Fanfiction Diablo II

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Mémoires

Par CApiTch

Prologue

Souvenir 1 : T'aider à l'accomplir...

Brotos continuait sa descente aux enfers depuis des jours et des jours, affrontants de multiples hordes de monstres et de démons. Il était épuisé et repensait (enfin, se remémorait, car biologiquement parlant, un barbare ne pense pas réellement...) sans cesse à ses compagnons de routes qui étaient devenus ses amis aux fils des heures de marche et de batailles passées en leur compagnie. Tous, sans exceptions étaient décédés... non, avaient été abattus, massacrés. Il était le dernier survivant de son groupe capable de mener à bien leur mission, qu'il avait acceptée car cela servait sa vengeance.

Pour cela, il lui fallait accéder à la salle du trône, profondément enfuie sous terre, dans le donjon de la Pierre-Monde. Il y trouverait le démon et le tuerait. Enfin, peut-être... Mais avant cela il devait se reposer et récupérer des forces.

Il déposa son paquetage et cacha soigneusement sa précieuse sacoche à charmes. Ceux-ci lui seraient indispensables face au démon, car il lui conféreraient puissance et protection.

Il posa quelques pièges qu'il avait récolté au cours de son voyage, juste au cas où. Il avait appris tout jeune que seuls les vivants ont un avenir. Et son avenir était de se venger !

Il engloutit des restes de nourritures, en songeant qu'il risquait de mourir de faim si il ne trouvait pas vite cette salle du trône.

Presque repus, il s'allongea dans l'ombre, son terrible maul à portée de main et un couteau de chasse déjà dans sa main, toujours juste au cas où, ferma les yeux et sombra immédiatement dans un sommeil agité.

" Alors, tu nous accompagnes ?"
"Alors, tu viens, BP ?"

Cette amazone était décidément bien collante...

"Silence, chasseresse, je réfléchis.", répondit-il.

"Bien sûr noble, barbare, réfléchis à ton aise, nous ne sommes pas pressés."

Ce-disant, elle affichait un petit air narquois et supérieur insupportable.

Brotos décida de ne pas relever le sarcasme, bien qu'il n'aurait pas laissé passer l'insulte de se faire traiter d'abruti par la première amazone venue en temps normal.

Il avait passé la nuit au camp des rogues. Il était arrivé par l'Ouest.

Il n'aimait guère cette région pluvieuse et froide. Ce climat corrodait ses armes beaucoup plus rapidement que dans son pays natal. De plus, son attention se relâchait facilement et c'est à cause de ça qu'il s'était fait avoir par ces chasseresses sans pitié. Elles avaient tirées chacune 2 flèches avant qu'il ne se rende compte qu'il se faisait attaquer. À ce moment il était déjà trop tard : sur dix flèches, une s'était plantée dans sa botte gauche sans le blesser, une autre dans sa botte droite, deux de chaque coté de son torse en accrochant les tissus dans l'arbre situé derrière lui et quatre tout autour de sa tête, à intervalles réguliers. Passé le moment de surprise, il lâcha un terrible grognement, dont la puissance fit reculer quelques guerrières. Celles-ci avaient déjà toutes ré-encoché une troisième flèche et n'attendaient qu'un signe de celle qui semblait être leur chef pour le transformer en hérisson format barbare.

Le manque d'intelligence chez le barbare est compensé par un formidable instinct de survie, qui dans certains cas s'avère bien utile. Cet instinct s'applique par exemple dans ce regrettable incident.

Son instinct dicta donc à Brotos décida donc de rester calme et de répondre docilement aux questions des chasseresses. De plus, il était également curieux de mieux connaître ces femmes si habiles au tir à l'arc. Comment était-ce possible ? Des femmes combattantes ?

"Peut-on savoir ce que fait un ... 'puissant' barbare sur notre territoire de chasse ?"

"Et bien, c'est à dire que... en fait... je..."

"Je vois... vu vos problèmes d'élocution, je vais parler moi.", répondit la rogue. "Pour tout vous avouer, nous ne sommes pas ici par hasard. Nous vous attendions. Notre soeur, la prêtresse Akara, nous a dit que vous viendriez ici et que nous devions vous... escorter jusqu'à notre campement. La grande prêtresse souhaite vous parler."

"Diantre, avec ces arguments percutants que vous venez de me présenter, je ne puis émettre de refus à cette invitation, ma Dame. Je vous suis donc sans dissimuler une profonde félicité à l'idée de vous accompagner!"

Brotos avait très mal pris la remarque de la rogue sur son élocution, c'est pourquoi il avait formulé sa phrase dans le style le plus soutenu possible. L'amazone esquissa un sourire mais n'entama pas de joute verbale.

"Très bien, allons-y alors, Beau-Parleur."

La petite troupe se mit en marche, à un rythme soutenu et dans le silence.

Arrivée au camp des rogues, la première chose que remarqua Brotos fut la gaieté ambiante.

°Sympa pour faire une petite fiesta ici, pensa-t-il. Même quand je voyais ma belle-mère au souper familial on rigolait plus.. En plus, y a que des bonnes femmes ici !°

"Va voir Akara maintenant, Beau-Parleur. Elle t'attend. C'est la tente mauve là-bas.", lui dit la chef.

"Au fait, c'est quoi votre joli petit nom ?"

Elle le toisa, eut un demi sourire qui voulait tout dire, puis répondit : "Albha".

Brotos se dirigea vers la tente mauve qu'on lui avait indiquée. Personne en vue. S'était-on foutu de lui ?

Il sursauta quand il entendit la voix derrière son dos.

"Mon nom est Akara. Tu cherches quelque chose ?"

"Non, je viens de trouver, merci.", répondit-il le coeur encore battant.

"Ah, tu dois être Brotos, bienvenue au camp des Rogues. Je t'attendais."

"Ah, moi je ne m'attendais surtout pas à ce que vous connaissiez mon nom. Ni à ce que vous m'attendiez. Je ne me savais pas si célèbre."

Akara eut un petit rire sans joie.

"La célébrité n'a rien à voir là-dedans. On te l'a sans doute dis, je suis la grande prêtresse de la sororité de l'oeil aveugle. Je peux Voir.

Cependant, si tu souhaites être célèbre, tu vas être servi. Tu l'as peut-être remarqué, mais le moral des rogues est au plus bas depuis que la route du monastère a été fermée. Nous ne savons pas grand chose de ce qui s'y passe, mais certaines rumeurs nous sont parvenues. Il semblerait qu'Andarielle ait pris possession des lieux, bloquant ainsi la seule voie de commerce et donc d'informations. Tout ceux qui se sont risqués dans les parages ne sont jamais revenus."

Brotos ne voyait pas vraiment où elle voulait en venir.

"Voici ce que je te propose. Libère la route du monastère et je te te récompenserai !"

"Ni l'argent ni la gloire ne m'intéressent. Ce que je recherche, tu ne peux pas me le donner."

Il s'apprêtait à s'en aller quand elle parla à nouveau, d'une voix puissante.

"Aide moi, aide les rogues, et je t'aiderai à l'accomplir."

Haussement de sourcils.

"Accomplir quoi ?"

"Ta vengeance !"

Là, il en eut le souffle coupé. Comment pouvait-elle savoir. Comment.

"Je ne veux pas savoir comment vous êtes au courant, mais parlez de ceci à qui que ce soit, vous comprenez, à qui que ce soit, et les rogues auront la grande prêtresse Muette de la sororité de machin! Est-ce clair ? Bon, je commence par aller où ? Je ne connais pas la région moi..."

"Au beau milieu de la jungle se trouve une grotte. Un antre. Allez faire le ménage, et vous aurez déjà le début de votre récompense. Je vais demander à notre meilleure chasseresse de venir avec vous. Elle se nomme Albha. Vous l'avez sans doute déjà croisée."

"Une seule condition pour que ce soit elle, et je marche dans la combine."

"Oui ?"

"Qu'elle ne m'appelle plus Beau-Parleur."

Akara eut un sourire franc cette fois.

"Entendu, vous partirez demain à l'aube. En attendant je te conseille d'aller voir Charsi, à la forge. Je crois que tes armes ont besoin d'une remise à neuf. Et si tu croises Albha, dis lui de venir me voir maintenant, s'il te plaît."

Brotos s'en alla et Akara rentra dans sa tente et ferma les yeux.

Elle les rouvrit quand Albha arriva.

"Albha, mon enfant, te voilà. Vous partez demain à l'aube. Il t'en dira plus. Et... fais attention à ce barbare."

"Qu'il essaye seulement de sortir sa hache et..."

"Non, l'interrompit Akara, je ne pense pas qu'il sera violent avec toi. Non, je voulais parler d'autres choses. Il a encore le coeur triste et... bon, je
ne t'en dis pas plus, il te le dira sans doute lui-même. Sois prudente."

"Mouais, peut-être, on verra. À demain."

Elle tourna les talons et sortit de la tente.

La voix d'Akara retentit encore derrière elle.

"Au fait, il s'appelle Brotos, et pas Beau-Parleur."

Albha sourit.

"Bien sûr."
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