Fanfiction Diablo II

Dehors, le temps était pluvieux. Mon maître cheminait lentement devant moi. Voilà maintenant plusieurs nuits que nous cheminions en direction de l'orient.

Notre mission était dangereuse, moi et mon maître devions gagner Kurast afin de me faire Maitre-Paladin devant le temple de la lumière, et ce voyage était ma dernière épreuve avant de quitter mon maître.

Mais ce voyage n'était pas sans dangers, la route était hantée de bandits, tant humains que démoniaques. A mesure que nous progressions, le temps devenait de plus en plus humide.
Une nuit, alors que nous nous arrêtions dans une grotte, mon Maître s'adressa à moi :

- Féodric, ce songe que je viens de faire, est signe de mauvaise augure, je dois te devancer. Je crains le pire... Tiens, bien que ce ne soit pas le temps, prends ces armes que je te réservais... prends-les, et rejoins-moi à Kurast.

- Bien maître, répondis-je, sans plus oser lui demander ce qu'il entendait par "le pire".

Mon maître m'adressa un dernier sourire, ouvrit un portail et s'engouffra dedans, et ce fût la dernière fois que je vis mon maître en vie. Le portail se referma derrière lui. Je portai enfin les yeux sur les armes qu'il avait laissé à mon intention. Il y avait un glaive finement ouvré dans l'art du Zakarum, un petit bouclier portant les emblèmes de la lumière, et mon maître avait aussi laissé des parchemins et quelques potions.

Heureux de mes acquisitions, je m'endormis d'un sommeil profond.

Lorsque je me réveillai, je crus d'abord être dans un rêve, mais ce que je vis alors, ne ressemblait en aucun cas à la grotte dans la quelle je m'était endormis, pas plus d'ailleurs que la commanderie du Zakarum d'où je viens. Non, j'était dans une tente. J'entendis alors une voix féminine :

- Ha, vous voilà réveillé, maître Paladin.

Surpris d'entendre le nom de mon ordre, je me redressai sur mon lit.

- Mon nom est Akara, je suis la grande prêtresse de la sororité de l'oeil aveugle. Voyageur, soyez le bienvenu en notre camp. Je n'ai malheureusement rien à vous offrir, sinon le couvert en ces murs décatis. Notre sororité est victime d'un sort étrange. La puissante citadelle, dont
nous gardions les portes depuis la nuit des temps, est tombée en les mains d'Andarielle, une démone maléfique. Elle a réussi, par je ne sait quel biais, à corrompre nos soeurs, les rogues, et à nous chasser de notre retraite ancestrale. Je vous implore étranger, aidez-nous. Trouvez un moyen de lever ce terrible sort, et nous vous seront pour toujours redevables.

- Vous dites que le monastère qui garde les portes de l'orient est tombé, et que le passage est bloqué ? Mon horreur était telle que j'en oubliais toute préséance. Cela est désastreux, continuais-je, je devais me rendre de toute urgence à Kurast pour y retrouver mon maître. Maintenant je n'ai plus le choix que de vous aider... Que puis-je faire pour vous, dame Akara ?

- Au milieu des terres qui bordent ce campement, vous trouverez un endroit maudit, une caverne dans la quelle se regroupe notre ennemi pour nous attaquer. Détruisez ces abominations, et vous pourrez nous aider.

- Bien, mais d'abord, qu'est-ce que je fait ici ? Comment suis-je arrivé ? Cette question sembla faire sourire Akara, qui me répondit :

- Un groupe de nos éclaireurs vous a trouvé dans une des cavernes dont nous nous servons pour surveiller les environs. Elles ont reconnu vos emblèmes.

Akara désigna mon bouclier, qui était déposé non loin de nous.

- Elles ont donc décidées de vous amener ici. Voilà près d'une journée que nous vous avons trouvé.

- Une journée, vous dites ? Quand devrai-je les éliminer ?

- Dès que vous serez prêt, en attendant, vous avez besoin de repos. Dormez en paix, car pour l'instant, vous êtes en sécurité.

Mon hôtesse sortit de la tente et referma la tenture derrière elle. Par la suite mes pensées m'empêchèrent de dormir. Mais qu'est-ce que je vais faire pour ces pauvres rogues ? Après tout, je ne suis encore qu'un apprenti.