Fanfiction Diablo II

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Pharos

Par Georges Lukas

Chapitre 1 : Destinée

Loin des dunes sablonneuses, loin des eaux, loin des montagnes, au creux d'une plaine enchanteresse, où aucun malheur ne peut s'abattre, où aucun souci ne peut ronger l'âme de quiconque, un petit village, du nom de Farapandos, jouit de sa liberté et de son harmonie. La grande et obscure forêt qui l'entoure, semble formée un bouclier protecteur contre les forces du mal. Cependant, aucun habitant n'a osé un jour, faire un pas à l'intérieur de cette forêt : des rumeurs, déjà vieilles depuis plusieurs siècles, prétendent que quiconque franchira cette barrière naturelle, permettra d'éclairer le chemin menant à l'enfer et aux ténèbres, libérant ainsi le chaos sur la plaine et ses environs. Certains villageois, aujourd'hui, n'osent plus croire à ces sornettes, et les plus courageux d'entre eux, se sont approché à deux mètres de la forêt, dans le simple but d'impressionner les plus jeunes !

Un soir, après que le soleil se soit totalement couché, le jeune Pharos et ses quelques amis, ont dû stopper leurs bagarres infantiles à l'épée de bois, pour rentrer dans leur maison respective. Pharos est un enfant âgé d'une dizaine d'année, fier et combattant, qui attend déjà avec impatience le moment de prouver sa valeur. Il vit seul avec sa mère et sa grande soeur. Son père a disparu quelques mois après sa naissance, on ne sait de quelle manière, car il n'existe aucune issue pour sortir du village et de ses champs autre que la forêt. Il lui arrive parfois la nuit de rêver de son père, l'image qu'il se fait de lui est celle d'un grand homme valeureux et prestigieux ; en rêvant de son père, il rêve de son avenir. Hélas, il y a déjà bien longtemps que tous les villageois désespèrent de ne plus jamais le revoir.

Le lendemain, un épais brouillard inhabituel, recouvre la totalité du village. Personne n'arrive à voir au-delà de trois mètres ! Pharos sort de sa maison, tente de marcher dans les rues de son village, dans l'espoir de retrouver ses amis, probablement pour une nouvelle « bataille » ; il n'en sera rien. Tout en avançant dans ces ténèbres, il entend un cri très strident, au dessus de sa tête, un cri d'oiseau, d'un aigle. En effet, un aigle immense ! Le brouillard se dégage, et laisse voir au sol une ombre monstrueuse, tournant autour de Pharos. D'abord impressionné puis apeuré, il décide de s'abriter sous le toit le plus proche. Les cris de la bête se succèdent, tous les villageois courent dans tous les sens pour échapper au monstre. Soudain, les cris s'arrêtent ainsi que les battements d'ailes ; Pharos décide de sortir de son abri pour contempler le spectacle. L'aigle se pose enfin. Pharos s'approche, quand tout à coup, un corps, maculé de sang, aux vêtements arraché et au corps lapidé, tombe lourdement du dos du rapace. Son bras est retenu par une sangle, qui le soutenait pendant le vol. Cet homme se traîne avec peine dans l'espoir de trouver quelqu'un pour l'aider, ce qui ne tarda pas. Une horde de villageois s'approche du blessé pour apporter des soins. Parmi ses villageois, la mère de Pharos. Celle-ci tend la main au malheureux, qui la saisit fortement. Il relève la tête et son regard croise celui de la femme : elle se met à tomber en larme, puis demande vivement de l'aide.

Trois jours après son arrivée, l'homme commence seulement à se remettre de ses blessures, cependant, il gardera des séquelles à vie. Il est allongé sur un lit de paille, plutôt confortable, où l'on peut lui apporter de quoi manger et boire. Pharos et sa mère s'approchent de la maison de laquelle sort le sorcier du village venu pour apporter quelques soins supplémentaires. Croisant Pharos, il déclare avec satisfaction : « ton père s'en remettra, petit. Cependant, ce n'est pas le moment de le déranger pour l'instant, il a encore beaucoup de sommeil à récupérer ». Une fois le sorcier hors de vue, Pharos et sa mère décident tout de même de rentrer. Ils tombent né à né avec un homme fatigué et vulnérable, tout le contraire de ce que rêvait Pharos, mais la joie de voir son père prend largement le dessus. Ils se mettent autour du lit quand, soudainement, l'homme sursaute violemment et crie à plusieurs reprises : « Les Démons des Ténèbres ont envahis les plaines » ! Affolée, la mère de Pharos appelle le chef du village qui vint sur le champs, afin d'apaiser les esprits.

Quelques jours plus tard, une réunion est mise en place, entre le chef du village, le sorcier, Pharos et sa mère et Phileas, le père de Pharos, ceci dans le but d'éclaircir les événements. De suite, la parole est à Phileas :

« Un soir d'hiver, quelques semaines après la naissance de mon fils Pharos, l'on vint frapper à ma porte. Ma femme s'occupant de mon fils, je me suis dirigé vers la porte. Derrière, je vis un immense aigle, semblable à celui qui m'a déposé ici. L'homme qui l'a chevauché pour arriver dans ce village, est venu pour me délivrer un message. En effet, il m'apprit que je suis étroitement lié par mon sang, à un mage de la famille des Horadrims, ce qui me surpris. J'ai eu le privilège d'être présenté au dernier descendant de cette lignée, Deckard Cain, qui m'appris à son tour que des Horadrims, je n'en tenait que le nom ainsi qu'une certaine bravoure, mais je ne dispose d'aucun talents de mage. Cependant, on a tenté de me former au combat afin de m'acquitter d'une mission : défendre la plaine d'Osgarath contre les démons envoyés par l'enfer. Je n'osais pas y croire au début mais quand un messager a rapporté des nouvelles de la citadelle d'Oran, attaquée de plein front et maintenant totalement dévastée. J'ai constaté l'ampleur du drame et j'ai accepté la mission. Après ma formation, on m'a raconté les exploits de ce héros venu de Tristram, qui n'avait que pour but de renvoyer Diablo en enfer, afin de me donner courage. Comme vous le voyez, je n'ai pas été à la hauteur de ce que l'on attendait de moi. Après quoi, lorsque la mort s'apprêtait à me faucher, j'ai été reconduit ici même et je bénis le ciel de pouvoir raconter cette histoire. Cependant, le monde est voué à l'échec et au triomphe du mal. J'ai échoué... J'ai échoué... Le bien à échoué... »

A ces mots, l'assemblée toute entière s'émeut et sous les sentiments de compassion et de tristesse, Pharos se lève et proclame : « J'irai renvoyer le mal dans les ténèbres les plus obscures » ! Evidemment, personne ne prend au sérieux cette déclaration, mais le petit homme insiste : « Formez-moi, père, comme on vous a formé, et je restaurerai le bien sur Terre » ! La conviction et l'obstination de Pharos fait hésiter son père. Mais le regard de son fils inspire une telle ferveur qu'il cède à son désir.
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