Fanfiction Diablo II

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La Terreur revient

Par Mystic-Nécro
Les autres histoires de l'auteur

Chapitre 1 : Conflits orientaux

Chapitre 2 : Lames et âmes

Chapitre 3 : Maîtres de la Mort

Chapitre 4 : Le commencement de la fin

Chapitre 5 : La Survie de la Mort

Chapitre 6 : Meurs, Démon !

Chapitre 7 : La Noirceur du Tombeau

Chapitre 8 : Le Sourire des Hydres

Chapitre 9 : Le Cri des Succubes

Chapitre 10 : Jerek, SpeedGI et Anarmar

Chapitre 11 : Tyros Alpha

Chapitre 12 : Dis-moi tout

Chapitre 13 : Poursuites et Possessions

Chapitre 14 : Le temps des combats

Chapitre 15: Un coup d'épée, un mort

Chapitre 16 : Révélations

Chapitre 17 : L'honneur, le sang

Chapitre 18 : Deux cris dans les steppes

Chapitre 18 : Mille flammes pour moi

Un choc sourd fit trembler les murs de la prison de la haine, dû au corps du druide qui venait de s'abattre violemment sur ceux-ci. Bladvak rigola, son bâton crépitant encore de l'énergie télékinésique.

- Voyons, tu n'as aucune chance contre moi, Arbos. Tu n'es un druide accompli que depuis 2 ans. Je combattais les démons à Lut Gholein alors que tu apprenais ce qu'était un loup!

- Bladvak, je ne te laisserai pas faire, dit Arbos d'une voix pâteuse. L'ensorceleuse rigola de plus belle, et leva son bâton au-dessus du corps effondré de son adversaire.

- Tu en sera bien obligé, car dans quelques instants tu ne sera plus en état de faire quoi que se soit.

- Non, murmura le druide, non...

Une poignée de seconde plus tard, la jungle épaisse de Kurast étouffa un cri perçant, puis un autre de triomphe.

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- Toujours rien?

Le nécromancien bût une gorgée de bière.

- Non, comme d'habitude, Belian, soupira le barbare.

- Allons, on dirait que de voir le coin tranquille te rend malheureux!

- Pas malheureux, nostalgique. J'en ai marre de ne rien faire! Ma lame est désespérément propre, plus la moindre trace de sang ! Son ami sourit.

Il savait que Bane aurait préféré avoir quelque déchus sous la main et sur sa lame, mais qu'il souhaitait avant tout la paix à Sanctuary.

- Je crois que nous arriveront dès demain dans mon village, il ne reste plus que le marais stagnant à traverser...

- Dis, tu crois qu'ils aiment les barbares, là-bas?

- Euh...Oui...Je pense que... Oui...

- Tu penses ? Et moi, qu'est-ce que je penserai quant je me retrouverai avec une dague au creux de l'estomac?

- Te connaissant, je pense qu'ils n'ont pas vraiment intérêt à t'être hostiles.

- Mouais...

- Bon, on verra bien, de toute façon! Allez bonne nuit!

- Euh.. Belian?

- Quoi, encore, Bane?

- Tu pourrais réveiller un golem, pour que je m'entraîne?

- Bon, j'ai compris, je vais te combattre, dit le prêtre de Rathma en soupirant. Il prit sa dague et son bouclier en os, puis se mit en garde.

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- Vous m'en voyez navré, Alkor, mais c'est comme ça, dit Hratli d'une voix sèche.

- Ceci est ma maison! Ce sont mes affaires! De quel droit les prenez vous?

- Voyons, Alkor, soyez raisonnable! Des démons rodent de nouveau autour de Kurast, et seuls ces aventuriers ont eus le courage de venir! Prêtez-leur votre laboratoire!

Trop vieux pour se disputer, l'alchimiste abandonna la bataille.

- Et qui ont ces messieurs?

- Des elfes venus du sud.

Le vieil homme jeta un coup d'oeil aux êtres qui installaient leurs affaires dans sa maison. Il avait entendu parler des elfes, des créatures du sud de Sanctuary spécialisés dans le camouflage, les potions et le métier de forgeron. Ils avaient des oreilles en pointes, de longs cheveux blancs argentés et des yeux en amande. Ils étaient minces et leurs mains fines étaient spécialisés dans le maniement du cimeterre et du sabre. Mais Alkor ne leur faisait pas confiance... Pas confiance du tout...

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Vlam! La porte claqua au vent enneigé d'Harrogat. Le barbare s'avança jusqu'au comptoir et regarda le patron du bar d'un air méprisant.

- Un verre d'alcool des steppes! commanda-t-il.

- Ca doit bien faire 3 ans que je ne sers plus cette horreur, lança le patron.

Grave erreur. Le guerrier sortit de sa manche une dague pointue qu'il mit aussitôt sous la gorge de son interlocuteur.

- Je te conseille d'aller voir si il ne t'en reste pas un peu, si tu ne veut pas finir comme tout ceux qui s'adressent mal à moi...

- D.. D'accord... Je... Je vais voir...

Mais à cet instant, un des hommes présents dans le bar se leva. C'était lui aussi un barbare, et il avait écouter attentivement la conversation des 2 hommes:

- Si tu veux te battre, gros tas, dit celui-ci, choisi plutôt un adversaire à ta mesure.

Le barbare se retourna:

-Mais volontiers, un peu de chair humaine sur ma lame sera du plus bel effet décoratif...

- Tu compte me battre avec ça? Dit l'homme en désignant la dague d'un air méprisant.

- Non, avec ça, répliqua l'autre en sortant une hallebarde de la taille de presque 2 épées à 2 mains.
Le paladin écarta encore une feuille épaisse de son épée souillée par le sang. Il se trouvait maintenant à Travincal, en tout cas ce qu'il en restait. De la chair de démon en décomposition pendait sur les nombreux squelettes, résultat du passage d'un célèbre nécromancien et de son ami barbare qui avaient exterminés les Trois. Akan ne savait pas ce que son ami druide était venu faire ici, mais certainement pas du tourisme. Puis il mis un pied sur la première dalle de l'entrée des ruines, et avança. Tout d'un coup, ne sachant où aller, il s'arrêta. Son geste lui sauva la vie, car un javelot vint tout d'un coup se planter sur le tronc d'arbre à quelques centimètres de lui. "Encore ces sales pièges datés", marmonna le paladin en sortant son bouclier pour se protéger. Il tourna la tête un instant pour voir où était le mécanisme lanceur de javelots, et vit une silhouette filer au loin, près de la lisière de la jungle. Il sortit son épée et chargea dans la direction avant de perdre de vue celui ou celle qu'il venait de voir, et, arrivé près de sa cible, se rendit compte qu'il s'agissait d'une amazone. Il rangea son arme, mais pas son bouclier, en croyant que c'était juste une aventurière qui voulait elle aussi éviter le piège. Malheureusement, ses pensées l'empêchèrent d'éviter le second javelot qui lui transperça la main.

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L'épée vint s'abattre sur les crânes résistants de son bouclier, puis se leva presque aussitôt pour frapper un grand nombre de coup dans une frénésie incontrôlable. Belian se recula, ce qui déséquilibra son adversaire qui portait des coups d'une vitesse telle qu'il ne parvint pas à stopper à temps. Il tomba dans la boue et se releva en tournoyant pour parer la dague du nécromancien. Ce dernier roula de coté et profita de la distraction occasionnée par son golem pour approcher le barbare par derrière. Ce dernier l'avait vu et fit un superbe bond pour éviter la dague de son ami, qui alla se planter à tout vitesse dans le corps du golem de fer. Pendant que la créature métallique se désintégrait, Belian pointa son arme sur le guerrier, et il en sortit un éclair bleu vif qui le frappa de plein fouet. Le barbare essaya de bouger, mais maintenant il était lent, si lent...L'adepte de Rathma profita de l'effet de la malédiction pour mettre presque tranquillement sa dague sous le menton de Bane.

- Très bien, commenta le perdant, tandis que le décrépit s'estompait, je préfère aller me coucher avant que tu n'éclate de rire.

Mais son ami ne répondit pas. Il avait entendu un craquement. Quelque chose avait bouger, pas très loin d'ici. Et vu le long mais faible râle que l'on entendait, ce n'était certainement pas humain.

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De grosses bulles bleutées s'échappaient du tube à essai d'Alkor. Celui-ci s'approcha des elfes et regarda leur travail.

- Ce n'est certainement pas comme ça que vous obtiendrez une potions de vie, dit t-il d'un ton moqueur.

Un des êtres se retourna et le fixa de ses yeux gris perle.

- Mais que nous importe la vie, lorsqu'on désire la mort? Dit l'elfe d'une voie clair et basse.

Soudain, Alkor reconnu le liquide bleu qui s'échappait de la fiole. C'était.. C'était...

- Une potion de mort! S'exclama t-il.

- Et oui, une potion de mort, très cher Alkor! Pour les démons, précisa Hratli, qui se tenait derrière l'alchimiste.

- Mais Hratli, vous savez bien que les potions... de mort... n'ont étés inventées que pour les humains!

- Pas celles-ci. En bons alchimistes, nos amis les elfes ont réussis à modifier les ingrédients!

- Euh.. D'accord... Bon, je m'en vais...

- A plus tard, Alkor! Lui lança Hratli.

Ce dernier continua pendant quelques mètres et se retourna soudain. Ce qu'il vit alors lui prouva le talent de camouflage des elfes : Hratli se transformait en elfe.

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L'assassin se mit en garde, ses griffes de combat attachées. La sorcière rigola et un sourire sadique apparu sur son visage.

- Qu'es-tu venu chercher en ce lieu? dit Blark.

- Toi.

- Moi?

- L'âme des Vizjereis est la plus pure de toute les âmes. Et cette pierre (elle agita une pierre rouge au reflet éblouissant) la capturera.

- Une pierre d'âme (le combattant pris un visage étonné) ? Comment as-tu?

- Disons que la pierre que j'ai emporté est un petit souvenir d'Harrogat...

- La pierre monde à été détruite! Oui, environ 1 semaine après que je sois passé...(Son sourire s'accentua) Mais ce n'est pas l'important. Je veux ton âme.

- Pour quoi faire?

- Tu as bien le droit de savoir...La cérémonie du péché requière une âme pure.

- La...la cérémonie du péché? Il te faut un morceau d'un des trois pour...

- Non. Juste quelque chose imprégné de l'essence d'un des trois.

Alors l'ensorceleuse sortir de son sac une vieille bure troué et sale, avec une capuche calcinée.

- Que ? S'étonna Blark.

- Comme cette cape, celle du rôdeur.

L'assassin en fut si étonné qu'il baissa sa garde. Et l'ensorceleuse leva son bâton.
La gigantesque hache vint se planter dans la table qui se brisa comme une allumette. Soloc releva son arme, mais son adversaire avait déjà lancé son fauchard vers lui. Le barbare roula de coté pour éviter le coup puis se releva croisa le fer avec son ennemi. Il en était toujours ainsi dans les pubs, d'Harrogat ou d'ailleurs. Le patron ne servait pas d'alcool des steppes, Soloc se fâchait, un client engageait bataille, et voilà. Le guerrier donna un fantastique coup de pied qui plia en deux l'autre barbare. Puis il réalisa un saut qui atterri à l'autre bout du bar. Son adversaire se releva et le regarda dans les yeux:

- Pas mal, mais tu ne m'a pas vu au maximum de ma puissance!

- Toi non plus, espèce de sale petit déchu rembourré à la bière de Cormant!

- QUOI ???? MEURS!!!

Il partit alors dans une trombe foudroyante, et Soloc l'attendit calmement. En cassant tout sur son passage, il arriva près du barbare à la hache qui fit à la dernière seconde un écart de coté. Emporté par son élan, le barbare et son fauchard passèrent à travers le mur. Son adversaire à terre, Soloc se retourna et l'acheva froidement.

- Maintenant, mon gars, dit-il au patron du bar, tu ferrais mieux de voir si il te reste de l'alcool des steppes.

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La douleur lancinait la main d'Akan et le poison se répandait dans tout son bras. Il essaya de se contrôler, mais les tremblements involontaires lui empêchait de faire quoi que se soit. L'amazone lui jeta un regard, souris et planta un javelot à côté de lui avant de s'enfuir. C'était donc elle... Quel idiot! La région était désertique, un piège aurait été tout de suite repérable... L'esprit du paladin sombrait dans la confusion tandis qu'il luttait désespérément pour rester en vie...En vie....

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Le râle retentit à nouveau, et Beliane et son ami n'osèrent plus bouger. Le barbare se remit en garde, tout comme le nécromancien. Soudain, la créature sortit des buissons, et les regarda droit dans les yeux. Elle faisait un peut plus de 2m, comme Bane. Une étoffe blanche recouvrait son corps, et on voyait nettement de quel mot on pouvait la décrire: déchiquetée. Le monstre avait une tête qui rappelait celle des momies Horadrims, avec des cheveux, longs, sales et noirs qui pendaient. Mais les bras.. Le gauche était épais, large et semblait fait de roc. Une sorte de bouclier naturel...Le droit ressemblait à un fouet terminé par des griffes. Pendant que les 2 humains dévisageaient l'être devant eux, ce dernier fit un pas en avant...Et lança sa main-fouet en direction de Beliane.

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L'assassin se remis vite en garde, évita l'éclair qui passa à quelques centimètres de lui, puis fit une roue arrière. Il profita de l'appui de ses mains au sol et de l'enseignement des Vizjereils pour placer un de ces pièges dont il avait le secret. Il se releva et se mit en garde tandis que le mécanisme lançait une vague gelée sur son adversaire. Bladvak se téléporta pour esquiver le coup et envoya l'assassin au sol grâce à une charge télékinéique. Puis elle disparu à nouveau, pour réapparaître juste derrière Blark et lui asséner un coup. Mais ce dernier roula de côyé, se releva et enduit ses griffes de poison avant de charger vers l'ensorceleuse. Elle évita le coup et fit tournoyer son bâton avant de plonger vers son adversaire. L'assassin para, riposta et esquiva, continuant à se battre jusqu'à l'épuisement. La sorcière, elle, ne semblait pas du tout fatiguée. Elle envoya à l'assassin une charge glacée qui le figea sur place, puis marcha vers lui.

- Alors, Blark, près pour la cérémonie?

Elle leva son bâton qui crépita, sourit, et l'assassin mourut. Un éclair bleuté fusa de son corps à une vitesse étonnante.

- Pas si vite, cher âme!

Bladvak leva la pierre rouge sang, la pointa vers l'âme, et cette dernière fut aspirée. Elle rangea négligemment le bout de roche luisant dans son sac, élargit son sourire, et repartit.

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Alkor resta là, pétrifié, à regarde le faux Hratli redevenir doucement une elfe. Ce dernier tourna la tête en direction de l'alchimiste, alors un rictus de colère se dessina sur son visage.

- IL M'A VU !! ATTRAPEZ LE!!

Avec son âge, Alkor ne pouvait fuire! Mais il ne travaillait pas toute la journée sur des potions pour rien. Il prit à sa ceinture une cartouche d'huile et la jeta devant lui. Le sol explosa littéralement et 2 elfes tombèrent. Puis une épaisse fumée se forma, ce qui rendit difficile la poursuite. Alkor se retourna, et tomba nez à nez avec...Un elfe. Celui-ci imita la voix de Hratli:

- Mon cher Alkor, je crois bien que le temps est venu pour vous de dire adieu à la vie...

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Le paladin se battait fermement avec son esprit pour rester conscient. Sa main tremblante et encore valide descendit vers sa ceinture pour prendre un antidote. Il arriva à sa taille saisi la fiole et... La laissa tomber! Elle se brisa et répandit son contenu sur le sol. Akan n'en avait pas d'autres! Il ne lui restait plus qu'une chance: la Purification, l'aura d'anéantissement du poison. Malgré la douleur insoutenable qui lui transperçait la main, il essaya de se concentre... Non, c'était trop dur... Soudain, une voix retentit. Une voix puissante, qui pouvait pénétrer partout. Une voix forte, entêtante. Soudain, Akan n'était plus en train de se tordre de douleur sur le sol de Travincal. Il était dans l'espace, ou se qui lui semblait être l'espace. Il voyait la terre, mais.. Jamais comme un humain ne le verrait. Il voyait à la fois de près, de loin, derrière, devant, à l'intérieur et à l'extérieur. C'était démentiel ! Partout autours de lui se déroulait des sortes de fils, qui se tordaient en des angles complexes, voir impossibles !

- Des vies.

La même voix puissante, entêtante. C'était, c'était... La voix de Zakarum ! Akan était au royaume de Zakarum.
Bladvak arrivait à Harrogat, après 6 jours de marche et quelques téléportations. La ville n'avait pas changé depuis la dernière fois que la sorcière était venue, mais les habitants semblaient plus décontractés, et les marchands étaient plus nombreux, sans aucun doute à cause de la mort de Baal. L'ensorceleuse sourit. Cela allait changer très bientôt. L'enchanteresse avança vers le centre de la ville pour trouver un pub. Elle tomba sur une bâtisse d'où sortait un barbare à la hache pleine de sang, et remarqua que l'un des murs du bar était défoncé. Automatiquement, elle associa le barbare au mur, avança, et entra dans le bar. SHING! Tous les clients avaient dégainés leurs armes, quelle qu'elle soit. Même le patron avait 2 grosses dagues en main.

- La légendaire hospitalité d'Harrogat, dit Bladvak.

Mais déjà, ils baissaient tous leurs armes. Tous, sauf le plus gros barbare de l'établissement, qui s'avança et pointa ses 2 rapières d'un air menaçant au dessus de la sorcière.

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Belian, aussi rapide que l'éclair, esquiva le coup, et leva de la terre un golem qui fonça vers le monstre. Ce dernier leva son bras/fouet, mais au dernier instant, le baissa. Alors il poussa un cri aigu :

- NOOON ! NE... NE TUE PAAASS !! JE SUIS FAIT... FAIT POUR TUEEER!!

Puis il releva son arme, et trancha en deux le golem d'un coup. Bane décida soudain d'agir, et sauta par dessus son adversaire avant de lancer son, épée vers lui. Mais ce dernier para le coup avec sa main gauche, celle en forme de bouclier et leva son fouet. A nouveau, son cris retentit:

-RAAAAAHHHHH!!NOON, TU NE... TU..ERA... PAAAAAS!

Puis il disparu dans un claquement sourd.

- Que..Qu'es-ce qui est arrivé ? Demanda Bane. Mais son ami nécromancien n'avait pas bouger depuis le premier cri.

Et pour cause : il connaissait cette créature, il la connaissait trop bien même.

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Alkor resta là, pétrifié, à regarder l'elfe lui sourire. Ce dernier attrapa le vieil homme d'un geste vif et le jeta sans ménagement dans la caisse de fer que ses acolytes lui avait apporté. Le vieil alchimiste tambourina contre la caisse en hurlant.

- Je crois bien que la peau de cet homme sera utile à ma préparation, dit la créature. Puis, d'un geste de la tête, il rejeta ses longs cheveux argentés en arrière, et partit d'un rire dément.

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La voix de Zakarum retentit, plus puissante que jamais:

- LES FILS QUE TU VOIS ICI SONT DES VIES. ET LA TIENNE EST LA.

Comme dirigée par une force invisible, la tête du paladin se tourna vers la gauche, et il vu, non, il sentit que sa vie était le long fil doré qui s'étalait devant ses yeux.

- LE DESTIN ET LE MONDE ONT ENCORE BESOIN DE TOI, AKAN, PRETRE DE MON CULTE. TU NE MOURRAS PAS A TRAVINCAL, TU DOIS VIVRE.

Vivre..Vivre. Soudain, Akan était de retour sur terre, à Travincal. Le poison était toujours là, mais le guerrier se sentait habité par une énergie nouvelle. Il pensa la purification en récitant toutes les paroles de la prière :

- Mon corps est le salut, la mort est mon ennemi, Zakarum, invoque la purification pour que je reste en vie, murmura t-il. Mais bizarrement, cela ne marcha pas. Pas du tout.

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Soloc marchait depuis plusieurs heures dans les paysages encore dévastés de ses steppes natales. De source sûre, il savait qu'Azmodan se cachait sous terre, dans une cave creusée à même le sol de près de 200 mètres de profondeur. S'il avait réussi à creuser une cachette aussi profonde, c'était forcement grâce à un autres démon, adapté à la terre, car le Seigneur du Péché lui même n'avait pas les capacités requises. Pendant le règne des Trois, Baal réveilla un démon qui dormait au coeur de la terre depuis près de 200.000 ans, ce qui le rendait très résistant, et en fit son plus fidèle lieutenant. Ce démon s'appelait Shenk. Tous les habitants d'Harrogat s'en souvenait car il avait longtemps bombarder leur ville avec des catapultes pendant le règne de Baal. Azmodan ne disposant pas vraiment de grands pouvoirs de nécromancie, il n'avait pas pu amené le démon creuseur très loin là où il avait trouvé sa dépouille. Voilà, pour l'instant, en quoi consistait le travail de Soloc : chercher un signe de la mort d'un résistant démon pour en trouver un encore plus résistant.
Le nécromancien resta là, interdit, pendant quelques minutes. La voix de son ami le fit revenir à la réalité:

- Eh, Beliane, Beliane !!

-Que..Je..

- Tu n'a pas l'air dans ton état normal,dit Bane d'un ton soupçonneux.

- Euh, non, ça va... Remettons-nous en route. La...la créature risque de nous attaquer.

- Comment sait-tu ça?

- Euh, je...Non, je...rien...Viens, remettons-nous en route...

Le barbare savait que quelque chose n'allait pas, mais il fit confiance à son ami et partit sur ses traces.

Ils marchaient depuis quelques heures déjà, quand; dans les marais stagnants, un bruit sourd se fit entendre. Soudain, une vingtaine de monstres sortirent des hautes herbes qui les entouraient. Ils étaient très grands, environ 7 mètres de longs pour les plus petits, et 4 mètres de haut. Le plus grand et le plus repoussant d'entres eux poussa un cri en tournant la tête vers un de ses congénères. Ce dernier fit la même chose, jusqu'à ce que le cri eu fait le tour du cercle de monstres.

- Ils nous ont pris en chasse...murmura Beliane.

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-Qui es-tu ? dit le colosse à BLadvak.

L'ensorceleuse rejeta ses cheveux bruns en arrière et répondit:

- Cela dépend du ton que tu emploies avec moi: si tu continues comme ça, je suis celle qui pourrait bien te carboniser sur place avant de continuer mon chemin. Si tu es plus poli, je te laisserai plus ou moins en vie. Là dessus, elle envoya son pied droit sur partie du barbare que la censure interdit de nommer. Ce dernier se plia en deux, et la sorcière le frappa de toutes ses forces à l'arrière de la tête. L'homme s'écroula, inconscient. Alors, l'enchanteresse se dirigea vers le bar.

- Bon, sers moi un verre de jus de kamazan. Et vite!

- Bien, dit l'aubergiste effrayé.

- Au fait, tu n'aurais pas vu des soldats, barbares ou autres, se dirigeant vers Beliale et Azmodan?

- Si, plusieurs sont passés ici, notamment une quinzaine d'assassins qui...Mais au fait, il me faudrait une bonne raison de continuer mon histoire, dit le patron en tendant la main. Bladvak saisi son verre vide et s'en servit pour écraser de toutes ses forces les doigt de son interlocuteur.

- Continue ou je te brise la main, dit-elle d'un ton tout naturel.

- Oui, je...aïe...ce...Ces assassins ont dit qu'ils se dirigeait vers...vers le sud du sommet Arreat..aïe... L'enchanteresse enleva le verre, rigola et partit en lançant à l'homme à la main endolorie quelques pièces d'or pour la boisson.

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Akan répéta les paroles rituels plusieurs fois, mais il se fatiguait de plus en plus et désespérait. Puis à nouveau, la voix de son dieu:

- LE MONDE A BESOIN DE TOI, MAIS PAS SOUS CETTE FORME, AKAN.

Alors le paladin compris. Il rampa plusieurs mètres, rassembla ses forces et pris son épée. Il la saisi à deux mains, la leva, et abrégea ses souffrances.

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-VITE, COURS ! cria Beliann

Bane ne se demanda pas pourquoi, car il savait une chose: Beliale, même face à Baal, était resté calme. Et si il s'énerve ou est agité, il vaut mieux faire ce qu'il dit de faire. Bane couru en direction du monstre le plus proche, s'arrêta à quelques centimètres de ses monstrueuses pattes de tyrannosaure, et fit un gigantesque bond. Il réattérit à quelques mètres de son dos hérissé de pointes, et commença à foncer. C'est à peine si il se retourna pour voir les 5 créatures qui courraient - étonnamment vite - pour le rattraper. Au bout de près d'un kilomètre, Bane s'arrêta, il n'en pouvait plus. Il se retourna et ne vit plus les monstres qui le poursuivaient. Mais par contre, il les vit très bien tomber du haut des arbres, au-dessus de lui. En un éclair, il avait dégainé son arme. Il fonça vers le premier monstre, qui se redressa de toute sa taille et lança vers lui l'une de ses 4 tentacules. Bane esquiva, et le coup du monstre continua sur sa lancée avant de trancher net un de ses congénères. Le barbare tendit sa hache devant lui et partit dans une trombe effréné qui para 5 autres coups lancés par les créatures, le tout en moins de 3 secondes. Il arriva à la hauteur du premier adversaire, et s'arrêta net. Son élan le projeta en avant et avant qu'il retombe, le monstre était déjà à terre, sa tête roulant loin du corps. Prêt à refaire face, l'ami du nécromancien se retourna. Mais touts ses ennemis avaient préférés fuir. Non, ils ne fuyaient pas, ils fonçaient vers les cadavres de leurs congénères. Arrivés près des corps, ils s'arrêtèrent, puis commencèrent à les dévorer. Bane murmura d'un air dégoûté:

- Des cannibales...

Puis il partit en courant, ne voulant pas de nouveau être leur cible. Après avoir couru un bon moment, il aperçu un village. Un village entouré de palissade (vous savez, comme dans Astérix...Euh..Enfin bref...). C'était certainement le village natale de Belian. Belian...Soudain, le barbare se rendit compte de quelque chose: il avait laisser le nécromancien seul, face aux monstres.

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- NE...NE VOUS APPROCHEZ PAS DE MOI !!! hurla Alkor L'elfe sourit, puis se releva.

- Vous avez raison, je vais d'abord chauffer et aiguiser ma lame...

- NONNN !!!

L'elfe se retourna et partit vers le laboratoire, où enflamma sa lame d'un claquement de doigt. Puis il prit un autre couteau et le frotta rapidement contre le premier, jusqu'à ce que les deux armes deviennent rouges sang. Puis il versa quelques gouttes d'une potion de désinfection sur le métal, qui se mit à produire un sifflement aigu. Alor la créature aux longs cheveux se retourna et s'avança vers l'alchimiste de Kurast.

- Alors, vieil homme, as-tu une dernière volonté?

Alkor se résigna et dit:

- A...Allez vous m'anesthésiez?

- si tu le souhaites.

L'elfe pris une bouteille d'éther, en versa un peu sur le visage de sa victime qui s'endormit, sourit d'un air mauvais et commença à découper la chair.
Je suis tout et je ne suis rien. Je suis la terre, la mer et l'air. Je ne suis personne, mais on me donne des centaines de noms. Je ne suis pas le bien, je ne suis pas le mal, je suis l'équilibre des forces. Je suis une immensité, mais je ne suis qu'une particule. Je suis l'Archange Akan, paladin mort, mort pour son ami, pour la vie, pour Zakarum. Mort, et pourtant vivant...

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Bane avait rebroussé chemin depuis près d'une heure, et ne trouvait toujours rien. Aucune trace de Beliale. Rien ni personne ne vivait dans ce sombre marécage. Encore une fois, le barbare franchis une légère étendue d'eau, et coupa la végétation dense avec son épée. Il s'appuya contre un arbre mort, étouffant à cause de la chaleur tropicale. Cette recherche lui rappelait sa fatigante mais néanmoins amusante escapade dans la jungle de Kurast où il chassait Méfisto. Il s'assit par terre, pour prendre un moment de repos, se reprochant toujours d'avoir abandonné son ami. Il aurait dû rester, et dégager le passage au nécromancien. Il aurait dû combattre ces monstres, il aurait dû les occire jusqu'au dernier. Cela faisait un peu trop de "il aurait dû"...Soudain, la souche contre laquelle il s'appuyait commença à bouger. Bane se retourna violement, et, épée en main, poussa un terrible hurlement, étouffé bientôt par la végétation si épaisse en cet endroit. La souche était creuse et à l'intérieure, c'était noir comme de la suie. Mais la seconde suivante, un feu vert et bruyant surgit du tronc et faillit brûler le guerrier. Ce dernier recula de quelques pas, et vit soudain surgir des flammes une silhouette, une silhouette presque humaine légèrement plus grosse tout de même. Le golem de feu fit un pas, puis deux, et frappa le barbare avec une violence aussi inouïe que la vitesse à laquelle le barbare esquiva. Derrière le golem se tenait une vingtaine de formes, maigres mais humaines. Bane plissa les yeux, et, à travers les flammes, il vit vingt nécromanciens, bien décidés à le tuer.

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De nouveaux rêves de gloire emplissaient la tête de l'ensorceleuse pendant qu'elle marchait vers le sommet Arréat, et elle pensait déjà à ce qu'elle ferait subir au monde entier. Aux terres du nord, à Kurast, Lut Golein, les terres Zan Esu. Ce dernier souvenir fit stopper net la sorcière. Le clan Zan Esu, son ordre, l'avait banni dès sa formation terminée, alors qu'elle avait refuser de jurer sur la relique de Zordika, la sainte sorcière, qu'elle ferait justice et loyauté dans le monde. Mais maintenant, il semblait évident que le clan d'enchanteresses ne pourraient tenir face à sa puissance. Bladvak se remit en marche, et partit d'un rire dément alors qu'elle songeait à ce que ses ennemis allaient endurer...

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Soloc cherchait mais ne trouver rien. Aucune trace du cadavre de Shenk, même à l'endroit précis où il était mort. Soudain, le sol se mit a trembler, alors que le barbare grognait à propos des démons plus faciles à attraper de son temps...La terre se déroba sous ses pieds et il dû se retenir au bord du précipice qui s'était formé pour ne pas tomber. Le guerrier lança tout le poids de son corps en avant pour remonter, et s'écarta juste à temps pour éviter la chose grise qui fusa vers le ciel à cet instant. Soloc dégaina sa hache et regarda le démon retomber lourdement sur le sol. Il était d'un gris clair sur tout son corps, sauf sur les ailes parcheminées et coupantes comme des rasoirs, qui étaient noir de geais. Ses bras étaient ceux d'un humanoïde, sauf qu'ils n'avaient que 3 doigts, et qu'ils avaient l'airs assez puissants pour que ceux d'un gorille paraissent frêle en comparaison. Ses pattes étaient longues, puissantes et munies de courtes griffes qui s'actionnaient sans cesse pour labourer tout les obstacles sur le sol quand la créature courait. Son visage ressemblait à de la lave à demi refroidie, et ses yeux avaient l'air de deux raisins pourris. Sans lèvres ni bouches, ses dents étaient posées là, et vraiment pas accueillantes. C'étaient Beliale.

- MEURS, DEMON !! cria le barbare.

- MEURS, HUMAIN !! répondit Beliale.

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L'elfe secoua ses longs cheveux d'un air pensif en regardant brûler le cadavre du vieil homme, et finit de ranger sa chair dans un bocal magiquement traité pour la conserver.

Ses troupes devraient bientôt prendre position et s'emparer de Kurast, mais on avait annoncer que des démons se dirigeaient vers la ville, un facteur embêtant pour les envahisseurs. Mais non, il ne devait pas s'en faire, tout se passerait bien... Il finit de nettoyer sa lame et la rangea tout en riant à l'idée que ces prétendus démons ne puisse faire quelque mal à leur troupes. Mon dieu, comme il se trompait...

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Le barbare fit un saut de plusieurs mètres pour ré-atterrir derrière la créature. Il saisi sa hache et la planta dans une des ailes. Le monstres hurla et se retourna instantanément, mais pas assez vite pour éviter le second coup qui lui fit une énorme balafre au niveau de son oeil. Soloc se prépara à frapper une troisième fois, mais fût pris de vitesse par Beliale, qui jeta un de ses bras massifs sur son adversaire. Le guerrier tomba, assommé et vaincu, et sombra dans le noir, le noir...
La sorcière ne pouvait imaginer qu'elle trouverait une chose pareille en haut du sommet Arréat. Tout était dévasté, une dizaine de cadavres jonchaient le sol. Une poignée d'assassins seulement se battaient contre les démons qui gardaient la cache d'Azmodan. Le sang se répandait sur le sol et des cris de douleur et d'effroi montaient dans la nuit. La lueur des torches vacillait, et les lames brillaient d'un éclat inquiétant. La peur et la fatigue se lisait sur les visages des combattants, contrastant avec la lueur démente des yeux des démons. Les monstres prenaient rapidement l'avantage, malgré l'effort constant des vizjereils pour les retenir. Bladvak faillit se mettre à pleurer devant les beauté énorme de cette scène de chaos et de désolation. Le monde serait bientôt ainsi...

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Le barbare se réveillait, essayant tant bien que mal de regarder autour de lui, mais sa tête était encore pleine de pensées fugitives...

- BIENVENUE DANS LE DERNIER LIEU QUE TU VERRAS DE TA MISERABLE VIE, MORTEL ! fit une voix lugubre, quelque part dans le noir.

Et puis soudain, tout revint en mémoire à Soloc. Son combat avec Beliale au dehors, le bras qui l'assommait, et...Ssoudainement, le guerrier s'arrêta, et regarda vers le bas. Son regard se posa sur sa jambe droite. Sauf qu'il n'y avait plus de jambe droite, mais un moignon sanglant. Le barbare releva sa tête, et vit, à moins de trois mètres de lui, il y avait Beliale, dévorant le reste du membre du barbare.

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Tout me revint en mémoire, comme si je l'avais vécu, ce qui n'était pas le cas. Mon meilleur ami, Arbos, avait découvert le complot d'une sorcière nommée Bladvak, qui voulait effectuer la cérémonie du péché. Il l'avait suivi, et au moment où elle récupérait la cape du rôdeur, s'était montré. Alors l'ensorceleuse avait fait démonstration de sa puissance en anéantissant le druide. Akan allait venger son compagnon. Il savait que l'enchanteresse se trouvait au sommet Arréat, et il devait s'y rendre. Il devait car le sort de Sanctuary en dépendait...

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Bane n'avait aucune chance. Déjà contre Belian, il perdait plus que facilement. Alors contre vingts prêtres de Ratma, il ne pouvait espérer vaincre. Cependant, il fit face. De la rangée de nécromanciens, trois s'avancèrent. Ils saisirent leurs dagues et réveillèrent chacun un golem, deux d'argile et un de fer. Le barbare leva son épée, son bouclier et se lança vers le premièr combattant à une vitesse foudroyante. Son adversaire n'était pas très doué, et ne réagit pas assez rapidement. SSLLLAASH! La lame du guerrier fusa, et le nécromancien ne pu tenir sa dague, car trois doigts manquaient à sa main. Le golem se précipita à la rescousse de son maître, et frappa de toute ses forces le dos du barbare. Autant essayer de briser une plaque de métal avec une branche de chêne... Bane se retourna et coupa en deux la créature. Mais le magicien blessé commença à réagir et envoya à son adversaire une malédiction qui transforma l'endroit où il avait été frappé en bleu, puis progressivement en une entaille. Le barbare réagit vite et sauta, pour ré-attérir derrière un arbre. A ce moment là, une voix retentit:

- NON, ARRETEZ ! C'était la voix de Belian...

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La sorcière gela les deux démons qui tentait de lui barrer la route et plongea au coeur de la bataille en envoyant une pluie de météores sur les vizjereils et en foudroyant sur place les monstres. Elle se fraya un chemin à grands coups de sorts jusqu'au sanctuaire d'Azmodan et détruisit la porte d'une pluie gelée. Trois assassins, prenant son sillage, tentèrent de venir avec elle pour la tuer, mais Bladvak leva deux hydres enflammées qui retinrent les combattants.

- Bien bien bien, j'ai réussi là où 20 assassins ont échoués, ricana l'ensorceleuse.

- Tu parle de mes troupes? Effectivement, c'était un joli coup, mais je ne pense pas que tu réussisses contre moi, dit une voix.

- Qui est-tu ? dit l'enchanteresse en cherchant l'origine de la voix.

Un autre vizjereil se déploya dans l'ombre et sourit.

- Je suis Speedgi, ambassadeur de Kurast à Haroggat, et chef de l'unité de l'Ombre foudroyante.

- C'est pas très originale, ça ! Maintenant, bas toi !!

- Pas de problème.

L'assassin se mit en garde, fonça vers Bladvak, qui voulut foudroyer son adversaire. Mais à ce moment, celui-ci disparu. Et puis...

VLAN!! La sorcière se prit un grand coup de pied derrière la tête, là où son ennemi était réapparu.

Puis ce dernier enduit ses griffes de poison mortel, et chargea.
- Beliane ?! Mais...mais...

Les nécromanciens ne tinrent aucunement compte de l'expression stupéfiée du barbare ni de ses paroles, et s'adressèrent à leur congénère:

- Beliane ! Tu es revenu ! Enfin ! Tiens, tu arrive au moment où nous allions déchiquet...euh... sacrifier cet individu qui a profané le sanctuaire!

- Non, c'est mon ami Bane!!

- Ton ami?? Un vulgaire guerrier des steppes, ton ami?

- Eh, mon épée, elle va vous montrer si je suis vulgaire !! En garde, maraud de mes deux [CENSURER]!!!

Son ami, le prêtre de Rathma, lui lança un regard noir. Bane était sur qu'à ce moment précis, il aurait voulu le jeter dans le néant.

- Je suis sûr, repris Beliane, que notre ami n'a pas voulu se montrer irrespectueux, Haïganala, chef de la tribu.

Le barbare hésita.

- Heu.. Hem.. Heu, salut chef, heu, je...je plaisantais, hein...

Le vieux nécromancien afficha un sourire et éclata de rire :

- Beliane, ton ami me plait bien, surtout que j'ai toujours rêvé de me mesurer à un guerrier comme ça...

- Oh oh...

Bane n'en menait pas large.

-Heu... Ce ne sera pas nécessaire, je suis sûr que...

- Mais si voyons, vous autres, les combattants du nord, si fort, doués, résistants...

En garde!!

L'adversaire de Bane, bien que vieux, plongea à une vitesse étonnante vers lui. Il saisi sa baguette et la pointa vers le ciel. Aussitôt, un golem de flammes sortit de terre. Impressionnant, c'était le cas de le dire. Même Beliane n'y arrivait qu'après plusieurs minutes de concentration, et la créature ne restait que quelques secondes... Le golem lança son poing enflammé vers Bane, qui, par un réflexe idiot, mis son bouclier devant lui. Sous la châleur du feu, le métal commença à fondre, et il le retira immédiatement. Le barbare se mit, sous les yeux des nécros impressionnés, à parer, esquiver, attaquer le golem de feu. Au bout d'un moment, essoufflé, il s'arrêta. Et c'est là qu'il vit les squelettes mages...

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WWWRRRROOOOOSSSHHH!!!! Un bruit de frottement surpuissant se fit entendre quand L'ensorceleuse fit brûler son bâton avec des flammes magiques. Puis elle donna un grand coup en direction de son adversaire, qui esquiva d'un saut périlleux. Speedgi attaqua ensuite soudainement, et, au même moment, lança un piège de flammes pour le distraire. La sorcière esquiva d'un pas vers la droite, puis contre attaqua en inondant de glace la pièce, seule elle ne fut pas touchée.

Le gel l'empêchait de voir son adversaire.

- Blizzard, un sort qui ne pardonne pas, dit elle à la salle vide, remplie de pics de glace.

- "Ignore le monde, ignore ses effets, concentre toi sur ta mission", telles sont les paroles de Bartuc le Corrompu.

Une silhouette se découpait dans la glace, une ombre furtive, courant sous le gel vers le sommet du mont Arréat. L'assassin s'en était aller, laissant Bladvak, seule, dans le tombeau d'Azmodan.

- Bien, bien, ce Speedgi n'est plus un problème, maintenant...

L'enchanteresse se dirigea vers les profondeurs de l'endroit où elle était, se dirigeant vers ses rêves de gloire, ou vers une mort certaine...

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Cela faisait déjà trois jours que les elfes avait capturés la grande Kurast, et de nombreux ambassadeurs et marchands étaient venus, sans avoirs eu connaissance de la capture de la ville.

Ces derniers étaient tous captifs ou morts, à cette heure. Anarmar, chef des elfes, allait bientôt faire part de ses exigences et de celles de son peuple au conseil de Zakarum.

Il se dirigea vers la grande place de la ville, un endroit dégagé, où ses troupes avaient basées le quartier général. Au centre, de longues flammes bleutées brillaient. Ces mêmes flammes apparurent dans la salle du conseil Zakarum, au moment où un visage aux longs cheveux passa dedans.

- Je vous salue, conseil de Zakarum, et vous apporte une mauvaise nouvelle. Oh, pas la peine de vous fatiguer à parler, je ne vous vois et ne vous entends pas, alors... Ecoutez plutôt ce que je veux vous dire: en ce moment, la Belle et glorieuse Kurast est sous l'emprise de mes guerriers, et plusieurs ambassadeurs sont retenus en otage. Si dans les deux prochaines semaines, vous n'avez pas redonné au pays elfe du sud sa liberté politique et économique, je lâcherai trois potions de mort sur votre cité. Sur ce, je vous laisse réfléchir...

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Les principales qualités d'un barbare sont à peu près comme celles d'un assassin, c'est a dire se battre avec son corps. Mais maintenant qu'il manquait une jambe au guerrier, il ne pouvait imaginer se battre. Quoique... Beliale était en train de finir de manger le membre du combattant. Soloc ignora la douleur et saisi une hachette de lancer à sa ceinture. Il faut dire qu'avec les 750 000 pièce d'or offertes pour la mort de ce démon, il pouvait bien se faire régénérer la jambe. SSSLLLAAASSSHH!!! L'arme fusa vers le démon mineur, rencontra son crâne et... se cassa !

- J'aurais dû les entretenir, se dit le guerrier des steppes.

L'avantage était que son ennemi ne l'avait même pas senti, trop absorbé par son repas. Soloc tenta autre chose. Ses petites haches n'étaient peut-être pas assez puissantes pour abattre la boîte crânienne d'une créature de l'enfer, mais elle pouvait bien casser l'espèce de toile qui attachaient le héros...

SLASH ! SLASH ! SLASH ! Maintenant, le barbare pouvait bouger, enfin autant qu'il pouvait sur son pied. Le démon finit son repas à ce moment là et regarda son adversaire d'un air surpris, pendant à peu près trois secondes. Ce qui suffit à Soloc pour se saisir de sa hache plantée dans la terre humide par sa chute, et s'élancer vers Beliale. Ce dernier rigola:

- MAIS OUI, MORTEL, VIENS DONC, J'AI ENCORE FAIM !!!!!

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Ma mission me fût donnée par Zakarum : sauver le monde. Ouais, bon, d'accord, je sais, ça fait roman classique et tout et tout, et c'est pas très originale, mais enfin bon, j'ai pas fais le script moi, hein... Enfin bon, revenons à nos Balrogs...Je n'avais pas vraiment envie de sauver Sanctuary, mais si je le faisais, il me serait délivrer deux informations tout aussi importantes l'une que l'autre : le secret de fabrication des milk-shakes à la poire, et aussi le nom et le mobile de mon assassin. Ma première tâche consistait à trouver deux imbéciles...euh, deux individus capables d'effectuer la mission que je devais leur expliquer. J'ai supposé que je pourrais rapidement déguster un milk-shake à la poire en réfléchissant au mobile de mon tueur si je prenais ceux qui avait tuer Méphisto et ses fréros : Beliane et Bane.

D'après ce que je savais, en ce moment, B.T.B.B (Bane The Big Barbare) était en train de se battre contre un nécro avec des airs de shouté, et Beliane regardai le spectacle avec un oeil vitreux. Ce n'était qu'une impression, mais Akan pensait qu'il allait avoir du mal avec ces deux là...

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WWOOOSSHHH !! Trois traits magiques fusèrent des bras des squelettes mages et Bane se baissa afin de les esquiver, et il atterrirent tous sur le golem de feu. Ce dernier se désagrégea en poussant un grognement sourd.

- Bien jouer, dit le nécromancien, mais ce n'est pas fini.

- Dommage, murmura le barbare.

- Allez, Bane, tu peux presque (imaginer) t'en sortir, cria Beliane.

- Ouh, ça m'aide beaucoup ça, tu parle d'un ami...

Bane chargea contre son adversaire, mais à ce moment précis apparu devant eux un éclair bleu et rouge qui tourbillonnait dans les airs en emportant dans son sillage un nuage de poussière grise et de boue des marais.

- Hello la shtite compagnie,je suis l'archange Akan, je sui fier, droit, et bourr...euh, respecté.

- C'est quoi, ça, une invocation ? demanda le guerrier.

- Trop ridicule pour en être une, estima l'ami du barbare.

- Pas ridicule, juste saôu...

- Nope les amis, pas saôul, beurré !

- Ouais bon, l'archange, qu'est-ce que tu fais ici?

- Ben, heu, je recherche un bourrin malodorant nommé Bane, et un nécro pas très saint non plus appelé Beliane...

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- Relève-toi, Azmodan, dit la sorcière, je n'ai pas fini, voyons...

- Raahh...Mortelle...tu...tu as...gagné...

- Hum, mais non, il me reste quelque chose à faire avant de m'en aller.

Bladvak sortit une pierre brillante de sa poche, et l'enveloppa d'un morceau de la cape du rôdeur. Puis elle s'approcha d'un Azmodan terrifié et mutilé, qui poussa un râle d'agonie.

L'ensorceleuse planta la pierre brûlante dans la tête du démon, et ricana d'un air vilain et sadique. Pendant que la créature mourait, la pierre d'âme passa du bleu au rouge sang, puis au noir de geais. Azmodan disparût, purement et simplement, et la fumée verdâtre qui se dégageait dans le tombeau fût aspirée dans la pierre, qui devint brûlante. Sous l'effet de la chaleur, la main de la sorcière se contorsionna mais tint bon. Puis elle fourra l'objet dans son sac, et se dirigea d'un pas négligeant vers la sortie.

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Blam ! Le barbare tomba à la renverse, son membre unique le trahissant. Beliane fondit sur lui comme une chauve-souris géante, bras en avant. Soloc se releva au dernier moment, évitant de justesse le démon. Puis il plia son genoux et fit un petit bond vers le plafond, 10 centimètres au-dessus de sa tête. Il planta sa hache dans la parois verticale, de façon à grimper progressivement, en plantant sa hache par à coups. Beliane le rattrapa rapidement avec ses ailes, et emmena le guerrier vers son dernier voyage.
- Il faut que vous alliez tuer Belial, dit l'archange.

- Alors, ça, ça risque d'être difficile, on ne connaît rien de ce démon !

- Très bien, je vais vous conter son histoire...

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Il y a 3 millions d'années, à l'aube de l'humanité, les hommes commencèrent à croire en des dieux supérieurs, et chaque dieu ou lieu divin en qui on croyait suffisamment se mettait à exister. Mais si les Hommes cessaient d'y croire, ils disparaissaient. Un jour, un nombre d'Hommes se mirent à croire en l'enfer. Ce dernier se créa alors, ainsi que ses principaux maîtres: Diablo, Baal, Méphisto, et leur quatrième frère qui mourut à la naissance, Sethos. Ceux-ci décidèrent de répandre la misère sur terre grâce à des lieutenants : Andariel, maîtresse de l'angoisse, Duriel, seigneur de la souffrance, Belial, seigneur du mensonge, et Azmodan, maitre du péché. Andariel, pour répandre l'angoisse sur le monde, fût créé sous la forme d'une araignée pour effrayer les gens. Duriel sous la forme d'un ver pour ronger les hommes par la souffrance. Nul ne sait ce qu'advint d'Azmodan et comment il s'y est pris pour faire régner le pêché. Belial fût doté d'une voix envoûtante, pour prendre les hommes sous leur contrôle et les obliger à mentir. Mais il se dit que ce don n'était pas assez grand, et en demanda un autre aux trois démons supérieurs.

Ces derniers ne lui accordère pas, et, pour se venger, il fit des massacres d'humains aux quatre coins de la planète. Les trois frères, sachant que sans humain pour y croire, l'enfer était voué à disparaître, enlevèrent son pouvoir à Belial, et ordonnèrent à leurs démons de le traquer. Mais à ce moment, les Horadrims décidèrent de déclarer la guerre aux enfers et à leurs habitants, les serviteurs démoniques ne purent rien faire, trop occupés. Belial décida alors de se réfugier dans les endroits les plus ombres, les plus miteux. D'après moult descriptions de gens effrayés, le seigneur du mensonge ressemble à ceci :

"Il est d'un gris clair sur tout son corps, sauf sur les ailes parcheminées et coupantes comme des rasoirs, qui sont noir de geais. Ses bras sont ceux d'un humanoïde, sauf qu'ils n'ont que 3 doigts, et qu'ils sont assez puissants pour que ceux d'un gorille paraissent frêle en comparaison. Ses pattes sont longues, puissantes et munies de courtes griffes qui s'actionnent sans cesse pour labourer tout les obstacles sur le sol quand la créature court. Son visage ressemble à de la lave à demi refroidie, et ses yeux ont l'air de deux raisins pourris. Sans lèvres ni bouches, ses dents sont posées là, et ont l'air résistantes. On dit que la seule chose capable de tuer Belial, c'est le cri d'une succube.

Tyros Alpha, la guerre des dieux, Tome II"

"Succube : Démon femelle, deuxième classe. Sous les ordes d'Andariel à l'origine, les succubes composent
maintenant les troupes d'élite de Baal. Particularités : Les succubes ont été dotées d'un cri mortel pour tout humain qui l'entend. Cependant, elle ne le pousse qu'une fois à l'agonie. Selon des légendes, ce cri serait aussi mortel pour Belial le fugitif. Les succubes disposent de malédictions obscures et sont rapides. Elles se cachent dans les lieux lugubres, froid et humides. Elles ont également fait régner la terreur dans les sous-sol de Tristram, pendant la tragédie de Léoric. Conseil de combat : Si vous voyez une succube, prenez aussitôt une arme à bout pointu, des flèches ou une épée longue par exemple. Empalez-les au niveau du cou, ou au niveau des épaules. Leurs cris d'agonie est psychologique, pour y survivre, vous devrez très rapidement vous convaincre que vous ne l'entendez pas, ainsi vous serez sauvez.

Dictionnaire démoniaque Horadrim, Tome V"

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BLAM!! Soloc tomba à terre, se fracassant à l'occasion les os de son unique jambe. Belial fonça vers lui, afin de le labourer de ses serres, mais le barbare roula sur le côté. Dès que le seigneur du mensonge passa à côté de lui, le guerrier utilisa ses dernières forces pour lui couper une patte. Mais dès qu'elle fût tombée, cette dernière repoussa aussitôt ! Alors, saignant presque de désespoir, Soloc, guerrier aguerri des steppes, s'égorgea avec sa hache.
- Chef, chef, les sentinelles ne répondent plus aux appels télépathiques !

- Oui, nous avons lancé des dizaines d'appels, pas une réponse ! Ce sont peut-être les monstres !

- Hmmm...Allez voir.

- Hein?? Mais... mais...

- C'est un ordre.

- Ah oui?

L'elfe fit un sourire et mis une dague sous le nez du guerrier.

- Oui, et si tu n'obéis pas, je me fais un plaisir de te dévisser la tête,casser en deux ta boîte crânienne, et donner ce qui te sert de cerveau à manger aux coyotes de l'Est.

- Bon, j'y vais...

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- Ses fonctions vitales reprennent ! Préparer la potion électrique ! Vite !

Noir...Il fait noir...

- Comment ça, plus de potions électriques !? Il faut le ranimer, sinon on va le perdre!

Des voix... Qu'ils arrêtent de crier...

- Faites lui un choc électrique de bas niveau !

- Hein ? Mais...

- Vous étés une sorcière, non ? Alors allez-y !

Aïe ! Une douleur ! Pourtant j'étais mort...

- C'est bon, il réagit ! Bravo, bien joué !

- Attention, il commence à rechuter !

Des visages flous... qui est-ce ?

- Mais où sont passées ces $£@)=)$ de potions de stabilisation ?


Ah, la lumière diminue... C'est plus calme...

- Non, on va le perdre ! Encore un choc, miss Bladvak!

- Bien...

Encore cette douleur...

- Plus fort que ça !

- Vous étiez sûr ?

- Allez-y !

- .... AAAAAAAHHHHHHHHH !

- C'est bon, on l'a rattrapé ! Il est vivant! Soloc est vivant !

Ils m'ont ramené à la vie... je vais les tuer...

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Le guerrier elfique, dégoulinant de sang, en sueur et une main en moins, revint en courrant vers son chef.

- Ahh... Chef... c'est...c'est... ils sont deux, chef...je, je...


WHHHAAAMMMM ! Un gigantesque éclair d'une couleur d'émeraude traversa le ciel et grilla sur place l'elfe avant qu'il n'ait terminer. Anarmar, le leader, fis volte-face et regarda les nouveaux arrivants. Ils avaient encore le sang jaunâtre des gardes elfes sur leurs armures. Un paladin. Un assassin. Jerec. Speedgi. L'ambassadeur de Kurast à Harrogath parla en premier :

- Hum, apparemment, je ne peux pas laisser cette citée seule pendant plus de 10 jours qu'il arrive déjà un fâcheux incident. Jerec renchérit :

- Comment ferais cette ville sans nous ?

L'elfe sortit soudain de sa torpeur et cria :

- QUI ETES VOUS? QUE FAITES VOUS DANS MA VILLE ? CELLE-LA MEME QUE J'AI CONQUISE PAR LA FORCE !!

- Hum, ne vous énervez pas, cher ami.

- Oui, nous voulions juste rentrer mais vos... comment appelez vous cela? Des guerriers? Ils ne nous ont malheureusement pas laissés entrer...

Le chef des envahisseurs reprit d'une voix cette fois-ci calme et doucereuse :

- Très bien, vous avez voulu entrer ? Vous voilà ici, maintenant vous allez rester !

Il claqua des doigts et de solides cordes jaillirent de nulle part, puis allèrent s'enrouler autour des deux visiteurs. Mais ceux- ci les esquivèrent et se mirent en garde.

- Vous voulez vous battre? Vous n'avez aucune chance mais bon... Regardez un vrai guerrier du sud !
Anarmar sortit de sa ceinture une potion d'un gris clair, et la lança devant lui, levant ainsi trois hydres noirs crachant de la glace. Puis il se téleporta derrière les combattants pour lancer sur eux une dague qu'il démultiplia en plein vol, et trois gigantesques boules de feu. Speedgi se baissa pour éviter les dagues, et contra d'un coup l'une des boules de feu. Jerec, après avoir éviter le mur de lmes, se servi d'une aura pour se protéger du feu. Puis ils chargèrent ensemble vers l'elfe... qui disparut ! Les guerriers se regardèrent. Quand le paladin s'écroula soudainement par terre, un filet de sang s'échappant de sa tête. L'assassin fît un bond et regarda autour de lui, en utilisant toute ses facultés mentales et physiques. Oui... quelques chose dans l'ombre... une sorte de silhouette floue... alors... l'elfe était invisible ! Speedgi regarda son compagnon, et vit qu'il était simplement assommé. Mais il ne fît pas attention à la lueur bleutée qui s'alluma dans les airs et fonça vers lui.
AAHHHHHH !

- Attention, il se relève! Vérifiez les liens, la douleur doit le rendre fou de rage !

- C'est bon, il est solidement attaché !

- JE VEUX LES TUER! ILS M'ONT RESSUCITER !

AAAAARRGGHHH !

- Bon sang, ça doit vraiment lui faire mal, pour qu'il hurle comme ça! Préparez une fiole d'anesthésiant !

- Bien, j'y vais !

AAHHHHH ! LAISSER MOI! JE VEUX LES TUER !

- C'est bon, je l'ai endormi !

- Ouf, j'ai bien cru qu'il allait se détacher !

NON ! je... je m'endors... nooonn !

- Il n'y a plus qu'à annoncer la nouvelle au conseil des patriarches.

- Je vais les prévenir...

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- Très bien, il nous faut donc trouver Beliale, une succube, et la faire mourir auprès de lui.

- C'est ce que disent les légendes...

- Tu a autre chose à proposer, Bane?

- Oui... Et si l'on essayer simplement de le tuer en combat singulier, comme nous avons fait avec Andariel ou Duriel ?

- Je ne sais pas si ça va marcher...

- Et est-ce que tu sais si ça va marcher ton truc du cri de succube ?

- Bon, d'accord, on essaye de le tuer en face à face, mais si ça ne marche pas ?

- Eh bien on fera l'autre méthode! Et d'abord, il faut le trouver, ce démon !

- Très bien, en route !

- Beliane, tu ne va pas repartir maintenant? Tu viens juste d'arriver, et ça fait 2 ans que l'on ne t'à pas vu?

- Je m'engage à le ramener ici dès que sa mission sera terminée, dit l'archange.

- Très bien.

- Et en ce qui concerne l'emplacement du démon, je vous fais un portail tout de suite.

Là dessus, il ouvrit une porte rouge, un peu comme celle que les deux aventuriers avaient pris des dizaines de fois. Haïganala, le chef de la tribu de nécromanciens, dit à Bane :

- Eh, on a un duel à terminer, nous!

- Pour la prochaine fois peut-être...

- Hahaha ! Mais j'y compte bien!

Puis ils s'avancèrent, et franchirent la porte d'un pas confiant.

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La flamme bleue se dirigea vers Speedgi, qui, occupé à examiner son ami, ne l'avait pas vu. Anarmar réapparut alors soudainement derrière lui, et lui tapota l'épaule en disant:

- Hep, derrière toi !

Puis l'elfe fit un pas de côté au moment où l'assassin se retourna et prit le sort de plein fouet. Il fût projeté à
une dizaine de mettre, et le chef des envahisseurs se pencha vers son visage ensanglanté. Un sourire se dessina sur son visage. Un sourire de haine. Un sourire cruel. Un sourire sadique.

- Maintenant que cette petite démonstration de force est terminée, je...

- Mais elle n'est pas terminée, voyons...

La créature elfique se retourna, et vit, face à lui, casque rougit par son propre sang, un Jerec bien décidé à le tuer.

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Bladvak se retourna vers le docteur Samir, et le regarda, une lueur sadique dans son regard.

- Miss Bladvak, partez prévenir le conseil! Vite!

- Attendez, j'ai un petit cadeau pour vous...


La sorcière leva sa main droite, et la mis sur la tête du médecin.

- Quesqu...AAAAAAAAAHHHHHHHH !

L'homme s'écroula, sans vie. Et vu l'état de son visage, on ne pourrait certainement plus le ramener d'entre les morts!Puis la femme se retourna, fît avaler au barbare allonger deux autres potions d'anesthésie et ricana. La réussite de son projet n'était plus qu'une question d'heures...Puis l'ensorceleuse ouvrit la porte d'un sort et prit le barbare par un autre, et sortit en marchant tranquillement, pour ne pas éveiller les soupçons.

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SLLAAASSSHH ! L'épée passa à une dizaine de centimètres du crâne de l'elfe, qui se téléporta à nouveau, mais de l'autre côté du mur d'eau qui séparait les deux parties de la ville de Kurast. Jerec aida son ami à se relever, et Anarmar réapparut à côté de lui, et... se changea en l'assassin! Le paladin, interdit, dévisagea les deux hommes en face de lui, et soudainement, d'un coup d'épée, leur fît à chacun une éraflure dans le bras. Du sang rouge vif s'échappa de celui qui était à gauche, tandis que de l'imposteur coula une traînée sanglante jaunâtre.

- Bien, maintenant, à l'attaque !!

Mais l'envahisseur n'avait pas dit son dernier mot et il fixa le prêtre de Zakarum. Dans son regard luisait une intense lueur. Une étrange et inquiétante lueur. Désormais, dans les yeux d'Anarmar on pouvait lire deux chose: la haine et le triomphe. Dans ceux de Jerec, il y avait la peur et la surprise. Speedgi vola au secours de son ami mais trop tard. Le guerrier elfique fît un simple mouvement de la main. Le paladin tomba, une blessure béante et sanglante se voyant au travers de son armure déchirée.

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Bien des légendes racontent que les elfes sont des êtres tellement maléfiques que si ils éprouvent une haine particulièrement forte à l'intention d'une personne (mais il faut vraiment que le sentiment haineux soit puissant), il peut la tuer d'un regard. Cette émotion rongera le guerrier jusqu'à la fin de ses jours, mais elle est efficace: elle traverse n'importe quelle armure, n'importe quelle chaire. Le problème pour les terriens, c'est que sur Sanctuary, la plupart des légendes sont en fait des faits réelles que personne ne veut croire...

Tyros Alpha, la guerre des dieux, tome V.

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L'ouverture d'un portail de téléportation est une chose difficile, et c'était la première fois que je le faisais, mais je réussis l 'exercice sans trop de difficultés... Bane et Beliane la passèrent, ne sachant pas à quoi ils s'engageaient...

- Eh, on est où là?

- Les collines sanglantes...

- Ah oui je ne reconnaissais plus, la dernière fois c'était plein de cadavres et de sang...

- Effectivement, cela à bien changer, mais quelle est le rapport avec Beliale? Il n'est quand même pas ici?

- Eh bien...commença le nécromancien, mais le barbare l'interrompit:

- Dis, c'est bizarre, Beliane, il y a une ressemblance entre ton nom et celui de Beliale, je n'avais jamais remarqu...

- RAAAHHHHHHHH !!

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Le prêtre de Rathma sauta au cou du barbare et avança sa dague, mais il fût déséquilibré par un tremblement de terre. Soudain, dans une fumée bleutée, apparût le monstre qu'ils avaient vus en allant au village de Beliane. Et il dit de sa voix perçante:

- CA Y'EST, BELIANE, TU A ETE CORROMPU! TA HAINE ENVERS UN AUTRE HUMAIN T'A CORROMPU!! VIENS, PERE T'ATTENDS!!

- Non, murmura le nécromancien, non...

Puis la créature s'avança vers le héros, le saisi par la taille, et commença à s'enfuir...

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Zakarum dit à Trang-Oul d'une voix sourde:

- HUM... COMMENT SE NOMME CETTE SORCIERE ?
Et le dragon répondit, avec sa voix, grave et douce:
- Bladvak, Oscilla Bladvak.
- ET COMMENT PEUT-ELLE CONNAITRE LA CEREMONIE DU PECHE ?
- Elle à trouver le livre des prophètes.
- TYROS ALPHA?
- Oui, Tyros Alpha, la guerre des dieux.
- ELLE N'EST PAS LA SEULE A L'AVOIR TROUVEE.

Le Porteur des Mondes répondit avec une nuance d'agacement dans la voix:

- Rapelle toi, cela fait des années que touts les mages du clan qui l'avait trouvés ont étés tués...par moi.
- IL LE FALLAIT, TRANG-OUL.
- Ce massacre, tout de même. A cause de lui, mes adeptes on étés bannis du monde de la magie...
- NOUS EN AVONS LAISSER UN EN VIE...
- Un, sur 300... Etais-ce vraiment nécessaire?
- LES HORADRIMS SE DEVAIENT DE MOURRIR.

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Je serai bientôt l'un des derniers Horadrims. Non, il y a Deckard, qui à échappé au massacre, aussi... Mais bon, je ne sais pas si il va rester vivant, à Tristam se passent des choses inquiétantes... J'ai, sans le dire à Cain, cacher notre livre sacré, Tyros Alpha, dans le fin fond de la cave de ma fille, Oscilla. Je ne lui ai rien dit, c'est à cause de ce livre si nous sommes tous mots... Mais je n'arrive pas à le détruire, ni à l'enterrer. Trang-Oul soit maudit ! Maintenant, je sais que moi aussi je suis voué à disparaître, bientôt. Je ne sais pas pourquoi les dieux me laissent écrire ce message, que tout le monde verra forcement, d'ici une heure, quand les habitants seront réveillés... Adieu, Deckard. Adieu, Oscilla... Adieu, mes amis...

Tolosen Bladvak,derniers mots sur une tombe, en plein centre du village, à Tristram.
- Lache mon ami, saloperie de démon !

- Bane ! Au secours !

- Beliane, défends-toi !

- Je ne peux rien faire ! Aide moi !

- J'arrive !

Le barbare couru vers le monstre, qui se retourna et fît claquer sa main fouet, avec une imprécision dû au fait bizarre qu'ils semblait toujours rectifier ses gestes violents à la dernière seconde. Le guerrier des steppes prit une hachette coupante comme une rapière à sa ceinture, et la lança sur le bras du démon, qui se cassa net. Le malheur, c'est que l'arme de jet poursuivit sa course et trancha le bras du nécromancien.

- NOOOOOOONNNN ! hurla Bane.

Mais... Le membre, qui s'était détaché, et avait laissé un moignon sanglant, commença à .... repousser ! Tout comme celui du démon, d'ailleurs... Le combattant resta là, interdit. Mais les cris de son ami le rappelèrent à la réalité. D'abord sauver Beliane. Ensuite, les explications. Il bondit pour barrer la route à son ennemi, et lui lança une seconde arme en pleine figure, puis une troisième sur son bras gauche
neuf, puis... plus de haches. Mais le prêtre de Ratma n'était pas rester sans rien faire, et se débattit jusqu'à sortir de l'étreinte de son kidnappeur, et s'en alla pendant que le guerrier du nord le couvrait.

- CE N'EST PAS TOI QUI M'INTERESSE, MORTEL ! brailla la créature.

Puis elle fît claquer son arme qui coupa la tête de Beliane.

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- LA N'EST PAS LA QUESTION. ELLE DOIT MOURIR.

- Non, elle doit d'abord accomplir la cérémonie.

- CELA N'ENGENDRERA QUE LE MALHEUR.

- Non, cela permettra aux humains de connaître les risques...

- BIEN, MAIS APRES CELA, ELLE MOURRA.

- D'accord.

- AS-TU TROUVER QUI LA TUERA?

- Le descendant de Beliale me semble tout indiqué...

- CE NECROMANCIEN EST TROP FAIBLE, CETTE BLADVAK, COMME LES HUMAINS L'APPELLE, EST ASSEZ PUISSANTE POUR LE DETRUIRE, MALGRE SON POUVOIR DE REGENERATION.

- C'est là que tu te trompe, Zakarum. Il est aidé par le descendant direct de Bul-Kathos.

- BANE EST LE PLUS JEUNE DES QUATRE FILS DE BUL-KATHOS. SES 200 ANNEES D'EXPERIENCE NE SONT PAS ASSEZ GRANDE TUER BLADVAK, MEME AIDE DE BELIANE.

- Il deviendra plus fort lorsqu'il saura qu'il peut sauver son frère, Soloc.

- ET COMMENT LE SAURAIT-IL?

- Patience, Zakarum, patience...

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Je ne vois que tu noir... des ombres, des tâches floues... je flotte...dans les airs... hmm... je n'arrive pas à bouger...

Père, aide moi... tu es Bul-Kathos, alors aide moi... s'il te plait...

- Tiens, l'ex-cadavre se réveille ! Alors, bien dormi?

- Hmmm...

- C'est décevant, les comateux n'ont pas de conversation !


Voyant les efforts du barbare pour bouger, Bladvak ajouta en agitant une fiole mauve:

- Je savais que tu te réveillerais, mais je ne t'ai pas encore régénéré la jambe, j'ai la potion ici, comme ça tu te tiendras tranquille !

- Hmmm... a... u.. otion... a arret...

- Quesque tu dis?

- Humm.. C'est pas une potion qui va... m'arrêter...

- Et tu comptes te lever comment, sur une seule jambe?

- Comme ça...

D'un coup et en impressionnant la sorcière, Soloc sauta de la bulle d'énergie où il se tenait et se mit face à la guerrière, n'éprouvant désormais aucun mal à se tenir sur un seul membre.

- Pas mal, pour un guerrier...une loque.... Bon, recouche toi !

D'une décharge d'énergie, elle l'envoya voler, et il s'écrasa contre la bulle.

- Bon, on est très clair: si tu tiens à la vie, dis moi où est Beliale !

- Crève.

- Attention au langage que tu emploies avec moi !

- Charogne !

Sur ce, le combattant racla bruyamment sa gorge, et cracha en plein sur la robe de l'ensorceleuse.
Cette dernière lui prit le menton et le regarda dans les yeux.

- Ce geste te coûtera cher, Soloc. J'ai dans un livre une magnifique incantation. Elle sert à provoquer la douleur...sympathique, non?

- La torture ne marchera pas !

- Ce n'est pas de la torture, c'est un marché, un simple marché: l'endroit où se terre Beliale contre ta vie.

- Tu n'auras pas cette récompense.

L'enchanteresse le regarda avec une expression d'étonnement, puis rigola.

- La récompense? Mais je m'en tape, de cet or ! Je n'irais même pas le réclamer ! Sauf pour te le donner, si tu me dis où est B...

- Bon, ça va, de toute façon je n'ai plus envie de me battre !

- Alors, où est-il?

- Regarde derrière toi !

La femme se retourna, et l'enfant de Bul-Kathos lui prit la fiole d'un coup sec, et la versa sur sa jambe avant même que son ennemie se soit retournée. Puis il se leva et couru.

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- Alors ça, ce n'était vraiment pas à faire ! Maintenant, tu vas le payer de ta vie (et paf ! dialogue classique, j'ai réussi à le caser !) !

- Pff, ton ami est bien trop faib...

Avant que l'elfe n'est fini sa phrase, il reçu un vol du dragon en pleine figure, enchaîné avec deux uppercuts. Le problème c'était que deux superbes griffes ornaient les poings de l'assassin lors des coups... La tête ensanglantée, le guerrier se releva,mais , trop faible pour tenter une téléportation, retomba sur le sol.

Alors Speedgi mis sa griffe droite sous la gorge de son ennemi et dit:

- J'espère que tu as une solution pour le guérir très rapidement. Tu es alchimiste, non?

- Et pourquoi devrais-je t'obéir?

- Parce que j'ai ça.

Il leva à la hauteur de ses yeux une bouteille, contenant un liquide orangé.

- Si je verse une goutte de cette potion d'obéissance sur ton visage...

- Je devrais me plier à tes ordres à jamais.

- Exact.

- Mais regarde au fond de la bouteille et tu verras que cela ne marchera pas.

Le vizjeireil s'exécuta, et Anarmar donna un grand coup sur l'objet, qui se brisa sur le visage de l'assassin.
La tête se régénéra elle aussi, permettant à Beliane d'échapper à son ravisseur. Bane détourna l'attention du monstre lançant son épée comme un grand javelot, qui transperça la nuque du monstre. Ce dernier vacilla, puis tomba lourdement. Le barbare s'avança pour récupérer son arme, mais le nécromancien l'arrêta.

- Tu as trouvé son point faible sans que je te le dise. Mais ce que tu ne sais pas, c'est qu'en retirant cette épée, il se relèvera.

- Comment...

- Plus tard, les questions. Attends que je me sois éloigné. D'ici une demi-heure, retire cette lame et cours le plus vite possible, sa régénération va engendrer foudre, glace, feu, tout.

- Bien.

- Rejoins moi à Harrogat dans une heure.

- Je...d'accord.

Le combattant s'assis au pied d'un arbre mort, planta un bâton dans le sol et regarda son ombre. Il était 4h00. D'ici une demi-heure, la position de l'ombre aurait changer. Le guerrier leva la tête et vit que son ami était parti. Que signifiait tout cela? Il le saurait dans une heure, quand il serait à Harrogat. En attendant, il commença à dormir...

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- Très bien...J'ai un assassin sous mes ordres...

- Oui, maître, répondit le vizjeireil.

- Bien, maintenant que j'ai ça (il agita la fiole), je vais pouvoir soigner ton ami...


L'elfe fît un geste négligeant vers Jerec qui s'anima aussitôt, et il lui versa sur le crâne un peu de la potion.

- Nous allons désormais conquérir ensemble ce monde...

- Bien, maître, répondirent les combattants à l'unisson.

La créature se leva et contempla les guerriers à ses ordres. C'était si bon de savoir que bientôt le monde ne serait que désolation et terreur. Un de ses soldats elfiques le tira de sa rêverie :

- Chef, on nous signale une porte de téléportation qui vient de s'ouvrir à l'entrée de la ville !

- Quelle provenance ?

- Heu... Elle vient des collines sanglantes, dans le nord.

- +)à*$%°¨£$ ! Ils nous envoies des guerriers du nord !

- Non, chef ! C' est une porte individuelle !

- Ah, alors c'est probablement un ambassadeur, nous allons le capturer !

Anarmar et son sous-fifre se dirigèrent vers l'entrée de Kurast. Trois gardes armés attendaient près de la porte dimensionnelle qui n'était que presque formée, en raison de sa provenance lointaine. Soudain, elle s'ouvrit complètement, et il en sorti...

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Le barbare entra dans la porte, et la sorcière tenta de le suivre, mais c'était un portail individuel. Elle prena un de ses propres parchemins et régla sa longueur d'onde sur celle du guerrier. Elle entr'apercevait déjà quelques traces de verdure et de vieilles pierres: Kurast. Elle n'avait même pas idée de ce qui l'attendait derrière ce portail...

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- C'EST TROP RISQUE.

- Mais non, voyons...

- ES-TU CONSCIENT DE CE QUI PEUT LUI ARRIVER ?

- C'est la seule solution, ou en tout cas la meilleur...

- CET ARCHANGE EST ENCORE UN NOVICE, ET CE N'EST PAS A LUI D'ASSURER LA SECURITE DE SANCTUARY,

C'EST A TYRAEL !

- Tyrael n'est pas apte à faire cette mission.

- SI TYRAEL NE PEUT PAS, QUI LE POURRA ?

- Akan, puisqu'il peut venger son ami...

- IL REFUSERA.

- Le meilleur moyen de savoir, c'est de lui demander...

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- Mais qu'est-ce que !!?

Face au barbare se trouvait des guerriers qu'ils n'avait jusqu'alors vu que dans ses cauchemars: des elfes. Il savait qu'ils ne devaient pas êtres ici, ils étaient normalement retenus prisonniers dans le sud, au plein pays elfique, par les milices de paladins, sous ordre du Grand Conseil de Zakarum. Mais le temps n'était pas aux questions, il était à la bataille. Deux gardes bondirent sur un Soloc effrayé qui ne manqua tout de même pas de les esquiver d'une roulade, et de se relever arme en main. Ses adversaires dégainèrent leurs cimeterre et une potion empoisonnée chacun. Le combattant d'une trombe vers eux, et le premier lança sa potion sur l'endroit où se tenait son ennemi une seconde plus tôt. Ce dernier profita de la surprise de l'elfe pour le prendre et s'en servir comme bouclier vivant (plus pour très longtemps) aux coups de sabres de la seconde créature. Le guerrier des steppes attrapa son ennemi elfique à la taille et le lança dans les vapeurs empoisonnées de la potion jetée quelques instants plus tôt. Il se croyait tranquille quand un second portail se forma à côté du sien, d'où sortit Bladvak....
Le guerrier se réveilla et regarda le bout de bois planté dans le sol : la demi-heure était presque passée, et il s'empressa de se lever pour aller retirer l'épée. Il était impatient d'être à Harrogat afin d'en savoir plus sur l'ami qu'il avait toujours cru connaître. Peut-être en profiterait-il pour lui aussi énoncer quelques vérités sur lui-même qu'il avait toujours caché....Il s'avança, et prit la poignée de son arme à deux mains, se prépara mentalement et physiquement à courir, et retira la lame d'un coup sec.

Puis il traversa à toute vitesse les quelques mètres qui le séparaient d'un fossé autrefois rempli de pics, mais vidé de ce piège par les habitants d'Harrogat, et fît un saut de plusieurs mètres pour le traverser. Il bondit encore deux fois afin de mettre le plus de distance possible entre le monstre et lui. Mais même après une minute, rien. Aucun effet de foudre, de glace ou de feu. Bane s'approcha du cadavre pour voir ce qui se passait, et fût soudainement ébloui par un éclair qui jaillit, suivi immédiatement par trois autres. Le combattant s'empressa de s'éloigner, mais dans sa hâte il tomba dans la fosse qui le séparait du chemin pour la citée des barbares. Et il n'avait sur lui qu'un seul parchemin de téléportation, qui ne menait pas à la ville du nord, mais là où il n'avait strictement aucune chance de retrouver Beliane : Kurast. Il hésitait encore à passer la porte quand un gigantesque orbe de glace passa à quelques centimètres de sa tête. Il décida donc de passer le portail avant de se faire tuer. Qui sait, peut-être dans la vile du Sud trouverait-il quelqu'un qui l'aiderait à revenir dans la capitale du Nord...

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Le combattant bondit pour esquiver les balles de flamme de l'hydre, qui tuèrent deux autres elfes qui venaient à la rescousse de leurs compagnons. C'était la bataille à Kurast, où Bladvak frappait et anéantissait nonchalamment touts les gardes elfiques qui se jetaient sur elle. Ce qui l'intéressait, c'était le barbare qui s'efforçait de s'éloigner le plus possible de cette scène de carnage. Soudain, une nouvelle porte de téléportation se forma, d'où sortit précipitamment un guerrier qui ressemblait comme deux gouttes de sang à Soloc. Ce dernier le reconnu immédiatement : Bane. Son frère. Ce dernier semblait surpris de se retrouver en pleine bataille au coeur de la paisible Kurast qu'il avait connu. Rien d'étonnant à cela. Se reprenant quasi instantanément, il décocha une dizaine de coups aux elfes qui l'entouraient. Ceux-ci, qui étaient habitués à la violence des guerriers paladins, restèrent de marbre et submergèrent leur assaillant, dont le cri de guerre qu'il poussait fût étouffé dans sa gorge.

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Cela faisait plus d'une heure que Bane aurait dû arriver à Harrogat. Il lui était certainement arriver quelquechose. Beliane rongeait ses ongles quasi-inexistants. Tout cela était sa faute, après tout. Il aurait dû dire la vérité à son ami dès le début de leurs aventures, cela l'aurait mis en garde... Et maintenant, peut-être était-il mort, foudroyé par la résurrection de Beliale...

Le nécromancien s'en voudrait à jamais d'avoir nuit à son meilleur ami. Peut-être allait-t-il se sacrifier à Trang'oul, mais il n'était même pas sûr que le dieu accepterait sa carcasse impure, abreuvée par le sang des démons...

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- Oscilla, c'est trop tard pour entraver ma route vers le chemin des cieux. Ne crois pas les médecins de Tristram qui diagnostiqueront une mort de vieillesse. Je sais que si je vais mourir, ce sera à cause des dieux, Trang'oul en particulier. Il a massacrer tous les membres des Horadrims de différentes manières. Seul un de nous survivra, ce sera soit Ïcli, soit Cain. Les autres devront se résignés à terminer leur vie, tout cela à cause d'un livre. Oscilla, je ne te dirais pas où est caché Tyros Alpha le livre maudit, de peur que tu ne le trouves et meurs toi aussi. Mais je t'en parle pour te donner la raison de ce massacre, et que toi seul sache que Trang'oul et ses adeptes sont des démons, des incarnations du Mal, certainement les serviteurs des Trois Frères... Il importe peu que nous mourrions, nous Horadrims, mais si en plus les nécromanciens doivent vivre, je ne le supporterai pas. Je ne peux plus le faire, alors suis ma voix et combats le mal, combats les nécromanciens...

Mémoires de Tolosen Bladvak, chapitre 14 bis, page 357.

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Quel carnage ! Le chef des elfes regardait la féroce bataille où deux barbares jumeaux et une sorcière se battait contre ses guerriers. Un air empli de l'odeur du sang planait au dessus de la bataille, accompagné du bruit des armes déchirants la chaire et du frottement des sorts sur la peau des combattants. Ne voulant prendre part à la bataille, Anarmar dit à ses deux nouvelles "recrues" :

- Speedgi, Jerec, attaquez !

L'assassin et le paladin chargèrent dans la mêlée, mais maintenant que les combattants elfiques avaient tous étés décimés, plus rien n'occupait Soloc, Bane et Bladvak.

- Chargez-vous des deux barbares, je m'occupe d'elle.

Le Vizjereil fonça sur Bane et le prêtre de Zakarum sur Soloc. Anarmar esquivait les sorts de Bladvak à coups de téléportation. Speedgi rayait d'innombrables coups le bouclier de son adversaire jusqu'à ce qu'il cède, et Jerec utilisait sa ferveur surpuissante pour casser le manche de bois et de métal de la hache de son ennemi. Une lutte à six était engagée, et il n'y aurait qu'un seul vainqueur...
L'assassin parvint enfin à briser le bouclier du barbare, qui sauta instantanéement en arrière, et ne fut retenu d'une chute dans les eaux boueuses de Kurast que par une vieille planche de bois, qu'il saisit et fracassa violemment sur le crâne de son assaillant. Speedgi fût à son tour déséquilibré, et cette fois-çi plus de barrière derrière lui. Son adversaire le poussa un peu plus, et il tomba finalement dans dans une rivière dont le courant le saisi et l'emporta. On entendit un cri strident, puis un gros craquement. C'était la fin du Vizjereil.

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Destin: Contrairement aux dire des mages, qui prétendent qu'il est impossible de voir l'avenir, car il peut changer à tout moment, le destin de chaque chose, de chaque personne, du moindre grain de sable à l'homme le plus puissant du monde (devinez qui c'est...) en passant par le plus merveilleux des royaumes, est défini depuis des millénaires. Le moindre choix, le moindre acte, la moindre parole, est prévue depuis la nuit des temps. Les seuls pouvant remettre en cause leur destin sont les Champions (le leur, pas celui des autres, qui est déjà prévu pour que la réaction soit la même quelle que soit celle du Champion.)

Champion: Hommes, femmes, créatures, monstres, ou même végétaux ou minéraux, les Champion sont les seuls à ne pas avoir de Destin prévu. Ces personnes ont souvent des circonstances d'enfance, de naissance ou d'existence particulière, mais sont en tout cas supérieurs au commun des mortels (et parfois des divinités ou démons supérieurs). Bien que certains mages (considérés comme charlatans) puissent lire l'avenir des gens, si vous leurs amenez un Champion, elle mourront à force d'essayer d'utiliser toute leurs forces pour prévoir leur Destin. Si un jour vous croisez un Champion, ne lui faites surtout pas confiance, ils sont imprévisibles (lol).

Tyros Alpha, la guerre des dieux, tome VII

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- Impossible !

- Puisque je vous le dis !

- Je ne vois crois pas !

- Ca serait bien la première fois, mon cher ami...

Devant ces mots, Beliane jeta sur la table du voyant un sac de pièces d'or, et quand ce dernier tendit sa main pour les prendres, une dague vint clouer la bourse sur le bois. Le nécromancien dit:

- Pourquoi vous paierais-je, vous ne m'avez rien dit d'utile...

- Mais je vous ai consacré un peu de mon précieux temps...

- Ce qui n'aura servi à rien !

- Je vous ais déjà dit et redit que je ne peux prédire l'avenir des Champions !

- Bane n'est pas un Champion !! C'est un simple guerrier !

- C'est un Champion!

- Alors à défaut de donner son futur, dites-moi son passé !

- Bien...

Le prêtre de Trang'oul se rassit tranquillement, et son interlocuteur ferma les yeux pour mieux se concentrer. Une voix mentale retentit alors dans l'esprit de Beliane:

<<- Quel sera son nom, ô Bul-Kathos notre roi ?

- Je propose le même que son frère !

- Il n'en est pas question, esclaves. Soloc ne sera pas le nom du second fils de Bul-kathos, Roi, chef et empereur des Barbares.

- Mais quel sera t-il donc?

- Il s'appelera... Bane.>>

L'adepte de la nécromancie sortit alors brusquement de sa torpeur, et resta interdit, reconsidérant l'ampleur de l'information qui venait de lui être communioquée: la naissance de son meilleur ami, il y a plus de 200 ans...

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Jerec assoma temporairement son adversaire avec son bouclier, puis le contourna pour l'achever. Mais le barbare esquiva le coup et en bloqua un second avec sa hache. Le paladin mit sa garde pour contrer l'arme de Soloc, mais ne put éviter un coup de pied, qui le fit plonger directement dans un bain d'acide qui servait aux elfes à executer les otages. 2-0 pour les guerriers du Nord. Ils s'avançèrent alors vers l'elfe responsable de tout ce chaos. Ce dernier sourit et se téléporta derrière Bane pour lui asséné un violent coup magique, et paralysa le second combattant d'un geste. Alors il cria, si fort que tout Kurast pouvait l'entendre :

- VOUS N'AVEZ AUCUNE, AUCUNE IDDEE DE LA PUISSANCE DES ELFES! HAHAHAHAHA!!

A ce moment, il disparut, laissant les deux frères blessés à leurs sorts.

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La sorcière ne se souvenait plus de rien, mais elle était sûr d'une chose : Rien n'était assez puissant pour pouvoir l'amocher à ce point. Du moins rien de ce qu'elle connaissait... Elle lança rapidement un sort de soin et se lança à la recherche de son ennemi, mais à peine avait elle fait trois pas qu'elle aperçu un corps à la dérive, juste dans les eaux, retenu par une barricade de pierres. Elle s'approcha alors pour voir si s'était un des deux barbare, ne voyant pas l'ombre derrière elle...
La sorcière ne vit pas cette ombre, celle de Soloc, qui avait rompu l'enchantement de son esprit, et qui assena à la guerrière un coup de poing dans la nuque, avant de la saisir, et de lui briser la jambe d'un coup rageur:

- Contrairement à la légende, les guerriers du Nord ne doivent pas tuer, où alors ils saliront leurs honneur, et seront moins visibles aux yeux des Valkyrys qui viendront les chercher à leur mort pour être emmenés au Valhala.

Il la laissa donc à son sort, dans cette marre de cadavre de tout types. Banese remit de son coup, et plongea vers un elfe mort, qui avait un parchemin pour Harrogat, n'ayant aucune envie de s'expliquer avec son frère. Il lui fit le salut barbare, et s'éclipsa avant qu'il n'est pu faire quoi que ce soit...

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Beliane vit un portail bleu se former, et son ami en sortir rapidement, et ils se retrouvèrent nez à nez. Long, long silence.

- Bonjour, Bane, fils de Bul-Kathos, prince des barbares, frère de Soloc, et guerrier vieux de 200 ans.

Bane ne se demanda pas comment il avait su.

- Et à toi aussi nécromancien, bien étrange prêtre de Rathma, et plus, si tu veux bien m'expliquer...

Ils allèrent s'installer autour d'un petit feu, derrière un muret, à l'égard des gens, et alors Beliane commença:

- Je vais t'expliquer certaines parties de ma vie, et tu comprendra, mais ne m'interromps pas:

Tout d'abbord, mon père... Mon père est Beliale. Beliale le fugitif, troisième sous-démon infernal, qui conçut ses enfants avec des mortelles pour qu'ils le protègent des créatures infernales. Son premier fût mon frère, que nous avons combattu il y a peu, et je fut le second. Lui, beaucoup plus démon qu'humain, ne résiste que rarement à sa nature, mais moi, je la réprime, sauf pour une chose: j'ai exterminé les Trois, et ce uniquement pour mon père, sans le vouloir. Petit, un jour où il se battait contre de féroces Balrogs, j'ai pris la fuite, et mon frère à reçu l'ordre de me faire revenir. Il n'y ai pas encore arriver. A l'époque, personne ne voulait d'une personne blanche et maigre comme la mort, qui avait un don bizarre et morbide pour la magie. J'ai donc fuit à travers la jungle, et je suis tomber sur une tribu nécromancienne, qui m'a accepter. Voilà tout.

- Beliane... Je vois que tu n'es pas tout à fait un nécro comme les autres, mais de toute façon, je t'ai vu combattre le mal, et je sais que tu n'est pas un démon... Tu tuera ton père avec moi, et cette semi-nature disparaîtra à jamais! Personnellement, je suis fis de Bul-Kathos, à qui j'ai jurer à sa mort que je ne le dirais jamais à personne, mais en ce cas...

- Attends! Sa mort? Sa mort?! Bul-Kathos l'invincible, le roi des barbares depuis plus de 260 ans serait mort ?

- Hmm, oui, je comprend, seules proches le savent, ne le dit à personne: en fait, plus personne depuis 150 ans n'est entré dans la salle où il est enterré, et certaines personnes font tout pour faire croire qu'il est en vie, mais qu'il commande au Vahala toute la journée, sans vouloir qu'on le dérange, et dans un sens, c'est vrai...

- Mais comment est-il mort?

- Oui, c'est surprenant, et cela va certainement te faire un choc, mais... Voilà: Il y a 150 ans, les démons sont arrivés dans les Steppes, et tous les commerçant on fuits ou on étés tués... Notre chasse ne nous suffisait plus, et pour acheter de quoi éviter la famine, il fallait de l'argent, or sans commerçant sur place, comment vendre nos produits, si nous ne pouvions les exporter, pour cause de démons sur le territoire! Dépité, Bul-Kathos, notre roi, choisi de chasser Beliale, qui n'était pas encore banni, pour avoir la prime dû au meurtre d'un des sous-Démons. Il partit avec ses plus fières guerriers, dont moi et mon frère Soloc, et nous rencontrâmes, après des heures de combat acharnés, notre cible. Nous nous battîmes pendant plusieurs jour contre ses puissant sbires, mais Soloc ne fit pas attention à leur Maître, qui s'avança vers lui, le saisit, et le projeta vers le ravin, où il s'agrippa de justesse au rebord. Notre père courut vers lui, voulut le remonter, mais Beliale s'avança, et lui lacéra le corps de ses griffes... Bul-Kathos n'était invincible que parce qu'il ne se faisait jamais toucher, mais il avait été pris par surprise dans un moment où toute son attention était ailleurs, et cela lui à été fatale... Les démons se sont alors retirés, Soloc était inconscient,tous nos soldats morts, et je me suis approché de mon père mourrant, qui m'a exactement dit ceci, avant de rendre l'âme:

" Quand les Valkyrys viendront me chercher, quand je me battrai éternellement au dessus de toi, tu n'auras pas révéler ma mort, et tu auras pris soin de laisser Soloc diriger le peuple Barbare, puis tu éradiquera à jamais, dans le néant, le vide, l'éternité de mort, le Enfers, et tout ceux qui peuvent nuire aux peuples de ces terres..."
La hache fend les airs, et, ne rencontrant aucun obstacle, se plante dans le sol en produisant une énorme déflagration à travers la pièce. Les démons aux aspects incroyablement laids tombent à la renverse, et une dague les achèvent rapidement. La dernière créature, qui gardait la poignée en os de la lourde porte, fuit pour avertir son maître. Un trait rouge, fulgurant et silencieux, traverse les airs, et atterrit dans son dos, formant une plaie béante, sanglante. Ils rentrèrent alors dans la pièce suivante. Plus une petite salle exiguë, mais cette fois ci un vaste cercle dallé, haut de plafond, soutenu par six colonnes, elles mêmes soutenues à leurs bases de quatre petites colonnes magiques, d'un bleu éclatant. Au centre se trouvent trois monstres. D'aspect repoussant. Leurs peaux semblent liquident, et sont aussi limpides que de l'eau. Derrière, on voit leurs os pourris, d'un jaune qui virent à l'orange, là où leur squelette fracturé de toute parts à été frappé et infecté par la pourriture ambiante. Leur visage fait penser à une tête de mort étirée, pleine de convulsions nerveuses, et leurs yeux sont de feu, au sens propre du terme. Dans leurs poings, qui ne sont que des moignons de mains creux, se tiennent des chaînes. Les deux aventuriers avancent. Combat.

Le nécromancien frappe en direction du ciel, faisant apparaître deux squelettes de corbeaux qui eux mêmes invoquent un golem de fer, froid et brillant, comme l'armure qui le compose. Le barbare fonce directement sur un des démons, et porte un monstrueux coup sur l'épaule droite de son adversaire, qui se brise, et dont les morceaux se répandent avec bruit sur les dalles luisantes. Le suppôt de Beliale n'en est pas affecté. Il lance sa chaîne sur les pieds de Bane à une vitesse surprenante, et lacère ainsi la peau de sa jambe, tout en le faisant tomber. L'invocation nécromancienne s'avance vers son adversaire, qui se métamorphose soudain en un son, une vibration, qui emplit la pièce et les âmes, tuant le golem, les monstres, et blessant les deux héros.

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Je me rapproche. Il. Il est là. Là. Le tuer. Devenir puissante. Puissante. Devenir...

Le bâton se lève, et du cristal fixé au bout sortent quatre balles de flammes qui grossissent, foncent sur les énormes bêtes sanguinaires, et explosent, renvoyant leurs cadavres calcinés sur un sol recouvert d'un tapis de cadavres démoniaques.

- Beliale ! Montre toi ! Arrête d'envoyer tes sbires minables à la mort ! JEVAISTETUER !

Le mur du fond éclate soudain, et devant la sorcière apparaît une créature étrange, laide, dont ses bras sont des armes naturelles.

- Tu es trop lâche, Beliale, dit l'ensorceleuse en rigolant, tu m'envoie un de tes fils, maintenant !

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Beliane ouvre les yeux. Il ne voit que peu à cause de l'obscurité, mais pense être dans une grotte. Au sol, des bouts de lames, des lambeaux d'armures, tâchés de sang. Il essaye de tourner la tête pour voir son ami, mais des chaînes retiennent le moindre de ses mouvements. Cependant, ses mains sont libres. Assez libres. Sa baguette brisée est posée sur un rebord de pierre, à quelques centimètres de là. Le nécromancien ne pratique pas de télékinésie, mais le petit bruit de fond étrange et morbide qui résonne sans qu'on puisse l'identifier lui fait craindre le pire. Le pire est de toute façon déjà arriver, car même dans la pénombre, il a reconnu l'endroit. C'est la demeure de son père. Il se trouve dans une cavité souterraine, gardée par un dédale rempli de monstres, plusieurs dizaines de mètres sous la lande qui entoure Harroghat. Puis soudain, un cri. Un cri humain, un ci barbare, un cri de douleur intense.

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Soloc ne peut se résoudre à rester à Tristram. Il regarde le ciel, se souvient du visage de son frère, et murmure pour lui-même:

- Pourquoi es-tu vivant ?
La force du démon s'empare de Beliane, ses yeux noircissent, ses pensées bestiales le font enrager, il rompt ses liens d'un coup puissant, attrape sa baguette et se retourne vivement, prêt à aider son ami, son frère barbare. Il voit son père, qui le regarde fixement. Il descend son regard. Ce qui emplit les poings du démons coule sur son bras. Le nécromancien se tourne doucement vers la droite. Là gît Bane, égorgé. Mort.

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Ce qui caractérise les nécromanciens, c'est la faculté que leur à donner Trang-Oul à percevoir la mort, et l'équilibre stable, mais cependant trouble, qui la sépare de la vie. C'est parce qu'ils comprennent la mort, qu'ils peuvent l'utiliser. C'est ainsi qu'il leur est possible d'insuffler une vie sans âme aux restes des guerriers morts depuis longtemps, revenant sous des formes abstraites et squelettiques, de changer l'essence même de la vie de leurs adversaires par le don nommé couramment malédiction, ou, plus subtile, plus difficile aussi, de donner vie à un concept, une idée humanoïde nommée Golem. Mais l'ultime étape dans la prière pour Trang-Oul, est de comprendre la nature de ce qui sépare la vie de la mort. Alors ils peuvent manier les deux sans crainte, avec aisance, et opérer la manipulation la plus délicate que peut effectuer adepte de la nécromancie: la résurrection, temporaire, mais pouvant être par rituel rendue définitive. Cette opération requiert l'aide d'un adepte de Trang-Oul très puissant. Trop.

Tyros Alpha, La Guerre des Dieux, tome III.

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L'Unique concept abstrait à tout humain relatif aux démons concerne L'Orgue Empirique. Cette mélodie est inscrit dans tout demi-Démon, et les notes d'orgues s'égrène en lui quand son âme est enfin prête. Mais c'est aussi le signe que la fin d'une des parties de son esprit à sonnée, et il est le seul à pouvoir s'influencer pour refouler ou au contraire élever sa conscience démoniaque.

Tyros Alpha, La Guerre des Dieux, tome II.


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Soloc est désormais à Harrogat, sur la piste de son frère, le recherchant par cet instinct puissant qui les unis. Mais, soudain, une vibration, sourde, déchire l'âme du barbare, et ce qui le reliait à Bane est rompu. Craignant le pire, qui n'a pu qu'arriver, il s'engouffre rapidement dans sa cité natale, prêt à tout pour...

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L'esprit voit. Il voit. Le voile rouge qui emplit la vue du guerrier change son âme en une fosse infernale, où sa nature bestiale reprend le dessus. La lame, le fil de la lame est luisant, reflétant les yeux démoniaques. Des siècles de conscience bestiales, refoulés par l'extermination à demi voulue des Trois, émerge du fond de ses pensées, n'ayant qu'un mot pour lui dire de tuer son père. La rage et la haine gagne sur l'enseignement à présent oublié du nécromancien qui n'est plus que Démon. Le Noire succède au Rouge, la simple mais terrifiante idée du Sombre au Noire. L'Enfer vient chercher son dû, et quel qu'il soit, Beliane le paiera, pour faire payer Beliale. La Fin sonne, l'Orgue Empirique résonne, et peut importe l'âme qui remportera le combat, car seul compte que le sang soit versé, pour venger celui qui est mort pour sauver un Démon.

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Brûlé. Déchiré. Frappé. Gelé. Foudroyé. Encore. Et encore. Le fils de Beliale n'en peut plus, et la sorcière est loin d'avoir usée de toutes ses forces. Pas une seule fois l'expression du démon n'a changer au cours du combat, restant une moue de révulsion intense à l'égard de l'ensorceleuse. Elle a toujours gardée ce sourire mauvais, masquant son avide envie de réussir, et, plus profondément encore, son désespoir intense. Elle lève son bâton encore une fois, et regarde ce démon si résistant à tous ces coups. Cependant, si elle n'a retrouver que quatre pages du Tyros Alpha, elles vont lui servir à ce moment là. Sa main se tend, ses longs et frêles doigts sentent vibrer l'énergie magique qui emplit chaque instant et chaque lieu. Ils façonnent, et parlent dans un langage fait de Mana, fait de l'âme de Zan Essu qui plane, ici, en chaque chose, en chaque seconde. Quelques paroles sont ainsi échangées, et demande aux énergies situées autour de la lame reposant à coter du cadavre d'un démon, non loin de là, de la dématérialiser, puis d'aller jusqu'à la gorge de l'ennemi. La télékinésie opère. Frappé par une épée subitement téléportée depuis le fond de la pièce, l'engeance de Beliale tombe, paralysée. La sorcière s'approche, regarde son adversaire, à terre, lève sa main, et un éclaire traverse le plafond, frappe l'épée, qui conduit cette charge jusqu'à l'âme même, qui s'éteins, entraînant ainsi avec elle des décennies de lutte entre deux esprits, le glas d'un combat fratricide, et une étincelle de vie, d'espoir.

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Vient le moment du combat, vain pour celui qui sait qui va gagner, dans cette bataille entre trois esprit, un humain, deux démons, chacun pour soi, et tous vers le sombre gouffre du Mal, qui ne peut conduire ailleurs que vers lui-même. C'est la fin de l'humain, qui ne pet que verser ses larmes de sang pour pleurer sa mort, et celle du guerrier qu'il voulait protéger. En vain.
Un son d'orgue ? Vit-il encore ? Est-il encore ? La lumière passe à travers un vitrail. Son visage est baigné d'une chaleur douce et envoûtante. Non, ce n'est pas un vitrail. A travers des yeux qui ne sont plus les siens, il distingue des ombres, des silhouettes. En face de lui, un grand portail, brillant et coloré, projette une lueur attractive, mais malsaine. Il est devant une des trois portes sur Terre menant aux enfers, et celle-ci attire son corps à chaque pas un peu plus. Et il comprend. Il comprend pourquoi il voit comme à travers un écran, comment il marche contre sa volonté. La situation s'est inversée. Maintenant, après avoir pendant tant d'années maintenu la conscience démoniaque qui lui restait au fond de son âme, c'est son esprit maléfique qui l'a réduit à un cri, éternel et déchirant, dans les profondeurs de ce qui était autre fois sien.

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Soloc ne sait même pas comment il est arrivé ici. Mais là, devant lui, à quelques mètres seulement, se trouve le cadavre du démon qu'il a tenté de combattre, et celui d'un barbare. Son frère. Lentement, il s'approche du corps, et le regarde. Puis il le saisit, d'une seule main, et le regarde avec haine. Sa hache trace plusieurs mouvements violents dans les airs, qui agitent l'air emplit de putréfaction, et qui provoque à chaque fois une autre giclée de sang, déchiquetant sa cible morte avec une précision démente et méthodique. Puis il relâche sa prise, et regarde son oeuvre. Pleurant de haine et de tristesse, il se décide enfin à s'ouvrir les veines d'un geste calme, scellant ainsi le sort du reste de son âme, de son peuple, et de l'équilibre des mondes.

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La sorcière avance, l'esprit troublé par la convoitise, et franchit le dernier rideau de tissu ensanglanté qui la sépare de Beliale. Seuls comptent la victoire et le pouvoir, qu'elle aura bientôt, avec son emprise totale sur le monde. Mais le démon n'est plus là. Le spectacle qui s'offre à Oscilla est incompréhensible: un cadavre méconnaissable, déchiqueté, lacéré, recouvert d'un sang encore frais. Puis un corps de barbare, aux veines largement ouvertes, qui gît, agonisant. Celui de Soloc. L'ensorceleuse ne voit même pas le reste de la scène, et se précipite vers lui:

- Imbécile, murmure t-elle, pourquoi as-tu fais ça ?

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Le peuple mère de toutes les civilisations est le peuple barbare. Née dans les steppes glaciales, humains et démons sont tous les fils d'une entité nommée Bul-Khanta, dont le seul descendant connu est Bul-Kathos, le Roi des montagnes. Le sang de cette dynastie est le sceau qui retient l'équilibre entre les dimensions, et si un jour les membres de cette famille s'éteignent, tout, tout sera menacé...

Tyros Alpha, La Guerre des Dieux, tome Noir.

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L'esprit de Soloc s'élève maintenant, s'extirpant difficilement de son corps. Il attend les Valkyries qui l'emmèneront rejoindre son père au Valhala. Soudain, il se retourne, et aperçoit la jeune ensorceleuse qu'il a combattu plongée sur son cadavre. Pris plus par l'inquiétude d'une profanation que de fureur, il la regarde. Elle murmure, puis verse quelques gouttes d'une potion violacée dans sa gorge. Soudain, le barbare se sent revenir, et, après avoir pu s'approcher du paradis, redescend en enfer.
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