Fanfiction Diablo II

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L'épopée du colosse

Par Raschka

Chapitre 1 : Un soir d'orage

Chapitre 2 : Un carnage salvateur

Chapitre 3 : Une histoire extraordinaire

Chapitre 4 : Le mal a survécu

L'orage grondait à l'extérieur de la petite taverne enfumée. Très rare dans le désert d'Aranoch, ce phénomène climatique d'une violence inouïe obligeait les habitants de Lut Gholein à se terrer chez eux comme des moutons apeurés. Plusieurs personnes avaient été coincées dans l'échoppe d'Atma dont on avait solidement barricadé portes et fenêtres pour que, non seulement, l'eau ne s'infiltre pas dans l'auberge, mais surtout, pour qu'aucune créature malfaisante capable de se déplacer sous ce déluge, étant entrée dans la ville grâce au fait que les gardes se terraient dans leurs quartiers, ne puisse mettre en danger la vie des clients assemblés ici.

Par-dessus le grondement du tonnerre, le martèlement incessant de la pluie sur le toit et le murmure des conversations, on entendait la grosse voix de Geglash, qui racontait une histoire a dormir debout contant sa prétendue bravoure. Quelques jeunes barbares écoutaient néanmoins, fascinés par cet homme dont ils croyaient tous les récits.

Brutalement, la lourde porte de l'auberge, en bois solide, bardée de fer et bloquée par deux énormes madriers vola en éclats telle la planche pourrie sous la hache du bûcheron.

Alors il apparut dans l'encadrement défoncé de la porte : A la faveur d'un éclair tous purent voir ce colosse de 2,50 mètres de haut, à la carrure extraordinairement forte, aux cheveux longs et détrempés sortant de sous un casque impressionnant, orné de deux ailes en acier et sur lequel luisait un énorme joyau. Son corps était recouvert d'une immense cape de fourrure qui ne dissimulait pas entièrement l'armure sertie du même joyau que le casque qu'il portait en dessous. Ses pieds essaient chaussés d'acier et de ses mains gantées de fer il tenait une énorme et lourde masse en fonte sertie d'un troisième joyau. On pouvait apercevoir, attachées dans sont dos, deux superbes épées aux gardes serties elles aussi de joyaux brillants.

Geglash, rassemblant tout son courage, se rua dans le cagibi du fond pour se cacher à la stupeur des jeunes barbares qui l'avaient pris pour un guerrier redoutable. Un grand paladin, portant un bouclier héraldique et un sabre-lumière où luisait une énorme topaze pure se mit devant lui et hurla : « Arrière, démon, suppôt de Diablo, retourne à tes enfers puants !!! Tu ne peux rien contre la lumière de mon bras vengeur. » L'homme leva alors sa masse en un rugissement : « TU...VAS.... MOURIR !!! » Le paladin, sûr de lui, activa son aura de défiance et sanctifia son bouclier pour l'améliorer. Il brandit son épée et la mis en position de parade.

Avec un cri semi-bestial, le colosse abattit sa masse. Malgré l'aura, le bouclier de Zakarum sanctifié et l'armure gémissement du mort du paladin, il y eut un bruit affreux d'os brisés et de chair écrasée. Le paladin n'eu pas le temps d'émettre un seul son ou d'esquisser un seul geste avant que la masse ne s'abatte une deuxième fois, faisant jaillir le sang de la cage thoracique défoncée de ce serviteur de la lumière, éclaboussant de ce liquide rouge vermeil le bouclier défoncé et le sabre-lumière brisé dont les morceaux gisait épars sur le sol de l'auberge.

Sur ce, les gardes, Atma elle-même étant allée les chercher, arrivèrent. L'homme n'opposa aucune résistance et se laissa dépouiller de ses armes sans émettre un seul son.

Les gardes le jetèrent alors dans un sombre cachot du palais de Jehryn.
Reiga s'éveilla en sursaut : il avait très peu dormi et on entendait au loin des bruits de bataille. Cela faisait maintenant 15 jours qu'il était enfermé de ce cachot sombre, humide et puant avec interdiction de parler à qui que ce soit sous peine de mort. Pauvres habitants et gardes apeurés qui le prenaient pour un démon ; ils ne pouvaient pas savoir qui il était réellement. Un autre garde passa la tête par la porte au bout du couloir et appela ceux qui étaient chargés de la surveiller. Il fallait qu'ils aillent défendrent le palais contre une grande menace, de toute façon le prisonnier ne risquait pas de s'échapper de sa cellule au barreaux d'acier et aux murs de granit.

Mais à peine furent-ils partis que Reiga se dressa sur ses pieds : en effet, les gardes, sans doutes impressionnés, ne l'avaient pas fouillé. Il écarta les pans de sa lourde cape et d'un fourreau caché en dessous il sortit une petite dague luisant d'un éclat bleuté dans la pénombre de la geôle. Résolument, il la plongea dans la serrure et tourna. Il y eut un grincement horrible et la porte s'ouvrit, la serrure tordue et arrachée. Reiga caressa la rune Zod enchâssée dans la dague et marcha jusqu'à la pièce au bout du couloir ou était entassé son équipement. Il finissait d'enfiler son armure quand un garde, épée a la main, pénétra dans la pièce et l'attaqua. Il n'avait pas fait 3 pas que Reiga poussa un long hurlement. Le garde, tétanisé, se prit la tête entre les mains avant de s'effondrer. Reiga fut sur lui en quelques dixièmes de secondes et, lui tirant la tête en arrière il lui appliqua la lame de la dague sur la gorge. Le garde se mit alors à le supplier : « Pitié, pitié je ferai tout ce que vous voudrez, même devenir votre serviteur aux enfers mais épargnez moi ! » Reiga éclata de rire et lui dit seulement « J'ai envie de sang, de même que mes épées, comment accéder à la bataille ? » Le garde lui indiqua un chemin et aussitôt, balançant sa masse dans son dos, Reiga se rua hors de la pièce, lames de colosse dégainés.

La bataille faisait rage dans la plus grande sale du palais. A une des extrémités, deux portes étaient ouvertes et par la sortait un flot de monstres : hommes-boucs, spectres, guerriers mage invoquant des sorts de feu et d'autres encore. En face, des rogues tiraient sans discontinuer pendant que de leurs longues lances, les gardes essayaient de retenir les monstres mais le combat était perdu d'avance : Les soldats reculaient, laissant derrière eux plus de cadavres de camarades que de monstres.

Soudain, par-dessus le fracas de la bataille on entendit un rugissement de tonnerre, les gardes se sentirent immédiatement revigoré et attaquèrent avec une vigueur accrue. Les monstres, pris de peur, se retournèrent pour voir ce qui avait cri é aussi fort. Ils ne virent que leur mort arriver. Sautant dans la mêlée en tournoyant arrivait Reiga. Ses lames de colosses tranchaient les chairs comme le beurre et les armures comme des feuilles de papier. Bientôt, il ne resta plus que des spectres, insensibles aux blessures. Heureusement, une petite compagnie d'aventuriers venait d'arriver et parmi eux une ensorceleuse qui se mit à envoyer des boules de glaces qui lançaient elles-mêmes des traits gelés qui déchiquetèrent l'essence immatérielle des spectres.

Alors que le dernier s'effondrait, carbonisé, Lord Jehryn lui-même arriva. Il convia alors les aventuriers de même que Reiga (sous bonnes escorte) à le rencontrer dans son bureau.

Il posa quelques questions aux aventuriers puis se tourna vers Reiga qui n'avait toujours pas enlevé son casque. « Qui est-tu ? » Demanda-t-il d'une voix a la fois douce et autoritaire.

Alors le colosse ôta son casque. Ils découvrirent un visage émacié, buriné par les ans, bardé de cicatrices et néanmoins souriant et sérieux à la fois. Alors il prit la parole de sa belle voix grave, légèrement rauque, lente, forte et modulée. « Je vais vous raconter mon histoire. Je me nomme Reiga, je suis né d'un père barbare et d'une mère ensorceleuse. Ayant passé mon enfance chez les druides et mon adolescences à Zakarum, je sais beaucoup de choses et j'en ai vécu bien plus que vous, aussi longtemps vous ayez vécu... »
Reiga commença alors son récit après s'être confortablement installé dans son fauteuil.

« Je suis né à Harrogath la puissante. Mon père était un puissant barbare et j'ai hérité de sa force immense et de beaucoup de ses talents au combat. Ma mère était, elle, fine et frêle, toutes en os mais cela n'était pas un handicap pour elle car elle faisait partie des plus puissantes ensorceleuses du monde et j'ai obtenu beaucoup de ses dons.

J'avais 5 ans quand Diablo fit son apparition à Tristram. Bien que cette ville fut la plus durement touchée, ce ne fut pas la seule. Effectivement, Diablo avait envoyé de multiples créatures afin de détruire la pierre monde. Mon père, de même que plusieurs autres guerriers, partit un jour afin de défendre notre cité contre les monstres qui en approchaient ; Lui et ses hommes ne sont jamais revenus.

C'était l'année de mes 7 ans et ma mère décida de me mettre en sûreté chez les druides, lointains cousins des barbares. Dans leur sombre forêt, j'appris à maîtriser les éléments et à me transformer en ours, grand et fort ou en loup, endurant et rapide.

Un jour, enfin, Diablo fut anéanti par un héros. Ma place chez les druides n'ayant plus lieu d'être, ma mère vint me chercher pour m'emmener à Kurast la belle, sous la tutelle d'un paladin de Zakarum. J'avais alors 14 ans. Ce paladin m'enseigna l'art du combat et la voie de la lumière de même que plusieurs auras offensives ou défensives.

Mais le sort s'acharnait sur moi : Mephisto corrompit les paladins du conseil chargés de le garder à Travincal et Kurast fut attaquée. Ce fut une nouvelle fois ma mère qui me sauva la vie au prix de la sienne et je pu m'enfuir loin de cette jungle maudite. Instinctivement, mes pas me conduisirent à Harrogath ou je retrouvais certains de mes amis d'enfance.

J'avais tout juste 20 ans quand la ville fut assiégée par les troupes de Baal. Je ne pouvais combattre, étant trop jeune et ne disposant pas d'armes efficaces. La situation semblait désespérée quand une coterie hétéroclite d'aventuriers, mené par un Paladin très puissant arriva en ville. Ils mirent tout d'abord fin au siège en éliminant Shenk le surveillant puis ils libérèrent nos soldats emprisonnés. Pour finir, pleins de fougue et de courage, ils s'aventurèrent dans l'antre de Baal après avoir vaincu les anciens. Nul ne su ce qui s'était passé là-bas mais il en revinrent par un TP ouvert par Tyraël lui-même, après que ce dernier eu détruit la pierre monde pour empêcher toute corruption ultérieure.

Il y eut beaucoup de réjouissances mais alors que l'on faisait la fête, un homme arriva : c'était Tyraël, rétrogradé au rang de mortel par les Célestes qui, cette fois, voulaient faire pencher la balance en faveur du mal. La ville était désespérée en effet plus personne ne pourrait la protéger en cas d'attaques de démons. Tyraël nous narra alors une prophétie qu 'il avait lui-même réalisé : Diablo et Baal reviendrait, de même que Mephisto et il nous détruirait tous jusqu'au dernier afin de transformer la terre en partie de l'enfer pour détruire le ciel, leur but ultime.

S'en était trop pour moi : Je n'étais pas un guerrier et je ne pouvais supporter cette violence sanglante. Je décidai de me retirer en ermite dans une grotte et de vivre là jusqu'à la fin de ma vie. J'y ai vécu 10 ans, accomplissant un long voyage intérieur. J'ai travaillé et relu toutes les anciennes prophéties. Tyraël me rendait parfois visite, quand il n'était pas absorbé part l'entraînement de guerriers et la défense du monde.

La dernière nuit dans ma grotte fut horrible : Pendant de longues heures je rêvais éveillé, gémissant et tremblant devant les images que je voyais du monde passé et futur. Mais parmi ce kaléidoscope d'images bizarres et brutales, une revenait très souvent : J'étais armé, et je me tenais debout devant une porte de bois épais sous une pluie battante, dans le grondement du tonnerre et le flamboiement des éclairs. Une autre image revenait presque aussi souvent, une vue des forges de l'enfer et de ses flammes. Je me décidais alors à abandonner ma vie d'ermite.

Me rendant à la forteresse de Pandémonium, je descendis aux forges de l'enfer. Personne n'était visible à par un immense démon qui semblait attendre près de la forge et d'un énorme tas de métal. N'étant pas armé je me préparais à m'enfuir en courant quand il se mit à parler d'une voix rauque : « N'ait pas peur, approche, je me nomme Témarto, deuxième forgeron de l'enfer. Je suis venu ici car tu m'as appelé afin que je forge tes armes. » Il me remit alors Les armes que vous avez pu voir sur moi, avant de disparaître dans un éclair de souffre.

Impressionné par cette rencontre, je décidai de garder les armes qui étaient de très bonne qualité et je me remis à errer dans le monde. Alors il vint un soir où la pluie et le vent se déchaînèrent. J'essais alors dans le désert d'Aranoch et je cherchais un refuge dans la ville de Lut Gholein. Me retrouvant devant l'auberge, comme personne ne répondait à mes appels, je décidais d'enfoncer la porte pour rentrer. A peine celle ci avait-elle cédé que je fut attaqué par un Paladin qui m'envoya en pleine face une insulte mortelle. Je n'eut pas d'autre choix que de le tuer afin de laver mon honneur. »

Ce récit enfin terminé, Jehryn se leva et demanda solennellement à Reiga de rejoindre la coterie venue afin d'anéantir le démon qui menaçait maintenant Lut Gholein.

Ce dernier accepta à une seule condition : que personne ne lui donne d'ordres et qu'il ne soit le supérieur de personne. Ils partirent alors vers le tombeau de Tal Rasha où avait élu domicile ce nouveau monstre.
Les aventuriers s'avançaient dans le profond désert d'Aranoch, passant devant des anciennes tombes des quelles émanaient de sinistres bruits, témoins d'une activité souterraine démoniaque.

Le groupe qu'ils formaient était hétéroclite : en tête, fier de sa foi et confiant en ses armes et en la puissance de la lumière s'avançait un Paladin, son bouclier de Zakarum terrorisant les quelques monstres qu'ils croisaient.

Derrière lui, grande et digne marchait une ensorceleuse, portant une armure légère aux grandes propriétés magiques, un orbe de forte puissance et un bouclier d'os. Elle portait dans son dos un étui long et noir et elle n'avait voulu révéler à personne son contenu.

A ses cotés, arc constamment armé, se tenait une amazone, belle et terrible. Son arc d'une grande puissance avait appartenu jadis a une grande matriarche, Mavina. Elle portait le diadème de même que l'armure, les gants et la ceinture qui allaient avec l'arc. Ces pièces d'équipement lui conféraient une grande habileté de par leurs pouvoirs magiques. Dans son dos, rangés dans un carquois spécial se tenait des javelots de faible puissance.

A faible distance derrière ce petit groupe, marchait Reiga, tous les sens aux aguets.

Pour finir, un personnage étrange, un assassin, courait tout le temps autour du groupe.

Guidés par Reiga, ils arrivèrent bientôt devant la tombe. Ils y pénétrèrent avec méfiance. Bizarrement, les ténèbres s'ouvraient autour d'eux et se refermaient derrière. Après avoir pourfendu rapidement quelques monstres, ils pénétrèrent bientôt dans une pièce ou tombait un puits de lumière. Il y avait un trou béant dans le mur épais mais ils n'eurent pas le temps de s'en préoccuper : La salle était pleine de monstres.

L'assassin se rua à l'assaut, bloquant tous les coups et frappant mortellement chaque ennemi de sa griffe mais son attaque se termina aussi brutalement qu'elle avait commencée : Il frappa un monstre a l'aspect différent qui ne mourut pas au premier coup mais donc le corps laissa immédiatement échapper des centaines d'éclairs qui envahirent la pièce. L'assassin hurla de terreur un cours instant puis son cri se transforma en un hurlement de douleur avant que son corps carbonisé par les décharges électriques explose.

Alors les autres entendirent un claquement sec : L'amazone avait lâché la corde de son arc et la flèche qui arriva sur le monstre explosa en une nappe de flammes qui carbonisèrent le puissant champion de l'enfer et les quelques monstres qui restaient autour.

Ils pénétrèrent alors dans la pièce. Du corps de l'assassin il n'y avait rien a tirer si ce n'est de plaques de métal fondu ayant constitué une armure.

Ils passèrent alors par le trou du mur et se retrouvèrent dans la chambre de Tal Rascha où pourrissait encore le cadavre de Duriel, mais les grandes portes de pierre qui fermaient l'autre partie de la salle étaient fermées.

Alors qu'il les regardaient d'un air découragé, Reiga tombât à genoux en hurlant et en se tenant la tête dans les mains. Des éclairs se mirent à parcourir son corps agité de violents spasmes et d'horribles convulsions. Ses armes étaient tombées à terre, les fourreaux calcinés par les éclairs et le sol autour de lui commença à s'enflammer. Les autres membres de la coterie, pris de panique s'éloignèrent vivement de lui. Des colonnes de flammes jaillirent du sol autour de lui alors que les éclairs qui parcouraient sont corps allaient frapper aléatoirement les murs de la salle qui furent couverts d'impacts carbonisés, de même que le corps du paladin qui disparut dans un hurlement de douleur. Les colonnes de feu se rejoignirent et une explosion de lumière silencieuse et aveuglante se produisit. Quand les aventuriers purent ouvrir les yeux, Reiga gisait, évanoui sur le sol de pierre.

L'ensorceleuse ouvrit rapidement un portail de ville et a l'aide de l'amazone elle porta le corps de Reiga a Fara qui l'allongea sur un lit de fortune qui pliât sous le poids du colosse et de son armure.

Elle lui donnât une potion afin de le réveiller mais il était si faible qu'il parvint à peine a ouvrir les yeux et ses quelques paroles ne furent qu'un murmure :

« Le...mal...est...revenu...Méphisto...aaahhh... »
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