Fanfiction Diablo II

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La quête de Lyotre

Par Dabel

Chapitre 1 : Lyotre

Chapitre 2 : Un roi atypique


Bonjour, je m'appelle Koll. Je suis un Nécromancien et j'ai participé depuis peu à la quête de Lyotre, ce qui m'a non seulement augmenté rapidement mes niveaux, mais aussi ce qui a contribué à m'apprendre un peu la vie, l'amitié, tout ça, quoi. Vous voulez que je vous raconte un peu mon histoire ? Pas de problèmes, ça va commencer.

Je suis arrivé dans le Camp des Rogues en entendant parler du retour de Diablo, le démon qui a terrorisé Tristram et ses habitants, et en espérant ainsi comme des centaines d'autres aventuriers valeureux montrer mon courage, ma force et ma valeur en tuant pour la seconde fois Diablo. Et c'est à ce moment là que tout est parti en...sucette, allons nous dire. En fait, Lyotre m'est apparu peu après avoir tué Andarielle avec un petit groupe de barbares et de sorcières. Mais écoutez donc.

Je suis rentré au Camp des Rogues, et j'ai obtenu ma récompense. J'ai décidé de partir vers le désert avec Warriv : jusque là rien d'anormal. Mais, pendant le voyage, j'ai entendu un cri, un hurlement devrais-je dire, qui m'a glacé le sang et flanqué la chair de poule. Puis, peu après, j'ai vu un portail s'ouvrir non loin de moi, et Warriv, qui fait pourtant la route vers l'Est des centaines de fois, voyait pour la première fois ce portail. Sans une once d'hésitation, je décidai de sauter dedans, et j'arrivai dans un lieu noir et sinistre, d'où sortaient les voix de centaines de milliers de morts. Croyez moi si vous le voulez, mais j'ai bien vu de mes yeux des fantômes et autres squelettes passer devant moi sans même me remarquer, et pourtant je suis Nécromancien. J'ai exploré un peu mon environnement et j'ai trouvé une boutique, avec une enseigne qui proclamait : « Apothicaire ». J'y suis rentré et j'ai posé quelques questions au type qui tenait la boutique. Enfin, c'était plus un squelette qu'un type :

« Bonjour mon brave. Je suis nouveau dans la région et j'aimerais savoir où donc j'ai bien pu atterrir.

-Tiens donc, un nouveau. Vous n'êtes pourtant pas mort, dites moi...

-Non, en effet. Je me nomme Koll, et je suis un Nécromancien.

-Ah tiens donc, un Nécro. Et que faites vous par ici ?

-J'allais vers l'Est (vers Lut Ghoelin, si vous préférez), quand tout à coup un portail s'est ouvert près de moi. J'ai sauté dedans et me voici ici.
-Mon brave, vous êtes dans une sacrée mélasse. Vous êtes ici dans le Royaume des Morts, et pour retrouver votre monde, celui des vivants, vous allez galérer. Les habitants du coin et les sorciers encore vivants appellent tout simplement ce lieu le Lyotre.
-Ah. Merde. Et vous ne savez pas comment je pourrai retourner chez moi ?

-Si, mais comme je vous l'ai dit ça va être très long et très dur pour vous. Pour commencer, je vous conseille d'aller voir le Roi des Morts. Lui seul et une poignée de mages squelettes détiennent le pouvoir d'ouvrir des portails vers le monde des vivants. Tant que vous y êtes, demandez lui donc pourquoi il a ouvert un portail récemment. Au revoir et bonne chance, Koll... »

Le marchand m'avait mis en garde, et des dizaines de personne feraient de même par la suite. Sur les conseils de l'Apothicaire, je suis aller trouver son Roi. Mais l'entrée du château était bien gardée...Vous voulez connaître la suite ? Attendez un peu, ça va venir...
Deux guerriers squelettes horribles se tenaient, armés de haches, devant une des portes de ce qui semblait être le fameux château. Leurs armes formaient une croix devant l'entrée. A ma vue, ils ne daignèrent pas bouger. Mais lorsque j'approchais un peu la porte, leurs haches quittaient leur formation de croix pour se pointer vers moi. « Halte-là, on ne passe pas » semblait être la seule phrase que les deux gardes savaient prononcer. J'ai tenté d'abord de les distraire : pas un mot, pas un regard sur moi. Leurs yeux fixaient le vide, ils fixaient les ténèbres sans fin qui entouraient ce royaume.

Finalement, je décidai d'entrer par la force : c'était sans nul doute le seul moyen de faire réagir les deux tas d'os devant moi. J'ai dégainé mon épée, et effectivement ils bougèrent. Leurs ossatures respectives produisaient des cliquetis désagréables au moindre mouvement. Une fois qu'ils furent à ma portée, je plantai mon épée dans leurs crânes : ils s'effondrèrent, laissant un petit tas de poussière à l'emplacement de leur mort.

La large porte ne grinça même pas lorsque je l'ouvris. La pièce dans laquelle je me trouvais à présent était plongée dans l'ombre : aucune fenêtre, pas une ouverture - sinon cette porte - qui donnait sur l'extérieur. Je ne voyais même pas les dalles au sol, et ça faisait naître en moi un sentiment nouveau : celui d'être moi-même irréel. A force de s'amuser avec les morts, le nécromancien en est devenu un, ha ha ! Des railleries pareilles, fruits de mon imagination, pourraient devenir réalité si je ne me pressais pas (du moins je le pensais). Et j'accélérai le pas. Le couloir où je marchais semblait être sans fin, et portant il en avait bien une : je voyais distinctement la silhouette d'une escalier plus loin devant moi.

Et cet escalier existait bel et bien (si bien sûr je peux parler d'existence dans un endroit pareil). Je grimpai ses marches tout en les comptant : une, deux, trois...soixante-treize. Soixante-treize marches pour cet escalier en colimaçon. Malgré toute l'apparence mystique que ce nombre peut avoir, il n'en est rien : vous ne reverrez pas ce nombre (sauf dans le cas d'une coïncidence que je n'avais pas remarqué jusque là). Arrivé en haut de l'escalier, je débarquai dans une petite pièce protégée par une dizaine de garde (goules, squelettes, morts-vivants, fantômes et autres créatures semblables) et toujours aussi sombre (ça semblait être la marque de fabrique du château). Je décidai d'interpeller les personnes présentes :

« Bonjour messieurs ! J'aimerai parler à votre chef, si cela est possible bien sûr ». Et, tout comme les deux hébétés que j'avais rencontré tout à l'heure en bas, ils ne me parlèrent pas, ne me regardèrent pas.

Cette fois-ci par contre, j'hésitai fortement à passer à coups d'épée : ils étaient nombreux, et les morts-vivants n'avaient pas l'air d'être sympathiques...alors tout simplement, je m'avançai et...frappai à la porte. Et, à mon grand étonnement, aucun des gardes ne bougea : quelqu'un ouvrit même la porte. Dans cette salle, et ça devait être l'exception qui confirme la règle, des fenêtres étaient réparties ça et là sur les quatre murs. Mais la salle n'en était pas lumineuse pour autant. Des trophées de chasses (têtes de Fanatiques, de Chamans Sombres et même de Farfadet des Sables) avaient été cloués au mur au dessus d'une cheminée en pierre classique. Car oui, il y avait en ce lieu une cheminée.

Mais l'élément central de la pièce n'était pas cette cheminée : c'était un trône. Un somptueux trône fait avec ce qui paraissait être de l'or, posé sur une estrade au milieu de la salle. Et assis sur ce trône, la personne que je désirais voir : le Roi des Morts. Lorsqu'il me vit, il fut surpris :

« Un Nécromancien, ici !?

- Et oui, un Nécromancien entre ces murs. Entre vos murs.

- C'est exact. Mais dites-moi donc, que me voulez vous ?

- Pour vous poser une question : pourquoi avez-vous ordonné l'ouverture d'un portail dans mon monde sur la route de Lut Ghoelin ?

- Si je vous expliquai, ça pourrait nous prendre du temps. Mais je vais tenter de faire simple : j'ai ouvert ce portail par inadvertance.

- Vous vous moquez de moi, n'est-ce pas ?

- Non non ! Je suis tombé sur le bouton qui commande l'ouverture et la fermeture de ce passage dans la Salle du Savoir, au sous-sol de ce château.»

J'avais sortie mon épée, et il avait bien remarqué que je n'avais pas spécialement envie de rire aujourd'hui :

« Je suis très sérieux. Dites moi pourquoi vous avez ouvert ce passage, où sinon, je vous promet que...

- Que vous me tuerez ? C'est ça ? Ecoutez, je suis déjà mort, vous ne pensez pas que me tuer serait superflu ? Puisque vous y tenez tant, je vais réellement vous dire pourquoi j'ai activé ce portail. En fait, j'avais prévu de faire une petite...comment pourrais-je dire ça...excursion dans votre monde, et ce afin de rencontrer un certain Diablo.

- Tiens donc. Et qu'est-ce que vous lui voulez ?

- Ce que je veux...je veux qu'une fois maître du monde, il me donne un peu de son territoire. Je lui demanderai peut-être bien Kurast et toute cette jungle. Vous voyez ? Je ne suis pas si...avide.

- Vous voulez mon avis ? Vous êtes cinglé. Et en plus, je pense que la Jungle et Kurast sont réservés à Méphisto. Et si vous croyez encore que je vais vous laisser faire, vous pouvez vous...

- Verra qui vivra. Désolé, mais pour que tu ne me déranges plus, je vais devoir t'éliminer. Que dirais-tu d'un petit combat de gladiateurs dont tu serais l'acteur ? »

J'étais choqué par ce qu'il venait de dire, et je ne fis pas attention à son doigt pointé vers moi. Ce ne fut lorsqu'il me lança une Prison d'Os que je remarquai mon erreur. Il appela ses gardes (les quelques monstres qui gardaient la porte) et les demanda de me conduire en prison. Je me débattais comme un fou mais il n'y avait rien à faire : ils étaient trop forts pour moi. Et j'ai souris en pensant que j'avais eu raison de ne pas les attaquer...
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