Fanfiction Diablo II

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L'honneur de Sargoth

Par eLeMenTaLisT

Chapitre 1 : sombre destinée

Chapitre 2 : Les plaines du Kaa-Sarcil

Sous une nuit fraîche de fin d'été, un ciel couvert de nuages menaçants, accompagne une brise faisant tomber les premières feuilles des arbres. Quelques brins de paille s'échappent des toits des maisons. Au loin, près des collines, on peut apercevoir de nombreux éclairs qui approchent, lentement, mais sûrement. Le grand pin situé au coeur même du village de Sargoth, commence à s'incliner de plus en plus nettement ; le vent augmente de puissance. Les volets de quelques battisses se mettent à claquer violement. La porte en bois massif d'une grande maison, s'ouvre en grinçant ; un homme à la carrure imposante en sort, lève les yeux au ciel et avance sur la place du village, d'où l'on peut voir facilement les collines du lointain. Un orage violent semble approcher droit sur le village. L'horizon se teint de rouge, à l'approche de cette tempête. Puis, au fur et à mesure, quelques habitants du village sortent à leur tour, réveillés par les premiers coups de tonnerre, et se rejoignent sur la place. Tous regardent autour d'eux d'abord, avant de fixer leur regard vers l'horizon. Chacun d'entre eux partage le même sentiment de frayeur, de mauvais présage, que tous les autres. C'est avec la peur au ventre que de plus en plus d'habitants de Sargoth appréhendent l'arrivée de cet orage. Tout un groupe s'est formé sur la place, la quasi-totalité du village s'est réuni sans raison au préalable. Certain à l'arrière du groupe se bousculent pour assister à ce qui semble pour eux, un spectacle impressionnant, d'autres à l'avant, reculent lentement.

Une violente rafale de vent surprend tout le monde, suivi d'un puissant flash ; la suite ne se fait pas attendre qu'un assourdissant coup de tonnerre plaque une bonne partie des habitants au sol. Dès lors, certains préfèrent rentrer chez eux, plus ou moins à l'abri, laissant les plus courageux face à la tempête. Les éclairs s'enchaînent, les bourrasques et les coups de tonnerre s'accélèrent, l'apocalypse semble être arrivé quand tout à coup, plus un bruit... Le vent se calme, le silence prend forme. Tout le monde se regarde, abasourdi, cherchant une réponse. Soudain, un cri grave se fait entendre, faisant recadrer les regards de chacun vers l'horizon baigné de rouge. Un second cri commence à effrayer les villageois, un troisième les fait paniquer. Ne sachant que faire, ni ne sachant ce que c'est, ces courageux hommes restent sur leur position.

La terre semble trembler légèrement, au départ, il ne s'agit que d'une vague impression, mais au plus le temps passe, plus cette impression se confirme, et un bruit de pas perce le silence revenu à nouveau. Un bruit de pas coordonnés, comme une armée qui avance. Un très mauvais pressentiment envahis les villageois de Sargoth, quand soudain, un cor grave et raisonnant se fait clairement entendre. C'est alors que le chef du village décide de réveiller tout le monde pour placer femmes et enfants en sécurité, et tout les hommes armés sur le qui-vive. La panique prend forme, les femmes se réfugient dans les souterrains de l'église avec leurs enfants, pendant que chaque homme se voit se munir d'une épée pour les premiers, d'une masse pour les autres, pour enfin se regrouper au devant de la place du village, directement face au danger. Les immenses portes de l'église se ferment dans un grand bruit, précédant un silence menaçant ; les pas sembles s'êtres arrêtés. Chaque combattant tient fermement son arme, le chef s'avance. Le silence devient oppressant. Une goutte de sueur coule le long du visage du chef, il semblerait que pour lui, le destin de Sargoth sera scellé cette nuit. Il rend un dernier soupir avant que de nouveau, le cor ennemi retentisse...le silence laisse place au bruit des pas désordonnés d'une armée en attaque et des cris de combats de ses soldats. Depuis la place du village, aucun ennemi n'est visible. La peur gagne tous les hommes. Les bruits se rapprochent. Le vent se remet à souffler. Une fois de plus le cor retentit.

Le chef semble distinguer un ennemi seul se rapprocher quand tout à coup, il voit une immense rangée de créatures maléfiques et déformées, charger, fléaux à la main. Il tente de puisez au font de lui le courage de crier « A l'attaque » à ses soldats. L'attaque est lancée, et c'est à quelques mètres du village que la collision a lieu. Les forces de Sargoth sont trop faibles, les hommes tombent un pas un face à la brutalité de l'ennemis. Rapidement, le chef, après avoir tranché la gorge d'une créature, annonce la retraite à ses hommes, le peu des hommes qui lui reste. Dans leur fuite, quelques uns se font empalés par les flèches des archers déployés par l'ennemi. Une dizaine de survivants rentrent au village. Les archers enflamment leurs projectiles et incendie le village. La défaite est totale. Quelques coups d'épées retentissent avant que le dernier combattant se fasse décapiter. Les créatures se dispersent dans le village, ouvrent, pillent et enflamment les maisons. Une créature plus imposante et plus humaine s'avance face au grand pin au coeur de la place du village. Il saisit violement un bout de bois enflammé, et brûle de pin, avec un air amusé. Le chef sort d'une cachette, et tente une ultime offensive sur cette créature massive. Avec un cri puissant, il tente de le transpercer avec son épée. Mais l'ennemi anticipe ce geste, et bloque le dernier espoir de Sargoth. Les deux mains sur sa tête, il lui brise la nuque, avant d'ordonner à ses soldats de chercher et tuer les femmes et les enfants. Dans leurs souterrains, les familles se serrent les unes contre les autres. L'ennemi vient d'enflammer les portes de l'église et s'infiltrent à l'intérieur, les bruits de pas se rapprochent... La porte du souterrain s'effondre, le massacre se termine ici ; le destin de Sargoth est scellé.

L'orage passe dans la nuit, mais le ciel reste couvert à l'aube. Sargoth est détruit, les maisons sont brûlées, tous les habitant sans exception, ont été massacrés. Tous sauf un : un jeune homme qui n'a entendu l'appel au rassemblement dans l'église que trop tard et ne sachant où allez, il s'enfuit vers les lacs de Hosguéron, armé de la dernière épée du forgeron. Il ère ainsi dans la plaine, à la recherche d'un village qui pourra l'aider.
Loin des corbeaux et des charognards venu se déposés sur les cadavres des habitants de Sargoth, Koralonn, ce jeune homme rescapé du massacre, avance inexorablement dans les plaines du Kaa-Sarcil, régions aride et pauvre, abandonnée depuis plusieurs siècles par les fiers guerriers qui autrefois l'habitaient, lorsqu'elle était fertile. Ces plaines sont très sèches et la végétation pousse avec difficulté. Le sol n'est q'une fine couche d'herbe brûlée, cassant sous les pas. Quelques amas de pierres et rochers sont perceptibles à travers cette plaine, certains peuvent même avoir une hauteur impressionnante, seulement, Koralonn préfère ne pas s'en approcher. Il continue son chemin dans la même direction. Après deux jours de marche, sans repos, sans manger ni boire, Koralonn est à bout de souffle. La tristesse du carnage de Sargoth et le désespoir de ne plus jamais revoir ses compagnons, l'affaiblissent encore plus. Il décide de s'asseoir quelques minutes pour récupérer un peu de ses forces. Le soleil implacable l'empêche de se relever de son rocher. Le son incessant des criquets est le seul son qu'il n'a fait qu'entendre depuis plus de deux jours, mis à part le bruit de son souffle fatigué.

Le premier village sur le chemin ne devrait plus être très loin, il décide de se remettre en route, avec mal. Rien à l'horizon, rien aux alentours que des roches imposantes rougeâtres : le chemin est plus que monotone. Soudain, une impression de soulagement traversa Koralonn, le bruit des insectes s'est arrêté brusquement, et lui libère les oreilles...mais très vite, un affreux doute l'envahit. Sa respiration se fait plus silencieuse, il regarde autour de lui, derrière lui, se retourne plusieurs fois, il ne voit rien de suspect. Il continue alors d'avancer, plus rapidement mais plus silencieusement aussi. Il tient à mesurer le bruit de ses pas, pour ne pas se faire repérer par quelques créatures habitant ces régions arides. En regardant ses pied, il entend soudainement un bruit d'herbe écrasée, comme lorsqu'il pose le pied sur le sol, mais ceci avant même qu'il ait levé la jambe, une seconde fois ensuite, il se stoppe alors net ! Son coeur se met à palpiter, il sent une présence hostile derrière lui...

Sa main se dirige lentement vers le pommeau de son épée, quand il entend un faible grognement, tout près de son oreille, un second grognement, plus menaçant ensuite...Avec un regain de courage, il dégaine son épée d'une vitesse fulgurante, se retourne vers l'ennemi avec énergie mais sa rage laisse rapidement place à la peur en voyant le monstre ! Une bête bipède à la carapace rouge, ressemblant étrangement à un insecte géant, dépassant d'une tête le jeune Koralonn...Ce dernier n'a pas le temps de crier désespérément à l'aide que le monstre le projette au loin avec ses longs bras puissant et solides. Koralonn atterri sur le rebord s'un grand rocher, sur lequel il décide de grimper pour échapper à son ennemi. Mais cette tentative d'échappatoire est vaine, la bestiole se déplace aisément sur les roches. La panique envahis le jeune homme, mais dans une montée désespérée de courage, il brandit son épée et tente d'infliger un coup fatal sur l'insecte, une fois celui à sa portée. Hélas, le coup rebondit sur la carapace, mais semble avoir à première vue, endommagé la bête, celle-ci recule et se replie sur elle-même ; Koralonn semble satisfait, une certaine fierté monte en lui. Mais tout à coup, l'insecte géant se déplie et libère des traits de foudre tout autour de lui ! Koralonn se baisse rapidement mais ne parvient pas à éviter un des traits de foudre. Le choc électrique est très intense, il pousse un cri que les habitants du village le plus proche pourraient entendre ! Maintenant totalement affaiblis et allongé sur la roche, il perd espoir, la défaite est inévitable à ses yeux, son désir de venger le massacre de Sargoth est parti en poussière...

Avec les ultimes forces qui lui restent, il se traîne vers un creux formé dans la roche, juste en face de lui, qui pourrait le protéger des coup de l'insecte géant. Il doit se tenir recroquevillé pour pouvoir entrer dans l'abri. Les jambes recouvertes d'une épaisse carapace, le monstre se déplace sur les roches et recherche sa proie. Depuis son abri, Koralonn peut voir les déplacements de son assaillant ; il voit ses longues jambes aller dans tous les sens, puis s'arrêter soudainement. Le silence se créé. Koralonn tremble de peur. La bête se retourne, ses jambes pivotent et semblent désormais regarder l'abri du jeune garçon, totalement effrayé. La tension monte, les yeux de Koralonn sont fixés sur les membres inférieurs du monstre, à l'affût du moindre mouvement. Il regarde, encore, toujours, décèle le moindre geste, le moindre déplacement, se force à ne pas fermer ses paupière par vigilance, tout cela, sans bouger...Le silence est le plus complet possible. Soudain, la bête s'accroupi et regarde à l'intérieur de l'abri ! Koralonn sursaute lorsque le regard du monstre rejoint son propre regard, et tente alors de reculer le plus possible ! La bête avance rapidement et tente d'attraper Koralonn avec ses puissants bras ! Tout espoir est désormais envolé. Le scarabée se met à détruire la roche pour élargir le chemin menant à sa proie. Koralonn semble abandonner. Dans sa tête, il imagine les images terribles du massacre auquel il a miraculeusement échappé. Il imagine l'armée du mal envahir le village, détruire et incendier le village, tuant tout sur son passage, hommes, femmes et enfants, ses compagnons de toujours ! Il revoit le sol jonché de cadavres, de membres coupés, de flaques de sang, mais que du sang d'homme, aucune créature n'a pu être terrassée... Il s'agissait d'un combat perdu d'avance, il s'agissait tout simplement de l'affrontement entre les hommes et les forces du mal elles-mêmes. Ces dernières n'ont pas terminé leur chemin, Koralonn le sait. Les dernières images qu'il voit sont celles où, le visage baigné de larmes, il se met à fuir cette terre désolée vers les lacs de Hosguéron, où il pense pouvoir trouver un village. Il vient de perdre tout, toute sa famille, tous ses amis, et il n'a rien pu faire...rien pu faire...rien....rien...

A cette pensée, l'esprit de vengeance reprend le dessus ! Alors que le scarabée géant n'est plus qu'à quelques centimètres d'attraper Koralonn, celui-ci prend son épée et d'un coup puissant, coupe littéralement le bras du monstre. Ce dernier recule brusquement, et sous la douleur, libère de nombreux traits de foudres. Koralonn sort de son abris pendant que son ennemi est occupé à constater qu'il vient de perde un bras ! Il esquive les traits de foudre qui lui illuminent les yeux, et se rapproche par la même occasion de l'insecte, épée à la main ! Il vient de repérer sous la carapace, une zone de chair...il tente de s'en approcher pour infliger le coup critique. Il se rapproche de plus en plus de la bête agonisante, et brandit son épée ! Il s'apprête à infliger le coup quand tout à coup, la jambe du scarabée le propulse au loin ! Il se heurte à un rocher ; le choc lui fait perde son épée, qui tombe tout en bas de la roche ! A quelques mètres, l'insecte géant, se débat encore et se retourne soudainement vers Koralonn, avant de le charger ! Koralonn se bascule sur le côté pour éviter la collision, et le scarabée heurte de plein fouet le rocher ! La bête est assommée et Koralonn se sent soulagé, mais un craquement soudain l'effraie... la roche se fissure, quelques pierres tombent au sol, puis c'est le rocher tout entier qui tombe, entraînant alors dans sa chute, Koralonn et le scarabée ! Ce n'est hélas, pas la carapace de l'insecte géant qui a pu amortir la chute.

Reprenant ses esprits, Koralonn perçoit le pommeau de son épée, dont la lame semble cachée sous les amas de pierres. Après avoir vérifié s'il ne s'était rien cassé, il se relève avec peine et part récupérer son épée à quelques mètres devant lui. Mais dans son avancée, il se retourne soudainement en entendant le scarabée se relever, encore plus en colère qu'auparavant ! Il se presse de récupérer son épée sous les débris pour en finir une fois pour toutes ! Le scarabée le poursuit, il le rattrape même ! Koralonn se jette au sol pour échapper aux bras qui tentèrent de le coincer, et parvient à attraper le pommeau de son épée, seulement... la lame est bien coincée sous les pierres ! Il tire de toutes ses forces, pendant que le scarabée avance, il n'est plus qu'à trois mètres...deux mètres...Koralonn panique...au dernier mètre, il retire son épée et tombe en arrière ! Le scarabée essaie de le poignarder de ses griffes immenses qu'il porte à chacun de ses bras ! Avec agilité, il évité les coup et se retrouve sous le scarabée, épée à la main...il tend les bras, et transperce du pointu de sa lame, la peau du thorax, et touche mortellement l'insecte. Il se débat une dernière fois en criant, avant de s'écrouler sur le sol.

Koralonn contemple cette victoire inespérée, puis après avoir retiré l'épée du corps du scarabée, il s'écroule à son tour... Une nouvelle fois, sa vie défile devant ses yeux, mais là, il ne voit que des images fortes, émouvantes, joyeuses ! Il voit sa famille, il se voit, en train de jouer avec ses frères aux épées de bois, il voit ses amis, discutant avec eux sur la place du village, face au grand pin... des images reflétant un passé merveilleux et révolu. Il voit enfin sa victoire sur le pire ennemi qu'il eut à combattre jusqu'à ce jour, victoire qui lui redonne espoir.

Quelques minutes passent ; Koralonn reprend peu à peu ses esprits. Il lui semble entendre au loin des bruits de sabots. Il se relève doucement, faible et aveuglé par les traits de foudre que lançait sans cesse son ennemi. Il distingue au loin deux créatures qui se rapprochent, rapidement. Deux cavaliers venant du sud, sont en train de galoper vers lui. Trop faible pour avancer, il attend. Une minute plus tard, les cavaliers sont là, et semblent satisfait d'avoir trouvé une âme qui vive dans ces plaines. Koralonn est félicité d'avoir survécu en ces lieux, et d'avoir battu seul et affaibli, un scarabée des plaines ! Il est ensuite monté à cheval, pour être raccompagné dans le village le plus proche.
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