'arrache les cheveux, et le cuir chevelu aussi, par la même occasion, et vous doutez encore qu'il ne soit plus humain ? Cette... bête se délecterait sûrement de notre chair si l'envie lui en prenait. Les barrières qui nous séparent ne doivent être que des cure-dents pour une bête pareille.

- Cette drogue a aussi des effets néfastes sur notre mémoire : cette chose devant nous est de toute évidence désorientée, et elle ne doit même plus savoir qui elle était, et ce qu'est la liberté. Mais devant ce malheur devant lequel je suis obligé ne n'être que spectateur, mes yeux préfèrent se refermer. Déclara Stalrc.

Gnufur ayant assez de cette cellule exigu, il sortit la tête de sa cellule pour voir l'extérieur. A droite et à gauche, des rangés de cellules se tenaient. Des bras dépassaient des grilles d'os, mais jamais des têtes. Gnufur comprit à la fois à son insu et trop tard la raison : il reçut un crachat émis par un prisonnier situés à l'étage au-dessus de lui... D'innombrables étages s'étalaient jusqu'au ciel. Il ne devait être qu'à 100 mètres du sol, mais l'aile où il était composés de deux étages, apparemment : qu'un hall haut d'une centaine de mètres, qu'il avait aperçu lors de sa « visite », et cet autre étage... Après quelques minutes la tête à couvert, des portes s'ouvrirent. De grands gémissements se firent entendre, et des pleurs. On ouvrit une à une les cellules, cinq soldats par étage. A chaque ouverture, des pleurs, des cris. Les bruits d'ouverture se faisaient plus proches et plus rapides. Enfin, leur cellule fut ouverte. On y prit tous les occupants, les attachèrent à l'aide de menottes, et les firent marcher au rythme des ouvertures et des fermetures.

- Où nous emmène-t-on ? chuchota Gnufur à l'encontre de Stalrc et de Logorrhée.

- Dans des arènes, combattre, répondirent-ils ensemble.

- Va-t-on y retrouver Asdraël ? Demanda Gnufur.

- Non, il est mort... Répondit Logorrhée.

- J'ai entendu des bruits de cellule qui s'ouvrait avant que Asdraël ne soit emporté... Mais pas de bruit... Pourquoi ? interrogea Gnufur.

- L'anticipation de la douleur est plus forte que la douleur elle-même... Surtout dans ces conditions-ci. Les gens emportés pour devenir du long-cochon savent qu'elles mourront sans souffrances, pour éviter qu'elles émettent des toxines, et soit indigeste. Ici, nous ne savons pas si un boa va lentement nous digérer, ou un lion nous laissé agoniser sans bras, ou sans jambes... Un homme serein connaît sa mort, pas nous... Expliqua Stalrc.

On les emmena ensuite dans une grande pièce, où l'on les amassa. « C'est là que l'on explique le but de ce match-ci... souffla Logorrhée ». Un homme très frêle leur expliqua des règles pouvant être résumé en ces sages paroles : « moi voir, moi tue, m'en fout si c'est humain ou pas, quelle taille ça fait, je tue...» Il dit alors des paroles plus intéressantes : « Celui qui réussira à tuer la lictariak pourra posséder, pour les duels, cette magnifique épée, déclara-t-il en prenant l'aladar, l'ancien trophée, l'amulette de krogar sera remise aux... » Gnufur n'écoutait plus. Sa pensée était désormais fixée sur une seule et unique chose : la victoire... Mais quelle était la chose qui gardait la relique... Une... lictariak ? Ce devait être une bête aussi stupide que ses pieds. Il demanda tout de même à Stalrc :

- Quelle la créature qui garde l'Aladar ?

- Désolé, l'épée n'était pas la même quand je l'ai connu... Comme elle a été affûtée... Au moins, en la faisant garder par la lictariak, il ne risque pas grand chose... Qui l'a donc amélioré, quand et où, des forgerons aussi habiles composaient-ils mes rangs ? Questionna Stalrc.

- Je ne sais pas, mais avec tout le respect que je vous dois, quelle la créature qui garde l'Aladar ? répéta Gnufur.

- Tu n'y penses même pas ! s'esclaffa Stalrc.

- De quoi, mâchouilla Gnufur.

- Allons, allons... Tes désirs sont clairs comme de l'eau de roche à mes yeux : cette créature est haute de 4 mètres, n'a pas de dents, elle te digère petit à petit, et autonome et intelligente. Sa peau est composée d'écaille que rien ne peut percer, hormis l'aladar, à en voir son affûtage actuel ... des griffes de 75 centimètres de long ornent ses 6 pattes, et sa queue est un fouet vivant... non, jamais tu ne pourras la vaincre... répondit Stalrc.

- Il y a quelque heures, vous m'avez demandé si j'étais un pleutre, ou un homme courageux, et digne. Je pense montrer mon courage à tout le monde dans quelque heures, quand je m'aventurerai dans cette arène... Mais vous, qui êtes-vous ? Lui rétorqua Gnufur.

- Les manières se perdent, au fil des générations... soit, un roi doit se montrer à la hauteur de ses sujets. J'irais avec toi, ou nulle part. Ou plutôt, tu viendras avec moi, dit Stalrc, toutefois, le courage n'est rien s'il anime des corps sans vie... Nous ne commencerons pas par l'arène de la lictariak, mais par une autre habité par un monstre fort, mais plus faible que la lictariak. Cela nous échauffera... Lui accorda Stalrc.

On donna à Gnufur une vielle hache, à Stalrc retrouva son épée de toujours, Logorrhée une masse, et quand son compagnon lui aussi mort-vivant s'approcha, il s'écroula. Logorrhée resta pendant plusieurs minutes adossés au cadavre de son compagnon, en plein milieux de la grande salle. Gnufur en profita pour examiner les lieux : par une toute petite fenêtre, il pu vois qu'il devait être dans un étage de bas-niveau. Le plafond n'était pas très grand. Plafond qui, à la différence des autre plafonds de la tour, était d'un noir uni. Le sol était composé de récentes dalles noires, et aussi de vielles tomettes. Ils devaient être dans les fondations de la tour. Deux portes se faisaient face, chacune à un angle de la pièce rectangulaire. Après avoir laissé le temps à Logorrhée de se remettre de la perte de son compagnon, il lui demanda quel mal avait frappé son ami :

- Que s'est il passé ? Demanda-t-il.

- Je suis animé par la magie. Mais ma magie est chaque jour aspirée par le démon qui m'a créé... Fort heureusement pour moi, une bouteille de mana est venu à mes lèvres. Mais Je n'ai pas voulu la partager avec lui...Expliqua Logorrhée.

- C'est qui, lui ? enquêta Gnufur.

- Celui qui vient de mourir. Ce que je sais de lui va de quand nous nous sommes réveillés à maintenant... A peine deux jours... Il parlait peu, pour économiser son mana, et donc des minutes précieuses... Moi, j'ai une bouteille de mana pleine dans le sang, et pourrait encore tenir des jours...

- Je connais ce type, et toi aussi veux-tu que je te... proposa Gnufur.

- Non : ma vie de vivant est derrière moi, et je préfère m'éviter des souffrances inutiles en la découvrant... le coupa Logorrhée.

On demanda après à ce que tous les guerriers se rassemblent dans la cour intérieure, puis se placent dans les rangées selon leurs caractéristiques physiques. En gros, on les enchaîna et les traîna sur le dos jusqu'à la cour intérieure. Ensuite, des Klork'Tark les mirent dans des groupes eux-mêmes. Personne ne choisissait avec qu'il était, et encore moins quel créature il affronterait. La cour extérieur était composée de 5 rangées, avec des noms marqués à la fin de cette rangée. Des barrières faites d'os humains délimitaient chaque rangée, qui ne faisaient pas plus d'un mètre de largeur. A la fin de chaque rangée se situait une grande porte, et au-dessus de cette grande porte était inscrit sur une toile en long-cochon le nom d'une créature en langage du nord, avec le dessin de la fameuse créature. Les cinq portes menaient encore à un autre bâtiment. D'ailleurs, la cours intérieure était dans la tour, dans son milieu. Elle était à l'ai libre, mais l'air qui parvenait à Gnufur était empesté, car les pièces ayant une ouverture sur la cour intérieure étaient fort nombreuses étant donné que la cour était au rez-de-chaussée, et qu'il n'y avait aucun plafond, si ce n'était le ciel. De plus, la cour était un véritable cloaque : en plus de toutes les saletés déposés par les pieds des prisonniers, un tuyau se terminant dans la cour intérieur et allant en serpentant contre les 4 murs de la cours semblaient être un égout à l'air libre : tous les Klork'Tark y jetaient leur déchets... Les Klork'Tark amenèrent Logorrhée, Stalrc et Gnufur dans la même rangée, la dernière... Gnufur pu lire que ce n'était pas une lictariak, mais un dragon géant... Etant donné qu'ils étaient les premiers, Gnufur demanda à Stalrc ce qu'ils devraient combattre :

- C'est quoi cette iguane à aile ? demanda Gnufur.

- Arf, rien comparé à la Lictariak : un seul coup suffit à le tuer, car ses muscles ont besoins de tant de sang que si l'on touche une de ses veines, il ne mettra pas 2 mn à se vider de son sang, tellement les battements de son coeur sont puissants... De plus il est rapide, et vole... Expliqua Stalcr.

- Tu l'as déjà tué ? Avec combien de personnes ? le questionna Gnufur.

- Oui, j'en ai même tué 14... Avec une bonne centaine de gaillards... C'était pour une fête spéciale, il y a un mois. Je venais tout juste d'arriver, et on m'avait mis dans la première catégorie... Tout le monde s'attendait à une véritable boucherie pour les humains, mais avec une vingtaine de personnes, on a tué pas mal.... Lui répondit Stalrc.

- Combien de types en sont ressortis ? Demanda Gnufur.

- Bah, en fait, au départ ça a été une véritable boucherie : des bars, des jambes, des têtes et des corps volaient partout, et les dragons balançaient les humains en l'air pour ensuite les rattraper. Les survivants, comme moi, se cachèrent dans les cadavres, et quand un dragon passait tout près de nous, on l'embrochait avec nos épées... Pour le dernier, une femelle gigantesque, on s'est regroupé au même endroit, mais elle a vu notre plan, et a fondu sur nous... Je suis le seul à en avoir réchappé, avec la femelle. Vu que j'avais bien combattu, on m'a enlevé de l'arène... Dit Stalcr.

- Glops... Et est-ce que la femelle est encore en vie ? demanda Gnufur.

- La dernière fois que je l'ai vue, il y a deux jours, elle se battait contre moi... Elle m'a ôté un bras, que je me suis recollé. J'ai fait le mort, et je me suis échappé dès que les portes se sont ouvertes pour que les cuisiniers viennent chercher du long-cochon... Dit Logorrhée.

- Mais je me demande cela : pourquoi n'y a-t-il pas de couloir pour la Lictariak, dit Gnufur.

- C'est parce qu'une fois qu'on a tué la créature de sa catégorie, on peut s'attaquer à la Lictariak. Y a un moment réservé à ça en fin de séance... mais concentrons nous sur cette bête... Conclut Stalcr.

C'est donc avec beaucoup d'appréhension que commença l'attente de Gnufur. De plus, ils étaient en dernier, et les portes s'ouvraient et se refermaient à une allure phénoménale. Pourtant, elle donnait sur l'arène, pensa Gnufur... Pourquoi lâchait-on tant de monde en si peu de temps ? Ce n'est que lorsque leur tour vint qu'il comprirent pourquoi : Les groupes d'avant eu avaient été tué en quelques secondes par l'affreuse bête qui planait au-dessus de l'arène aux couleurs grises. Cette arène, très sombre, ressemblait à s'y méprendre à une volière. En effet du verre protégeait les spectateurs (des Klork'Tark), et servait aussi de toit. Les autres arènes, bien plus petites, étaient situées dans le sous-sol, car le sol était lui aussi en verre, et la petite coterie pu voir que les autres monstres avaient l'air de bambins, comparés à leur bêtes. Gnufur, Stalcr et Logorrhée était à l'abri, sous un toit. Devant eux, une pente légère les emmenaient dans l'arène. La coterie se décida enfin à partir.

Dès le début, la coterie dévala à pleine vitesse la pente, et Logorrhée trébucha sur un cadavre, perdant ses pieds. « Et m... s'écria-t-il ». Ses deux compagnons, détournèrent l'attention du dragon en lui jetant des bouts de long-cochon, pour qu'il fonce sur eux, laissant à logorrhée le temps de se cacher. C'est ce qu'il fit. Non, plutôt ce qu'elle fit, à en juger par l'absence de certains organes externes, et par sa taille. Ce n'est que lorsqu'elle fut à une vingtaine de mètres d'eux que Stalcr arrêta de balancer des bouts de long-cochon pour se cacher. Il essaya d'entraîner Gnufur avec lui, mais ce dernier resta à attirer le dragon vers lui. Lorsqu'elle fut à cinq mètre, elle ouvra la bouche et avala Gnufur. Elle remonta ensuite, et regarda où étaient les autres. Ils étaient peut-être bien cachés pour des humains, mais pas assez pour son oeil. Elle fonça sur logorrhée, mais juste avant qu'elle ne l'atteigne, une épée sortit de son dos, suivi d'une grande gerbe de sang. Le dragon tomba, et glissa sur des dizaines et des dizaines de mètres, laissant une traînée de sang derrière lui. L'épée sortit du dos fit comme une porte dans la chair. Gnufur s'extirpa alors de l'immense carcasse.

A peine eut-il le temps de rejoindre ses camardes que la foule située dans les gradins commença à se plaindre. Elle avait eu du sang, certes, mais pas du sang d'humain. Dans la tribune la plus richement décorée était situé l'homme qui leur avait expliqué les règles. Ce dernier, pour calmer la foule, appuya sur un levier qui lui faisait face. Gnufur entendit alors des valves s'ouvrir, et de l'eau couler. « J'avais oublié de te dire que les Klork'Tark n'aiment pas trop les humains victorieux, lança Stalrc » Bientôt, l'eau arriva jusqu'à la taille de Gnufur. Il emmena alors Logorrhée et Stalcr sur le cadavre du dragon. Une fois situé sur cette « hauteur » ils purent voir que la foule était eu comble de l'excitation. « Mince ! Mes pieds ! Je veux mes pieds, s'écria Logorrhée ». Il essaya de descendre pour aller chercher ses pieds qui flottaient dans l'eau, mais Gnufur et Stalcr l'en empêchèrent. Quelque chose de louche se tramait. Ce ne fut que lorsque l'eau atteignit leur pieds qu'elle s'arrêta de couler. Un immense poisson sortit alors d'une des 4 valves. Il remplissait presque toute la hauteur d'eau, pourtant, il y en avait 5 mètres. Le poisson commença à manger les cadavres qui pullulait. Ensuite, ne voyant plus que la carcasse du dragon, il se projeta contre elle, renversant les 3 hommes. « Je ne sais pas nager ! cria Gnufur », s'efforçant de rester à la surface. L'énorme poisson fut attiré par les battement de bras de Gnufur, et fonça vers lui. Il arracha au passage le bras de Logorrhée. Ce dernier plongea, une idée en tête. A l'instant où Gnufur prit son épée, et la dirigea vers le poisson, Stalcr lui adressa ces mots : « Ne le perce pas ! tu serais projeté à une telle vitesse que ton sang repeignerai tout cette arène ! ». Gnufur prit alors ses poings, se laissa couler, et s'accrocha à la nageoire du poisson. Il parvint à ne pas se faire avaler, la bouche du poisson trop haute pour pouvoir ne serait-ce que l'atteindre. Par contre, quand il s'accrocha la nageoire du poisson, ce dernier le prit en sandwich avec la plaque de verre qui servait de sol. Cela dura 30 secondes, jusqu'à ce qu'un bruit de verre cassé se fasse entendre, puis il fut aspiré vers les arènes qui étaient en sous-sol.

Lorsque Gnfur se réveilla, un étrange spectacle s'offrit à lui : des corps partout, du sang sur tous les murs. Il faisait jours, et une odeur de pourri se dégageait de l'endroit où il était. Il était dans le cadavre de l'énorme poisson ! Tout avait été creusé avec une épée et une masse. Il vit alors un bras de Klork'Tark le prendre. Il le morda.

- Hèèèèèèèèèèèèèè ! cria une voix étrange.

- Qui êtes-vous ? demanda Gnufur.

- Oh c'est moi, Logorrhée. J'ai du prendre un bras de Klork'Tark. Il me va très bien. En plus, quand je suis tombé, une partie de ma mâchoire est tombée, et j'ai du la remettre... Dit Logorrhée.

- Que s'est-il passé ? Où sommes-nous ? Où est Stalcr ? Le questionna Gnufur.

- Ce qu'il s'est passé ? C'est bien simple : vu que si on perçait ce poisson, appelé Sultor'c, on était parti pour devenir du papier peint, j'ai percé avec une dent du dragon la couche de verre qui séparait les deux étages. Nous sommes tombés, et c'est seulement une partie du Sultor'c qui a été percée. Malheureusement, le verre qui séparait les autres arènes s'est cassé ; Ca a fini en boucherie, et Stalcr et moi-même te recherchions... Expliqua logorrhée.

- Et... Où sont les autres Klork'Tark ? demanda Gnufur.

- Bah, en fait, la Lictariak était solidement protégé, et sa cage a résisté : regarde devant toi : c'est le bloc en pierre. Seulement, ça lui a fait très mal, et puisque tout les monstres destinés aux arènes s'entretuaient, il en a fallu un qui la casse sa cage ; ce qui fait qu'après avoir fait le ménage ici, elle a commencé à essayer d'aller dans les couloirs de la tour. Malheureusement pour elle, on les a condamnés ; ce qui fait qu'elle est maintenant dans plusieurs couloirs, en train de taper sur les murs. On peut l'entendre, suis moi. Lança Logorrhée.

Il disait vrai : sur un pan de mur, on pouvait entendre les frappes de la bête. « hè ! » Gnufur et Logorrhée se retournèrent : Stalcr courraient à leur rencontre :

- Alors, logorrhée, 2 minutes tout seul avec lui et déjà en train de l'entraîner dans un coin pour faire la grande folle ? Lança-t-il en riant.

- Ahahah... Fit Logorrhée.

- Bon, en te cherchant, Gnufur, j'ai trouvé une sortie non condamnée... Elle est pas belle la vie ? Dit Stalcr.

- Ouais, montre le nous d'abord... Dit Logorrhée.

Stalcr les emmena à l'opposé du mur où il se trouvait. A peine 1.000 mètres. Il arrivèrent enfin à la fameuse sortie. C'était une petite ouverture exiguë, qui devait être un égout. Avec un peu de dégoût, ils se contorsionnèrent pour monter dans ce tuyau. Gnufur en premier, il guidait les autres à l'aide de paroles encourageantes telle que : « il fait noir comme dans un rectum de grenouille ici » ou « même l'haleine de Logorrhée est préférable à l'odeur d'ici ». Après plusieurs heures passés dans le tuyau, des bruits de rats se firent entendre, et Gnufur se fit mordre par l'un d'eux. Il s'amusa alors à écraser les rats avec sa main, l'autre s'accrochant quelque part. Vu leur nombre, Gnufur dit aux autres :

- Il faut qu'on se barre ! Ces saletés de bestioles sont trop nombreuses ! Cria-t-il en se débattant.

- Oui mais où ? murmura Logorrhée, tant son appréhension était grande à l'idée qu'il y ait des rats qui puissent le manger.

- Par là ! Cria Stalcr, en donnant un grand coup de pied au tuyau, ouvrant ainsi une faille.

Il s'engouffra le premier dans le puit de lumière qui s'ouvrait à lui, suivi de tout près par Logorrhée, et ensuite par Gnufur. Ils tombèrent malheureusement sur des klork'Tark. Enfin, malheureusement pour les Klork'Tark : ils n'eurent pas le temps de crier... Gnufur dit à Logorrhée et à Stalcr :

- Montons en haut : il m'est d'avis que l'homme qui l'Aladar se trouve en hauteur. Déclara-t-il.

- Oui, mais tu devras continuer seul : nous ne sommes que des boulets, et je dois re-créer un royaume. Moi et Logorrhée allons partir. Je pense que nous nous recroiserons. Dit Stalcr.

- Mais... Dit Gnufur

- Je serai bien plus utile en roi qu'en guerrier, le coupa Stalcr.

Et ils se quittèrent ainsi, l'un montant, l'autre descendant...
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