Fanfiction Diablo II

La bataille était terminée. Le sol était jonché des cadavres de ses ennemis. Les pertes étaient assez minces :moins de cinq morts. Les hommes avec qui il avait combattu, avaient été courageux, mais lui, lui il en avaient tués des dizaines, peut-être même des centaines.

Son jour de gloire était arrivé. Toute sa vie il avait attendu ce jour. Il était enfin devenu un héros. La guerre, il était né pour ça. Il l'avait toujours su. Il s'était longuement entraîné dans l' attente de cette bataille. Aujourd'hui, aucun ennemi ne lui avait résisté, ça avait été tellement facile, il avait sauvé son village. Il essuyait sa fourche du sang de ces démons, ses mains étaient rouges et poisseuses. Le village n'avait jamais eu beaucoup d'armes, il avait du utiliser ce qui se trouvait a sa portée En tout cas, il en était sur, cette fois ils ne reviendraient pas de sitôt. Pourtant, il se trompait...

Il était prêt a rentrer au village. Il allait marcher devant, comme le veut la tradition des héros, et le village tout entier allait l' acclamer. Ses yeux brillaient de bonheur, ce sentiment qui l'avait fui durant de longues années. Il attendit avec impatience que les autres soient prêts et qu'ils s'occupent des blessés. Il ne pensaient pas aux morts, ce n'était pas le moment. La marche était prête.

Il marchait plus vite que les autres. Dans moins d'une heure il serait de retour au village. Son coeur battait d'une force qu'il n'avait jamais sentie. On aperçut bientôt le portail magique de pierre, entrée secrète de la vile cachée, Tristram.

Comme prévu, toute le village était rassemblé, là. Ils formaient une haie d'honneur. Aucune des personnes assemblées là ne savait qui allait marcher en premier. Il avança. Le sang martelait ses tempes, il n' avait jamais connu de sentiments aussi forts. Il eut l'impression d'assister a sa renaissance. Il ferma les yeux et ouvrit ses bras, comme possédé par une présence, une force. Et il marcha vers les villageois et vers la voie qu'ils formaient. Sur vingt mètres au moins deux rangées d'hommes de femmes et d'enfants s'apprêtaient à l'acclamer, lui, le héros. Il le savait sans avoir a ouvrir les yeux. Des centaines de cris de joie allaient l'assaillir d'ici quelques secondes. Enfin l'instant du triomphe, la gloire !

Pourtant il continuait d'avancer et un silence de mort pesait sur Tristram. Soudain il eut peur, peur de ce qu'il allait trouver en ouvrant les yeux, peur d'ouvrir les yeux.