Fanfiction Diablo II

Allan ne s'était jamais imaginé le Moyen-Âge comme ça. Il se retourna. Les cages de voyage avaient disparues, probablement étaient-elles dans une autre dimension, mais Allan ne s'en inquiéta pas : on l'avait prévu de leur instabilité. En revanche, il sentit une bouffée d'anxiété lui resserrer la gorge lorsqu'il regarda devant lui. Il pleuvait sur une plaine. C'était un peu un paysage Irlandais, avec des murets de pierres et quelques maisons, ça et là. Mais ce qui l'inquiétait, c'était cette petite bête rouge armée d'un cimeterre et d'une torche et qui gisait à terre. Ce n'était pas vraiment ainsi qu'il imaginait les habitants du Moyen-Âge.

Il se tourna vers ses compagnons. Lui-même était de nature anxieuse, mais les autres n'avaient pas l'air rassurés non plus. L'un d'eux était un homme bâtit puissamment, tandis qu'un autre était un homme binoclard, faible d'apparence, mais avec une intelligence et une vivacité d'esprit surprenante. Un troisième était un homme musclé, bien que bedonnant, à la mine renfrognée. Et enfin, les derniers de ses compagnons étaient des femmes. L'une petite et nerveuse, et l'autre ayant un caractère de cochon, était stricte et plus faite pour rester dans un bureau que pour aller sur le terrain.

- Heu... vous êtes sûrs qu'on ne s'est pas trompés de destination ? hasarda le binoclard.

- Voyons, Bryan, c'est impossible, rétorqua Ellen, la femme stricte, j'ai refais moi-même les calculs, notre destination devait bien être Paris dans les années 1400 !

- Vous n'êtes pas la Bible, grogna Stamford, l'homme à la mine refrognée. Vous avez pu vous tromper, et ce ne serait pas étonnant.

- Comment ça ce ne serait pas étonnant ?

- Sauf votre respect, très chère, ceci ne semble pas être Paris ! -il désigna la créature-et ça, ce n'est sûrement pas un parisien !

Tous devinaient que Stamford avait raison. Ils étaient ailleurs que là où ils devraient être. Mais personne n'ajouta rien.

Ils s'étaient préparés pourtant avec soin. Ils avaient enfilés des vêtement du Moyen-Âge, faits de matières rigoureusement sélectionnées (il fallait que ça fasse vrai !), aucun objet du monde moderne ne devait être apporté dans le passé. De plus, tous avaient appris les langues de l'époque. Ils les parlaient chacun plus ou moins bien. Ils voyageaient dans des sortes de cages, c'était plus pratique pour passer à travers l'écume quantique, avait certifié le responsable des opérations.

- Bon, qu'es-ce qu'on fait ? questionna d'un air impatient Claire, la femme nerveuse.

Personne ne savaient que faire à l'évidence.

- Je serait d'avis de visiter au moins les environs, proposa Tristan, l'homme puissant.

Sans attendre de réponse, il commença à s'éloigner.

- Tristan, cria Ellen, il ne faut pas s'éparpiller ! Il faut rester groupés !

- Hé bien venez avec moi !

Mais il n'eut pas à aller plus loin. Un homme en armure lui barrait la route. Tous furent saisis d'étonnement : cet homme était plus grand encore que Tristan. Il avait une courte barbe et il avait une longue queue de cheval rousse. Il toisa Tristan un moment. En regardant son accoutrement, il parla d'un dialecte dont personne ne compris rien, mais, il avait l'air moqueur.

- Heu... fit Tristan.

- C'est un autochtone ! s'écria Ellen. Vous voyez, on est bien au Moyen-Âge !

L'autochtone en question portait une énorme masse.

- Heu... répéta Tristan.

L'homme à la massue fouilla la petite créature en sifflant. Il en retira quelques pièces d'or et un anneau qu'il rangea dans sa bourse. Il se tourna vers Tristan qu'il semblait considérer comme le chef et prononça quelques mots.

- Hum, on dirait qu'il veut qu'on le suive, dit Tristan en fronçant les sourcils.

- Sûrement pas ! s'exclama Ellen, on ne sait pas ce qu'il nous veut !

Stamford semblait d'accord avec elle, mais les autres suivaient déjà l'homme à la massue...

Ils arrivèrent bientôt en vue d'une espèce de camp. Leur guide n'avait pas cessé de parler, mais aucun d'entre eux n'avaient compris un traître mot de ce qu'il racontait. Il aurait pu les insulter qu'ils ne s'en seraient pas doutés. De temps à autres, il se retournait, visiblement en quête d'approbation, Tristan hochait la tête d'un air hésitant et l'homme à la massue se remettait droit, visiblement satisfait.

Ils passèrent enfin les portes de ce camp, gardé par des femmes en armures légères, armées d'arcs puissants. Allan remarqua des marchants et quelques villageois. Cela semblait normal.

Leur guide les amena devant un vieil homme. Celui-ci était vêtu d'une robe grise, avait les cheveux gris et la peau foncée.

- Il est très moche se dit Allan. En plus, il louche à moitié.

Mais il s'aperçut que c'était sur Ellen que le vieux louchait.

- Beurk, se dit Allan, pauvre Ellen.

Le vieux type se mit à essayer de leur parler dans différentes langues après que leur guide lui ait adressé quelques mots.

- Hé, s'écria Tristan au bout d'un moment, je connaît cette langue !

Il tenta une phrase dans ce qu'il pensait être le bon dialecte. Le vieux répondit :

- ~~ ~~~~~~~~~ ~~~~~~~ ~~~~

- Il dit, traduisit Tristan, qu'il s'appelle Deckard Cain.

- Ouais, salut, fit timidement Bryan.

- ~~~~~~~~~

- Il dit : « Bienvenue »

- Merci

- ~~~~ ~~~~ ~~~~~~~~ ~~~~~ ~~~ ~~~~

- Il dit : « Vous êtes habillés comme des cons ». Heu, j'ai dû me tromper quelque part.

Mais le vieux Deckard avait la langue bien pendue. Il continua :

- ~~~~ ~~~~~ ~~~~ ~

- Il demande d'où on vient.

- On vient de...

- ~~~~ ~~~~ ~~~ ~~~~~~~~~~ ~~~~~~~~ ~~~ ~~~~~~

- Il dit qu'on est le bienvenu, surtout les filles.

Là dessus, le vieux se retourna vers le grand homme à la massue :

Pour des raisons de simplicité pour la compréhension des dialogues, ils seront traduit simultanément. Merci de votre compréhension.

- Bon, Zoltandos the Mortal-Warrior-of-the-Dark-Blood-of-The-Veil-of-Steel, je t'en achète 100 pièces d'or la paire.

- Quoi ? Mais c'est de l'arnaque, Deckard Cain l'Ancien-Horadrim-des-Temps-Immémoriaux,-Vieu-et-Un-Peu-Sénile-Sur-Les-Bords-Mais-Vachement-Puissant-Quand -Il-Etait-Jeune !!!!

- Bon, 300 pièces d'or les deux filles.

- C'est ça et moi je me retrouve encore avec les mecs ? Je vais en faire quoi, moi ? Tu sais bien qu'un décret de Zakarum à interdit de liquider les esclaves inutiles!

- Je veux pas le savoir.
- Hors de question, tu prends le lot ou rien du tout.

- Non.

- Mais voyons, ils ont l'air presque intelligents !

- Intelligents ? Laisse-moi rire ! Regarde ce type qui se fout des bouts de verre devant les yeux ! On dirait une taupe ! Aucune masse physique ! Et celui-là, là bas ! On dirait une grosse tourte avec son air grognon !

- Je parie qu'avant la fin du mois, j'en aurait fait des vrais guerriers !

- Ah ! paris tenu ! Mais avant, identifie-moi cet anneau !

Deckard Cain prit l'anneau et le regarda sous toutes ses coutures.

- C'est l'anneau unique !!!

- Quoi ? l'Anneau pour les trouver et dans les ténèbre les lier ?

- Non, on est pas dans le Seigneur des Agneaux ici ! C'est l'anneau d'empalement du glacier de brûlure de tonnerre de massacre de pestilence etc... et de silence !

- Ouaaaa ! Heu... ça veut dire quoi, en fait ?

- Ca veux dire Ignore les défenses de l'adversaire, + 4-12 de dommage par le froid, + 10-20 de dommage par le feu, + 1-32 de dommage par la foudre, + 15-20 aux dommages max + 12-38 de dommages par le poison pendant 4 secondes etc... et aussi, qu'il est en mesure de lire ton avenir !!! Tu me le donnes ?

- Pas question. Il peut prédire ce qui va arriver ? Comment ?

- Il peut parler !!!!

- Comment ?

- Tu lui poses une question et il te répond !

Zoltandos s'adressa alors à l'anneau :

- Quand je vais me marier ?

- ...

- Hum... Alors, quand je vais mourir et comment ?

- ...

- Heu, Deckard, il est pas bavard ton anneau qui parle !

- C'est parce que tu sais pas lui parler ! Et laisse-moi, je dois retourner à mes parchemins...

Là dessus, Deckard s'en retourna à ses grimoires et ses magasines pour vieux pervers.

Zoltandos lança aux nouveaux venus :

- Venez avec moi...

Zoltandos les amena à une sorte d'auberge en plein air. Il leur présenta ses six amis. Tristan fit la traduction.

- Bon, fit Zoltandos, voici un paladin -il montra un homme à la peau mate-, un assassin -il montra une femme aux cheveux courts-, une amazone-il désigna une jolie blonde avec un arc-, un barbare -il pointa du doigt un monstre de muscles au sommet duquel était juché une tête semblant étrangement petite-, un nécromancien -il montra un homme à l'apparence faible et au regard diabolique-, une ensorceleuse -il désigna une femme aux épais cheveux noirs- et un druide -il se désigna lui-même-.

J'ai fait le pari de faire de vous des guerriers. Et vous avez intérêt à faire de votre mieux. Celui qui rechigne, il passera sous ma masse pour l'exemple. -il caressa sa massue d'un air attendri-. Je vais donner à chacun de mes amis un apprenti.

Ce fut aussitôt un tohu-bohu total. Chacun des amis en question voulait tel ou tel apprenti.

- Moi, fit le nécromancien à l'air diabolique, je veux celui-là -il désigna Tristan-. Il a l'air d'avoir les os solides, il fera un excellent corps pour réanimer les squelettes !

- Moi, fit l'amazone, je veux l'autre -elle montra du doigt Allan qui eut une nouvelle bouffée d'anxiété-. Il doit courir vite avec les jambes qu'il a ; il ferait une très bonne cible mouvante !

- Je veux la petite bonne femme blonde, s'écria le barbare, pour ...

- Stop ! grogna l'ensorceleuse. On ne veut pas savoir pourquoi !

- AMEN ! fit le paladin.

- Je prendrais bien le petit gars tout rachitique avec des morceaux de verre dans les yeux, siffla l'assassin, juste pour voir comment il est fait dedans.

- Tu pourras me mettre les yeux de côté ? demanda le nécromancien, ça peut toujours servir...

- Mais très certainement mon cher ami !

- TAISEZ-VOUS ! rugit Zoltandos, le druide. On est pas ici pour qu'ils vous servent d'expériences !

Ils eurent tous l'air déçus.

- Ben, pourquoi alors ? demanda l'assassin.

- Mais je viens de le dire !

- Je croyait que tu rigolais moi ! fit l'amazone.

Les autres acquiescèrent de la tête.

- Ben non. Je ne rigolais pas. Je vais faire les groupes. Hum, hum...

- AMEN ! fit le paladin.

- Alors, toi -le druide désigna Ellen- tu iras avec toi !- il désigna l'ensorceleuse-. Huuuuumm, toi !-il désigna Claire- Tu vas avec Miranda !-il montra l'amazone-. Voyons, voyons, voyons... Toi ! -il désigna Bryan- Tu iras avec Le Nécromancien ! Bien, bien ,bien... Toi ! 'il désigna Allan qui se mit à frissonner- Toi, tu vas avec Saint-Glinglin -il désigna le paladin-.

Il marqua une courte pause.

La paladin accueillit joyeusement Allan :

- Amen mon frère ! Serrons-nous fraternellement car désormais nous sommes liés par le destin ! Alea jacta est, comme dirait un bon ami à moi ! Tu verras, mon ami, mon frère, nous allons devenir inséparables ! Nous serons comme les doigts de la mains !

Il avait dit ça très vite, sans interruption et avec un sourire éclatant.

- Chouette, gémit Allan.

Mais déjà, Zoltandos reprenait :

- Toi ! -il désigna Stamford du doigt- Tu vas avec le barbare et toi avec moi ! -il avait désigné Tristan-.

Et alors, les plaintes s'élevèrent :

- Hé, fit le barbare, que veux-tu que je fasse de lui ! Donne-moi le tien !

- Et moi, qui ais-je en apprentissage ? demanda l'assassin.

- Tu est sûr qu'on à pas le droit de découper dedans ?

- Tu n'aura pas mon apprenti, barbare ! NON, on ne découpe pas les apprentis. Quand à toi, aide un peu tout le monde, ça te fera pas de mal la polygamie !

- Quoi ?!!

- Non, rien. Aide-nous, nous aurons tous besoin de ta sagesse pour faire entrer ces profanes dans la lumière des guerriers de la paix !

- AMEN ! s'écria le paladin

- Bon, d'accord, fit l'assassin, flattée.

Et chaque professeur partit de son côté avec son élève... Sauf l'assassin qui n'avait pas d'élève, donc elle partit quand même de son côté, mais sans élève.

- Oh ! Jacques ! Comment as-tu pu me tromper avec la soeur du fils de l'oncle de l'avocat de mon frère ?

- Debbie, tu sais bien que l'amour triomphe de tout !

- Oui, Jacques, c'est vrai ! Embrasse-moi !

- Non ! Attends ! Je ne t'ai pas tout dis !

- Quoi encore ?

- J'ai un enfant que j'ai eu avec ta femme de chambre !

- Ce n'est pas grave ! Je t'aime quand même ! Embrasse-moi !

- Mais, il y a encore quelque chose !

- Oh ! qu'es-ce donc ?

- Je suis enceinte !

- Hum... heu, non, tu te trompes, ça c'est ma réplique, souffla l'actrice-ensorceleuse.

- Ah, bon ?!!! Tu crois ?

- Oui

- Ah, je me souviens... Je vais bientôt mourir !

- Oh, mon Dieu ! C'est horrible !

- Oui, je sais.... Embrasse-moi !

- Beurk, pas question ! Ca peut être contagieux ! Mais quel malheur ! Je vais être veuve ! et mon fils orphelin !
- Quoi ?

- Oui, je suis enceinte !

- Ouais !!!!

- Vite ! Signons les papiers du divorce ! Que tu puisses me verser une pension alimentaire avant de mourir ! Avec un peu de chance, ils te refilerons le chiar et après que tu aies crevé, ils le filerons à la DASS !

- Tu n'aura pas le dernier mot ! Je te trompe avec ton avocat !

- C'est pas grave ! J'en prendrais un autre !

- Tu ne gagneras pas quand même ! Je te trompe avec le juge aussi !

- Oh goujat ! Je n'ai plus aucune chance de gagner ! Tiens, prends ça !

L'actrice-ensorceleuse gifla l'acteur-barbare. Celui-ci s'emballa et lui balança un crochet du gauche. L'actrice vola à travers la scène. Le metteur en scène hurla :

- Non, non, stop, tu ne devais pas la frapper ! Arrête ! Lâche cette hache !

On ne vit plus rien, l'action ne se passant plus sur la scène. Déçus, les spectateurs quittèrent le petit théâtre. Le paladin eut l'air déçu :

- Diantre, fit-il. Saint-José-Phillipe-Vincent m'en soit témoin, c'est dommage.

- Oui, oui, c'est dommage, répéta machinalement Allan.

- Oh, quelle misère ! Cette pauvre Debbie ! Quel salaud ce Jacques, non ?

Soudain, une idée traversa l'esprit de Allan :

- Où est Paris ? demanda-t-il.

- Qui est-ce ?

- Heu, pardon, je voulais dire Lutèce.

- Lu-tèsse ? C'est un de vos amis ?

- Heu, non, c'est pas grave...

Allan sentit une bouffé d'anxiété le surprendre à nouveau. Ils n'étaient pas en France, mais, étaient-ils sur Terre ?

- Heu, sur quel continent sommes-nous ?

- Conti-quoi ?

- Quel est le nom de cette terre ?

- Ah ! Nous sommes à Sanctuary !!!

Allan était sûr à présent qu'ils n'étaient pas sur Terre. Mais cela ne le rassura absolument pas...

- Heu... je crois que c'est un peu lourd pour moi....

- Humph... mauviette.

- Mais je ne suis pas habitué, c'est tout...

Le nécromancien ne répondit pas. Cela faisait des heures que Bryan et lui marchaient sous la flotte dans les Plaines Gelées.

- Comment... heu, quel est votre nom ?

- Appelle-moi : « Le Nécromancien ».

- Hein ??!!! Mais c'est pas un nom ça !!!

- Je t'ai rien demandé, bouse de Déchu, tu m'appelles Le Nécromancien ou tu vas finir les entrailles à l'air...

- Ah, bon... D'accord.

Et Bryan suivit Le Nécromancien en traînant derrière lui l'énorme couperet qui lui avait été donné.

- Alors voilà, je te présente Thar-Pé.

Zoltandos avait désigné un autre druide d'un air triomphant.

- C'est mon frère, dit-il. Moi, je dois aller à Lut Golhein. Des affaires très importantes m'y attendent...

Et il s'éloigna vers Warriv. Thar-Pé regarda Tristan en louchant, l'air abruti. Il avait les yeux rouges.

- Ouaaaa ! Cooooool tes fringues ! Dit-il d'une voix traînante avec un grand sourire. Tu les as achetés où ? C'est Gheed qui fait des promos ?

- Heu...

- Ah, ouais, c'est cool....

Il fouilla dans son coffre.

- Tiens, fit-il en tendant à Tristan une cigarette roulée. Ca va t'aider à digérer, hin ,hin, hin...

Tristan alluma lentement la cigarette avec la flamme du feu de camp, tout en pensant à l'étrangeté de la chose. Le tabac était-il déjà inventé à cette époque-là ? Sûrement pas ! Le tabac était originaire d'Amérique. Christophe Colomb n'était même pas en voie de conception au Moyen-Âge.

Il toussota. Drôle de goût... Il se força pourtant de tenter de la finir.

- Hé !!! S'écria Thar-Pé. Fais tourner ! Tu vas pas tout garder pour toi tout seul ! Elle vient de Kurast ! Je veux bien que ce soit de la bonne, mais je voudrais bien y goûter moi ! Au prix qu'elle coûte !!!

Claire avait froid. Son armure n'était pas conçue pour porter chaud, et sa cape, dans laquelle elle s'était enroulée comme elle avait pu, ne lui portait pas bien chaud non plus. Ce n'était qu'une armure de cuir clouté de mauvaise facture. Miranda lui avait donné une lance, tandis qu'elle avait un arc. Soudain, un groupe de petits démons rouges arriva.

- Je fais quoi ? Demanda Claire.

- Mais quelle question ! Tu te sers de ta lance !

Mais, la lance était lourde et encombrante. Claire ne parvenait pas à la manier. Les démons l'assaillirent, la lardant de coups. Elle paniqua. Partout, elle voyait du rouge, du sang. Mais que faisait Miranda ? Atteinte à la main, elle lâcha la lance. Elle se retrouvait sans arme ! Un des démons attrapa la lance et la retourna contre Claire. C'est alors qu'elle se rendit compte que les démons lui arrivaient à peine au-dessus du genou. Elle saisit la lance du côté du pique et la souleva. Le démon se retrouva projeté en l'air. Il vola un instant et s'écrasa à terre dans un bruit sinistre. Elle avait trouvé la bonne tactique ! D'un coup de pied, un autre vola. Et elle vit les flèches percer ses ennemis ! Plus qu'un monstre. Elle s'approcha et amorça un mouvement. Une flèche atteignit le monstre et Claire shoota. La tête du démon se détacha et vola à travers la lande.

- Ouahou ! S'écria-t-elle en regardant la tête monstrueuse atterrir dans un trou d'eau. Buuuuut !!!! Admirez Ronaldo au feminin !!!

- Hum... dit Miranda. On va peut-être essayer l'arc....

- Heu.... je pourrais....pffff.... peut-être....m'arrêter de.... courir... maintenant ?

Stamford courrait depuis une demi-heure.

- Non ! Surtout pas, s'exclama le barbare, tranquillement assit à siroter une boisson. Il faut bien la perdre, cette bedaine !

Et Stamford repartit pour faire un autre tour, soufflant et transpirant sous la lourde armure.

- Alors, c'est très simple, tu te concentres bien, tu lèves ton bâton comme ça, et tu fais ce geste là ! Et là, une boule de feu sortira et atteindra le monstre devant toi !

- Mais voyons ! C'est totalement stupide ! La magie n'existe pas ! Il n'y a que la science, ça c'est du concret !

- Oulàlà ! Ca va être très long !

L'ensorceleuse soupira.

- Bon, regarde. Tu vois ce mort-vivant ? Demanda-t-elle.

- Ce n'est pas un mort-vivant ! Ce ne sont que des effets spéciaux ! Probablement un acteur déguisé !

- Oui, bon, c'est pas grave, regarde-le quand-même.

L'ensorceleuse fit un mouvement sûr et rapide et une boule de feu sortit de son bâton et alla embraser le mort-vivant.

- Alors, qu'en penses-tu ?

- Oh ! Mon Dieu ! Ne me cachez rien...

L'ensorceleuse eut un petit sourire « Elle me croit » se dit-elle. Ellen poursuivit :

- C'était un hologramme ?

Stamford était complètement harassé. Il avait couru près de deux heures. Tristan tenta de le réveiller, mais rien n'y fit, il restait à dormir sur la table.

Comme le soir était arrivé, les compagnons avaient eu le droit de se retrouver autour d'une table à l'auberge pendant que leurs maîtres d'apprentissage faisaient le bilan de leur journée et de leurs apprentis.

Bryan avait des courbatures aux jambes, des échardes et des ampoules pleins les mains. Allan était relativement en bon état, sa journée n'ayant été occupée qu'au théâtre et, ensuite, à écouter les commentaires de Saint-Glinglin sur la théorie de la relativité. Tristan avait quelques coupures et quelques ecchymoses, son entente avec Thar-Pé était très bonne, bien que ce dernier le fasse travailler intensément. Claire, quant à elle était pleine de blessures qu'elle soignait avec un peu d'eau fraîche. Miranda l'avait envoyée plusieurs fois avec la lance, instrument qu'elle ne parvenait pas à maîtriser. En revanche, Ellen était en parfaite santé : elle avait passé sa journée à tenter de convaincre l'ensorceleuse que la magie n'existait pas, cette dernière tentait d'ailleurs de lui prouver le contraire, peine perdue des deux côtés, chacune étant retranchées dans ses positions, 0-0, matche nul.

- Bon, fit Zolandos, vas-y !

Le barbare se redressa et but une gorgée de bière.

- Ben... dit-il, il court. Dans une semaine, il aura perdu son ventre et je commence mon entraînement. Huk, huk, huk...

Il rigolait.

- Ok, à toi Jill.

L'ensorceleuse prit la parole.

- Je crois, que je ne vais pas y arriver, fit-elle d'une voix lasse. Elle refuse d'admettre que la magie existe et elle me sort des explications avec des mots que je ne connais pas.

- Du genre ?

- Du genre « olo-gram ».

- Ah ?!! C'est pas grave, continue de faire de ton mieux, Jilliane Handerssonne. A toi, Le Nécromancien.

- Tu es sûr qu'on ne peut pas faire des expériences avec eux ?

- Non ! A toi, Miranda Mc Intoch !

- Ben, elle ne sait pas utiliser une lance, je vais essayer avec les javelots.

- Et avec l'arc ?

- Elle a réussit à crever un oeil à ma Valkirie en visant un Déchu...

- Ah.... Thar-Pé ?

- Oooaaaaa !!! C'est cool !

- Parfait ! Et toi Saint-Glinglin ?

- Oh ! Saint-Marc-Paul-Sébastien-Jean-Gaston-Damien m'en soit témoin, cet apprenti est parfait pour recevoir le don de la lumière divine ! Amen pour lui !

- Excellent ! Quant à moi, j'ai planifié une petite sortie !

- Youpi !!! Quand ? Où ?

- Du calme voyons ! Ce sera à la fin du mois, au niveau quatre des Catacombes avec vos apprentis !!! Par contre, il faut qu'ils soient prêts, c'est un voyage initiatique ! Et il me faut l'autorisation de vos parents pour mercredi soir, n'oubliez pas ! Et prévoyez un goûter, celui qui n'en aura pas ne mangera pas....

- Ouais !!! Vivement la fin du mois ! On pourra prendre une glace-au-monstre ? Ou un hamburger aux tripes de Sombre Chaman ?

- Oui, oui, si vous voulez !

- Génial, on va faire nos valises !

- On ne part pas tout de suite !

Mais tous étaient déjà partis.

- Bien, se dit Zoltandos, avec cette sortie, je prouverais à Cain qu'ils sont prêts... Pourvu qu'ils le soient à temps !

Et lui aussi parti dans la nuit sombre faire sa valise, en ayant en tête ses rêves de gloire future...

- Alors, fit Zoltandos, nous voici donc à la fin du mois... Vous allez me dire où en sont vos apprentis ! À toi l'honneur, Miranda.

- Hé bien, dit l'amazone, elle utilise très bien l'arc maintenant. Je lui ai appris quelques sorts rudimentaires, mais je crois que ça aurais été mieux avec quelques semaines de plus...

- Hélas, nous ne pouvons pas. Et toi Jill ?

- J'ai réussi à lui apprendre des sorts !!!

- C'est vrai, tu l'as convaincue que la magie existe ?

- Non, je lui ais simplement dit que c'était de la fiction, une sorte de train fantôme, et pour tuer les méchants fantômes, elle peut utiliser son bâton et faire des faux-sorts !

- Bien trouvé ! Que lui as-tu appris ?

- C'est qu'elle est douée ! Je lui ais appris des sorts de froid et de feu ! Elle maîtrise l'orbe de glace et les Hydres de Feu !!!

- Déjà ?!! C'est parfait ! Et toi, Saint-Glinglin ?

- Moi, j'ai appris à cet être de la lumière la sainte aptitude Vengeance et Purge. Ce sera le plus utile contre Andarielle !

- Mais c'est parfait tout ça !!! Et pour toi LN ?

- Moi, fit le Nécromancien, il sait invoquer un golem de sang assez puissant, connaît le pouvoir Lance d'Os et Armure en Os, ainsi que Dague Empoisonnée. Il a un haut niveau de maîtrise de ces aptitudes. Mais-je-per-si-ste-à-di-re-que-ce-serait-mieux-de-fai-re-des-ex-pé-ri-en-ces-sur-eux-plu-tôt-que-de-les-gar-der-en-vie !

- Oui, c'est bien, très bien. Toi, Arnold Chwart the Niguerre ?

- Moi, dit le barbare, je lui ai appris les bonds d'attaque et il peut porter deux épées !

- Bien, quant à toi, Thar-Pé ?
- Ouarf, il sait invoquer deux Loups Lugubres, trois Corbeaux, un Coeur de Wolverine, un Lombric-Qui-Donne-De-La-Vie. Il sait aussi jeter des pouvoirs-éléments. Et, le plus important, il sait rouler un cinq-feuilles, hin, hin, hin...
- Euh, oui, si tu veux, bon, c'est parfait !!! On va pouvoir y aller. Réunissez vos armes et vos apprentis, on part sur l'heure !
- Et moi, j'ai le droit de venir avec vous ? Demanda l'assassin.
- Mais bien sûr, Jaclev Entreurre !

Lorsque tous furent prêts, ils se réunirent au centre du Camp des Rogues. Zoltandos distribua les billets.

- J'ai réussit à obtenir un tarif de groupe, fit-il. On a eu une réduction !

- Tu as réussit à faire baisser les prix plus encore en disant que plus de la moitié du groupe était composé d'enseignants ?

- Non, ils n'ont rien voulu savoir. Ils nous considèrent comme un groupe scolaire.

- Dommage....

Zoltandos tendis un billet à Deckard Cain.

- Viens-donc avec nous. Tu verras par toi-même leurs performances.

- D'accord, fit le vieux grigou.

Ils étaient tous autour du portail des villes. Zoltandos supervisait les opérations :

- Mettez-vous deux par deux, à la queue leu leu (Oah, ça rime). Et avec votre professeur / apprenti. Deckard, vous passez en dernier avec Jaclev Entreurre. Voilà, insérez bien vos billets dans les fentes en même temps et vous vous retrouverez aux Catacombes niveau deux ! Allons, ne perdons pas de temps, en peu d'entrain, s'il vous plaît !

Allan ne savais pas ce qui l'attendait, et il fut bien heureux d'avoir son armure sur lui à ce moment-là. Il introduisit son billet en même temps que Saint-Glinglin qui continuait à l'inonder d'un flot de paroles avec un sourire éclatant. Allan se sentit aspiré dans les ténèbres froids du monde souterrain et perdit connaissance après avoirs été secoué comme un prunier...

Lorsque Allan reprit conscience du monde qui l'entourait, il était dans un lieu triste et morne. Les murs, suintants, étaient de marbre noir, les grandes dalles au sol étaient grossièrement taillées. Allan était dans les Catacombes du Monastère Rogue. Saint-Glinglin l'attrapa par le bras et l'entraîna un peu plus loin.

- Les autres arrivent aussi par-là, dit-il doucement, presque sans sourire.

Effectivement, dans une intense lumière blanche arrivaient Ellen et Jillian.

- Oh ! Fit Ellen, Vous aussi vous avez découverts les propriétés quantiques !

Ce fut ensuite le tour de Stamford et d'Arnold Chwart the Niguerre, puis de Claire et Miranda Mc Intoch. Enfin, Jaclev Entreurre et Deckard Cain apparurent précédant Zoltandos qui souriait de toutes ses dents, visiblement ravi.

- En avant, fit-il avec enthousiasme. Mais, où sont Le Nécromancien et son apprenti ?

Ils étaient les premiers à avoir débarqués ici.

- Ils sont partis en avant, informa Jill.

- Suivons-les !

Et la troupe partit sur les traces du nécromancien et de Bryan.

- Il n'y a pas un seul monstre ici !!!

- Hummm, oui, c'est étrange, dit Zoltandos.

Ils avaient enfin fini par retrouver Le Nécromancien qui avait fait ce constat alarmant.

- Où ont-ils bien pu passer ?

- De toute façon, fit Arnold, je suis plus pour aller voir Le Forgeron que véritablement pour Andarielle.

- Ah, ah, ah, très drôle mais on y va quand même.

Et Zoltandos les entraîna vers l'escalier qui conduisait au niveau trois.

Arrivés au niveau trois, il n'y avait toujours pas l'ombre d'un présence démoniaque. Que s'était-il passé ? Où étaient-ils passés ?

- J'ai l'impression qu'on s'est fait arnaquer, remarqua Miranda.

- Ouais, confirma Thar-Pé. Complétement Ar-na-qués.

- Il faut au moins que l'on aille voir jusqu'au niveau quatre, Andarielle pourra peut-être nous donner des explications ?

- 'faut voir ...

- Je sais ! S'écria Saint-Glinglin.

Tous tournèrent vers lui des regards emplis d'espoir.

- Oui, continua le paladin, Prions ! Comme ça, la lumière divine nous donnera la réponse !

- ...

- Bon, fit Zoltandos, trouvons cet escalier.

- Vous n'êtes pas d'accord avec moi ? Hasarda le paladin.


Et tous se mirent en quatre pour trouver l'escalier..

- Dis-moi pourquoi il n'y a plus de démons ici !

- ...

- Bon, alors dis-moi juste où est l'escalier ...

- ...

- ... s'il te plaît ?

- ...

- ... je t'en prie !!!!

- Laisse tomber Zoltandos, il est muet ton anneau qui parle ...

- Bon...

- Le voilà !

- Enfin !!!

- Ouahhh !! Méga top délire ! Trop fort !

- Euh, oui, j'approuve.

L'escalier était aussi lugubre que les Catacombes. Noir, fait de ce marbre froid, on avait beau tendre une torche au-dessus de lui, on n'en voyait pas le bout. On ne voyait que les ténèbres, encore. Comme si cet escalier menait tout droit dans le néant. Ce n'était pas un sentiment des plus rassurant se dit Allan.

- Bon, qui y va en premier ? Demanda Jill.

Devant l'hésitation générale, Zoltandos saisit une torche et s'enfonça dans l'obscurité de l'escalier démoniaque ...

Enfin, Allan aperçut la lumière. Cet escalier sombre lui avait paru sans fin. Il arriva dans une petite pièce où brûlaient des feux éternels et où bouillait le sang dans des trous dans le sol. Il régnait dans cette pièce une atmosphère suffocante.

- Ah ! S'exclama Arnold Chwart the Niguerre. Au moins le sang bout toujours !

À peine eut-il fini sa phrase que le sang cessa de bouillir dans les trous.

- Mais qu'es ce qu'il se passe ici, à la fin ?

Personne ne répondit rien. Zoltandos ouvrit la porte :

- Personne ici non plus, murmura-t-il.

Ils passèrent tous dans la pièce suivante. Au centre de celle-ci, un bain géant de sang et de corps. Et une grande porte énorme, encadrée par deux portes drapeaux lugubres. Zoltandos s'approcha de la porte et frappa. C'est un Déchu qui ouvrit aussitôt.

- C'est pour quoi ? Demanda-t-il avec un air grincheux.

- Excusez-nous de vous déranger, mais voyez-vous, nous avions réservé pour quinze personnes...

- Madame Andarielle ne donne plus de représentations, partez d'ici.

- Mais voyons, nous avons payé le prix fort, sauf avec la réduction de groupe, mais bon, on peut pas dire que ce soit grand chose quand même.

- Vous êtes bouchés ou quoi ? Je viens de dire qu'elle ne donnait plus de représentations !

- Mais c'est un scandale ! J'exige de la voir tout de suite !

- Attendez ici...

Le Déchu referma la porte. Quelques minutes passèrent puis il revint.

- Elle accepte de vous recevoir. Déposez vos armes à l'entrée.

Il les fit entrer. L'intérieur ressemblait à un camp de réfugiés albanais. Il y avait des démons partout, allongés par terre dans des lits de camps ou sur de simples couvertures installés à la hâte. Il regardèrent passer les héros avec un air belliqueux, mais ils ne bougèrent pas. On congédia les héros de leurs armes puis on les amena devant la Maîtresse de l'Angoisse sur son trône. Elle avait le menton posé dans sa main gauche, dans l'attitude de quelqu'un qui s'ennuie.

- C'est pourquoi ? Demanda-t-elle.

- Hé bien, reprit Zoltandos, nous avions réservé pour quinze personnes et...

- Mais Charles à dû vous dire que je ne donnais plus de représentations ?

Charles devait être le Déchu.

- Oui, mais pourquoi ?

- Nous faisons grève.

- Quoi ?

- Oui, c'est une action syndicalisée.

- Par quel syndicat ? Demanda Jill.

- Le SDDMAQONDPADIEQSEPQLHSFLM.

- Le quoi ?

- Le Syndicat Des Démons Mineurs A Qui On Ne Donne Pas Assez D'Importance Et Qui Sont Exploités Pour Que les Héros Se Fassent La Main.

- Mais c'est pour une initiation !

- C'est contre ça que notre syndicat milite, fit remarquer Andarielle.

- Et vous savez si on peut aller voir Duriel ?

- Non, il est en grève, lui aussi.

Elle prit un parchemin qu'elle déroula d'une main devant ses yeux :

- Tout comme Crémation, Rakanishu, Tête d'Arbre, Poing de Bois, La Comtesse, Le Forgeron, Ash Bone, Radament, Bloodwitch le Sauvage, Colworm Le Fossoyeur, Fangskin, Oeil de Feu, Summoner, Duriel, mais ça vous le savez déjà, Le Premier Monstre Unique Que Le Héros Rencontre Dans La Jungle De Kurast Et Qui Lui Donne La Statuette De Jade Quand Ce Héros L'A Tué, Sszark l'Ardent, Endugu le Sorcier, Ismail Brisemain, Geleb Doigt de Feu, Toorc Poing de Glace, Wyand Croque-Doigt, Maffer Main de Dragon, Bremm Poing de Feu, Sabrina la Vierge Guerrière, Izual, Héphasto et Méphisto, qui a signé en dernier, comme il se doit.

- Méphisto fait la grève lui aussi ? Ce n'est pourtant pas le démon le moins à plaindre !

- C'est lui qui a créé le syndicat ! C'est un noble démon ! Grâce à lui, nous prenons plus d'importance ! (En plus, j'ai entendu parler de certains héros qui faisaient régulièrement du "meph run", un hasard sans doute)...

- Et les démons d'Harrogath ? Ils ne font pas la grève ? Demanda Miranda.

- Non, ils n'ont pas à se plaindre, ils sont en vacances dans les Pyrénées en ce moment !

- Et sur qui on va les initier, nous ? Reprit Zoltandos en désignant les apprentis-guerriers derrière lui.

- Il reste Diablo, fit Andarielle en rangeant son parchemin.

- Il est bien trop puissant !

- Et Blood Raven et Griswold ? Vous ne les avez pas nommés ! Remarqua Jill.

- Non, c'est vrai, mais vous me faites penser que je suis en retard, fit Andarielle. Je dois aller à leur mariage et je ne suis même pas prête. Avez-vous une autre question ?

- Pour nos billets ?

- Nous autres, les démons, nous sommes comme vous, les héros. Lorsque nous mourrons, nous ressuscitons, mais comme vous, nous perdons de l'argent également. Et j'ai le regret de vous dire que nous mourrons bien plus souvent que les héros, donc, je ne suis pas en mesure de vous rembourser. Désolée.

- Quoi ? Mais c'est de l'arnaque !!!

- J'en suis à -1000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 sur mon compte. Ma banque refusera que je retire votre argent, je suis vraiment désolée, en revanche, je peux vous faire un aller gratuit (et simple) à la Rivière de Feu pour vous tous, si cela peut vous dédommager un peu ...

- Heu...

Zoltandos se retourna vers les autres.

- Que fait-on ?

- Allons-y, on réfléchira là bas, proposa Le Nécromancien. Si on veut y aller, on y sera, et si on veut pas y aller, on y sera quand même !

- Bonne idée, approuva Zoltandos. Ok, on accepte, dit-il à Andarielle.

- À la bonne heure, soupira le démon.

Et elle ouvrit un portail vert (pour les allez simples) vers la rivière de feu. La petite troupe le passa. Le portail se referma derrière eux.

- Nous y voilà, fit Zoltandos d'un air ravi.

Il faisait encore plus chaud que dans les Catacombes ; ils n'étaient que sur une bande de terre au milieu d'un océan de lave.

- Heu, on est sur une île, remarqua Jacklev.

- Tiens, c'est vrai, fit Zoltandos.

- Magnifique, soupira Stamford.

- TOI, TU TE TAIS !!! Hurla Arnold. T'AS PAS LE DROIT DE PARLER !!!

- N'empêche, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda timidement Le Nécromancien.

Et personne ne trouvait de réponse à cette question. Il n'y avait pas de terre en vue, et leur îlot semblait dériver au gré des mouvements de la lave...

- Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais il commence à faire chaud ici !

Les quinze héros étaient toujours sur leur îlot au beau milieu de la lave.

- Et que fait-on ? Demanda Ellen.

- Et si on ouvrait un portail des villes ? Proposa Miranda.

- Ouais, bonne idée, approuva Arnold, le barbare.

- C'est stupide, fit Jill. On a pas assez de place, on en a même pas assez pour s'asseoir. Et un portail ne se fait pas sur la lave. En plus, je n'en ai plus.

- C'est vrai, dit Saint-Glinglin.

- On a qu'a attendre d'arriver quelque part, on sait jamais, proposa Zoltandos.

- De toute façon il n'y a que ça à faire.

- En plus, vous savez quoi ? Demenda le Nécromancien.

- Quoi ?

- On a pas récupéré nos armes !!!

- ...

- Petit anneau magique, fit Zoltandos, dis-nous comment sortir d'ici....

- ...

- S'il te plaît...

- ...

- C'est pas drôle Cain...

Le temps passa, interminable. Quand tout à coup :

- Terre !!!

C'était Le Nécromancien qui hurlait à pleins poumons.

- Où ça ? Où ça ?

- Là bas !!!!

- Ah, oui. Mais c'est trop loin pour sauter et on dérive plus.

- Moi, je peux y aller. Je vais essayer de trouver quelque chose pour vous aider, dit Jill.

Et l'ensorceleuse fit un sort de Téléportation.

- Moi aussi, je peux y aller, alors ! Remarqua Arnold. Et je peux même prendre quelqu'un.

- Moi ! Moi !

- Non, Moi !!!

- Stop !!! Tu vas prendre Le Nécromancien avec toi. C'est lui qui connaît le mieux la région.

- Je peux pas prendre Miranda à la place ?

- Non !

- Bon, d'accord.

Le barbare saisit le bras Du Nécromancien et d'un bon puissant, il sauta par dessus la lave.

- Redresse, redresse, fit Le Nécromancien, sinon je vais finir en poulet calciné.

Mais Arnold parvint à éviter que son compagnon ne finisse en rôti des Enfers.

- Moi aussi, s'exclama Zoltandos, je peux partir d'ici !!!!

Tous le regardèrent d'un air sceptique. Le druide invoqua une douzaine de corbeaux.

- Je vous les enverrai quand je serai passé !!!

- Heu...Tu est sûr de ton coup ? Demanda Thar-Pé.

Sans répondre, Zoltandos prit les pattes de six corbeaux dans la main gauche et les pattes des six autres dans la main droite.

- En avant, cria-t-il.

Les corbeaux eurent du mal à décoller et volèrent en zigzags au dessus de la roche en fusion.

- Pas par là, s'exclama le druide. C'est de l'autre côté !!! Hééé, plus haut, plus haut !!! Je vais cramer !! Au secours !!!

Il plia les genoux pour ne pas toucher la lave. Les corbeaux continuaient à le porter comme ils le pouvaient, et à s'éloigner du rivage. Bientôt, Zoltandos ne fut plus qu'un point noir à l'horizon.

- Dieu ait son âme, fit Saint-Glinglin. Le reverrons-nous un jour ?

- Et nous ? Comment on fait ?

- Hééé !!! s'écria Thar-pé. Vous avez déjà lu Trolls de Troy ?

- Non...

- Je sais comment faire pour nous sortir de là...

- Mais vise droit !

- Je fais ce que je peux !

- Vieux croûton idiot !

- Calmez-vous voyons, fit Miranda. Cain, c'est vrai que tu pourrais t'appliquer...

- C'est mon tour de toute façon, dit Stamford.

Thar-Pé leur avait fait remarqué que la lave durcissait lorsqu'un liquide entrait en contact avec elle. Alors ils n'avaient rien trouvé de mieux que d'uriner pour ouvrir un passage jusqu'à la rive.

- On a fait la moitié, s'exclama Allan

- Oui mais tout le monde est passé, dit Bryan dans un bâillement.

- Ah... oui c'est vrai. Heu... On fait quoi, il reste au moins la moitié du parcours...

- Et nous, demanda Jaclev, on peut pas vous aider ?

- Heu...

- Poussez-vous un peu de là et détournez le regard je vous prie.

Un peu plus tard, il ne restait plus qu'un mètre à franchir pour atteindre le sol.

- Parfait, fit Thar-Pé, il ne nous reste plus qu'à sauter !

- Quoi ???? Mais c'est de la folie, s'exclama Miranda.

- Je ne vois pas ce que ça a de dramatique, remarqua Thar-Pé

- Mais tu n'imagines pas ! Et si le pont s'effondre alors qu'on saute ? Et si une boule de feu nous brûle alors que nous sautons ? Et si Zoltandos revient et nous percute pendant que l'on passe ? Et si Jill, Le Nécromancien et Arnold sont poursuivis par Diablo et qu'ils l'amènent ici ? Et si Diablo vient par ici pendant qu'on franchit le pont ? Et si Jill, Le Nécromancien et Arnold sont devenus fous furieux et qu'ils nous tuent pendant qu'on passe ? Et si il y a un problème dans les serveurs de Battle.Net et que les Orcs de Warcraft III arrivent ici ?

- Hum.... Tu as peut-être raison, Miranda. Nous allons patienter. Heu, à tout hasard, personne n'a plus envie de pisser ?

Les autres lui signifièrent que non d'un mouvement de tête.

- Bon bé on va attendre alors.

Et ils attendirent... Longtemps... Très, très, très longtemps.

- C'est quand même bête, pour un mètre de lave, répétait inlassablement Bryan.

Enfin, Arnold Chwartz The Niguerre revint.

- Ah ! S'écria-t-il. Je suis venu voir si vous n'étiez pas repartis. Je constate que non. C'est bien. Oh ! Un petit pont a poussé ! C'est mignon... Mais pourquoi vous n'êtes pas passés ? Y'a qu'un mètre à peine !

- Ce serait trop long à t'expliquer, répondit Thar-Pé. Tu veux bien nous aider à le finir ?

- Bien sûr !!

Et le pont fut enfin achevé.

- Bon, fit Jaclev Entreurre, où sont Jill et Le Nécromancien ?

- Ben, je sais pas moi, répondit Arnold.

- Peu importe, ils nous rejoindrons, fit remarquer Miranda. Allons-y !

Et le petit groupe, après avoir pu rejoindre sains et saufs le rivage, marchait sur la lave froide en direction du Sanctuaire du Chaos, la demeure du Démon maître de la Terreur...

-Bon, fit Jaclev, en regardant sa carte, on continue encore vers le nord et on devrait trouver Hadriel.

-Nous revoilà !!!!

C'étaient Le Nécromancien et Jill qui revenaient.

-Où étiez-vous ? Demanda Arnold fronçant les sourcils.

-On a vu passer Zoltandos et on a pensé qu'on pourrait peut-être le récupérer, dit Le Nécromancien.

-Et vous l'avez eu ?

-Tu vois bien qu'il n'est pas avec nous, soupira Jill.

-C'est vrai, lâcha le Barbare d'un ton abrupt.

-Ne perdons pas de temps, dit Jaclev. Il nous reste du chemin à parcourir.

-Tu es au courant, bien sûr que affronter Diablo à mains nues relève du... suicide ? Remarqua Le Nécromancien

-Ah ?! C'est vrai, on a plus d'armes...

Mais à ce moment :

MorTalDaRK_SOuL (BlaCkDRagOn596) a rejoint notre monde. Les serviteurs de Diablo se renforcent.

-Hummmm, dit Saint Glinglin, Cet être de lumière à un nom bien curieux.

MorTalDaRK_SOuL : alor les noobs vs vouler trader ? G des soj plein mon coffre en plus L son presk pa dupper.

-Hé ! fit Le Nécromancien, on pourrais peut-être récupérer quelque chose d'utile ?

MorTalDaRK_SOuL : g dé truc pour les nul com vs. 1 joli charm +1 à la vie, sa vs tente ?

-Je reviens, souffla Le Nécromancien.

Et il prit le wp de la Rivière de Feu vers Pandémonium.

MorTalDaRK_SOuL : ah tu veu le charm ti nécro ?

Le Nécromancien se dirigea vers la bourse et sortit une télécommande de son coffre. Il pianota dessus et :

Le_Necromancien : hmmm. je voi ke mon invention marche

MorTalDaRK_SOuL : kes tu dis ti vieu ?

Le_Necromancien : ta koi ?

MorTalDaRK_SOuL : d set et d truc merdik. pr toi si tu veu c kdo le charm

MorTalDaRK_SOuL : g natalya/la cadence d'aldur/pierrefendre/l'invoc de m'avina/ locculus /la redemption de griswold/la justice de hwanin etc

MorTalDaRK_SOuL : mai g le reste des set sur des mule si tu veu

Le_Necromancien : c ds ta bourse tou sa ?

MorTalDaRK_SOuL : ui

Et Le Nécromancien pianota de nouveau sur sa télécommande, puis se dirigea de nouveau vers sa bourse et farfouilla dedans quelques instants.

MorTalDaRK_SOuL : alor tu pren koi ?

Le_Necromancien : rien c bon g tou ce kil me fo

MorTalDaRK_SOuL : c t bien la peine de m'em...[CENSURE]

Le_Necromancien : @++

Et il revint par le wp.

-Regardez ce que je lui ai piqué !

Et il sortit des armes de set, uniques et rares.

-Hmmmmm, fit Saint Glinglin, c'est quoi ta télécommande ?

-Une petite invention sympathique à moi, ricana Le Nécromancien. Elle peut faire buger le serveur ! Alors j'ai pu aller fouiller dans la bourse de MoRtALdARk machin-chose...

-Bah, remarqua Jaclev en s'emparant des objets du set de Natalya, c'est pas bien compliqué de faire planter Bnet. Il buge tout seul.

Mais à ce moment là :

MorTalDaRK_SOuL : ya + rien ds ma bourse !

MorTalDaRK_SOuL : le ti vieu c toa ki ma tou chouré ?

Le Nécromancien saisit sa télécommande et parla devant :

Le_Necromancien : je sui pa vieu !! espece de gros barbar stupide !

- Heu ??? fit Arnold

Alors, MorTalDaRK_SOuL se déclara hostile et arriva par le wp. En quelques trombes, il transforma le petit groupe d'aventuriers en pâtée pour chat des enfers.

Zoltandos passa dans les airs :

- Au secours, ils ne veulent plus me lâcher ! s'exclama-t-il.

Et il disparut dans un concert de bruissements d'ailes et de croassements.

MorTalDaRK_SOuL (BlaCkDRagOn596) a quitté notre monde. Les serviteurs de Diablo s'affaiblissent.

-Ne vous inquiétez pas, grogna Le Nécromancien, il est parti... relevez-vous, on est pas encore morts... de toute façon, on est déjà aux enfers...

- Et qui te dit qu'on ira aux enfers si on meurt ? demanda Saint-Glinglin.

- Moi, ça m'étonnerait que je n'y aille pas.

- Cessez vos discutions, il faut y aller, dit Jaclev d'une voix mal assurée après les coups qu'elle s'était pris dans la tronche. Ca va fermer.

Et ils parvinrent enfin jusqu'à Hadriel.


Halte là !
Qui va là ?
Sache que je suis là
Pour garder
Ce que tu vois devant toi
Et t'empêcher d'entrer
Si la quête de la forge infernale
Tu n'as pas achevée
Ou si tu es corrompu par le mal
Et que, de ton maître, le chevet
Tu veux t'approcher
Car avec moi, le Seigneur
De la Terreur
Est bien Protégé
Des impies
Qui vont ou reviennent vers lui.

Les héros échangèrent des regards interrogateurs.

-C'est nul ton nouvel effet de style, Hadriel, s'exclama Miranda

-Ah bon ? Vous trouvez ? Demanda l'archange.

-Oui, laisse nous passer.

-Ah... bon... ben allez-y

Ils poursuivirent donc leur chemin à travers la Rivière de Feu.

- C'est quand même un pourri, Méphisto, dit Le Nécromancien.

- Ouais, c'est vrai, acquièça Arnold.

- Quand on aura tué Diablo, j'irais le voir pour savoir pourquoi il fait la grève, car il n'est quand même pas le plus à plaindre.

- Si on y arrive, à tuer Diablo, fit Miranda.

- Je suis d'accord avec toi Le Nécromancien, dit Jill. Si ça ne te dérange pas, je vais venir avec toi.

- Heuuuuuuu !!! Et comment que ça me dérange pas !!! Plus on est de morts plus on rip !!

- C'est pas drôle, Le Nécromancien, j'ai l'intention de survivre, dit Jill.

- Je ne doute pas de tes talents de combattante, chère Jill, c'est une expression, c'est tout.

Arnold se mit à ricaner bruyament.

- Chuuut, arrête, dit Miranda en pouffant. Je vous assure, c'est très touchant votre petite scène de ménage.

Jill fronça les sourcils et Le Nécromancien se mit à ricaner à son tour.

Ils poursuivirent leur chemin en parlant puis ils arrivèrent devant une grande structure aux formes affreusement complexes qui leur imposa le silence. La chose ressemblait à une cathédrale impie, hantée par le mal le plus profond. La dentelle noire dont elle semblait faite donnait une impression de légèreté sur le haut de l'édifice tandis que les bases monstrueuses s'enfonçaient profondément dans le sol vierge. Sa matière, semblable à de la cendre suintait de milles poisons. Ils étaient devant le Sanctuaire du Chaos...

Et tandis que les héros s'avançaient, impressionnés par les lieux, Saint Glinglin s'exclama :

- Saint Robert-Jean-Phillipe-Astérix-Ordralphabétix-Idefix-OuafOuaf-Teträm-Colin-Maillard-Ric-Hochet-Tintin-Et-Milou-Tonnerre-De-Brest, quel endroit !

- C'est le saint de quoi, lui ? Demanda Le Nécromancien.

- C'est le Saint Augure.

- Oh ! Ce serait un bon nom pour le fromage que je veux fabriquer ! (Parce que je vais faire un fromage !) Il s'appellera Saint Augure !

- Il sera comment ton fromage ?

- Moisi, y'a que ça de bon !

- Forcément, si ce n'est pas complètement pourri, rien n'intéresse môssieu !

- Prend pas la mouche, je t'emmènerais pêcher ! Ah ah ah ah !!! Trop drôle !!

- ???

- La mouche... pêcher... Ahahahah !!

- Ahhhhhhh elle est trop nulle!!!! T'as été la chercher dans les Carries-en-barres ou quoi ???

- C'est pas bientôt fini oui ??? L'heure est grave, interrompit Jaclev.

- Rabat-joie, maugréa Le Nécromancien.

Les héros s'avancèrent dans le Sanctuaire, mais là, également personne. Pas le moindre Seigneur Venin.

Toutefois, un doux air de musique fredonné leur parvint aux oreilles.

- Il y a quelqu'un ici, dit Arnold en prenant l'air de quelqu'un qui réfléchit intensément.

La voie chantait :

- Faire la poussière c'est la galère et l'aspiro est bien trop gros.

Swiffer attrape poussière, est révolutionnaire, vive le nouveau système Swiffer !

La troupe s'avança et jeta un oeil. Au beau milieu du pentacle tracé sur le sol se tenait Diablo qui frottait vigoureusement le sol avec un balai Swiffer géant.

- Ben ??? Que fais-tu Diablo, l'interpella Thar-Pé.

Diablo se retourna et les scruta de toute sa taille.

- Comment ???? On m'espionne ???

- Non, non, on était venu pour se battre...

- Ah... Original...

- Tu veux plus te battre ?

- Bah, d'un côté, non, j'en ait marre qu'on me casse mes généraux et moi aussi, j'en ait marre qu'on me casse moi. Mais j'ai aussi plein de boulot. Et puis, plus personne ne s'intéresse vraiment à moi, à l'être sensible et empreint de poésie que je suis dans l'intimité. Tout ce qui intéresse les joueurs maintenant, c'est de me tuer pour pourvoir ensuite tuer Baal (qu'il soit maudit dans les flammes de l'Enfer pour l'éternité ce salopar !!!) pour arriver à être Slayer, Champion ou Patriarch/Matriarch. C'est vrai, ça, où va-t-on ? Tout le monde fait la grève à cause de Méphisto (que ce crevar reste dans sa prison pourrie jusqu'à Diablo VI !!!) et moi il faut que je m'occupe moi-même de l'entretient du Sanctuaire. C'est un monde ! Savez-vous ce que m'a dit De Seis ce matin (que ce sombre crétin soit immolé pour le reste de l'éternité) ???

- Heu...

- Non ? Ben il m'a dit : « Diablo, ton Sanctuaire, tes Sceaux, tes défaites, tes bons objets (et encore...) et ta méchanceté, tu te les gardes pour ta poire, moi je m'en vais faire la grève avec Mephi. Après tout, on n'a pas gardés les zombies ensembles. » Alors, moi je me tape tout le boulot, donc je n'ai pas le temps de faire mumuse avec vous. En plus, on a encore fracturé mes Sceaux ! Figurez-vous que ce sont des portes de mon chez-moi, et que des gens s'amusent à les fracturer ! Alors, mes (anciens) potes De Seis (que ce blaireau soit condamné à vivre pour le restant de ses jours avec Rakanishu !), Le Corrupteur d'Âmes (que cet abruti soit écartelé en place publique par Crémation !) et Le Jafar du Chaos (Oups, pardon, c'est le Grand Vizir du Chaos), ben ils sortent pour dire à ces voyous de prendre la poudre d'escampette. Comme ils reviennent pas, je sors pour voir ce qui se passe et la, hop ! Je suis de retour chez moi en enfer, presque instantanément.

- Heu....

- Vous m'excuserez, il faut que j'aille chercher les sceaux de rechange à la superette.

- Mais après, tu pourrais te battre contre nous ?

- Bon, d'accord, mais vite fait. Et ne me cassez pas mes sceaux, ok ? Appelez-moi, je ne suis pas sourd après tout !

Et le démon ouvrit un énorme placard camouflé dans le mur où il mit son balai et saisit un cabas.

- Je reviens tout de suite.

Et la troupe d'aventuriers commença à se préparer au combat qu'ils allaient mener. Les maîtres donnèrent un ultime conseil à leurs élèves. Le ciel s'assombrit et l'obscurité grandit dans la cathédrale monstrueuse augmentant la nervosité que procurait la longue attente de l'affrontement final...

- Ouhou ? Didi ?? T'es là ???

- GROOOAAARRR !!!!

Diablo se redressa de toute sa taille. Il les regarda se jeter sur lui, puis riposta avec son anneau de feu. Il balança une grosse baffe à Jaclev qui vola un peu plus loin et se retournant, il fit un Enfer de Foudre sur Saint-Glinglin qui se mit à courir en zigzag pour éviter le sort destructeur.

Allan savait que l'aura purge ne servirait à rien, puisque Diablo n'utilisait pas le poison. Il mit donc l'aura de côté et se concentra sur son attaque avec Vengeance et surtout il cherchait à éviter le plus possible de se retrouver face au démon.

Jaclev se releva et à l'aide de Vol du Dragon donna un puissant coup de pied au Seigneur de la Terreur. Puis elle utilisa Frappe du Phoenix, Attaque du Cobra et Sentinelle mortelle pour repartir à l'assaut.

Saint-Glinglin utilisait, quand à lui, Ferveur et Fanatisme, mais il n'était pas très efficace car Diablo le visait souvent avec Enfer de Foudre et il devait fuir pour ne pas finir avec des allures de galette crâmée.

Bryan avait invoqué un golem de sang assez difforme, mais qui était parti tout de même à l'assaut du démon, malgré qu'il lui manque un bon morceau de la tête. Bryan utilisait également une Dame de Fer assez peu efficace car il l'avait apprise sur le tas, durant le voyage vers le Sanctuaire du Chaos. Le Nécromancien utilisait un Golem de Feu, renforçait la Dame de Fer de Bryan et invoquait des Esprits d'Os.

Jill lançait des Orbes de Glace et invoquait des Hydres sans arrêt. Elle avait également l'Orage et ses boucliers en activité. Ellen, suivait la même tactique, bien que moins efficace et se demandait comment elle pouvait s'expliquer qu'un hologramme puisse donner des baffes à des gens et les faire voler un peu partout.

Miranda, quand à elle, frappait avec des traits intelligents et invoquait des Valkyries et des leurres à la chaîne, tandis que Claire visait tant bien que mal le démon tout en gardant un oeil sur le Portail des villes le plus proche d'elle.

Arnold Chwartz The Niguerre utilisait des cris d'attaque et enchaînait des trombes. Lorsque Diablo le prenait pour cible, il faisait un bond d'attaque pour s'éloigner avant de revenir à l'assaut. Stamford passait son temps à courir partout pour ne pas se faire toucher et il n'était pas vraiment très efficace.

Tristan avait invoqué toutes ses créatures qui passaient l'arme à gauche avec une vitesse défrayant la chronique, il passait d'ailleurs le plus clair de son temps et de sa mana à les ré invoquer. Thar-Pé, les yeux dans le vague, ne se donnait plus la peine que d'invoquer le grizzli et de faire des sorts de feu tel l'Armaggedon.

Cain, quand à lui, balançait des vieux magazines et de lourds tomes à Diablo, mais il était rare que l'un d'eux frôle le Seigneur de la Terreur. En effet, le rayon d'action de Cain était assez faible et les plus lourds volumes retombaient aux pieds du vieux rapace.

Diablo vit les héros faiblir et éclata d'un rire monstrueux (normal, quoi !).

- Voulez-vous voir le nouveau sort que j'ai apprit ? Leur demanda-t-il.

Et avant que personne n'ait eu le temps de répondre, il fit un mouvement ample et tous les portails de ville disparurent et, en même temps les parchemins et les livres de l'inventaire des héros.

- Alors, ricanna le démon, que pensez-vous de ça ?

Les héros se relâchèrent sur l'attaque tellement leur stupéfaction était grande.

- Ordure !!! cria Deckard Cain.

Et Diablo se reçut le Quid 2004 en travers de la tronche.

- Ouais, bien visé Deckard, lança Le Nécromancien

Les Héros reprirent alors leurs attaques, malgré que ça ait plus l'air d'un suicide collectif plutôt que d'une initiation.

Les Ensorceleuses et les Nécormanciens commencèrent à manquer de mana, les Amazones de flèches, les Paladins et les Barbares, de vie, les Druides d'idées pour venir à bout du monstre et Cain, n'avait plus beaucoup de livres. Jaclev qui s'était prit déjà pas mal de coup se reçut une ultime baffe avant d'aller s'écraser un peu plus loin et ne plus se relever. Le Nécromancien saisit sa dague favorite et fonça au corps à corps car il n'avait plus de mana.

- Barre-toi de là, lui lança Arnold Chwart The Niguerre, alors qu'il frappaient tous les deux sur Diablo. Allez, casse-toi, c'est pas pour les petits vieux, le corps à corps.

Le Nécromancien lui enfonça sa dague empoisonnée dans la jambe.

- Je ne suis pas vieux, dit-il froidement.

- RAHHHHHHHH, JE VAIS LUI DEFONCER SA TETE !!!! Hurla Arnold en se tenant la jambe à deux mains.

Ayant lâché ses armes, il donna un puissant coup de poing dans la tête du Nécromancien, l'envoyant mordre la poussière (même si Diablo avait fait le ménage avant). Ils se mirent alors à se battre sauvagement, mais avant que Arnold, qui avait aisément le dessus, ne se mette à savater Le Nécromancien, Cain cria :

- Attention, bande d'abrutis !

Et alors que le pied de Arnold allait s'écraser sur le Nécromancien, le Barbare reçut le Guiness des record 1988 en pleine face. Il prit le livre :

- Il est périmé, ton bouquin !

Mais le Nécromancien fut plus prompt à réagir que lui et le poussa dans le décors, évitant ainsi une charge furieuse de Diablo.

- Merci, LN, dit le barbare alors qu'ils s'étaient mis à courir en zigzag pour éviter les divers sorts de Diablo. Tu sais, tu es plutôt bien conservé pour ton âge !

- Merci, merci, répondit le Nécromancien, ça me flatte. Généralement, on en général dit plutôt le contraire, tu vois...

- Vous pourriez reprendre cette discussion plus tard, leur lança Thar-Pé. Parce que, vous voyez, on est assez en mauvaise posture, là...

Diablo fit un bond impressionnant. Tristan prit la poudre d'escampette, tout comme Jill et Ellen, mais Thar-Pé ne fut pas assez rapide et Diablo lui retomba pile dessus. Alors que le démon allait achever d'un coup de griffes son adversaire dont les jambes étaient encore coincées sous les pieds du démon, Arnold fit un bond et obligea Diablo à reculer.

- RETRAITE ! cria-t-il. RAMASSEZ LES BLESSĒS OU CE QU'IL EN RESTE ET FICHONS LE CAMP !!!!

Les héros se regroupèrent. Saint-Glinglin avait ramassé Jaclev qui ne montrait toujours aucun signe de vie et Stamford, avec l'aide de Tristan, portait Thar-Pé qui avait les jambes en compotes et avait plus que jamais les yeux dans le vague. Tandis que tous s'étaient regroupés pour fuir, le Barbare les rattrapa, mais la route leur fut barrée par un mur d'os haut et solide. Alors qu'il se retournèrent pour tenter de fuir par une autre route, jaillirent du sol d'autres parois osseuses. Ils étaient pris au piège !

- Saint-Alexandre-Julien-Vincent-Benoît-Luc, Saint patron des lettres en retard, aide-nous à sortir de là vivants !

- Pourquoi lui ? demanda Le Nécromancien, si c'est le patron des lettres en retard, je vois pas ce qu'il peut faire pour nous, mise à part faire en sorte que le courrier annonçant notre mort à ce qu'il reste de nos familles n'arrive pas en retard.

- C'est le saint en lequel j'ai le plus confiance, affirma Saint-Glinglin. Il m'a toujours aidé à sortir des pires situations !!! Même s'il ne répond pas aux nombreuses lettres que je lui ait adressées, je l'aime beaucoup.

- Epouse-le pendant que tu y est, soupira Jill.

- Tsss, vous ne comprenez rien.... Je lui écrirait pour lui dire que vous êtes méchants avec moi et il vous pourrira votre courrier jusqu'à la fin des temps !

- Hé bien fait vite, avant qu'on soit tous morts...

- Heu, ça ne vous dérange pas que je sois prêt à vous achever et vous maudire pour que vous passiez le reste de l'éternité à faire le ménage chez Nihlathak ? Demanda Diablo, visiblement vexé.

Les héros, terrifiés, se resserrèrent les uns contre les autres. Arnold tentait en vain d'ouvrir un passage dans le mur d'ossements, Le Nécromancien ricanait d'un air satanique en regardant Saint-Glinglin qui priait le patron des lettres en retard pour qu'il lui réponde bientôt, et les autres regardaient avec une grande appréhension Diablo se préparer à leur donner le coup fatal. Le démon bien que beaucoup affaiblit se redressa de toute sa taille et fit appel à l'Enfer de Foudre. Il allait enfin punir ces vils asticots pour leur arrogance. On était pas chez Andarielle, ici quand même, c'est pas fait pour les initiations et ces maudits héros (que ces chiens galeux soient condamnés à rester avec Cain pour l'éternité !!!!) allaient enfin le payer.

A l'ultime instant avant que le sort ne les frappe, Miranda lâcha d'une voix rauque :

- Si seulement Zoltandos était là...

Une forme descendit du faîte du Sanctuaire du Chaos. Diablo ne l'avait pas vu et avait renoncé à lancer l'Enfer de Foudre tout de suite. Il se contentait de regarder les héros terrifiés et de leur dire qu'ils n'auraient pas dû le sous-estimer et qu'il savait bien qu'il les tuerait tous. La forme descendit lentement et se préscisa. Jill la reconnu et fit discrètement signe aux autres.

- C'est Zoltandos, glissa Jill à voix basse à Stamford.

En effet, lorsqu'ils furent arrivés à quelques mètres au dessus de Diablo, les corbeaux lâchèrent Zoltandos qui saisit le maul qu'il portait à la ceinture durant sa chute. Il atterrit sur les épaules du démon alors que celui-ci allait vraiment faire le bel Enfer de Foudre qu'il nous préparait depuis tout à l'heure. Sous le choc, le Seigneur de la Terreur s'effondra et Zoltandos lui donna alors de grands coups de maul sur le crâne, le ramenant directement en Enfer.

- Et merdeuuuu......dit le Seigneur de la Terreur avant de rendre l'âme.

Zoltandos pratiqua une ouverture dans la prison d'os et tout le monde put sortir.

- J'ai finalement réussit à les contrôler, s'exclama-t-il d'un ton joyeux. Ensuite, je suis passé récupérer mon arme chez Andi car les corbeaux m'avaient emmené jusqu'à là bas et je suis revenu. J'ai bien fait, hein ?

- Heu, Zoltandos, c'est pas que ça ne nous intéresse pas, loin de là, mais si tu pouvais nous ouvrir un portail des villes, car tu vois, on a des blessés...

- Ah, oui, pardon.

Il ouvrit donc un portail et tout le monde rentra à la forteresse de Pandémonium.

Jamella parvint à remettre sur pieds Jaclev qui se portait après comme un charme. Elle soigna aussi les blessures superficielles des autres, mais dû installer Thar-pé dans un fauteuil roulant.

- Vous serez bientôt remis, assura-t-elle, mais là, la potion que vous avez absorbée est en train de ressouder vos os, voyez-vous ? Il faut donc que vous restiez deux ou trois jours dans ce fauteuil. Faîtes juste attention à l'escalier qui permet d'aller dans les Steppes infinies, vous risquez... heu... de tomber dans le trou tout noir au dessus duquel il est construit car la forteresse est mal bâtie, voyez-vous, le sol est en pente vers cet escalier, au départ, c'était pour l'écoulement de l'eau de pluie, mais c'est pas très pratique pour les blessés, faîtes donc bien attention. En tout cas, vous êtes solide, je pensait que ce serait pire, voyez-vous.

- Qu'est-ce que vous croyez ? C'est du costaud, ça ! rugit Zoltandos d'un air joyeux en donnant un grand coup dans le dos de son frère - Oups, excuse-moi, désolé. Oui, tu as failli aller dans le trou noir, mais je n'en ait pas fait exprès -

Ellen, Claire, Stamford, Bryan, Allan et Tristan se réunirent.

- Je pense qu'il est temps se s'éclipser, dit Ellen. Ils vont finir par s'inquiéter, chez nous. On était sensés ne rester que deux jours et on est là depuis presque un mois.

- Bien, fit Bryan en saisissant une télécommande dans sa poche, je vais rappeler les cages, nous serons rapidement de retour chez nous !

Bientôt, les cages de voyages furent présentes dans un petit coin sombre de Pandémonium. Ellen, Stamford et Bryan partirent les premiers et Allan regarda les héros une dernière fois avant de repartir. Ils allaient lui manquer. Zoltandos qui s'était lassé de son rôle de nourrice avait lâché le fauteuil de son frère et était en train de déclarer sa flamme à Miranda qui était rouge comme une tomate. Arnold Chwart The Niguerre regardait avec dégoût le Cain de l'acte I parler avec le Cain de l'Acte IV.

- Beurk, lâcha-t-il. Je ne savais pas que les Cains se faisaient comme les chaînes de restauration rapides... Un par acte... quelle horreur...

- On en apprends tous les jours, hein ? fit Thar-Pé qui s'efforçait de retenir son fauteuil qui glissait inexorablement vers l'escalier.

Un peu plus loin, Jaclev essayait d'ouvrit le dialogue avec Halbu, bien qu'il soit interdit au forgeron de parler.

- Vous devez quand même voir des héros super fort, non ?

Halbu avait le visage tendu par l'effort alors qu'il tendait de bander la corde d'une énorme arbalète.

- Ah, oui, continua l'assassin. Et est-ce qu'il y a beaucoup d'assassin parmi ces héros super fort ?

Halbu continuait à rougir et commençait à transpirer tandis qu'il ne parvenait pas à ses fins.

- Hmmm... Et ils sont aimables, au moins ? Non ?

Halbu la regarda d'un air désespéré.

- Ahhhh...oui, je vois... désolée de vous déranger, vous devez avoir beaucoup de travail... Vous faites quoi ce soir ?

Un peu plus loin, Saint-Glinglin écrivait une longue lettre à Saint-Alexandre-Julien-Vincent-Benoît-Luc en espérant qu'il obtiendrait cette fois une réponse.

Le Nécromancien et Jill regardaient Zoltandos et Miranda qui cette fois s'embrassaient.

- Beurk, c'est dégoûtant, dit Le Nécromancien.

- Ben quoi, répondit Jill. C'est l'amour ! C'est beau l'amour !

Le Nécromancien la regarda d'un air décontenancé.

- C'est vrai, reprit l'Ensorceleuse, tu feras ça toi, avec ta future femme !

- Allons, allons, modère tes ardeurs, Jill, nous ne sommes pas encore mariés ensembles !

L'Ensorceleuse eut un petit rire.

- Dans tes rêves, dit-elle.

- Bah, fit Le Nécromancien en haussant les épaules, tu ne penses pas ce que tu dis !

Jill rit à nouveau, mais un peu moins.

A côté d'eux passa Thar-Pé qui avait perdu tout contrôle de son fauteuil roulant.

- A plus tard, dit-il en essayant tout de même de dévier la course du fauteuil pour ne pas finir dans l'abysse sans fond.

Allan détourna le regard et entra dans la cage de voyage. Enfin, il fut de retour dans le monde qui l'avait vu naître accompagné de ses compagnons d'aventures, à peu près convaincu que personne ne croirait qu'ils avaient vaincu le Seigneur de la Terreur dans un monde où la magie faisait partie du quotidien des habitants de Sanctuary qui étaient tous soit des héros, soit des PNJ, soit des démons.

Quelques mois plus tard, Ellen jouait avec Stamford, Allan, Tristan, Bryan et Claire en réseau à un jeu que Bryan avait découvert peu de temps après leur retour en réparant un lecteur de disquettes sur l'ordinateur de sa petite soeur. L'icône du jeu était présente sur le bureau de l'ordinateur et le regard de Bryan avait d'abord été attiré par le nom, Diablo II - Lord of Destruction. Il avait ensuite demandé ce jeu à sa soeur et avait informé immédiatement Stamford, Allan, Ellen, Claire et Tristan qu'il existait un jeu qui re créait le monde exact qu'ils avaient visités quelques temps plus tôt.

Depuis, ils aimaient se retrouver à y jouer, ayant abandonné l'espoir de comprendre quoi que ce soit de la façon dont les concepteurs du jeux avaient pu recréer aussi fidèlement un autre monde que personne à part les membres du laboratoire de recherches pour lequel ils travaillaient étaient sensés connaître. Ce soir là, tous six jouaient en Softcore. Ils étaient tous dans la même coterie, mise à part Stamford et Allan dont le paladin courait dans tous les actes du jeu pour tenter d'échapper au Barbare de Stamford. Si Allan s'était pareillement attiré la haine de Stamford, c'était parce qu'il avait balancé des javelots sur un monstre envoûtement éclair en Enfer, mettant ainsi prématurément fin à la vie du Barbare lvl 82 de Stamford, alors qu'ils jouaient en Hardcore.

Cette nuit là, la coterie faisait un petit tour dans le chemin des anciens en se racontant quelques anecdotes sur le mois qu'ils avaient passés à Sanctuary. L'heure tournait assez vite. Allan ne parvint pas au chemin des Anciens sans se faire repérer par Stamford qui le surveillait étroitement. Bryan et Tristan faisaient des statistiques sur l'heure à laquelle Claire serait chassée de son cybercafé, malgré la patience des patrons. Ellen prenait la défense de Allan et Stamford décida de tuer son Ensorceleuse par surprise alors que celle-ci se trouvait près d'un wp pour revenir en ville. Lorsqu'elle demanda la raison de son acte, Stamford répondit qu'il en avait marre d'attendre Allan et il s'excusa un peu. Ellen n'y fit pas attention, Stamford avait toujours un caractère un peu particulier et si parfois, il lui prenait l'envie de tuer l'un d'entre eux, ce n'était jamais en Hardcore, ce dont elle le remerciait. Et de toute façon, il était plutôt gentil, sous son air grognon et son comportement brutal et n'hésitait jamais à les aider ou à leur donner des objets dont il n'avait pas l'usage.

Allan, retranché dans Harrogath, finit par souhaiter une bonne nuit à tout le monde et se déconnecta. Stamford, dépité de n'avoir pu obtenir sa revanche quitta également. Tristan, qui devait se lever dans quelques heures pour aller travailler les imita (hou là, déjà 4h du mat !), ainsi que Bryan qui avait le radio-réveil de ses parents à réparer pour lundi dernier sans fautes et Claire qui était en train de se faire virer du cybercafé depuis lequel elle se connectait. Ellen se retrouva alors seule et décida d'aller voir si Méphisto n'avait pas quelques objets intéressants à lui laisser.

Elle prit le portail des ville vers la Prison de la Haine et ne remarqua pas le moindre monstre avant d'arriver à l'escalier de la Prison de la Haine niv 3. Lorsqu'elle descendit au niveau 3, des voix se firent entendre. Ellen regarda ses baffles, étonnée. Elle n'avait jamais entendu de telles voix dans la Prison de la Haine. Elle tapota sur l'unité centrale, mais bien entendu, cela n'y fit rien. Les voix continuaient de sortir de ses enceintes.

Elle s'approcha de l'endroit habituel où se tenait Méphisto et le vit en grande conversation avec une autre Ensorceleuse et un Nécromancien.

- Je ne suis pourtant plus connectée, se dit Ellen. D'où débarquent-ils ceux là ? Et pourquoi Méphisto ne les attaque-t-il pas ?

- ... mais c'est stupide, disait la voix de l'Ensorceleuse. Tu n'est pas le plus à plaindre ici !

- Les héros ne devraient pas tuer plusieurs fois les mêmes monstres. Nous militons pour ça, répondit Méphisto avec un ton faussement vexé.

- C'est surtout parce que tu veux mettre des bâtons dans les roues de Baal, mais ça ne marche pas, lança le Nécromancien. Il est partit en vacances dans un chalet en montagne avec Shenk et Lister le Tourmenteur.

- Ah bon ? On ne m'avait pas mis au courant, répondit Méphisto.

- Je parie que c'est faux !

- Nous autres, démons et morts-vivants des actes I, II et III, n'obtenons jamais de congés ! En plus, c'est toujours sur moi qu'on tape pour avoir des objets rares, uniques etc... D'ailleurs, il y a derrière vous, une autre Ensorceleuse qui semble attendre son tour pour me tuer...

Le Nécromancien et l'Ensorceleuse se retournèrent vers le personnage de Ellen.

- Ohhhh, mais c'est notre amie Ellen, s'exclama l'Ensorceleuse. Ouhou ! Ellen ! Tu nous reconnaît ? T'est devenue super forte, dit-donc !

Ellen regarda son écran avec stupéfaction.

- Ben merde alors, lâcha-t-elle.