Fanfiction Diablo II

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La suprématie d'Andarielle

Par Legolas

Introduction

Chapitre 1 : Arrivée au camp

Chapitre 2 : Le repaire du mal

L'histoire que je vais vous conter n'est pas si ancienne. Mais approchez-vous donc du feu : c'est le meilleur endroit pour raconter les légendes et les histoires. Cette histoire se déroule dans le monde de Sanctuary. Oui, celui qui est dominé et maintenu dans la terreur par les Trois Frères : Mephisto le Seigneur de la Haine, Diablo le Seigneur de la Terreur, et Baal le Seigneur de la Destruction. Maintenant, écoutez. Ecoutez tous comment périt Andarielle, catin des Enfers...
Une pluie fine tombait sans discontinuer sur la vaste lande. Les 7 guerriers marchaient d'un pas régulier, avec autant de discrétion qu'un troupeau d'éléphants en pleine charge. Ils avaient tous reçu un message mystérieux, envoyé par un messager qui prétendait être un archange et qui s'appelait Tyraël. Ce dernier leur demandait de se rendre au Camp des Rogues, situé dans un endroit nommé la Lande Sanglante, aux Royaumes Occidentaux où, prétendait-il, on les attendait.
C'est ainsi que chacun se mit en route, et ils se rencontrèrent peu à peu. Lanfeust était le paladin, et il venait de la noble église de Zakarum. Il était noble, pieux, et ne se battait que pour se défendre. Il possédait une magnifique épée à la longue lame aux reflets bleutés et un grand bouclier qui lui arrivait jusqu'au cou quand il le posait par terre et le tenait droit. A côté de lui se tenait un sinistre nécromancien, prêtre de Ratma, au teint à peu près aussi blanc qu'un linge et au long cheveux blancs, tenant dans sa main une baguette en if. Il se nommait Thanos. La jeune fille blonde qui marchait en tête portait un magnifique arc composite et une combinaison moulante qui lui laissait une grande liberté de mouvement. Sioban... ce doux nom cachait pourtant une guerrière habituée aux combats et qui pouvait d'une flèche transpercer la moindre mouche en vol. En effet, elle venant de l'une des îles des Mers Jumelles, elle devait toujours être prête à riposter à la moindre attaque.

Derrière eux se tenait Méjaï, une enchanteresse de Zann Esu au teint halé, tenant un grand bâton duquel s'échappait parfois un minuscule éclair. Elle était coiffée d'un discret diadème doré et avait un visage froid mais pas dur. Ce qu'elle ne supportait pas, c'était d'être traitée comme un vulgaire rat de bibliothèque. A côté d'elle marchait une assassin, belle mais taciturne, armée de griffes attachées à ses poignets. Son nom était Kushumaï. Elle était experte en art martiaux et quand elle bougeait, ses griffes semblaient comme deux éclairs d'acier. D'ailleurs, le barbare qui était derrière elle se méfiait, car la première fois qu'il l'avait taquinée, il avait été assommé et s'était réveillé avec deux griffes sous la gorge. Pourtant, Tofann n'avait pas l'air d'une fillette. Mesurant deux mètres, il avait le crâne rasé à l'exception d'une queue de cheval, il était lacéré de profondes balafres, et son visage était taillé à la serpe. Adepte de la beuverie, il était néanmoins parfaitement attentif en balançant légèrement son énorme épée à deux mains. De plus, derrière son aspect de gros balourd brutal se cachait un être qui savait se montrer discret, et doté d'une rapidité étonnante, ce qui lui était indispensable dans les froides steppes du Nord d'où il venait. Plus précisément, il venait d'Harrogath, qui était en état de siège.

Enfin, fermant la marche, Gandalf, un druide provenant des profondes forêts. Il était accompagné d'un loup, canidé agile mais néanmoins féroce et doté d'une force assez incroyable. Or donc, ce groupe assez disparate avançait d'un pas régulier, malgré les ronchonnements incessants de Tofann :

- Temps d'cochon...

- Une âme pure doit savoir endurer de durs supplices, répondit Lanfeust.

- Ouais, mais pas quand ça dure depuis deux semaines, de nuit comme de jour, reprit le colosse.

- Là, il faut avouer qu'il a raison, souligna Sioban. Dans la jungle, les pluies sont torrentielles mais au moins elles sont plus courtes qu'ici.

- Dites, c'est quoi ce truc, là-bas ? Demanda Kushumaï.

- Ca ressemble à un camp fortifié, dit Gandalf.

- Le Camp des Rogues ? Suggéra Méjaï.

- Oui, je reconnais les gardes, répondit Sioban.

- Moi, ce dont je rêve, c'est d'une bonne auberge avec un grand feu de bois, une marmite de bonne soupe et une servante bien forte qui vous amène cinq chopes de bière dans chaque bras, rouspéta Tofann.

- Tu ne penses donc qu'à boire et à manger ? demanda Thanos, un sourire sarcastique aux lèvres.

- Toi, fais encore ton malin et je...

- Tu quoi ? Demanda le nécromancien en invoquant un golem de feu.

- Ouais, bon, ça va pour cette fois.

Ils arrivèrent ainsi au camp dans lequel ils pénétrèrent, sous l'oeil méfiant des gardes Rogues. Dès qu'ils furent entrés, un homme vêtu de gris et de bleu s'avança vers eux et leur dit ces mots :

- Mon nom est Warriv. vous devez être le groupe envoyé par Tyraël, je suppose ?

- Exact, répondit Sioban en s'avançant. Le barbare s'appelle Tofann, la sorcière Méjaï, l'assassin Kushumaï, le nécromancien Thanos, le paladin Lanfeust, le druide Gandalf, et moi-même Sioban.

- Vous devez être éreintés. Venez, je vais vous présentez aux autres, puis vous irez vous reposer.

Ils se dirigèrent d'abord vers une femme vêtue d'une tunique rouge et d'une cotte de mailles.

- Je vous présente Kashya, chef guerrière des Soeurs de l'Oeil Aveugle.

- Bonjour, dit-elle froidement en examinant Sioban en particulier. Ainsi c'est vous qui allez libérer le monastère. Mmmh... Essayez d'abord de gagner ma confiance, on verra le reste ensuite.

Les sept héros la regardèrent alors droit dans ses yeux gris qui avaient une expression indéfinissable puis s'éloignèrent en suivant Warriv qui se dirigeait vers une autre femme, couverte de la tête aux pieds par un manteau mauve à large capuchon.

- Voici Akara, pythie de la Sororité et grande magicienne qui peut soigner n'importe quelle blessure, sauf la mort elle-même.

- Soyez les bienvenus. Je vous aiderai volontiers pour votre quête, mais pardonnez-nous, car nous n'aurons pas grand chose à vous offrir, sinon à manger.

- Eh bien c'est déjà çà ! Souligna Toffann en lorgnant une vache aux flancs rebondis. Au moins on mourra pas de faim ! Au fait, quand est-ce qu'on mange, ici ?

- FEEEERME-LA ! Crièrent les six autres guerriers en choeur.

- Euh... oui, bon, venez, je vais encore vous présenter à Charsi et à Gheed, dit Warriv.

Ils s'avancèrent alors vers une forge à laquelle travaillait une femme aux cheveux blond foncé, au vieux tablier usagé qui travaillait sur un poignard.
- Charsi est notre forgeron et fabrique tout l'équipement de guerre des guerrières Rogues. Elle vous réparera n'importe quelle arme, même brisée.

- Dites-moi... Vous ne seriez pas un barbare ? Demanda-t-elle en examinant Tofann.

- Oui, c'est exact. De Harrogath, pour être précis. Mais pourquoi cette question ?

- Je suis moi-même une fille de barbare. Mes parents ont été tués quand j'étais toute petite.

- Heu... répondit le colosse, gêné.

- Je crois qu'il vaudrait mieux aller voir le dernier marchand que vous vouliez nous présenter, souffla Méjaï à l'oreille de Warriv.

- Bon, vous venez ? Demanda celui-ci à Tofann.

En marchant vers Gheed, Warriv dit aux autres :
- Méfiez-vous de Gheed. Il est assez malhonnête, ses prix sont exorbitants et son matériel de qualité médiocre. Charsi pourra mieux vous fournir. Mais si je ne lui présente pas tous les aventuriers et chercheurs de trésors qui débarquent, il augmentera encore plus ses prix. Maintenant, taisez-vous.

- Ahah ! Encore des clients ! Venez, venez, approchez, ne soyez pas timides. Quelques pièces d'or, une petite gemme, et tout l'équipement est à vous. Et c'est du plus solide ! Regardez par exemple la souplesse et la solidité de cette épée.

Au premier contact, l'épée se brisa en deux.
- Euh... oui, ça c'est le modèle d'exposition... Euh, hé hé. Bon, eh bien, à une autre fois, hein ?

- Vous voyez ? Dit Warriv une fois qu'ils se furent éloignés. C'est un arnaqueur comme c'est pas possible. Venez, maintenant, je vais vous présenter votre tente où vous pourrez vous reposer. Je suis désolé, mais il faudra que vous partagiez tous les sept la même tente.

Ils arrivèrent ainsi à une tente assez grande, dans laquelle se trouvait déjà des lits de camp, une table, deux tabourets et un pot de chambre. Une fois qu'ils eurent installé leurs affaires, Warriv leur dit encore:
- Vous pourrez vous décrasser dans la tente juste à côté. Je viendrai vous chercher pour le repas.

Une fois Warriv sorti, les trois filles allèrent d'abord se laver tandis que les autres restaient dans la tente. Pour une fois, Tofann ne ronchonnait pas, il était même content :

- Un bon repas qui nous attend, trois filles de rêve avec soi même si l'une d'entre elles est un peu farouche, et l'aventure à portée de main. Que rêver de mieux ?

Pendant ce temps, Thanos se plongeait dans la lecture d'un manuscrit et Gandalf inspectait le pelage de son loup pour voir s'il n'avait aucune plaie. Environ une demi-heure plus tard, après que tous se fussent lavés, Warriv les appela pour manger. Autour du feu se tenait déjà Kashya, Charsi, Akara et Gheed et quelques mercenaires Rogues qui se relayaient pour manger et garder le camp. Dans un grand feu cuisaent plusieurs animaux ressemblant à un croisement entre une poule et un lapin. En effet, les vaches n'étaient pas mangées, au grand dépit de notre barbare, car elles offraient du lait et elles ne seraient tuées qu'en cas de seuil critique. Les guerriers se mirent aussitôt autour du feu, et engagèrent la conversation avec Akara pour savoir ce qui les attendaient :
- Dans la lande, se dresse une sinistre caverne. Nous savons que des monstres s'y cachent et attendent le moment propice pour nous attaquer, mais nous ne savons pas à quoi nous attendre. Si vous êtes ici pour nous aider, alors... anéantissez ces créatures. Vous partirez dès demain.

Ils continuèrent ensuite à bavarder, puis allèrent se coucher pour être prêts à combattre. Car le lendemain, ils partiraient dès l'aube vers le Repaire du Mal...
Le lendemain, à l'aube, Tofann se réveilla le premier. Le barbare s'étira, bâilla, regarda les autres encore en train de dormir et décida d'aller se rafraîchir. Il sortit de la tente où il vit que la pluie s'était enfin arrêtée et alla à l'abreuvoir près des vaches où il plongea la tête dans l'eau glacée.

- Ca va aller ? Demanda Charsi en le regardant, matinale elle aussi.

- Ouais, répondit le colosse. Au fait, j'ai une question : de quoi voulait parler Kashya, hier, quand elle a dit que nous allions libérer le monastère ? Pasque j'aime bien l'aventure et la bagarre, mais j'aime bien aussi qu'on m'explique ce que je dois faire.

- C'est le monastère Rogue, dans la montagne. C'est là qu'habitaient toutes les Soeurs de l'Oeil Aveugle aussi appelées guerrières Rogues, l'ordre de guerrières qui protège la région. Un jour, un mystérieux Rôdeur est passé par là. Peu après, des créatures mystérieuses ont décimé la région. La première ville à tomber fut Tristram, le village qui accueillait les voyageurs qui passaient par là. Ensuite, les monstres sont remontés vers le nord, et ont attaqué le monastère qui servait de refuge aux guerrières. Celles-ci ont du s'enfuir, et celles qui ont tenté de résister ont été tuées, brûlées et torturées pour... pour le plus grand plaisir de ces horreurs démoniaques, expliqua Charsi qui avait de plus en plus de mal à retenir ses larmes.

Tofann se retira dans la tente pour laisser Charsi en paix et prévenir ses compagnons qui s'éveillaient peu à peu. Une fois son récit terminé, Lanfeust sortit son épée de son fourreau, toujours désireux de défendre ceux qui étaient menacés. Le petit problème, c'est qu'il en faisait parfois un peu trop :

- Allons libérer ce monastère sur-le-champ ! Ces démons vont savoir ce que peut faire un vrai paladin de Zakarum.

- Eh, oh, faudrait peut-être un peu calmer tes ardeurs, là, sinon tu risques de finir au menu de ces créatures, lui répondit Sioban qui préférait partir en terrain connu. En plus, nous ne savons même pas à quoi nous attendre.

- D'ailleurs, souligna Thanos, Akara nous a dit que nous devions d'abord débarrasser la grotte près du camp de toutes les horreurs qu'elle contient.

- Allons la voir, dit Gandalf en caressant son loup qui sentait que la bagarre approchait. Peut-être pourra-t-elle nous aider.

Ils sortirent ainsi de la tente et se dirigèrent vers celle d'Akara qui était déjà levée et attendait devant sa tente. Lorsqu'ils s'approchèrent, elle les accueillit le plus gaiement qu'elle put, sans arriver à dissimuler son angoisse.

- Bonjour, mes amis.

- Bonjour, commença Kushumaï qui se trouvait en tête. Nous aimerions savoir ce qui nous attend, une fois que nous aurons découvert cette fameuse grotte.

- Comme je vous l'ai dit hier, je ne sais rien sur ce qu'elle contient. Les éclaireurs Rogues de Kashya que nous avons envoyé là-bas sont mortes pour la plupart, et les autres ont vu des créatures affreuses qu'elles n'ont pas su décrire. Or, Kashya veut garder les mercenaires qui lui restent pour la défense de notre camp, et je suis d'accord avec elle. Il faudra donc que vous vous débrouilliez seuls.

- Bon... dit Méjaï. On y va ?

- Ouais, pasqu'on cause, on cause, mais ça ne nous avance pas beaucoup, tout çà.

- Alors... au revoir et bonne chance, leur lança Akara alors qu'ils commençaient à s'éloigner.

Ils quittèrent le camp et avancèrent résolument dans la plaine. Peu après, ils virent une créature étrange ressemblant à un rat avec une crête épineuse sur l'échine.

- Un rat-épic, expliqua Gandalf. Ils ne sont pas très dangereux.

- Hé, mais ils lancent une espèce de fléchette de leur dos ! S'écria Sioban en s'écartant juste à temps. Saleté !

Kushumaï se précipita sur la créature et la lacéra de ses griffes. Elle tomba, morte, dans une petite flaque de sang. Ils continuèrent à avancer, tuant également des zombies complètement stupides jusqu'à trouver une grotte mystérieuse dont l'entrée était éclairée par deux flambeaux. Gandalf en prit un, et ils entrèrent dans le Repaire du Mal...

La grotte était sombre, et la torche ne leur permettait pas de voir très loin. Ils entendirent soudain du bruit, et virent trois petites créatures rouges surexcitées s'approcher d'eux. Les déchus, puisque tel était leur nom, semblaient aimer le combat. Pourtant, dès que l'un d'entre eux tomba, brûlé par une boule de feu de Méjaï, les deux autres coururent se réfugier derrière un rocher. Et soudain, une autre de ces créatures, plus grande et portant un bâton à la main, apparut derrière les deux couards. Il leva son bâton qui sembla s'enflammer, et le déchu mort se releva, ne portant plus la moindre plaie !

- Qu'est-ce que c'est que ça ? S'écria Méjaï.

- Ils ont des chamans qui peuvent ressusciter leurs morts. Et il lancent des boules de feu !!!! Couchez-vous !

Ils se jetèrent tous à terre, manquant d'être cramés par la sphère enflammée qui sortit du bâton du chaman. Soudain, le loup de Gandalf se jeta à la gorge des quatre monstres et les tua tous. Thanos en profita pour transformer leurs cadavres en squelettes à son service.

- Ils sont beaux... murmura-t-il, car ses goûts étaient pour le moins macabres.

- Ne me dit pas qu'on va devoir se les taper pendant le voyage, s'exclama Lanfeust.

- Eux, mais aussi un golem, des monstres que j'aurai ressuscités, des squelettes mages... Mais ils ne peuvent pas entrer dans le camp, ragea-t-il. C'est pour ça que j'ai du détruire le golem de feu que j'ai créé hier.

- Beuh... dit Lanfeust, dégoûté. Dis, Méjaï, essaye de détruire le plus de créatures possibles avec tes sorts de glaces, pour qu'ils explosent en glaçons et ne puissent pas être ressuscités.

- Et moi, j'aimerais à l'avenir que tu me laisses une partie des cadavres, ajouta Tofann. Il y a toujours des trucs, là-dedans, pour se fabriquer quelques potions ou pour en faire un totem qui pourrait effrayer les ennemis.

- Je suis avec deux dingues crasseux comme c'est pas possible. Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter ça ? Se plaignit le paladin.

- Bon, quand vous aurez fini de nous écoeurer avec vos histoires, on pourrait peut-être continuer ? Demanda Méjaï. Je crois qu'en effet, j'ai intérêt à éclater les démons en glaçons.

- Au fait, comment se fait-il que nous n'ayons croisé aucune créature hier, quand nous approchions du camp ? Demanda Sioban.

- Elles étaient sûrement réfugiées à l'abri de la pluie, répondit Kushumaï. Pas folles, elles.

- On continue, au lieu de bavarder ? Demanda Gandalf.

Ils avancèrent, suivis des quatre squelettes, continuant à déchiqueter du déchu et quelques zombies. Ils tombèrent soudain sur une grosse créature, à la face stupide mais aux poings impressionnants. Dès qu'elle se jeta sur eux, Sioban lui lança une flèche de froid paralysante qui immobilisa la créature.

- Un monstre gargantuesque, dit Gandalf. Impressionnant mais pas trop dangereux.

- Tu t'y connais en créatures, s'étonna Tofann en transperçant la créature d'un revers d'épée.

- J'ai vécu...

Tofann fouilla ensuite le corps de la créature, mais ne trouva rien. Thanos, lui, n'avait plus assez d'énergie pour invoquer d'autres squelettes et ceux qu'il avait déjà ne lui avaient pas encore servi. Ils continuèrent donc leur chemin, tuant, déchiquetant, mordant, évantrant, trucidant et zigouillant diverses créatures qui laissaient quelquefois tomber quelques pièces d'or ou une potion de vie ou de mana, mais les objets qu'ils abandonnaient en mourrant n'étaient d'aucun intérêt. Ils avancèrent jusque dans une salle où se trouvaient plusieurs zombies, dont un qui paraissait d'une couleur moins chair, plus jaunâtre, et qui poussait de temps à autre quelques grognements. Ils tuèrent d'abord les zombies à coups de traits de glace, de boules de feu, de flèches qui cherchaient les ennemis, de griffes, de dents, d'épée et de bouclier. Ici, les squelettes furent enfin utiles, mais l'un d'entre eux fut tué. Ils s'avancèrent ensuite vers le dernier zombie, que Tofann frappa d'un coup d'épée avant d'être immobilisé par un sortilège de glace. Les autres, surpris, restèrent immobiles. Le zombie en profita pour frapper Sioban qui fut envoyée sur la paroi avec un éclair sur la poitrine. Lanfeust repris enfin ses esprits, étourdit le zombie d'un coup de bouclier, envoya la tête de la créature à sa gauche, l'abdomen à sa droite et les jambes droit devant. A ce moment, une étrange mélopée retentit, et une mystérieuse lumière blanche apparut dans la grotte, éclairant suffisamment les parois pour distinguer le chemin. Sioban se releva, et ils s'avancèrent vers Tofann qui restait toujours parfaitement immobile, sa peau ayant pris une teinte légèrement bleutée.

- Quelqu'un a une potion de dégel ? Demanda Kushumaï.

Les autres secouèrent la tête négativement, tandis que Méjaï ouvrait sa sacoche à la recherche d'un parchemin de ville. Elle en prit un, le déroula et une ellipse bleutée parcourue d'éclairs apparut. Ils passèrent l'un après l'autre, Lanfeust et Gandalf portant Tofann qui devait peser dans les 110 kilogs. Ils arrivèrent ainsi au camp, passant le portail devant lequel les attendait Akara.

- Bien. Vous avez sauvé temporairement notre camp. Pour vous remercier, je vais améliorer une de vos aptitudes au choix.

Tofann améliora la trombe, Kushumaï son expérience de combat aux griffes, Gandalf son pouvoir d'invoquer un grizzly, Sioban son trait intelligent, Mejaï sa nova, Thanos ses squelettes mages et Lanfeust son aura d'épines. Ils allèrent ensuite réparer leurs armes chez Charsi, se partagèrent l'or trouvé et mirent celui-ci dans le coffre près du feu où cuisait déjà le repas, car ils ne s'étaient pas rendu compte qu'ils avaient passé plusieurs heures sous terre. Après s'être lavés, ils mangèrent puis allèrent se coucher en se demandant ce qui les attendrait le lendemain...
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