Fanfiction Diablo II

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La longue trêve

Par Pluton

Prologue

Chapitre 1 - Les origines : Journal du Baron de Sarnath

Il avait traversé les plaines désertes du Nord, et son armure s'était rouillée sous les grises pluies des Hautes Terres. Mais tout comme le métal avec lequel il faisait corps depuis trop longtemps, son âme s'était émoussée sous les vagues incessantes des serviteurs du Grand Mal, du seigneur de la Destruction.

Il soupira sous son sombre heaume.

Il avait compris le matin même que sa mort l'attendait et qu'il suivrait son appel invincible, qu'il viendrait à elle avant le coucher du soleil...

Il avait déjà admis sa propre fin en regardant le monde de par une fenêtre de la haute tour d'ébène, et ce monde lui semblait un vaste charnier où la vie ne se débattait que pour mieux disparaître encore et encore, encore et toujours.

Le baron au nom inconnu descendait d'une longue lignée qui tirait sa noblesse de maints massacres, et si lui et les siens (aujourd'hui disparus) savaient manier l'épée sans jamais trembler, il était celui contre qui les flots infernaux s'étaient brisés avec le plus de violence car, ne se souciant plus guère de sa propre vie, son coeur était déjà mort lorsque les cors ennemis sonnaient l'assaut.

Mais maintenant qu'il avait planté son étendard sanglant sur l'orient, il rêvait entre les hauts remparts de la fière cité d'Arrogath, et ses rêves lui semblaient un avant-goût de la longue trêve à laquelle il s'était depuis longtemps résigné.

Le baron sourit d'un air fatigué, finit de fixer les pièces de son armure, bouclant soigneusement chaque attache de cuir, accrocha quelques potions de rajeunissement à sa ceinture et, enfin, rajusta la sangle qui maintenait le fourreau de son épée.

Il sortit alors de la pièce sans se retourner, et la lourde porte de chêne massif résonna derrière lui avec le son d'un tombeau.

Toujours sans se retourner, il se dirigea vers le vieillard qui était arrivé quelques jours avant lui, et les deux étrangers échangèrent un long regard à quelques pieds l'un de l'autre, sans prononcer une seule parole.

Après ce dialogue silencieux, le baron franchit la porte d'enceinte de la cité l'épée à la main, et d'aucuns prétendent que son bouclier ainsi que ses yeux avaient à ce moment là perdu leur étrange lueur qui nous avaient tous intrigué lors de son arrivée.

Mais ce que le baron ignorait, c'est que moi, (alors jeune écuyer de...), avait suivi son départ dans ses moindres détails, caché dans la chambre voisine de celle que mon maître avait bien voulu lui prêter, et que je l'avais par conséquent vu (par une fente dans la cloison) déposer une liasse de manuscrits à l'intérieur de son coffre. Après l'avoir vu le combattant disparaître dans les collines sanglantes, j'enjambai le rebord de la fenêtre en m'accrochant aux aspérités du haut mur de pierre, et parvenait à me glisser à l'intérieur de la chambre du mystérieux baron.

Me précipitant sur le coffre, je m'aperçu avec stupéfaction que malgré les lourdes serrures de fer, celui-ci n'était pas verrouillé. Fébrile, j'en soulevai le pesant couvercle, regardai à l'intérieur... et m'emparai du précieux manuscrit, des Chroniques d'un paladin déchu par le baron Lémurio* de Sarnath**....

*Je sais, c'est un peu bizarre, mais c'était le nom de mon paladin...

**Ca, c'est mon account, inspiré d'une chanson du groupe « Septic Flesh » :

(« Mystic Places of Dawn »).
Engredi 12 du mois de rousse- lune* : J'ai décidé de commencer un journal alors que débute ma formation de paladin. Je me prénomme Lémurio, car on m'a retrouvé enfant parmi les ruines de la cité de Lémuria aujourd'hui disparue. J'ai été recueilli et élevé dans l'abondance par un puissant seigneur de la ville de Sarnath jusqu'à l'âge de dix-sept ans.

Mais cette période est aujourd'hui révolue puisque la ville est-elle aussi tombée sous les coups répétés d'armées de créatures dont les origines et les sombres motivations nous étaient totalement impénétrables à l'époque.

Ultime survivant de ce carnage, je ne dû mon salut qu'à l'éboulement d'une muraille qui m'ensevelit durant le combat décisif. Alors, titubant parmi les cadavres qui jonchaient le sol de la belle cité réduite en cendres, mes yeux hagards tombèrent sur la dépouille de celui qui m'avait élevé.

En proie à un intense désespoir, je décidais de me lancer à la poursuite des hordes démoniaques pour aller leur reprendre le trépas, qui m'était dû, l'épée de mon père à la main.

Mais après deux semaines d'une marche harassante, je découvris que les traces des monstres se séparaient en trois factions dont l'importance était d'autant plus réduite que les habitants de Sarnath leur avaient infligé de lourdes pertes. Poussé par la rage, je suivit celle qui me semblait la plus conséquente...

Cependant, ma soif de vengeance ne fut pas satisfaite car lorsque je rejoignis enfin les créatures que je poursuivais, je les trouvais en état de décomposition déjà fort avancé en raison du pesant soleil de plomb, et dans une posture qui témoignait de la violence du combat qu'ils avaient eu à mener. Certains essayant de fuir en rampant avaient été percés de coups de falschions et avaient vu leurs entrailles fétides se mêler au sable du désert.

J'aperçus alors à l'horizon, ondulant dans la fournaise qui régnait parmi les dunes, les toits d'une riche cité, que je pris tout d'abord pour un mirage tant la chose paraissait irréelle, mais vers laquelle je me dirigeais, la soif commencent à avoir raison de moi.

C'est ainsi que je gagnais la fabuleuse cité de Lut Golheim, à genoux, brisé par la fatigue et la soif dévorante, il y a maintenant une semaine. J'ai depuis été remis sur pied grâce aux potions miraculeuses que m'a vendu un certain Lysander .

J'appris par la même occasion que c'était les habitants eux-mêmes qui repoussaient depuis quelques lunes les assauts que menaient les infernales créatures, mais que celles-ci se renouvelant sans cesse, les citoyens voyaient leurs forces diminuer dangereusement.

Cependant, mon désir de revanche trouva un écho dans les discours des prêtres du Zakarum qui arrivèrent il y a deux jours à Lut Golheim. En effet, passablement éméché dans la taverne locale, je vis s'asseoir face à moi un homme d'une stature impressionnante, habillé d'une sorte de robe de bure, qui me convainquit en quelques mots (et en quelques bocs de bière ) de suivre une formation de paladin afin de parvenir , selon ses propres paroles, à « servir la lumière » et, accessoirement, à venger mes frères.

Les images des massacres passés revinrent alors torturer ma conscience troublée par la boisson...et je m'empressais de signer...

*Ben oui, à monde imaginaire, dates imaginaires...
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