Fanfiction Diablo II

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Sur le partage du royaume des barbares

Par Qaillate
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Sur le partage du royaume des barbares

Préambule : Après la guerre du péché, notre pays se trouva ravagé par les offensives infernales. Dans ces conditions, il nous a semblé que la situation exigeait la restauration d'un pouvoir fort et la réalisation d'une nouvelle unité du peuple barbare.

Article 1 : Le territoire du peuple barbare est délimité à l'ouest par le grand océan, au nord par la chaîne de Kwol-Tak-Kren, à l'est par la chaîne de Tamoe, et au sud par la rivière Öransenggerd.

Article 2 : Le Royaume des barbares sera dirigé depuis sa capitale jusqu'à ses confins par le vice-roi Besakssen jusqu'au retour du roi Katenbau ou la mort de ce dernier.

Article 3 : Si d'aventure le retour du roi Katenbau n'avait pas lieu avant la fin du règne du vice-roi Besakssen, la succession serait assurée par le fils aîné de ce dernier, ou le cas échéant par le fils aîné des autres frères du vice-roi.

Article 4 : Lorsque sera venu le jour du retour du roi Katenbau, la succession sera assurée par son fils aîné, ou le cas échéant par le fils aîné du vice-roi, ou le fils aîné d'un autre des frères selon leur ordre de naissance.

Article 5 : Sescheron est la capitale du royaume. C'est là que réside le souverain.

Article 6 : Le souverain, qu'il soit roi ou vice-roi possède le pouvoir exécutif, nomme les responsables du pouvoirs judiciaire, et partage le pouvoir législatif avec une chambre élue par le peuple.

Article 7 : Cette chambre élue par le peuple sera également réunie à Sescheron. Elle aura le pouvoir d'accepter ou de rejeter les lois proposées par le souverain et d'en définir les conditions d'application ainsi que de les modifier.

Article 8 : Les lois définies ainsi sont applicables dans tout le royaume.

Article 9 : La cité d'Harrogath seule est indépendante du royaume. Elle est dirigée par le prince Hösrok et son épouse. La succession y sera organisée de la manière que choisira le prince. Les lois qui s'y appliqueront seront celles de la principauté.

Article 10 : La cité d'Harrogath et le reste du royaume se porteront mutuellement secours en cas de guerre et garderont plus de liens entre elles qu'avec aucun autre état. Le royaume et la cité ne se feront en aucun cas la guerre.

... »

Les signatures de Besakssen, Katenbau et Hösrok étaient apposées au bas du document.

Besakssen eut un frisson d'appréhension. Les chefs de tribus, arrivés durant les jours précédents, examinaient le document depuis plusieurs heures maintenant, et il commençait à se lasser de ce bâtiment délabré. Il s'était installé là, dans ce bâtiment à moitié détruit de Sescheron, il y a quelques semaines, faute de mieux. Puis il avait fait venir les chefs des principales tribus barbares du pays pour obtenir leur signature indispensable à la légitimité du Traité. L'un d'eux, grand et roux, se leva et dit :

« Bien. Nous allons procéder à la ratification du traité. Tout nous paraît en règle.

Chacun d'eux s'avança et tour à tour ils apposèrent leur signature. Puis il rendirent le parchemin à Besakssen et celui-ci déclara :

- Une nouvelle ère commence pour notre peuple. Le temps des malheurs est achevé, et le retour des fils de Bul-Kathos apportera une nouvelle jeunesse au royaume, et notre peuple pourra enfin prospérer en paix dans la plaine.

Puis il tira de son sac un énorme cor d'ivoire pur, taillé dans la corne de quelque bête mythique des temps anciens, décoré d'or, et le long duquel étaient ouvragées de fines gravures représentant des guerriers marchant, puis deux longues épées croisées derrière un bouclier frappé du tigre et surmontées d'une couronne en forme de casque de guerre, blason de Bul-Kathos.

- Mais avant tout nous devons reconstruire Sescheron, la capitale, et pour cela nous devons rassembler le peuple.

Il souffla alors de toute ses forces et le cor poussa un long chant qui semblait être le rugissement d'un félin, et que chacun entendit d'un bout à l'autre du royaume.

- Cela a commencé, à présent, conclut-il. »

Des familles entières arrivèrent dans la ville dès le surlendemain, et en un mois, la population dépassa celle d'Harrogath. La priorité fut de construire des logements pour les femmes et les enfants, ainsi que de trouver de quoi nourrir toute une population. Au bout d'un an de difficiles efforts, la cité fut entièrement rebâtie. Les marchands étrangers ne tardèrent pas à y revenir. Le palais fut rebâtit encore plus magnifique qu'il ne l'était autrefois, les murs furent reconstruits encore plus solides, le commerce reprit, et la population crût tant que l'on dut étendre les frontières de la ville plus loin que jamais, et elle engloba alors un affluent du fleuve Öransenggerd, ce qui permit de construire des quartiers portuaires et d'améliorer encore le commerce maritime. Des ports de l'ouest venaient des knarrs chargés de fourrures, de graisse, de sel et de bronze. Des routes du sud venaient de longs convois amenant des étoffes, des produits manufacturés. Puis la rivière fut creusée de manière à l'approfondir et on construisit des canaux pour en augmenter la profondeur. Alors vinrent des vaisseaux de commerce de l'Aranoch contenant or, épices, pierreries, encens, ivoire tandis que des compagnies du Westmarch s'implantèrent près des docks. On ouvrit même des routes maritimes vers les eaux arctiques d'où arrivaient encore des lots de fourrures et surtout le précieux platine et l'argent extraits dans les mines tout près de la banquise. Le commerce devint bien vite florissant et la ville devint un centre de négoce aussi important que Kingsport au Westmarch ou Lut Gohlein. Le grand palais royal, Häussmartkonigh, fut remis à neuf et rendu magnifique et imprenable à la fois. On bâtit ensuite une route, que l'on fortifia pour se prémunir des attaques de bandits, de Sescheron vers Harrogath, qui fut nommée Hröderlejkveg, ou la Voie de la Fraternité. La vie reprit donc son cours, et elle en vint à devenir plus agréable que jamais, après la fin définitive de la guerre du péché, qui s'était conclue sur la défaite finale de Baal. Le sac de Sescheron était déjà loin, faisant partie de cette guerre que l'on nomma communément « la dernière de toutes », expression qui devint quasi proverbiale, et la « dernière de toutes » fut décrite comme une époque sombre à laquelle on opposait les Jours Heureux actuels. En vérité, un proverbe marin convenait bien mieux pour décrire la situation :« le calme avant la tempête. »
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