Fanfiction Diablo II

Note : L'intégralité de ce prologue est imprimée dans le manuel de Diablo II, page 37.

Il est dit que lorsque le monde était encore très jeune, les tribus des Steppes du Nord se virent attribuer une charge sacrée. Profondément enterré sous la grande de montagne Arreat, se trouve la source d'un grand pouvoir, indispensable au bien-être de l'humanité entière. Les tribus sont les gardiennes de cet objet et elles ont embrassé un mode de vie en accord avec ce pouvoir.

Imprégnés de mystère et de tradition, ces peuples se sont eux-mêmes nommés les "enfants de Bul-Kathos", le grand et ancien roi. Pour mieux protéger leurs terres des forces extérieures elles ont adopté un mode de vie nomade, voyageant sans cesse dans les Steppes et ne s'établissant que de rares colonies permanentes. Isolées du reste du monde, elles ont renoncé à l'utilisation de la magie ou de machines complexes, estimant que cela ne ferait qu'affaiblir la résolution qu'elles se sont forgée au fil du temps.

Les enfants de Bul-Kathos ont développé des relations étroites avec la terre et ont appris à dompter les énergies élémentaires de la nature pour améliorer leurs propres capacités physiques. C'est pour cette raison, ainsi que pour leur habitude et à ne pas adopter les apparats des autres cultures, que les Empires de l'Ouest font historiquement référence aux tribus sous le terme de "Barbares", épithète qui dément la riche culture et la profondeur spirituelle des tribus. Bien que certains commercent avec ce peuple étrange, leurs relations de négoce ne se sont établies qu'aux frontières les plus extrêmes de leurs terres. Toute intrusion dans la région du mont Arreat est interdite et les guerriers des tribus nordiques sont prompts a repousser toute incursion. Toutes les tentatives d'invasions on fait face à une résistance opiniâtre et farouche.

Un récit inspiré d'une escarmouche contre les barbares relate que des hordes de guerriers seraient soudainement apparues sorties de nulle part. Leurs corps étaient peints d'étranges motifs et de leurs gorges sortaient des hurlements, tandis qu'ils chargeaient les envahisseurs tels les vents de la montagne. Une bonne moitié de l'armée attaquée aurait immédiatement lâché ses armes pour fuir, tandis que les autres étaient attaqués par les hommes du nord avec une ferveur qu'aucun de ces vétérans n'avait jamais rencontré. Aucun quartier ne fut demandé et aucun ne fut accordé, cependant lorsque les envahisseur sonnèrent la retraite, personne ne leur donna la chasse ... du moins aucune qui ait été remarquée.

Il est intéressant de noter que récemment, depuis que des informations sur le nouveau réveil de Diablo se sont répandues, on ait pu remarquer que quelques guerriers barbares se sont aventurés loin de leurs Steppes, armés pour le combat et à l'affût de toute rumeur récente sur les Grands Démons.

Réputés pour leurs prouesses au combat tout autant que pour leur attitude arrogante, les Barbares semblent en permanence chercher l'affrontement. De par leurs conditions de vie difficile, les Barbares excellent au combat et font montre d'une force extraordinaire. Ils tirent leur puissance de leur rigoureux entraînement physique, mais font également appel aux énergies primaires de leur environnement. Ces énergies influent sur la volonté de leurs amis comme de leurs ennemis, ou améliorent encore leur force surhumaine.

Il s'appelait Lucas. Son père était un Barbare, et lui avait transmis sa force surhumaine. Cela faisait plus de huit longues années qu'il était parti d'Harrogath, sa ville natale, pour un voyage d'initiation à l'entraînement Barbare.

Il n'était plus qu'à quelques heures de marche de son foyer, son coeur battait à la chamade : il allait revoir sa famille. Deux heures plus tard, il apercevait enfin Harrogath, la ville Barbare. Derrière la cité se détachait, sur un ciel orangé par le crépuscule, la silhouette sombre du mont Arreat. Dans une dizaine de minutes, il retrouverai sa patrie, la ville dans laquelle il avait grandi.

Une sensation étrange l'envahit alors. Il avait l'impression de regretter son voyage de formation, de vouloir faire demi-tour pour s'aventurer de nouveau dans les sombres forêts de l'Est. Malgré cela, le bonheur reprit le dessus, lui donnant plus d'entrain : il se mit à courir à toutes jambes en direction de la terre de ses pères.

Il arrivait enfin devant l'imposante porte de la ville qui l'avait tant fait rêver dans sa plus tendre enfance. Il en saisit la poignée, puis se ravisa, pour finalement frapper. Le choc entre le bois et son poing émit un bruit sourd. Dans un grincement suraigu, la porte s'écarta légèrement, laissant entrevoir une herse en fer forgé aux barreaux énormes.

Derrière celle-ci, un imposant garde Barbare. Lucas croisa son regard et réprima un sursaut :

- C'est... ? C'est toi, Derek ?

- C'est bien mon nom, mais comment est-il parvenu jusqu'à vos oreilles ? Etes vous un devin ou
même un Nécromancien ?

- Mais enfin, Derek, vieille crapule ! C'est moi ! Lucas !

- Lucas ! Te voilà enfin ! Ca faisait si longtemps !

Et ainsi, la première personne que Lucas rencontra à Harrogath lors de son retour fut son meilleur ami d'enfance : Derek, 39ème de la lignée des Wallace. Ils pénétrèrent ensemble dans la forteresse, discutant et se racontant leurs aventures, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés.