Fanfiction Diablo II

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Les chroniques de Meuhmeuh

Par Lykos

Chapitre 1

Bonjour à toutes et à tous. Je me présente : je suis le bouffon du roi Minos IV.

Certains nous appellent des vaches : Hérésie ! En effet nous sommes des minotaures ; une race très ancienne qui a longtemps côtoyé l'homme. L'homme descend du singe et nous de la vache, nous avons au moins un point en commun : ne pas avoir à se vanter de nos origines. Encore que, la vache est beaucoup plus réfléchie que le singe. Ne dit-on pas qu'elle rumine ses pansées ? ;-). Il est vrai que nous avons passé les siècles ensemble mais rarement en amis.

Tout ce préambule pour lancer un message de paix : arrêtons de nous massacrer mutuellement, ne soyez pas vaches avec nous et devenons copains comme cochons ! Pour ce faire, je vous propose de vous raconter un peu notre histoire afin que l'on se connaisse mieux.

Un des premiers peuple humain à nous fréquenter assidûment fut les grecs. Les autres peuples, pour la plupart, nous prenaient pour du bétail et faisaient des razzias systématiques dans nos clans. Comment expliquer à une volée de flèches que nous étions des êtres pensants ? De nombreux clans furent ainsi décimés sans avoir pu tenter la moindre conciliation. Dans l'art de la guerre, nous sommes naturellement limités car, vu notre physionomie, nous ne pouvons pas utiliser d'armes de jet ou de tir à distance (ou alors très maladroitement). Par contre, au corps à corps, rares sont les hommes qui peuvent espérer sortir victorieux d'un combat. Après s'être fait étriper copieusement quelques fois, les hommes avaient retenu la leçon et nous envoyaient donc nos actes de décès par flèche recommandée avec, hélas la plupart du temps, accusé de réception. De plus, n'importe quel miro ou bigleux pouvait faire l'affaire : comment rater une cible de deux mètres sur trois ?

Par ailleurs, comment pouvait-on se protéger de ces flèches ? Se cacher derrière un tronc d'arbre ? Il y a toujours des bouts qui dépassent (et des gros en plus !). Certains avaient fabriqué des boucliers, mais ces derniers ne sont pas très efficaces en cas d'encerclement. Moralité : nous étions obligés de subir sans broncher et sans pouvoir véritablement se défendre.

Les grecs ont véritablement aidé notre peuple. Il faut dire que les dieux étaient de notre côté puisque Zeus avait fréquenté assidûment Io (une jolie génisse). C'est donc sans parti pris que les échanges culturels se firent avec succès. Certains grecs voulurent y joindre les échanges sexuels (on connaît depuis les affinités grecques) pour se faire bien voir de Zeus, je présume.

Sur ce plan, ce fût moins convaincant ! En effet les quelques grecs et grecques qui se sentaient d'une « hospitalité » sans bornes se rendirent compte qu'introduire un taureau dans son intérieur pouvait s'avérer très douloureux. De même ceux qui voulurent goûter à nos femelles en furent également pour leur frais. En effet, celles-ci se relâchent totalement lors des rapports (et les sphincters aussi !) et donc de nombreux grecs virent leur belle toge et leurs sandales noyées sous de belles bouses. Ce ne fut pas un boeuf, ils découvrirent l'amour vache !

Cependant, grâce à la persévérance de certains, contre toute attente quelques naissances eurent lieu de ces croisements insolites. Les rejetons de ces digressions furent appelés les Io en hommage à la dulcinée de Zeus. Ceux-ci avaient une morphologie qui avait emprunté aux deux races : la force et la puissance des minotaures et la mobilité et la souplesse de l'homme. La différence fondamentale était constituée principalement par l'apparition des doigts cornés.

Avant, les minotaures ne disposaient que de deux doigts (ou plutôt sabots) opposés qui les rendaient très gauches dans la préhension des objets et particulièrement les armes.

Bien que le Io était plus faible et moins charpenté que le minotaure, il n'en était pas moins très impressionnant pour un homme : 2,5 m de haut et 300 kg de viande. Par sa silhouette plus fine et mieux découplée que celle du minotaure, il trouva très vite sa place dans la société grecque. Les postes de garde du corps, de gardien et de soldat lui furent naturellement ouverts. Ceci créa quelques jalousies dans notre race où l'on trouvait le Io un peu freluquet et certains disaient d'ailleurs : « Ca a beau être un flan, le Io plait ! ». Par décence les Io furent habillés : une toge et surtout un plastron de cuir bouilli.

Si la toge donnait un air un rien ridicule, le plastron comblait une carence redoutable : nous étions pour la première fois à l'abri des flèches.
Les ios avaient donc pris d'office des places très en vue dans la société grecque alors que les minotaures exerçaient surtout des travaux de force.

Dans les premiers temps, les ios venaient tous habillés dans leurs clans d'origine et faisaient les beaux auprès des plus belles génisses et y rencontraient d'ailleurs un franc succès.

Les jeunes minotaures supportaient très mal d'être ainsi relégués au second plan par ces pédants faisant leur important. Lors du passage d'un io dans un clan, on entendait souvent un jeune minotaure s'exclamer : « quel fat io ! ».

De même, les femmes Io eurent également un créneau tout trouvé dans le monde des humains : là où il fallait joindre la sécurité, la protection et la douceur. Autrement dit, elles raflèrent toutes les places de chaperons et de nounous.

Les riches y firent de substantielles économies : ils remplaçaient un garde du corps (ou plusieurs) et une nounou par une io. Les jeunes filles aimaient leur compagnie très rassurante et les enfants les adoraient. D'ailleurs tous les enfants voulaient avoir une « ma » (diminutif de mama). Citez moi un enfant qui n'aime pas la ma io ?

Les jeunes Io connurent donc un grand engouement auprès des deux races et étaient très courtisés. De plus, ils apportaient à chaque race un nouvel aspect inconnu dans les ébats : la vigueur et la force pour les humains, la souplesse et la tendresse pour les minotaures. Ils étaient également connus pour leur ardeur et leur goût prononcé pour la gaudriole.

A l'époque, quand on voyait passer quelqu'un avec l'air hagard et l'oeil aussi vif que celui d'un poisson mort depuis trois semaines, on disait : « il a fait lit d'io ».

Il n'empêche qu'en quelques générations, la débauche des io avaient relégué les minotaures au même statut que les cro-magnons pour l'homme. Les vrais minotaures avaient quasiment disparus pour laisser place à cette nouvelle race. Ces nouveaux minotaures étaient plus adaptés que la race mère !
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