Fanfiction Diablo II

Seth Hyer'Hon n'avait rien d'un tueur sanguinaire. Pourtant, les apparences sont parfois trompeuses : le nécromancien n'avait jamais hésité à trucider son prochain si celui-ci se montrait trop méchant à son égard. Pour l'heure, il était assis dans une taverne miteuse du Camp des Rogues. Lorsqu'il avait entendu que la région avait été assaillie par des hordes de vilains-démons-qui-sentent-pas-bon, le jeune (N.B : il est jeune, mais il fait vieux. Que voulez-vous, à force de traîner dans des cryptes humides, le pauvre) nécromant avait immédiatement accouru pour proposer ses services aux crétins qui s'étaient laissés déborder.

"Franchements, QUELS NULS ! ! avait tempêté le nécro".

Pour l'heure, il observait l'assemblée de ce lieu. Quelques Rogues revenues assez amochées du combat, des gars qui se demandaient manifestement pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'ils se retrouvent ici et un groupe d'environ six personnages fraîchement arrivés. Un bruit d'os s'entrechoquant fit tourner la tête du nécromant qui vit un mage squelette de froid qui lui tendait un plateau.

- Tenez patron, voici votre pinte bien fraîche, comme vous l'aimez.

- Merci, Klak.

Soudain, une altercation éclata entre deux membres du groupe. Un barbare au regard embrumé par l'alcool se moquait un paladin petit mais de constitution assez robuste qui trépignait de rage. Le palouf s'arma de sa lame et le barbare dégaina son maul.

- Quoi ? tu veux te battre, DuNain ?

- Oui ! J'vais t'éclater ta grosse tronche de barbare du sud- ouest !

C'est alors que notre ami nécro s'interposa.

- Du calme, messieurs Barbare-Qui-Pue et DuNain, vous êtes dans un lieu public, ici !

- De quoi j'me mêle, grand-père ? hurlèrent les deux.

- Il a raison, intervint alors une femme blonde comme les blés, un regard bleu acier, et arborant une musculature impressionnante.

- D'accord, grumelèrent les belligérants, t'as raison, grand-père !

"Par Rathma ! Quels boulets ! Ne me dites pas que c'est avec eux que je vais devoir accomplir ma mission", se dit le nécro.

- Dites, messieurs, dit une femme à la démarche fluide et au teint pâle, je crois que nous sommes demandés à l'accueil par une certaine Akara.

SHHKKRRAAAAK !

- ARGH ! KLAK ! Hurla le disciple de Rathma !

- Euh. désolé, dit le barbare, je croyais qu'il était méchant, alors.

Tous éclatèrent de rire, sauf le nécro, qui poussa un grognement à peine audible.

- Mesdemoiselles, messieurs, dit Akara, mon nom est Akara. Je suis la grande prêtresse de la Sororité de l'oeil aveugle, et..

- OK ! On s'en br..., va droit au but ! dit le barbare au parler franc et direct.

- Oui. Je disais donc que vous semblez être des héros.

- Je confirme. Héhé !

- Voilà. Notre camp est menacé par une base avancée de démons, le Repaire du Mal, dans la lande sanglante, et je...

- A L'ASSAUT !

- Bon. C'est entendu, dit alors un Druide. Désormais, nous sommes le Clan des Donneurs de Baffes !

Et c'est ainsi que notre gang des donneurs/receveurs de baffes se mit en route vers ce fameux Repaire du Mal. L'Amazone se nommait Hilda, le Barbare Nabolio (à cause de sa petite taille : 2m10 au lieu des 2m25 réglementaires chez les Barbares), l'Assassin était appelée Jima, le Druide Buiss, l'Ensorceleuse répondait au nom de Killarma, le palouf Jean-Christophe (J-C pour les intimes) et enfin, le nécro : Seth. Sur le chemin qui menait au BBDD (Big Bads Demons District), Nablolio ne cessait de chanter sur l'air de "Titanic" :

- Alllooooons casseeeeer du démooooooooon ! Lalala, La la Laaaaa... Ceci qui eut pour effet de faire fuir les malheureux déchus, rat- épics et autres zombies qui traînaient dans le coin. Ce refrain ne gênait pas le groupe, car Buiss avait eu la bonne idée d'apporter des boules quiès avant de venir.

- Je crois que c'est là, dit Killarma.

- Pardon ?

- Je dis : JE CROIS QUE C'EST LÀ !

- Quoi ?

- ENLÈVE TES BOULES QUIÈS, SATANÉ PALOUF OU JE T'EN COLLE UNE !

- Ah d'accord. Euh, qui passe en premier ?

Nabolio sifflotait, Seth avait commencé une partie de poker avec Buiss, Jima et Hilda, et Killarma nettoyait sa robe tachée de boue.

- Ok ! C'est bon, j'ai compris ! Tas de gros lâches.

- Hey ! Je mesure que deux mètres dix, mon pote ! Je vais me faire massacrer ! !

J-C poussa un juron peu recommandable avant de descendre les escaliers. Il remonta presque aussitôt.

- Euh, ça va J-C ? s'inquiéta l'Amazone.

- Wi, fa va, mé i font un pfeu nompfreux en pfah ! Et en pwuif, 'i frappent fort, fes fiens ! 'i mon 'honé eh haffes !

- Oh les chiens ! C'est notre job, ça ! Quels sales monstres !

- 'e onpfirme !

- Tiens, palouf, dit Buiss en lui tendant une potion rougeâtre, c'est pour tes dents.

Trois déchus et un chaman était en train de siroter des bières, lorsque les héros entrèrent, le Paladin hurla.

- C'est eux ! Ils m'ont collé des baffes !

- Qui ? nous ? Mais-je. Waaargghhh !

Il me semble inutile de dire que le déchu fit un remarquable vol plané avant d'atterrir sur le chaman qui restait planqué (quel gros lâche), ce qui eut pour effet de démolir l'infortuné. Pas de descriptions trop gores dans ma fan fic, donc je m'arrêterai à ce vague détail. Après, libre à vous d'imaginer !

Après le carnage décrit ci-dessus, nos vaillants héros continuèrent l'exploration de cette fameuse grotte. Ils n'y rencontrèrent que quelques déchus survoltés, mais en fait extrêmement nerveux (probablement timides ?) et
quelques zombies qui eux semblaient se trouver un peu à l'ouest. Finalement, la bande des sept (ou la bande à Se(p)t(h), dites comme vous voulez), arriva à la dernière salle.

- Wah, ça pue le rat crevé, ici ! lâcha Nabolio.

- Probablement des zombies, remarqua Buiss.

- Encore de viles créatures démoniaques ! dit J-C avec entrain.

- ?

- ?

- Bah oui ! Chui un palouf quand même ! Les saintes répliques, ça me connaît.

- No comment, conclut Hilda.

- Remarque, le Nabot a raison, déclara Jima, il y a bien des rats crevés. Merde ! C'est moi qui leur ait marché dessus !

- Je sais pas, mais y a des zombies, là-bas. Y en a un qui est bizarre : il est bleu- turquoise !

- Héhé, c'est Crémation : le boss unique de la grotte. Ma stratégie est simple : on fonce, on massacre, et on prend les items !

- Stratégie ? interrogea Seth.

- Bah oui ! Comme Napoléon Bonaparte. Son nom, c'était Nabulio ! Presque comme moi !

- Presque, marmonna Killarma.

- Je sait pas qui c'est, mais c'est pas grave : le Barb à raison ! À l'assaut, compagnons de la Lumière ! hurla le paladin.

- ...

- ...

- ...

- ...

- ...

- ...

- Bon, ok, j'ai rien dit.

Et c'est donc dans un fantastique élan de (euh ? bravoure ?) que nos sept héros se lancèrent dans un carnage que je ne puis décrire ici. C'est trop horrible ! Le barbare les assommait à coup de baffes, la sorcière les carbonisait avec ses boules de feu, le nécro en faisait des squelettes, l'assa en faisait de la farine, le druide allait jouer à rapporter le nonosse, l'ama les bombardait et le palouf se faisait taper. (lol, quel boulet ! ^^). Mais finalement, avec un coup de bouclier vit à bout du dernier zombie, auquel il restait 2 points de vie. De retour au Camp des Rogues, Akara les félicita et leur donna +1 à leurs skills (com' d'hab, quoi). En allant vers leurs bourses, ils tombèrent sur la Cdte des Rogues, Mme Kashia.

- Mes éclaireurs rogues m'apprennent une sombre nouvelle : Blood Raven, un de nos meilleurs officiers de la bataille de Tristram c'est fait corrompre.

- Peuh, dit dédaigneusement J-C. Laisse moi deviner, la rouquine, 'faut abréger ses souffrances ?

- Ou en faire un bon steak ? ajouta Nabolio.

Et c'est sur ces répliques grasses que les deux combattants partirent dans un rire sonore.

- Hum. Un peu de respect, s'il vous plaît ! C'était ma meilleure amie !

- Pas la nôtre en tout cas, remarqua Buiss.

- Bon c'est très simple les gusses : on la flèche, on lui pique ses items, et on revient ; déclara Hilda.

- Ça me semble être une bonne stratégie, mais je n'ai pas d'arc, dit Seth. Mais nous avons...

- Une bière glacée, patron ?

- Merci, Klak. Donc (glou) je disais que (glou) je peux, en revanche, (glou) lui envoyer des lances et des esprits d'os. (Burp).

- Bon, tu fais comme tu veux, le nécro, mais on la bute.

- Et c'est reparti pour un tour, conclut Killarma.

Après avoir traversé la lande sanglante et les plaines gelées où notre équipe de héros avait rasé le camp d'un certain Bishibosh, le cimetière de
Blood Raven fut en vue. À première vue, il n'y avait pas âme qui vive.

- Sinistre, dans le coin, remarqua la sorcière en frissonnant.

- Ouais. Et encore, imagine un peu le monastère, ajouta l'amazone.

- Bon. On y va ou on y va pas ? s'impatienta la grosse brute.

- Je pense qu'il vaut mieux que j'envoie Big Jo en éclaireur.

- Ok, ça roule patron.

Le golem se mit alors seul en route vers l'intérieur.

- Voilà. Comme ça, si il y a un traquenard, c'est le golem qui prendra en premier.

- Ah, d'accord. Finalement, tu es peut-être intelligent, dit le barbare, plié en deux par sa propre blague stupide.

Inutile de dire que tout le monde le regardait avec des yeux méfiants.

- Euh ? qu'est ce que tu as fumé ? interrogea le palouf.

- Euuuuhh ?

- C'est bien ce qui me semblait.

- Ah ! le golem a... euh, avait des ennuis, déclara Jima.

- BASTON ! hurla le barbare shooté en faisant un superbe saut s'attaque qui faillit le faire atterir sur les grilles d'entrée.

La sorc se téléporta, et tous les autres se ruèrent à l'intérieur. Un voix bizarre les fit sursauter.

- Mon armée va vous détruire.

- Et ta sour ? rétorqua Hilda.

Des bouts de zombies volaient de partout, le nécro tirait sur Blood Raven avec ses esprits d'os, mais à chaque fois un zombie se le prenait et crevair sur-le-champ. Le problème pour la rogue, c'est qu'à la longue, elle se retrouva seule.

- Vous êtes obligé de me tuer ?

- Oui, dit J-C. Aïe ! 'me suis tapé dessus.

- Laisse, je m'en occupe, dit Nabolio.

Des baffes se mirent alors à pleuvoir sur la pauvre Blood Raven.

- Ça, c'est pour cette quête stupide, ça c'est parce qu'on s'est fait chier pour rien pendant tout ce temps, ça c'est pour Harrogath, ça c'est pour
Kashia, ça c'est pour.euh. Nous, ça c'est pour.

Visiblement il voulait continuer, mais Blood Raven préféra se tirer une flèche enflammée dans la tête : elle ne pouvait plus supporter les bavardages de cet imbécile.

- OK, mission accomplie.