Fanfiction Diablo II

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L'héritier du mal (récit plus sérieux)

Par Speedgi
Les autres histoires de l'auteur

Chapitre 1 : Progéniture Satanique

Chapitre 2 : La quête mystérieuse

Chapitre 3 : L'auberge des damnations

Une épaisse fumée rouge étouffante stagne sur le sol du sanctuaire du mal. Une lueur sombre apparaît, déchirant les ténèbres. Diablo se jette sur Drigon. Celui-ci tombe à terre perdant son arme sous l'effet du choc. Le démon le paralyse et lui enfonce ses dents dans la nuque. En quelques minutes, notre homme se vide de son sang et lâche l'amulette qu'il tenait dans le creux de sa main. Celle-ci glisse le long du sol et finit sa course dans le magma bouillant du sanctuaire.

Le monstre s'installe à quatre pattes sur le corps de notre guerrier et pousse un cri en signe de victoire montrant l'infériorité de son adversaire. L'homme, à peine en vie, soutint un regard sur le maître des ténèbres, celui-ci ouvrit la bouche et lui souffla ces quelques mots :

« Progéniture indigne de ma chair... »

Le champ crispant du coq réveilla Drigon, comme il le faisait toujours à cette heure d'ailleurs.

Il passa sa main moite dans ses cheveux ébouriffés. Péniblement, il prit appui sur son bras droit et pu constater que ses draps et son oreiller étaient trempés. Il examina son corps et vit qu'il était en sueur, mais pourquoi ? Pourquoi faisait-il se rêve aussi mystérieux depuis quelques semaines. Il se redressa de façon à pouvoir mettre les pieds sur le plancher. Le visage encore endormi, il s'étira et fit une large grimace afin de montrer le sentiment pénible d'affronter une dure journée agricole.

Il scrutât sa main, ou devrais-je dire son gant, depuis sa naissance, il a toujours eu cette malformation anodine qui pourtant faisait la principale attraction d'épouvante de tous les camarades de son âge. C'est ainsi qu'en grandissant, il devint le pestiféré des alentours. Et se transformant en un être introverti. Mais quelquefois dans ses moments de solitude, il laissait divagué son esprit en pensant qu'un jour peut-être, il deviendrait chasseur de démons comme les grands héros qu'il voyait défiler sur la place chaque année. Il aurait tellement aimé être né avec un certain pouvoir, qu'importe lequel, juste assez pour pulvériser la gangrène de démons qui se prélassait là, dehors ! Pourtant aujourd'hui, c'est son anniversaire, il venait d'avoir 18 ans et sa vie se résumait à travailler dans les champs en tant que fermier. Oh ! bien sur, il n'y a rien de navrant à être fermier, mais il ne voyait pas son avenir ainsi. Il le voyait héroïque, il voulait être un guerrier s'opposant à toutes forces maléfiques ! Mais ses pensées s'arrêtaient là malheureusement, son esprit était sa seule liberté en ce bas monde.

Une fois habillé, il se rendit dans la salle à manger ou le feu crépitait encore dans la cheminée.

Sa mère et son père étaient là. Chaque année la scène était la même, sa mère allait le couvrir d'une centaine de baisés et son père lui donnerait son cadeau, chaque anniversaire les mêmes gestes se reproduisaient comme le voulait la tradition, et ce n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire.

Mais pourtant cette année, sa mère était assise sur sa chaise et laissait couler des larmes le long de ses joues rouges. Son père se tenait penché tout en cachant son visage, sans doute pour ne pas laisser apparaître sa tristesse. A coté de lui, debout, se trouvait un homme, cet homme avait les cheveux longs, ce qui lui cachait son visage tout en lui donnant un air mystérieux. Il était habillé de noir et avait un fourreau qui cachait une épée géante. Mon père se tourna vers moi les yeux brillants et me dit d'un air attristé :

« Au revoir mon fils ! ».

Drigon se mettait maintenant à suivre l'homme qu'il trouvait si mystérieux il y a de cela une dizaine de minutes. Il se sentait comme hébété, il ne comprenait pas comment en un instant, il pu prendre le sac que sa mère lui avait préparé et partir, comme cela, sur un coup de tête ! Mais pourtant, il se sentait attiré par cet homme aux allures lugubres, comme un aimant pouvait attirer le métal. Il ne pouvait s'empêcher de le suivre, ils firent quelques kilomètres avant d'arriver à un étrange petit refuge non loin de la frontière du village. L'homme mit une main sur son épaule, sans pour autant lui découvrir son visage, et lui fit montrer la chambre où il dormirait. En fermant la porte, il lui dit :

« Repose toi bien, car demain tu auras besoin de toutes tes forces mon jeune ami »

Puis, il claqua la porte, ce qui fit bouger la frêle battisse.

La nuit était déjà tombée, il ne s'était pas rendu compte du temps passé, sans doute le chemin fait, était-il plus long qu'il ne le pensait. Que disaient ses parents en ce moment précis ? Devait-il fuir ou rester dans cette maisonnette ? Il ne savait plus ou il en était. Mais paradoxalement, son instinct lui disait de faire entièrement confiance à cet homme, et c'était la première fois qu'il avait un sentiment aussi fort.

Il sentit une main le réveiller, il ouvrit péniblement les yeux et vit l'homme lui tendre un verre d'eau tiède et un vieux croûton de pain rassis.

« Ceci sera ton seul et unique repas de la journée, il faudra t'y accoutumer. Je te laisse 5 minutes pour t'habiller, je t'attends dans le petit jardin, de la maison.

Quelques minutes plus tard, il se rendit devant la maison et aperçut l'homme assis sur une chaise, avec devant lui un tabouret libre. L'homme lui fit un signe de la main afin que celui-ci vienne prendre place.

« Sais-tu pourquoi tu es là Drigon ? »

Celui-ci fit non de la tête en signe de réponse.

« Tu es là pour accomplir ton destin, un destin rempli de haine et de peur »

L'homme lui prit la main à l'aspect si repoussant et lui dit :

« Sais-tu pourquoi tu es doté de cette malformation ? »

D'un air désespéré, le pauvre Drigon hochât une fois de plus la tête.

« Et bien, commençons par les petits détails. Les parents à qui tu crois appartenir ne sont pas tes géniteurs à proprement dit... »

Et tout à coup, Drigon, qui était auparavant si calme, sentit un afflux de haine monté en lui, il se leva brusquement et dit :

« Vous appelez cela un petit détail ! Mes parents sont les seuls sur qui je puisse compter en ce bas monde et vous appelez ça un petit détail ! Qui que vous soyez, même le seigneur des enfers, je vous interdis de parler de mes parents ainsi ! »

« Assis toi s'il te plait j'ai d'autres révélations à te faire... »

« Comment ça d'autres révélations ! Vous ne trouvez pas que vous avez assez bafoué ma vie ainsi ! »

« Assieds-toi ! »

Et d'un coup, il s'assit comme un enfant craignant la colère de son père.

« Au départ, tu as été créé pour être un être diabolique, tu devais être un monstre, le seigneur de la destruction. Regarde ta main, Il avait presque réussi à parvenir à ses fins, mais tu étais trop humain à son goût, ton esprit était trop pur pour que tu sois sa progéniture ! Sans doute cela venait-il de ta mère. Mais il était trop tard les pouvoirs qu'il espérait était en toi, et ça il ne pu l'accepter, il ordonna à son disciple de mettre fin à tes jours, mais celui-ci ayant pitié de toi te confia à des amis de ta mère. Il crut que tu étais mort et que tu ne pourrais jamais compromettre ses plans. »

« Mais qui est "IL" , et surtout qui êtes vous ? »

« Je suis Ulcare, le frère de ta mère, ton oncle. Je t'ai laissé à cette famille jusqu'à tes 18 ans, le temps que tes pouvoirs chaotiques se manifestent et que ton côté satanique se réveille. Je suis là pour t'aider à exercer tes pouvoirs et pour empêcher le mal de prendre le dessus sur toi. Et pour anéantir la bête qui t'a rendu ainsi et ... »

Mais tout à coups, des créatures immondes entrèrent dans le jardin. L'une d'elle laissa échapper de sa main une boule de feu qui toucha le torse d'Ulcare, celui-ci se fit projeter en arrière et s'écrasa sur la table. Les deux bêtes détournèrent leur regard de l'homme à terre et sautèrent tout deux sur Drigon afin de l'exterminer. Notre jeune héros croisa les bras au niveau du visage afin de se protéger contre ses attaquants. Mais, alors que la situation était désespérée, un immense globe de couleur feu jaillit de ses bras et réduit à l'état de cendre ses ennemis après une longue agonie.

Contemplant le massacre, Drigon s'empressa de rejoindre son oncle presque mort.

« Va à la Colline de la Colombe et présente-toi à un dénommer Stugard, c'est un ami à moi, il t'armera et t'apprendra les rudiments de la guerre. Et tu seras fin prêt à combattre la bête »

« Mais qui est cette bête, quelle rapport avec ma mère ?! »

« L'être que tu devras combattre est Diablo, et il est ton père... »

L'homme pris son dernier souffle et moura dans ses bras.
La chaleur ne cessait de croître dans l'antre du mal. Des perles de sueurs coulaient le long du front des damnés. Un homme vêtu de noire passa parmi eux. Il les regarda avec mépris et continua sa route vers une chaise de taille démesurée, elle était faite de pierres et de roches en fusions.

L'être, ou la chose qui s'y trouvait, était plongé dans le noir de façon à ne pas révéler sa silhouette et encore moins son visage. L'homme vêtu de noir s'avança, le regard bas, se mit à genou et dit d'une voie hésitante :

« Vous m'avez demandé père ? »

Une main sortie de la pénombre afin de lui redressai le menton et une voie se fit entendre :

« Mes sujets s'inclinent devant moi, or tu es mon digne héritier. Je te prierai de ne plus commettre pareil outrage à l'avenir. »

« Je suis désolé père, je vous demande pardon. » s'excusa son interlocuteur.

« Pardon accordé. Je voulais te voir pour t'annoncer, en ce jour historique, que c'est ton anniversaire, je sais qu'il n'est pas dans l'habitude des démons d'emprunter des coutumes humaines mais ce cas est particulier. Tu as 18 ans et en cet âge tes pouvoirs te seront révélés...Et en guise de cadeau, je t'offre ta toute première mission satanique. Et crois-moi mon fils celle-ci est de taille... »

« Vous me faites trop d'honneur père, quelle sorte d'acte diabolique devrais-je accomplir. »

« Tu devras tout d'abord tuer un homme qui est fort susceptible de compromettre ta quête, Il se nomme Drigon, c'est un paysan. »

« Un paysan, est-ce un défi à ma hauteur ? » Souffla l'homme d'un air moqueur ?

La main ressortie de la pénombre heurta la joue de son interlocuteur.

Il se porta sa main sur la surface douloureuse et regarda son interlocuteur d'un air ébahi.

« Il est vrai que les paysans sont des êtres simples, mais celui ci ne doit être nullement sous estimé car il détient, à la réplique près, tes pouvoirs. Tu dois le craindre et non t'en moquer »

« Je saurai retenir cette leçon en temps voulu père. »

« Mais le plus important est de trouver la chose, la chose qui constitue un certain équilibre dans notre bas monde, la chose unique et pourtant si influençable. Cette chose mon fils, elle te sera cachée mais tu la trouveras grâce à ton instinct naturel. Je sais qu'il est désagréable d'être laissé dans le secret mais crois moi je ne peux faire autrement. Tout bon démon doit faire le travail qui lui est dû et ne poser aucune question. »

« Père, je refuse cette quête, si je ne sais pas ce que je dois chercher, il me sera impossible de l'accomplir ! »

Le ton de cette conversation commençait à prendre une mauvaise tournure.

« En voilà assez de ton insolence ! Je t'interdis de discuter mes ordres ! »

Une tête rouge surmontée de cornes sortit du noir, c'était Diablo... Le seigneur de la terreur en personne, il lui fit l'accolade et le dirigea vers une porte. Derrière celle-ci se trouvait une monture. Un déchu accouru et lui apporta armes et vivres.

L'homme fin prêt se dirigea vers l'air libre et esquissa un dernier regard en direction de son père. Il parti vers les montagnes tel un aventurier ténébreux en ce répétant inlassablement :

« Moi, Drèndar, je trouverai cette chose ! Mais quelle chose ?... »
Drigon était maintenant sur la colline de la Colombe. Il peinait à monter. Sa bouche devenait pâteuse, voilà un bout de temps qu'il ne s'était pas rafraîchi le gosier d'une bière bien fraîche. Mais sa persévérance surhumaine venait du fait qu'il voulait savoir ou cette histoire le mènerait. L'idée d'être un fils de démon l'obnubilait.

Tout à coups, une auberge apparut. Il s'avança un peu plus prés afin d'y lire les quelques mots écrit sur un vieux panneau de bois délabré :

« L'Elixir du démon »

Quelle ironie du sort pensa Drigon le sourire aux lèvres.

Il poussa la porte et découvrit avec stupéfaction que l'étable était littéralement bourrée, les clients se trouvaient être dans le même cas, soit dit en passant. Dans la pièce régnait une forte odeur d'alcool mêlée à une atmosphère lugubre. Par miracle, un tabouret était libre. Il s'y installa et commanda une bière blonde. Sur sa droite se trouvait un homme déchargeant sa mélancolie sur une bouteille d'hydromel. Il faut dire que le côté droit ne se portait pas mieux : Il parlait, à qui voulait l'entendre, de ses glorieuses victoires contre les forces du mal mêlées à ses aventures d'un soir avec quelques créatures charmantes qui vendaient leur charme pour quelques pièces. « Quelle image pathétique d'un guerrier ! » Pensa Drigon.

Alors qu'il allait avaler une bonne rasade de cette boisson délectable, un homme poussa violemment la porte et entra en trombe dans l'établissement. Il cria d'une voie forte et désespérée :

« Un démon a dévasté mon village ! Il a tué ma famille, je vous en supplie, aidez-moi ! » L'homme se laissa tomber à terre, comme épuisé.

Il était vêtu d'habits déchirés et calcinés. Il devait avoir dans les 70 ans, à en juger par ses cheveux gris et frisés. Des blessures et des hématomes surplombaient son corps maigrelet.

Une petite foule, avide de connaître ses malheurs, l'entoura.

« Un homme est entré dans mon village, il était doté d'une force incroyable. Il torturait et tuait tout ce qui se trouvait sur son passage en demandant à voir un homme du nom de Drigon. Comme si nous le cachions ! »

L'homme fit de grands mouvements afin d'accentuer son récit.

Tout à coup, Drigon sursauta, il courut vers l'homme tout en se frayant un chemin par mis la foule pendue aux lèvres du miséreux.

« Qui était cet homme ? D'où venait-il ? Comment était-il ? ... »

Mais l'homme pris un air apeuré, il se hissa sur ses avants bras afin d'atteindre une table qui lui servirait de protection contre quelconque hostilité de la part de son interlocuteur.

« C'est lui ! C'est lui ! Fuyez, fuyez ! »

Notre homme essaya de mettre fin à ce mal entendu mais une douleur lui paralysa le bras. Il sentait celle-ci montait vers son coeur. Il arracha sa manche pour voir si son mal était visible à l'oeil nu. Il découvrit apeuré que des écailles couleur sang poussaient au travers de sa peau. Il regarda le mal se propager ne pouvant rien faire pour l'empêcher d'accroître.

La foule s'écarta.

La chose était arrivée au niveau de son coeur, il perdit conscience et se laissa tomber sur une table qui craqua sous l'effet du choque.

Du sang éclaboussa les murs. Sa patte écaillée trancha la tête d'un client imprudent qui se précipitait vers la porte de sortie pour échapper au massacre général. Il hume l'odeur du sang tel une drogue dont il avait oublié les saveurs, créant chez lui un manque qu'il assouvissait de manière perfide...
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