Fanfiction Diablo II

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Les Elus de la Lumière

Par Benjamin

Chapitre 1 : Introduction

Chapitre 2 : Apparition

Chapitre 3 : Départ

Chapitre 4

Je m'appelle Deckard Cain et je suis le dernier représentant de la confrérie des Horadrim qui regroupa les plus grands mages jamais portés sur cette Terre. J'écris ce journal pour que le monde n'oublie pas que malheur et destruction ne sont jamais très éloignés de votre porte... Bien que les Trois furent défaits par un groupe de puissants guerriers, ils peuvent revenir, pour eux, l'attente n'est rien. Plusieurs siècles ne sont rien face à l'éternité... Je consigne dans ce journal toutes les techniques de combat de mes compagnons ainsi que tous les sorts connus. Si vous trouvez ce livre c'est que le monde court un grand danger. Je suis vieux et fatigué mais je vais effectuer un dernier envoûtement pour que ces lignes n'apparaissent qu'aux yeux de personnes pures et bienveillantes. Je sais qu'il sera trouvé en temps utile. J'espère le plus tard possible.

"Keri, laisse ce livre et vas au puits chercher de l'eau !"Keridwen, intriguée parce qu'elle avait trouvé obéit de mauvaise grâce à son père de peur de se faire punir. La vie d'une jeune fille de 15 ans était plutôt difficile en ces temps de misères. Mais Kerid n'avait pas à se plaindre, elle vivait avec son père depuis la mort de sa mère à sa naissance. Harouan, son père est le forgeron du village de Tarken dans la périphérie de Lut Golein, il lui a appris la maîtrise du Kriss, elle est ainsi capable de se protéger des rôdeurs et autres vautours qui tournent autour des jeunes filles... Kerid ne s'intéresse que très peu aux garçons, elle préfère passer ses journées avec son père à le regarder fondre l'acier pour en faire une épée, un heaume ou une marmite. Le soir il lui apprend à lire, Keri est contente, peu de filles de son âge savent lire et écrire, mais dans sa famille, tous les pères apprennent à leur fils à lire, Harouan n'ayant pas de fils, Keridwen appris donc à lire. Keri est une jeune fille intelligente, belle et heureuse.

La découverte de ce livre allait changer sa vie... mais n'allons pas trop vite.

Pour l'heure Keridwen vas chercher de l'eau pour son père. En chemin elle rencontre sa seule amie, Xhindra. De longs cheveux blonds, les yeux bleus et un corps parfait, Xinhdra, fille de paysan ravissait les yeux de tous les hommes du village, jeunes ou vieux.

"Salut Kerid, tu vas où ?"

"Je vais chercher de l'eau au puits."

"Je t'accompagne"

Le puits était au centre du village, non seulement le centre géographique, mais aussi le centre social, en effet tout le monde se retrouvait là pour discuter, du temps, des mauvaises moissons, de la recrudescence du brigandisme dans cette chère terre de Sanctuary

"Il faut que je te montre quelque chose" dit Keridwen.

"C'est quoi ?"

"C'est une surprise "

Après avoir ramené l'eau à Harouan, les deux jeunes filles se précipitèrent dans la grange. En effet elle se retrouvait souvent dans ce lieu ou était entreposé de vieux objets du père de Keridwen. C'est ici que Keridwen avait appris à Xhindra la lecture et l'écriture.

Kerid sortit de sa besace ce livre si bizarre qui parlait de démons et de mages et le montra à son amie. Cette dernière commença alors la lecture de ce vieux livre si incroyable. Et elles lurent comment les Trois Frères, Méphisto, Baal et Diablo furent renvoyés en enfer par de courageux guerriers. Cette histoire leur plut beaucoup, mais elles n'en crurent pas un mot ! Puis elles commencèrent la lecture des techniques de combats, Xinhdra s'arrêtât sur un sort appelé "Trait de feu". Intriguée, elle essaya de mettre en pratique ce qui était écrit sur le vieux papier. Elle joignît ses mains, et lut à haute voix les incantations : "Ar' Zog Al Batthum".

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que ces mots provenaient de la plus ancienne langue qui existe, plus personne ne la connaît maintenant ; le dernier à la comprendre est mort depuis des années et ce n'était autre que le dernier Horadrim : Deckard Cain.

Ar' Zog veut dire dans les mots de notre époque "J'en appelle aux esprits mystérieux du feu" et Al Batthum : " pour créer une flamme ici et maintenant". Ce n'est bien sûr qu'une traduction approximative, les termes exacts n'étant plus utilisés maintenant.

Les esprits du feu furent surpris, plus personne ne les avait invoqués depuis bien longtemps, mais le temps n'est rien pour des esprits et ils obéirent donc à Xhindra et créèrent une flamme entre ses mains. Surprise, Xhindra les rabaissa bien vite et la flamme disparu. Il ne suffit pas de créer une flamme il faut ensuite la contrôler pour qu'elle se déplace.

Les deux amies n'en crûrent pas leurs yeux et se lancèrent des regards apeurés. A cet instant elle comprirent que ce qui était écrit dans ce livre n'était pas un conte destiné aux enfants mais était bien réel. Cela impliquait que Les Trois et leurs serviteurs étaient de retour en Sanctuary.

Phaet, était garde au poste frontière situé dans les confins, il gardait la seule route qui menait à Tristram par ce coté des montagnes. Sa surveillance ne serait relevée que dans 3 mois, il avait donc effectué la moitié de la période réglementaire. Il s'ennuyait ferme. Il n'avait pas vu une personne depuis plus de 1 mois et la solitude commençait à le ronger. Il se languissait de retrouver sa femme et ses enfants. Pour passer le temps, il s'était fabriqué une hamac avec une vieille toile, il pouvait ainsi s'installer correctement dans l'attente d'un hypothétique passant. Il était donc allongé lorsque il entendit quelqu'un arriver sur le chemin, prévenu par son chien. Il se releva et attendit le voyageur. Il allait avoir droit à une fouille en règle et le paiement de la taxe de passage qui s'élevait à 500 pièces d'or. Le sombre voyageur était habillé d'une tunique, il avait relevé sa capuche et marchait d'un pas lourd, comme si il avait marché pendant des jours et des jours sans s'arrêter pour boire, manger ou dormir.

"Bienvenu voyageur" dit Phaet, "rien à déclarer ?"

Sans un mot, l'homme s'approcha de Phaet, une odeur atroce se dégageait de sa personne, non seulement il ne s'était pas arrêté pour manger ou dormir, mais il ne s'était pas arrêté du tout depuis plusieurs jours... L'odeur, rance et forte fit sortir un cri de dégout de la bouche de Phaet. IL allait lui dire de retourner d'ou il venait, qu'il était trop sale et qu'on ne voulait pas de lui ici, quand l'homme tendit son bras et attrapa le cou de Phaet. Le soulevant comme si il s'agissait d'un chat, il serra le cou du garde de sa main, la pression était si forte que les os ne tardèrent pas éclater, ouvrant une saillie dans la chair du cou par ou le sang s'échappait à grande pression. L'homme émis alors un rire qui glaça le sang du fidèle compagnon canin de Phaet. Un homme tel que Deckard Cain aurait reconnu ce rire parmis mille, ce ne pouvait être qu'un des Trois, le véritable combattant des Trois, celui qui ne parle jamais, qui ne fait que rire, gronder, crier, ce ne pouvait être que Diablo, le Seigneur de la Terreur. Dieu seul savait pour quelle raison il retournait à Tristram ou il avait déjà par le passé commis tant d'atrocités.

Keridwen et Xhindra décidèrent de ne parler à personne de ce qui est arrivé dans la grange. Cela semblait tellement incroyable que nul ne les croirait. Elles ne pouvaient non plus montrer à personne ce qu'elles savaient faire sous peine d'être brûlées sur un bûcher pour sorcellerie. En effet, après le passage des Trois, tout les mages, rois et autres grands de ce monde décidèrent de bannir la magie et la sorcellerie de Sanctuary. Les armes magiques furent fondues, les grimoires brûlés et les derniers mages qui n'avaient pas renoncé à leur science immolés par le feu. Ils pensaient que si la magie n'existait plus, les démons ne pourraient revenir au sein des mortels, les événements n'allaient pas tarder à leur montrer comme ils étaient naïfs.

Les deux jeunes filles continuèrent donc la lecture du grimoire en cachette dans les bois où personne ne venait. Keridwen appris donc ainsi les techniques d'arts martiaux d'une ancienne confrérie qui surveillait les mages et autres sorciers. Elle appris lors de ces séances de lecture que les assassins (c'est ainsi que l'on nommait les membres de cette confrérie) connaissaient des techniques de combats surpuissantes qui utilisaient pieds et mains.

Xhindra, elle voulut apprendre à contrôler le feu, puis la glace. Elle était maintenant capable d' invoquer un trait de feu ou de glace et de les envoyer dans la direction ou elle le souhaitait. Elles commençaient à être de vraies guerrières.

Un jour où elles se reposaient après une séance d'entraînement, une troupe de bandits les aperçut au loin. Ils décidèrent de les enlever pour les rançonner et puis sinon ils pouvaient toujours espérer prendre un peu de bon temps avec deux jeunes filles d'une telle beauté, ça les changerait de la vielle Malha, la prostitué qui était dans leur camp.

Ils avancèrent donc à pas de loup dans les fourrés pour ne pas être entendus. Il pensaient les encercler pour ne pas qu'elles puissent s'enfuir.

Keridwen entendit instantanément les pas des brigands dans les hautes herbes, d'un coup de tête elle prévint Xhindra qui se mit sur ses gardes. Ses longs entraînements dans la forêt avaient aiguisé ses sens, elle avait maintenant l'ouie fine du chien, la vue perçante de l'aigle et l'odorat sensible du porc qu'on utilise pour trouver des truffes.

Tout à coup les sept brigands sortirent de leur cachette, leur lame à la main.

-Ne bougez pas ! N'essayer pas de fuir ou on vous étripe après vous avoir violées ! cria l'un d'eux

Sans s'affoler, Xhindra joignît ses mains puis murmura "Ar' Lom Al Wazzam", ce qui se traduirait dans notre langage par "J'en appelle aux esprits du froid pour créer une langue de glace ici et maintenant". Immédiatement un morceau de glace se forma entre ses mains qu'elle lançât sur un des hommes. L'homme ne comprit rien de ce qui lui arriva, il sentit un froid intense lui transpercer la peau en de multiples endroits. De la glace commença à se former sur son ventre, puis sur ses membres engourdis par le froid et finalement tout son corps fût gelé. Lorsque son cerveau fût plus dur que de la pierre à cause du froid, l'homme était déjà mort depuis longtemps.

Au moment même ou Xhindra lançait son trait de glace, Keridwen ne perdit pas son temps, elle se concentra puis lança sur le plus proche brigand un coup terrible à l'aide de son poing droit , une sphère rouge de feu, de la pure d'énergie se forma autour d'elle. Elle libéra cette formidable énergie d'un coup de pied sur un deuxième homme, une explosion se forma tuant net l'homme et en blessant deux autres. Voyant qu'ils n'avaient pas à faire à de simples jeunes filles les bandits prirent la fuite sans demander leurs restes.

Keridwen s'accroupit alors au-dessus de l'homme mort, elle ne pensait pas le tuer d'un coup de pied, même si sa vie misérable ne valait pas la peine d'être vécue, même si cet homme voulait les violer puis les égorger, elle savait qu'elle ne pourrait jamais se pardonner cette mort. Elles décidèrent donc de n'utiliser leur magie qu'en cas d' extrême nécessité. Les techniques qu'elles avaient appris n'existaient pas pour décorer une fable racontée par un vieillard, mais pour tuer et détruire.

Diablo avançait inlassablement en direction de Tristram. La glorieuse cité n'existait plus depuis des siècles, mais il existait encore une clairière qui portait ce nom. Nul homme n'aimait s'aventurer dans cette clairière, il y subsistait d'anciennes ruines, et bien que personne ne connaisse leurs origines, leur présence glaçait le sang de quiconque se risquait à les approcher. Une ruine en particulier avait rendue fou plus d'un : l'ancienne église ou s'enfonçaient de terribles catacombes. Seul Diablo, le Seigneur de la Terreur pouvait se plaire en un tel lieu. Il s'engouffra avec une énergie retrouvée au fond des catacombes. Bien des années auparavant, un puissant guerrier avait combattu puis détruit Diablo en cette Terre, en se rapprochant du lieu de sa défaite, le démon retrouvait une partie de son maléfisme perdu, il devenait de plus en plus fort à chaque pas jusqu'à retrouver sa force depuis longtemps perdue.

Baal, lui se rapprochait rapidement d'Arroghat, la cité des barbares, si forts et si habiles avec les armes. Ici se trouvaient les ruines de ce que fut la pierre-monde. Sa défaite fût longue mais certaine et seule la destruction de la pierre monde par Tyraël avait préservé Sanctuary d'un retour des Trois. Méphisto, lui, fut vaincu à Travincal, le siège du grand conseil Zakarum depuis longtemps disparu. Les Trois démons se rendaient donc sur les lieux de leur mort à la recherche de leur puissance disparue.
La nuit était tombée sur le village de Tarken, Keridwen dormait tranquillement dans sa chambre. Elle rêvait. Devant elle s'étendait un grand champ de blé prêt à être moissonné, elle courait dans l'insouciance de sa jeunesse. Elle s'arrêta devant un arbre près d'une source. La jeune fille se baissa devant l'eau claire et pure puis ramassa un peu de liquide à l'aide de ses mains. L'eau était douce dans sa gorge et lui rafraîchit tout son corps. Derrière des arbres, un homme s'approcha, il irradiait de sa présence une aura de bonté et de générosité. Il portait une armure d'or flamboyante et resplendissante. Tel un ange, deux magnifiques et grandes ailes étaient déployées derrière son dos. Keridwen ne fut pas étonnée par cette apparition, il venait de cette créature une telle beauté que le seul sentiment qu'elle pouvait ressentir était de la confiance.

« Bonjour Keridwen » dit la créature ailée. Sa voix était limpide comme l'eau de la source qui coulait aux pieds de Keridwen. C'était la plus belle voix qu'elle n'avait jamais entendue.

« Bonjour, ange venu du ciel » répondit-elle.

« Je suis venu te parler car tu as été choisie. J'ai une mission importante à te confier, la sauvegarde du monde dépend de cette mission. »

« Moi ? Mais je ne suis qu'une jeune fille. Comment pourrais-je sauver le monde ? »

« Il a été décidé que toi et d'autres jeunes gens de Sanctuary seraient choisis pour sauver le monde. »

« Quels autres ? »

« Ton amie Xhindra et d'autres encore que je te présenterai dans un prochain songe. »

Soudainement, le décor enchanteur dans lequel ils se trouvaient s'effaça et Keridwen commença à se réveiller

« Keri, il est l'heure de te lever ! » Cria Harouan à sa fille.

La jeune fille se réveilla lentement et sortit des nimbes de l'étrange rêve qu'elle venait de vivre. Elle avait hâte de revoir Xhindra pour lui en parler.

« Bonjour Xhindra, j'ai fait un drôle de rêve cette nuit »

« Moi aussi, je courrais dans un champ de blé quand un ange est survenu et m'a parlé d'une mission. »

« J'ai fait exactement le même rêve ! Mais quelle était cette si belle créature ? »

« Regardons dans le Livre »dit Xhindra à Keridwen.

Elle prirent le Livre et commencèrent à feuilleter dans les pages de récits. Elle s'arrêtèrent en même temps, le regard fixé sur le même nom. Maintenant elle savait qui était cet ange, ou plutôt cet archange, la description était très claire, ce ne pouvait être que l'archange Tyraël, oublié de tous. Mais lui n'avait pas oublié l'humanité. C'est lui qui avait conseillé à Deckard Cain d'écrire un livre regroupant les techniques de combat, c'est lui qui a gardé ce livre secret des Hommes jusqu'à ce qu'ils aient besoin de combattre de nouveau. Tyraël, le protecteur divin de l'humanité, lui qui détruisit la pierre-monde pour sauvegarder les Hommes d'un retour des Trois.

« Tyraël m'a dit que d'autres devaient nous aider » Dit Xhindra « Je me demande bien qui ils peuvent être. »

« Moi aussi » Dit Kerid d'un oeil complice à sa jeune amie.

« Mon Seigneur, l'ambassadeur d'Arrogath, sa Seigneurie Kal-Kek est parmi nous » Annonça le grand Vizir au Calife Al-Thara, Commandeur et Seigneur de Lut Golein. »

« Bien, qu'il entre »

L'homme, musclé devait bien faire deux mètres de hauteur, non seulement sa taille était impressionnante mais il prit la parole d'une voix forte et grave :

« Votre Altesse, je vous apporte les salutations du peuple d'Arrogath. »

« Et vous n'apportez que des salutations ? » Répondit le Calife avec un air malicieux.

« Oui, je suis au regret de vous annoncer que mon peuple ne paiera jamais le moindre impôt à Lut-Golein »

« Vraiment ? »

« Votre Altesse, si vous continuez sur cette voie, alors la guerre sera inévitable »

« J'en ai bien peur, Ambassadeur. Gardes ! Arrêtez cet homme, je veux qu'il soit enfermé dans la plus profonde geôle du cachot. »

Les gardes, sans s'émouvoir s'approchèrent du géant et lui attachèrent les mains. Le grand Vizir, Azmodan souriait, son plan fonctionnait exactement comme prévu : Lut-Golein avait déclaré la guerre au peuple d'Arrogath.

« C'est de la folie » s'exclama Harouan. « La guerre a été déclarée, je n'arrive pas à le croire. Le calife est devenu fou, je suis sûr que c'est encore une machination du grand Vizir. Enfin bon, ça va me donner du travail cette histoire, je te laisse Mephit ! »

« Au revoir Harouan ! »

Nul ne connaissait la véritable identité d'Azmodan ; il n'était pas seulement l'immonde grand Vizir de Lut-Golein. En effet Azmodan était un démon, certes moins important que Diablo ou ses Frères, mais il n'en restait pas moins un terrible démon. Autrefois, on le nommait Azmodan, Seigneur du Mensonge. Azmodan a pris une forme humaine pour s'insérer dans les hautes sphères du pouvoir de Lut-Golein, ainsi il peut contaminer le Calife de ses sombres machinations. Il est aussi un des instigateurs du retour des Trois, bien qu'autrefois, ils se combattirent Azmodan comprît qu'il avait intérêt à s'allier avec les Démons Originels. Il cherchait à embrouiller les hommes entre eux pour pouvoir installer les forces démoniaques sur le monde. Mais Azmodan n'était pas seul. Belial, le Seigneur du Péché l'accompagnait dans ses tristes desseins. Belial, lui avait conservé une forme démoniaque : un corps massif loin d'être humain. Avec des boursouflures sur la peau, comme si on avait jeté un géant dans de l'huile bouillante et qu'on l'avait ressortit rapidement. Des yeux rouges, quatre jambes, une tête disproportionnée, un physique de démon parfait. C'est eux qui ont réussi à faire revenir les Trois dans le monde des vivants. Par leur puissance jointe et à l'aide de la pierre dénommée Azrul. Cette pierre, très ancienne est un artefact de la Pierre-monde des Terres d'Arrogath. Baal y a séjourné pendant quelques temps avant d'être détruit. Sa présence avait fait pénétré le mal au sein de cette pierre, elle l'avait corrompue à jamais et c'est pour cela que Tyraël a détruit la Pierre-monde. Mais un morceau est resté : Azrul. La puissance d'Azrul a permis aux deux démons d'invoquer le retour partiel des Trois dans notre univers. Partiel, car ils sont encore pour l'instant très faibles, mais chaque jour qui passe leur apporte une énergie nouvelle.

L'ancien site de Tristram vivait de nouveau les jours sombres de la présence de Diablo. Des créatures démoniaques réapparaissaient dans toute la forêt : des cadavres depuis longtemps enterrés se levaient du sol. Des squelettes couraient, des zombis semaient la terreur dans les environs. Diablo était maintenant au plus fort de sa puissance passée. Il put rappeler dans le monde des vivants un démon ancien très puissant : Andarielle, la Maîtresse de l'Angoisse. Elle repris le contrôle de ces Terres pour la deuxième fois. Diablo reprit donc son périple en direction de Lut-Golein pour retrouver ses frères et Azmodan.
« Je t'avais annoncé que nous nous reverrions, Keridwen » Dit Tyraël de sa douce voix.

« Oui Tyraël je savais que cette nuit je passerais ce songe en ta présence »

Derrière un arbre près de la source apparut Xhindra : « Kerid, que je suis heureuse de voir ici mon amie. »

Keridwen lui répondit que la présence de Xhindra remplissait son coeur d'une grande joie quand soudain apparurent deux jeunes hommes devant des fourrés.

« Je vous présente Gwengwalc'h et Cuhûlin, ils vous accompagneront dans votre aventure car comme vous, ils ont été élus. » Annonça Tyraël à nos deux jeunes amies.

« Préparez-vous à vous rencontrer très prochainement. Diablo a commencé son périple vers Lut-Golein, il ne doit surtout pas y retrouver ses frères. Vous allez devoir partir de toutes urgences pour Travincal, Méphisto, Seigneur de la Haine ne doit pas quitter cet endroit. Vous devez absolument aller le retrouver et le détruire. » Après cette longue tirade de l'archange Tyraël, le décor se désagrégea et les quatre jeunes gens retrouvèrent un sommeil sans rêve, indispensable, avant le long voyage qui les attendent... »

« Tyraël, es -tu sûr que nous avons fait le bon choix ? » Demanda l'archange Arkshassan à son vieil ami. « Il nous a été interdit d'agir au sein du royaume des mortels, nous ne pourrons pas les aider et combattre. »

- Crois-tu que je ne le sais pas ? Ils ne peuvent pas réussir s'ils ne sont que quatre, mais j'ai mes deux champions, j'ai surveillé l'entraînement de deux jeunes gens que tu ne connais pas. Ils sauront arriver au moment le plus opportun.

- Et ne peux-tu me donner le nom de tes deux poulains ?

- Non souviens-toi d'Izual, même ici, le malin peut s'insinuer pour savoir ce que les force bienveillantes trament.

- Oui, tu as raison. J'espère seulement que tu sais ce que tu fais.

- Je l'espère aussi, mon bon Arkshassan, je l'espère aussi.

Keridwen se leva peu de temps avant l'aube, elle devait préparer son baluchon et partir avant le réveil d'Harouan. Elle sortit donc de sa chambre, sur la pointe des pieds, et se dirigea vers la cuisine. Là elle fourra dans son sac un morceau de pain et une outre d'eau qui lui servirait de gourde. Son père Harouan était dans sa chambre, allongé dans son lit, il ne dormait pas. Il écoutait le départ de sa fille bien -aimée, il savait que ce moment viendrait bientôt, il espérait simplement qu'il arriverait le plus tard possible. Il savait. Il savait que sa petite Keri était née avec une destinée hors du commun et qu'elle le quitterait pour accomplir une quête voulue par des forces bien supérieures à sa volonté paternelle. Keridwen quitta donc la maison qui l'avait vu naître, ne sachant si elle la reverrait un jour.

Dehors elle retrouva Xhindra, elle aussi était partie sans un bruit de chez elle. Nos deux amies, triste de quitter une vie heureuse et sûre mais pleines de joie à l'idée des aventures qui les attendent partirent donc sur la route qui mène à Lut-Golein, première étape de leur voyage avant Travincal.

Diablo marchait d'un pas alerte, seul en direction de Lut-Golein. Il devait absolument rencontrer Azmodan et récupérer Azrul, cette pierre si puissante. Avec cette pierre et l'aide de ses frères la porte des enfers pourra être ouverte de nouveau. Les vagues infernales pourront s'écouler une nouvelle fois sur Sanctuary. Avec sa forme humaine et ses vêtement de paysan : pantalon bouffant et chemise de piètre qualité, Diablo passait inaperçu dans les foules se dirigeant vers Lut-Golein pour combattre la fière cité d'Arrogath. Diablo allait devoir également récompenser Azmodan de l'avoir sortit des Enfers. Il allait devenir le maître de Lut-Golein, tout comme Duriel autrefois avait hanté cette région. Duriel avait failli dans sa mission, il avait perdu la confiance de Diablo, mais peut-on vraiment faire confiance à un Démon tel que Diablo ? Cette guerre contre Arrogath arrangeait bien Diablo, nul ne faisait attention à lui, il était un simple paysan venu à la ville pour s'engager. Cette guerre allait détourner les yeux des Humains de l'arrivée de l'Enfer. Diablo était satisfait du travail d'Azmodan. Depuis des siècles, il préparait Leur retour. Il avait bien travaillé en dénigrant la magie et en supprimant les sorciers. Diablo marchait de son pas rapide mais sûr, il marchait et il fit quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps : un sourire marquait le coin de ses lèvres...

Keridwen et Xhindra arrivèrent pour l'heure du déjeuner dans la ville de Lut-Golein, elles n'avaient jamais vu autant de personnes concentrées sur une si petite surface. La préparation de la guerre mettait la ville en pleine effervescence, de toutes les directions arrivaient d'autres hommes. Les employés des forges couraient pour apporter leur production d'armes et d'armures jusqu'à l'entrepôt militaire. Elles marchaient, lentement à cause de cette cohue, lorsque tout à coup un homme les bouscula : il marchait vite, d'un pas assuré et ne fit même pas attention à elle. Il était habillé comme un paysan mais avait une démarche et une allure qui contredisaient cette apparence. A peine était-il passé qu'il avait disparu, Keridwen sentit au plus profond d'elle-même qu'elle serait appelée à revoir cet homme. Avec un peu plus d'expérience, elle aurait reconnu cet homme qui n'en pas vraiment un. Diablo était arrivé à Lut-Golein et se dirigeai vers le palais pour rencontrer le grand vizir Azmodan.

Gwengwalc'h et Cuhûlin marchaient eux aussi en direction de Lut-Golein, ils étaient grands, beaux et jeunes. Gwengwalc'h portait fièrement une barbe et de longs cheveux blonds malgré ses dix-sept années. Cuhûlin avait une peau sombre et un port de tête digne d'un roi. Ils avaient appris tous les deux à se battre grâce à un deuxième exemplaire du Livre de Deckard Cain. Gwengwalc'h était capable de communiquer avec les esprits de la Nature, il pouvait entrer en communion, en symbiose avec eux. A l'aide d'incantations et de formules magiques, il était capable de posséder la vitesse du loup ou bien la force de l'ours. Il pouvait quasiment devenir homme-loup ou homme-ours. Cuhûlin, lui, avait développé des aptitudes de combats qui lui permettait de rendre ses compagnons plus puissants ou bien plus résistants. Le premier aurait été appelé druide et le second paladin des années auparavant. Gwengwalc'h fût le premier à voir nos deux amies qui avançaient le long des boutiques de cette grande ville qu'est Lut-Golein. Il les reconnut tout de suite, c'étaient les deux filles du rêve. Il donna un coup de coude à Cuhûlin et montra du doigt les deux amies ; ils se dirigèrent dans leur direction à grands pas.

Diablo se présenta devant le garde de faction face à l'entrée du palais du calife. Le garde savait que le Vizir attendait la visite d'un jeune paysan et le laissa donc entrer, lui indiquant la direction des appartements de Azmodan. Le démon entra et avança d'un pas décidé vers Azmodan.

-Seigneur, je suis heureux de vous revoir. Vous semblez avoir retrouver vos forces d'antan. Dit Azmodan se courbant devant l'être démoniaque.

-Certes, tu as bien travaillé Azmodan. Tu seras récompensé. Répondit Diablo d'une voix qui aurait fait trembler le plus courageux des hommes. « Donnes-moi Azrul maintenant. »

-Je ne l'ai pas ici votre grandeur, Bélial l'a conservée auprès de lui pour que son existence ne soit pas découverte. Je vais vous accompagner jusqu'à lui.

-Bien, qu'il en soit ainsi.

Keridwen et Xhindra virent Gwengwalc'h et Cuhûlin traverser la route pour les rejoindre. Elles étaient toutes excitées à l'idée de leur parler, enfin des rencontres.

« Bonjour » Dirent Keridwen et Xhindra à l'unisson. Les deux jeunes hommes leur rendirent ce salut.

-Toi tu es Gwengwalc'h et toi tu es Cuhûlin. Enonça Keridwen pointant son doigt sur les deux garçons.

-En effet je suis Gwengwalc'h.

-Et moi Cuhûlin.

-Vous aussi vous allez à Travincal ? Demanda Xhindra.

Le druide répondit positivement et les quatre compagnons partirent ensembles, sans un mot de plus, ils allaient devoir apprendre à vaincre leur timidité avant de combattre les démons.

Tout à coup Keridwen s'arrêta, une voix lui disait de se diriger vers le nord, vers une prison ou un homme était emprisonné à tort. Tyraël, car c'était sa voix, lui dictait la direction à prendre. Ils arrivèrent rapidement devant la porte de la prison ou deux hommes montaient la garde. Là, tous nos amis surent ce qu'ils devaient faire sans même échanger un mot. Cuhûlin se concentra et décupla force et énergie de ses compagnons, Xhindra prépara un trait de glace pour le premier de ces gardes. Gwengwalc'h entra en fusion avec la nature et changea de forme : tel le centaure il devint un homme-animal avec un buste et une tête de loup et des jambes humaines. Keridwen sortit de sa besace une longue griffe qu'elle avait forgée dans l'atelier de son père, un jour ou il était sorti. Le signal de départ fût lancé lorsque Xhindra lança son trait de glace, l'homme se figea instantanément. Les autres ne se lancèrent à l'assaut du second et de la porte en fer. Gwengwalc'h bondit et arriva le premier sur le malheureux garde, il le repoussa si violemment qu'il fit un vol plané de plusieurs mètres, assommé, il ne se releva pas. Cuhûlin qui avait sorti son épée lança une série de cinq coups consécutifs d'une telle puissance que la porte éclata en mille morceaux. Cette série ayant énormément fatigué Cuhûlin, il ne put parer le coup qu'un garde, caché derrière la porte, lui porta. Une griffe surgit et stoppa nette la lance. Une deuxième griffe s'élança vers l'homme ; avec dextérité Keridwen trancha le cuir de la ceinture de l'homme et détacha son pantalon. Surpris, il lâcha son arme que Xhindra à l'aide d'un sort télékinésique repoussa loin de lui. « Restez tranquille et il ne vous sera fait aucun mal » annonça Keridwen à l'homme. Le combat avait peut-être duré 10 secondes. L'homme se soumis au désir de ces quatre jeunes gens si puissants et les emmena au plus profond du bâtiment : les cachots des prisonniers qui ne ressortent jamais. Ici, l'odeur était insoutenable. Ils arrivèrent rapidement devant la cellule de l'ambassadeur Kal-Kek. « Ouvre cette porte et vite » ordonna Keridwen. Le garde obtempéra bien vite et Kal-Kek, la mine sombre et l'oeil hagard sorti. « Merci mes jeunes amis, je vous dois la vie ».

Une fois sortit de cet immonde endroit, notre groupe se réfugia dans une auberge ou ils purent se reposer et se détendre. Kal-Kek leur raconta comment il avait été arrêté et leur énonça ses doutes à propos de Azmodan, qu'il trouvait fourbe et antipathique. Maintenant, l'émissaire d'Arrogath devait partir au plus vite prévenir son peuple du danger qui l'attend. Ils n'auraient pas trop de temps pour ce préparer à la guerre à Arrogath.
« Xpara, tu viens ? Tu es toujours en retard ! C'est vraiment exaspérant ! »

« J'arrive, Laya, j'arrive. On n'est pas pressé, regarde : ils se sont très bien débrouillés pour libérer Kal-Kek. Même si ce n'était pas très difficile, je te l'accorde. »

« Tyraël nous a demandé de les suivre discrètement partout ou ils iraient. Ils sont déjà partis depuis presque une heure, on va les perdre si on ne part pas maintenant, dépêche-toi ! Moi je pars, fais comme bon te semble et je suis sérieuse quand je dis que j'y vais. »

« Bon, bon j'arrive, laisse-moi une seconde pour ramasser mon sac, y a jamais moyen de dormir le matin avec toi, je commence à en avoir assez ! »

« Si tu n'es pas content, tu restes tout seul ! » Lui répondit Laya d'un ton acerbe. Tyraël n'allait certainement pas laisser nos jeunes amis partir seuls au combat, ses champions les suivaient de près...

Azmodan et Diablo arrivèrent bientôt à leur destination : un temple oublié de tous, où un puissant Mage fut enfermé pour garder en lui l'esprit corrompu de Baal. Mais aucun être ne peut rester insensible aux attaques de tels Démons, ce mage, Tal-Rasha devint lui-même un démon très puissant et fut vaincu bien des siècles auparavant. Bélial, seigneur du péché avait trouvé refuge dans ce tombeau, accompagné de ses lieutenants, Arzal et Vélios. Le premier de ceux-ci était un ancien guerrier, d'une force redoutable, relevé de sa tombe sous la forme d'un squelette, le deuxième, lui, était ce que Deckard Cain aurait appelé un Unraveller, un être capable de réveiller les morts : momies, squelettes, zombis...Bélial senti l'arrivée de son maître et se présenta directement à lui.

« Je vous attendais, Maître. » Bien sûr il ne le dit pas avec des mots humains, mais plutôt avec ce qui pour nous correspondrait à des grognements féroces.

« Bien, donne-moi Azrul et vous serez récompensés »

« La voilà. » Bélial tendit la pierre à Diablo. Celui-ci l'attrapa et la rangea rapidement dans sa manche. Il sentit immédiatement la terrible puissance qui s'en dégageait, il appris ainsi bien des choses. Diablo savait maintenant que Tyraël avait prévu son retour. Il savait que des hommes s'étaient entraînés pour le détruire, il lui restait encore à découvrir qui ils étaient.

« Tu te crois malin, Tyraël ? Tu penses gagner à tous les coups ? Cette fois-ci, mes frères et moi vaincrons, et la terreur s'abattra sur l'humanité comme la faux sur le champ de blé ! Ha ha ha ! »

Azmodan et Bélial ne comprirent pas ce que Diablo voulut dire mais ne s'inquiétèrent pas pour autant. Diablo ordonna à Bélial de partir à la recherche de quatre guerriers. Il ne pouvait les décrire, mais il connaissait leur destination : Travincal. Là, Méphisto l'attendrait et ensemble, ils combattraient ces jeunes guerriers.

_______________


- Keri tu penses pas qu'on a assez marché, on peut pas faire une pause dans cette auberge là-bas ? Demanda Xhindra sur un ton extenué.

- Je suis d'accord, arrêtons-nous quelques instants. Acquiesça Gwengwalc'h.

- Oui, moi aussi je suis fatigué, on est parti à l'aube ce matin ! Surenchérit Cuhûlin.

- Bon, je vois que vous ne me laissez pas le choix. Nous allons nous arrêter pour manger, mais pas dans cette auberge, bivouaquons ici dans cette clairière. Keridwen finit par accepter de mauvaise grâce la demande de ses compagnons. Il faut dire qu'elle aussi commençait à être très fatiguée. Ils avaient quitté Lut-Golein pendant le lever du soleil après avoir dormi dans une grange abandonnée.

« À votre avis, qu'est-ce qui nous attend à Travincal ? » Demanda Xhindra à ses amis.

Keridwen sortit le livre de Deckard Cain de sa besace et chercha le passage ou il était raconté la chute de Méphisto.

« Il est écrit ici que Méphisto avait pris possession de ces lieux et avait corrompu le grand conseil Zakarum, ordre de magicien et administrateurs de cette région. Je pense que Méphisto s'est sentit attiré vers le lieu de sa mort, Tyraël nous envoie sûrement là-bas pour le tuer. »

« Tu dois avoir raison, Keri. »

« Dites les filles, ça vous arrive jamais de parler d'autre chose que de démons ? » Demanda Gwengwalc'h.

« Et de quoi voudrais-tu qu'on parle ? » Répliqua Keridwen immédiatement.

« Je sais pas moi. Hum, parlez-nous de votre enfance, de votre vie. »

Keridwen Leur raconta donc que sa mère était morte à sa naissance et que son père l'avait élevé. Elle leur expliqua également pourquoi elle, une jeune fille, savait lire et écrire.

« Maintenant, c'est à toi, racontes-nous ton histoire Gwengwalc'h »

« D'accord. Je suis né il y a 17 ans. Mon père aurait du être roi mais a été volé de ses terres par le terrible grand Vizir. C'était un petit territoire, à peine trois villes à administrer, le titre de roi de mon père était plus honorifique qu'autre chose, il vivait du fruit du travail de sa terre et ne volait pas ses sujets avec des impôts exorbitants. On m'a dit que c'était un bon roi, il s'appelait Ban, Ban de Bénoïc. Il a été assassiné ainsi que ma mère par les hommes du Vizir. Peu avant leur attaque, une servante m'a emmené jusqu'à un monastère et m'a confié à ces hommes d'église, leur demandant de me raconter ceci quand je serais un homme, pour mes 16 ans. Ces moines m'ont appris à lire et à écrire, ils m'ont aimé comme si j'étais leur enfant à tous et je leur en serai toujours reconnaissant. C'est dans ce monastère que j'ai fait la connaissance de Cuhûlin, nous sommes amis depuis notre enfance. Il y a quelques mois, tout comme toi, Keridwen j'ai fait la découverte d'un livre écrit par Deckard Cain puis on s'est rencontré dans nos songes par l'intermédiaire de Tyraël. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire. »

Les quatre compagnons après cette longue histoire ne dirent pas un mot, se levèrent et repartirent en silence sur la route qui mène à Travincal où un dur combat les attendait.

_______________


Le groupe marchait depuis plusieurs heures quand Gwengwalc'h entendit derrière des fourrés un grognement bizarre. Ce ne pouvait être un loup, ni aucun animal connu. Gwengwalc'h ne connaissait pas ce bruit, et pourtant il avait une grande connaissance de la Nature. Intrigué, il s'arrêta et tendit l'oreille de plus près. Ces compagnons ne se rendirent pas compte que leur ami s'était arrêté et continuèrent leur chemin. Soudain, un être, une chose sauta des buissons. Grand et massif l'être avait un corps presque humain. Il portait un masque qui cachait son visage. Il s'agissait de Vélios, unraveller lieutenant de Bélial. Il avait été envoyé dans la campagne pour retrouver les élus de Tyraël. De son masque sortit une voix gutturale : « Je vous cherchais ! ». Vélios leva une main et commença à entonner une incantation :« Kal shi ar zollum, kal shi ar zollum » il ferma son point en criant « Yop tidé » et immédiatement la terre dans la direction de sa main trembla. De la boue se forma et une fumée grisâtre se leva. Une main, ou plutôt ce qui restait d'une main apparue, il ne restait quasiment plus de chairs et on pouvait voir les os du membre. Puis le corps entier s'engouffra par le trou qui s'était formé. Un squelette qui tenait debout et qui ne se désagrégeait pas, Gwengwalc'h en avait le souffle coupé, c'était la première fois qu'il voyait un membre des Enfers. Ses amis, alertés par le bruit, se trouvaient maintenant à ses cotés. Un deuxième squelette arriva en criant d'une voix suraiguë, puis encore un autre, au total six êtres d'os se tenaient devant notre groupe. Le sang de Gwengwalc'h ne fit qu'un tour et il se transforma en loup-garou, il se concentra et entra en phase avec la nature. Cuhûlin activa son aura qui rendait ses amis plus forts. Xhindra entra en contact avec les esprits du feu et du froid. Keridwen, elle sortit deux longues griffes et les plaça à ses poignets. Ils étaient maintenant près à combattre. Les morts-vivants sans même réfléchir à une stratégie quelconque se lancèrent à l'assaut en poussant des hurlements propres à glacer le sang du plus courageux des soldats d'Arrogath. Ils levèrent leur épée et coururent vers Gwengwalc'h qui les attendait de pied ferme. Il entra dans une véritable fureur et utilisa une technique pour lequel il s'était beaucoup entraîné qui lui permettait de frapper cinq personnes à la suite. Puis il se concentra sur l'un d'eux et utilisa sa mâchoire si puissante. Xhindra commença par lancer un souffle de glace puis invoqua un mur de feu sur l'être d'os gelé, les chairs restantes se mirent à brûler, des effluves malodorants se dégagèrent dans toutes la campagne. Keridwen utilisait ses deux griffes sur tout ce qui bougeait, fracassant les os dans une cacophonie terrible. Cuhûlin acheva le dernier squelette d'un coup d'épée qui le fatigua tellement qu'il s'en retrouva sonné pendant plus d'une minute. Pendant ce temps, Vélios envoyait des disques magiques contre nos guerriers, les fatiguant encore plus. Une fois la horde de squelettes détruite, nos quatre amis se jetèrent sur l'Unraveller. Les trois combattants au corps à corps le harcelaient d'une multitude de coups pendant que Xhindra lui lançait des boules de feu. Le Démon après un long combat ne pu résister et tomba à terre, mort, pour la seconde fois. Cuhûlin se rapprocha du cadavre et le retourna du bout de son arme. Il portait sur lui des objets étranges. Une amulette et une bague qui irradiaient d'une puissance inconnue. La voix de Tyraël se fit entendre dans leurs têtes et il leur parla en ces mots :

« Je vous félicite mes amis, vous avez vaincu votre premier ennemi, mais ce n'est qu'un début. Cette bague est pour Xhindra, c'est un bijou très ancien, envoûtée par un mage mort depuis bien longtemps. Elle te permettra de communiquer plus rapidement avec les esprits des éléments et rendra la puissance de tes attaques magiques bien plus grande. L'amulette est un présent pour Keridwen : elle la rendra plus forte. Maintenant reposez-vous, puis une fois cela fait continuez votre voyage. La lumière vous accompagnera tout au long de votre périple mes amis. »

- Cette bague est superbe, je n'aurais jamais cru que je porterais un si beau bijou dans ma vie.

- Ce n'est pas la bague qui est superbe, Xhindra, mais toi.

- Merci pour le compliment, Cuhûlin.

- Vous avez pas bientôt fini les amoureux ! Je suis fatigué et j'aimerai me reposer dans le silence. Demanda Gwengwalc'h.

Un silence se forma autour d'eux et nos compagnons purent se reposer de leur premier combat face aux forces infernales.
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