Fanfiction Diablo II

Le feu crépitait, le bois craquait en répandant des grandes gerbes d'étincelles. Charsi était contente : il faisait plutôt froid dehors depuis que l'hiver était revenu, un peu de chaleur n'était pas un luxe. Elle forgeait une épée, « ce marteau Horadrim est vraiment une aubaine » se dit-elle. Depuis que ce groupe d'aventuriers avait ramené le marteau et défait les serviteurs d'Andarielle, les Rogues avaient pu rejoindre leur monastère et reprendre une vie a peu près normale. Mais les soeurs devaient encore libérer les derniers niveaux des créatures infernales qui les hantaient. Elles avaient reçu pour cette tâche l'aide d'un personnage étrange : quelques jours auparavant, un paladin s'était présenté devant le monastère en affirmant que les Rogues avaient besoin de son aide. Akara avait permis qu'on le laisse entrer car elle savait qu'aucun mal ne pouvait émaner des fils de Zakarum. Son attitude ne laissait planer aucun doute quant à ses objectifs : détruire le mal, mais toutes les soeurs sentaient que quelque chose le différenciait des autres paladins qui étaient passer par leur monastère.

Ainsi perdu dans ses pensées, Charsi ne sentit pas que quelqu'un venait de pénétrer dans la pièce. « Bonjour Charsi » la jeune femme eu un sursaut de surprise. Là, dans le fond de la forge, habillé de rouge par les flammes dansantes du brasier se tenait Deckard Cain. « Vous allez me tuer si vous apparaissez toujours dans mon dos sans un bruit ! » lança-t-elle au Horadrim. Cain émit un petit rire bref : « Mon intention n'était pas de t'effrayer ». « Je suis contente de vous savoir à nouveau parmi nous, on ne vous avait pas revu depuis la défaite de Diablo, et je m'inquiétais pour vous ». « Je suis plus coriace que tu ne le penses et j'ai eu fort à faire pour aider tous les Héros qui ont réussi à vaincre le Seigneur de la Terreur ». La conversation se perdit en divers bavardages puis soudain Charsi redevint grâve. Cain songea qu'il ne lui connaissait pas cette expression là, elle d'habitude si enjouée. La jeune femme remarqua l'expression perplexe du vieux sage et lança : « Je me demandais si vous ne connaissiez pas notre mystérieux visiteur ? ». Ce fût au tour de Cain de froncer les sourcils. « Je ne le connais pas mais je peux deviner à quel ordre il appartient ». Un silence pesant s'installa dans la forge, « J'en ai déjà discuté avec Akara et Kashya ». Charsi resta étonnée : « Mais moi aussi je peux deviner qu'il s'agit d'un disciple de Zakarum, pas besoin d'être devin pour le constater ! ». « Ce n'est pas ça, cette homme n'est pas seulement un paladin, il est plus que ça. »

Plus qu'un paladin, Charsi pensait que c'était difficilement réalisable. Soudain, un cri les tira de leur discussion : « ALERTE ! ». Cet appel émanait du cloître intérieur du monastère et avait été, sans aucun doute possible, lancé par une rogue. Charsi serra plus fort le manche de son marteau tandis qu'ils volaient au secours des rogues. Là un spectacle désolant s'offrit à eux : plusieurs rogues gisaient déjà par terre, tombées sous les coups d'un énorme démon. A en juger par l'aspect des assaillants, c'était lui le responsable de la sortie de ces créatures. Les rogues étaient de courageuses combattantes mais ne pouvaient résister à ces monstres taillés pour le corps-à-corps. Le démon se rapprocha de Charsi et lui asséna un coup, elle para avec le marteau mais, déstabilisée par la force de l'impact elle chuta. Le démon se rapprocha en rugissant avec l'intention évidente de la tuer, lorsque un bouclier scintillant vint s'écraser sur sa mâchoire, le projetant au loin tout en lui réduisant son crâne en bouillie. Le paladin se redressa et hurla une prière. A ces mots, les démons fléchirent. Il en profita pour charger tandis que les soeurs reprenaient courage. Cela leur fit perdre pied et c'est finalement Cain qui les annihila en les désintégrant. « Merci beaucoup » lança Charsi à l'adresse du paladin. Kashya ajouta tout en calmant ses rogues : « Il est vrai que nous vous devons beaucoup ! ». Le paladin se redressa et leur adressa un regard plein de compassion sans rien perdre de son côté inflexible.

Akara laissait courir son regard sur les rayonnages de la bibliothèque. Elle songeait à tout le savoir rassemblé dans ces parchemins, mais aucun ne pouvait lui apprendre les motivations du paladin. « Je vous remercie de nous avoir aidé Atadar, mais ce qui me gêne chez vous c'est le mystère qui vous entoure en permanence ». Force était de constater que Kashya n'avait rien perdu de son franc-parler malgré les terribles épreuves que les rogues venaient de traverser. A l'appel de son nom, le paladin regarda fixement Kashya, l'air pensif. L'impression de force et de sagesse qu'il dégageait lui conférait un charisme qui plaisait fortement a Charsi, mais il n'en allait pas de même pour Kashya qui percevait en lui un rival. Ce fut Cain qui prit la parole : « Je ne vous cacherai rien Akara, je n'aurai jamais totalement confiance en cet homme ». A quoi la grande prêtresse répondit : « Que redoutez vous donc chez lui ? ». « Il a peur que le maître dépasse l'élève », ces simples paroles d'Atadar suffirent à stupéfier l'assemblée : lui qui parlait si peu. « Puisque vous vous connaissez si bien il serait charitable de votre part de nous renseigner sur notre ami Atadar et ses pairs » avec ces mots Akara tentait de restaurer une atmosphère détendue dans la pièce.

Le paladin se leva et commença à arpenter la bibliothèque à grand pas. Il s'arrêta devant une carte de sanctuary suspendue au mur et pointa son doigt vers le désert au sud de Lut Gholein, « mon Ordre a été fondé dans cette région ». Le silence s'installa dans la pièce, Akara et Kashya redoublèrent d'attention tandis que Cain détournait son regard. « Alors que les Horadrims poursuivaient Baal dans le désert, le chef de l'expédition sentait que le démon leur échappaient. Il réunit alors les Horadrims dont le caractère se rapprochait plus de celui d'un guerrier que celui d'un mage. Ils étaient au nombre de 7, pour contrer les 7 grands démons : Mephisto, Diablo, Baal, Andarielle, Duriel, Belial et Azmodan. Ils décidèrent de fonder un ordre parallèle à celui des Horadrims, destiné à le seconder en utilisant ce que leurs frères s'étaient toujours refusés d'employer : les talents au combats des différents guerriers. Ils recrutèrent alors parmi tous les clans : des barbares, amazones, ensorceleuses, nécromanciens, druides, assassins et paladins. Ces hommes et femmes suivaient une formation traditionnelle propre à leur mode de vie puis devenaient ensuite des Horadrims Noirs. C'est pour cela que vous sentez que je ne suis pas un simple paladin. »

Cain ne proféra pas un son tandis que les rogues présentent dans la pièce restaient bouche bée à la suite du récit d'Atadar. « J'ai comme mes frères suivi l'enseignement du Zakarum, mais j'ai depuis rejoint les Horadrims noirs. Ils m'ont enseigné tout leur savoir, ce qui m'a permis de dépasser les pouvoirs d'un simple servant d'Akarat. » Akara était perplexe : elle n'avait jamais entendu parler d'un tel ordre, ce qui n'était pas pour lui faire plaisir. Kashya lança :« Et vous nous demandez de vous croire sur parole ? »

Cain prit la parole : « Tout ce qu'a dit cet homme est vrai. ». Ceci suffit à briser toute opposition au paladin : avoir l'assentiment de l'une des personnes les plus sages de Sanctuary n'était pas rien tout de même ! A ce moment précis, une rogue entra « Deux visiteurs demandent audience. », à quoi Akara répondit par : « Qui peut bien nous rendre visite en plein milieu de la nuit ? ». Ce fut Atadar qui l'éclaira : « Il s'agit de deux de mes compagnons, je leur ai demandé de venir. »

Un homme de très forte carrure, un barbare se dit Charsi, entra dans la bibliothèque. Il était précédé d'une jeune femme rousse. A sa façon de se tenir, il parut évident à Kashya qu'il s'agissait d'une amazone.

- Bonjour Maître-Templier, dirent-ils en choeur a l'adresse d'Atadar. Ils saluèrent ensuite les rogues présentes notamment Akara. Cain n'en menait pas large.... Ils se trouvait soudain face à trois Horadrims Noirs, alors qu'il n'en avait encore jamais vu quelques heures auparavant.

- Je vous présente Hsala des terres du sud et Doeric de Harrogath, déclara Atadar en brisant le silence. Ce sont des novices dans notre ordre bien que leurs talents de guerriers ne soient plus à mettre en doute.

Akara prit la parole :

- Ainsi donc, vous avez une place importante au sein de votre communauté Atadar ?

La question d'Akara avait été motivée par l'attitude respectueuse des deux nouveaux personnages à l'égard du paladin.

- Je siège effectivement au Conseil des Sept.

Cela n'était pas sans rappeler un certain chiffre à la meneuse des rogues.

- Tout comme les 7 fondateurs de l'ordre ?

- Oui, le conseil est l'héritier des Sept Premiers, nous dirigeons notre Ordre depuis un temple enfoui dans le désert tout proche de Lut Gholein.

Kashya, qui était plus que songeuse se risqua à poser une question :

- J'en déduis donc que votre présence ici est annonciatrice d'une grande nouvelle, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

- Exactement, nous avons découvert que Belial et Azmodan avaient unis leurs forces depuis la chute des Trois et de leurs serviteurs. Et malheureusement, le seul portail reliant leur monde au nôtre se trouve dans les ruines du repaire d'Andarielle.

La révélation priva l'auditoire de la parole pendant dix bonnes secondes.

- Et que comptez vous faire pour les arrêtez ? demanda Cain.

- Nous allons simplement allez chercher ces tristes sires là où ils sont, répliqua vivement Doeric.

- Vous allez tuez deux démons majeurs à vous trois ? demanda le sage Horadrim.

- Pas seul, dit furtivement Hsala.

Sur ce une rogue entra dans la pièce et dit :

- Une ensorceleuse accompagnée par une grande armée est arrivée à la porte du monastère.

Encore une fois, la surprise était sur tous les visages des rogues.

- Voilà notre armée du sud qui arrive, dit calmement Atadar.

- C'est la Maîtresse-Templière Zarcha qui les guident, et d'ici quatre jours chacun des maîtres sera ici avec une armée de 5000 guerriers chacun.

Akara était impressionnée, comment avaient-ils fait pour passer inaperçus avec autant de soldats ? Quelques jours plu tard c'étaient en fait quelques 38000 Nécromanciens, Assassin, Druide, Paladin, Amazone, Sorcière et Barbare qui se préparaient à en découdre avec les forces du mal. Aidé par les rogues l'armée se répandit dans le monastère pour découvrir un gigantesque portail au niveau -4. Les Sept Maître-Templiers en-tête ils franchirent le portail.

Note de l'auteur : faites marcher votre imagination pour la suite !

Ils décidèrent de passer quelques jours dans la région, avant de repartir en quête d'autres corrompus. Ils firent donc halte dans une petite auberge au bord d'une rivière dans un village assez épargné par la guerre. Les badauds affluèrent vite pour demander l'histoire des combats et des détails du massacre, mais les assassins n'étaient pas du genre à se vanter (surtout qu'ils auraient dû mentir, ayant été en assez mauvaise posture face à la puissance de Maa'Vix) et les seules réponses qu'obtenaient les curieux étaient "Il est mort" ou "Vous n'avez plus à vous en faire". La population déserta vite l'auberge, qu'était-ce donc que ces héros qui ne racontaient même pas leur exploits ?!

Le quatrième jour, au soir, un barbare entra dans la salle commune de l'auberge où se trouvaient Dward et Grief, ainsi qu'une dizaine de clients. Il dit s'appeler Destruction et commanda "ce que vous avez de plus fort, dans une chope". Les deux assassins se regardèrent : quels vantards ces barbares, ils se trouvent de ces noms de guerre à peine prétentieux...

Destruction commença à raconter ses exploits de guerrier (enjolivés ou inventés) sous l'attention de la foule. Enfin un héros qui parlait !! Content de son succès, le barbare commença à parler de Maa'Vix et en avisant les assassins, il se leva et se dirigea vers eux, sa chope à la main.

- Franchement je suis dégoûté que ce soit des guerriers comme vous qui aient tué Maa'Vix. Si mon cheval n'avait pas perdu trois fois ses fers, je m'en serais chargé seul, chez nous nous n'avons pas l'habitude de nous battre à dix contre un...

- Si ton cheval perd si souvent ses fers, c'est que tu ne dois pas savoir monter, et le pauvre doit avoir le dos en compote à porter une masse si importante, en plus qui se comporte comme un sac. Tu ferais mieux de t'acheter un chariot, lança Dward, cinglante.

Le barbare devint rouge de colère et se tut pendant un moment, ne sachant quoi dire.

La foule regardait, admirative de tant d'audace. Le tavernier rangea ses bouteilles fragiles.

- J'ai entendu dire qu'un paladin était avec vous non ? Où est-il ? Il est mort ?

- Oui, répondit Dward après un moment de silence et sur un ton qui interdisait d'en parler. Elle s'était liée d'amitié avec le paladin.

- M'étonne pas, ces paladins sont tous des crétins. "La foi, la foi !! Dieu !!!!"

Dward recula légèrement sa chaise et cala ses pieds contre le mur.

- En plus c'était un nègre non ? Milabrega qui s'appelait, c'est un nom pour un noir ça ? Il a dû le voler, comme son équipement ou son titre d'ailleurs. Tous des voleurs.

Elle posa les mains sur ses griffes, discrètement.

- J'ai connu des noirs quand je voyageais dans le sud. Aucun ne savait se battre. Même les tribus qu'on traite de "barbares" et qui ont des coutumes semblables au nôtres sont des gringalets, et dépourvus de ce qui peut compenser la force : l'intelligence. J'ai entendu dire que ce Milabrega était de ceux là.

C'en était trop pour Dward, on ne bafoue pas ainsi les morts. Ses jambes se détendirent, puis dans le même geste se replièrent quand son salto s'approcha un peu trop du plafond, et enfin en fin de course se redétendirent, pile entre les deux jambes du barbare. Il tomba en arrière et Dward lui tomba dessus, l'écrasant encore un peu de son genou tandis que ses griffes s'appuyaient sur sa gorge.

"Oh merde !!" dit le barbare, mais la voix qui parla n'était plus la sienne : il était vraiment dans l'aigu...

"Tu apprendras à ne plus parler ainsi des morts", dit Dward en se relevant et en retournant vers sa table, laissant le barbare porter ses mains là où était sa douleur.

"Oh merde" répéta-t-il de sa nouvelle voix aiguë. Il se releva péniblement et se traîna péniblement jusqu'au comptoir où il demanda une chambre. Il monta en répétant encore une fois son interjection avec une pointe de peur dans l'intonation.

La salle fut partagée entre personnes compatissantes et personnes en plein fou rire, mais à l'attitude des assassins ils comprirent tous que ceux ci n'en parleraient pas.

Au regard que lui lançait Grief, Dward répondit :

- Il n'a rien, ça passera. D'ici 2 jours il pourra faire plein de petits barbares.

- Tu as eu raison de ne pas laisser passer ça. Les barbares ne se corrompent pas, leur mode de vie étant déjà assez débauché, ils combattent pour eux-mêmes mais ne sont pas attirés par les forces maléfiques. Mais quelquefois il faut parfois en "corriger", quand leur arrogance et leur irrespect va trop loin.

- A mon avis, il aura compris. Tiens, voilà Trang'Oul avec un autre nécromancien.

En effet le mage arrivait, porteur de nouvelles.

- Voilà Tra'Dix, il était parti à ma recherche. Il apporte une actualité sombre qui va, je pense, vous obliger à repartir. A toi.

- Bien. Deux de nos éclaireurs morts-vivants ont repéré les cavaliers envoyés par Maa'Vix avec des parties d'équipement de Trang'Oul. Ils en ont suivi jusqu'à deux rassemblements de corrompus : un ancien château fort de paladins, à 100 km au sud-ouest, dont la garnison a été à moitié corrompue et qui est maintenant dirigé par une sorcière.

- Et l'autre moitié ?

- Massacrée, il y a également de nombreuses créatures maléfiques dans la forteresse.

- Mmmm. Et l'autre rassemblement ?

- Un camp fortifié en bois, au milieu d'une forêt au delà du désert, à 200km au nord d'ici, à la frontière des terres barbares.

- Un retranchement de druide. Et qui les commande cette fois ?

- C'est la pire des hontes pour les druides : Aldur. Le meilleur d'entre eux est passé au Mal. Ils ont avec eux une petite armée de créatures diverses. La horde de loups inquiète les barbares. Nous pourrons peut-être recevoir de l'aide d'un de leurs villages. J'oubliais de préciser que nous vous accompagnerons, mais que c'est vous qui aurez le choix de la destination.

- Juste une question. Le fort des druides ne serait-il pas situé en haut d'une colline ? Et quel est le nom de ladite forêt ?

- C'est la forêt de Vizland, et, oui le fort est en haut d'une colline déboisée.

- C'est bien ce que je pensais. Les anciennes fortifications du clan de Bartuc, c'était leur campement avant la bataille qui anéanti presque tout les Vizjerei. La légende dit que l'arme enchantée de Bartuc y a été ramenée et scellée sous un autel commémoratif. On ne pourra la récupérer que quand le sang d'un corrompu aura été versé sur l'autel.

- Et bien, dit Dward en se levant, on sait par où commencer. Allons faire couler de l'hémoglobine !! Ah... Attendez. A la frontière des terres barbares avez vous dit ? J'espère que Destruction n'aura pas la mauvaise idée de retourner vers chez lui, il pourrait nous créer des ennuis avec les barbares...

- De qui parlez vous, demanda Trang'Oul. De Baal, le Seigneur de la Destruction ?

- Non, non, c'est un barbare que j'ai dû "accrocher" quand il a utilisé un vocabulaire inapproprié en parlant d'un mort... Mais bon, c'est peu probable qu'il choisisse de remonter vers le nord.

- C'est décidé, nous partirons demain à l'aube. Plutôt avant l'aube. Ca évitera que tout le monde ne soit au courant de notre direction. Tra'Dix, vous avez un bon cheval ou nous devrons en acheter un ? Les richesses de Maa'Vix étaient impressionnantes...

En pleine nuit, les assassins se levèrent sans bruit, se rendirent à l'écurie et enveloppèrent les sabots de leurs montures avec des chiffons. Grief laissa une poignée d'or sur le comptoir et ils partirent dans la nuit, vers le Nord.