Fanfiction Diablo II

Ce récit est la suite des Chroniques de Sanctuary

_______________

Lut Golhein

Le mage ramassa la poupée vaudoo sur la table, et la mis dans sa besace. Il jeta un coup d'oeil à la fillette apeurée, et constata qu'elle tremblait de tous ses membres, terrifiée. Il s'approcha, se mit à genoux devant elle.

- Ne t'inquiète pas, Lynrenö, je ne te ferai aucun mal.

Constatant qu'elle allait pleurer, il la laissa le considérer. A cet âgelà, un enfant ne peut apprécier quelqu'un qu'en lui faisant confiance.

- Je m'excuse de ce que tu viens de voir, et te promets que je lui rendrai sa forme une fois tout cela terminé. Mais en attendant, tu vas assister malgré moi à la bataille. Je peux te demander une faveur ?

- La... Laquelle ? déclara-t-elle, la voix tremblante.

- Je sais depuis la première fois que je t'ai vue, dans la tente d'Akara, que tu as le don de lire les pensées et d'être présente dans l'esprit des gens.

Ses yeux grossirent au point de doubler de leur taille habituelle. Elle ouvrit la bouche pour déclarer quelque chose, mais aucun son ne sorti...

- Je veux que tu restes connectée à mon esprit constamment. Ainsi tu acquerras mon savoir.

- Tu veux bien ?

- Je... Je n'ai jamais maintenu le contact très longtemps...

- Je sais que tu en es capable.

- ...Je vais essayer...

- Merci.

Le mage Horadrim se redressa et observa les murailles par la fenêtre. Beaucoup de bruits venant de dehors se faisaient entendre.

- Je crois que la porte principale vien d'être abattue...

_______________

Sanctuaire des Arcannes

- Maître Tyrael ! Que devons-nous faire ?

L'archange tourna son capuchon vers le Profane et le considéra. Comme tous les siens, il portait une armure dorée, une courte épée étincelante faite de cristal et de lumière, un grand capuchon dissimulant ses traits dans l'ombre et d'immenses ailes de lumière dans le dos.

- Vous devez faire ce que vous désirez, vous êtes libre en Sanctuary.

- Mais vous êtes Archange ! Dites-nous comment vaincre les Trois et leurs serviteurs ! s'impatienta Natalya.

- Pas Trois, mais un. Une de vos amies a annihilé la Terreur et la Destruction.

- Une de nos amies ? Mais qui ? demanda Trig'an.

- Hé bien, ce n'est pas vraiment une de vos amies, mais plutôt une de vos soeurs.

Natalya compris soudain...

- Non... C n'est pas possible, à moins que... Ne me dites pas qu'elle est...

- Non, Nébula n'est pas morte, et c'est bien d'elle dont je parle.

- Mais comment ? demanda Natalya, les yeux gros comme le poing.

- Hé bien... Elle fuyait vers les docks avec d'autres habitants de Kurast, mais en voulant les protéger, elle fut vaincue et défaite. Afin de la sauver, je l'aie faite revenir parmis les vivants pour accomplir sa vengeance, ce qui doit être fait, son devoir et sa destinée. Mais elle vien d'être à nouveau défaite, chez les rogues...

_______________

Le marais sombre

Le loup sorti du fourré et pris une direction parrallèle aux orques, et se dirigea vers le monastère abandonné.

- Attends, cela pourrait être un piège ! averti Alizea.

Le loup se retourna aussitôt sa phrase achevée, montra les dents sans grogner, puis d'un revers de museau, indiqua le monastère.

- Attends, il essaie de nous faire comprendre quelque chose...

- Quoi donc ?

- Je crois qu'il désire que nous le suivions dans ce monastère.

Les babines de l'animal se rétractèrent, et il se remis à trotiner sur le sentier...

- Attends, comment peux-tu faire confiance à un animal que nous n'avons jamais vu auparavant ?

- Tout simplement parce que l'inconnu qu'avait engagé Akara possédait des loups.

- Qui te dit que c'est cet homme que nous avons vu à Tristram ?

- Je le sens, c'est tout.

- ...

Elles suivirent finalement le loups blanc jusqu'aux portes, qui étaient au passage carbonisées fit remarquer Averës.

- Regarde, quelqu'un est passé avant nous, déclara Alizea en désignant de la pointe d'un de ses javelots plusieurs cadavres étalés dans la boue.

- Oui... Une seconde ! Si ce loup désire nous ammener ici, c'est sans doute afin de libérer son maïtre, tu ne crois pas ? La porte, les cadavres, cette direction... Tout semble indiquer dans nos éléments que son maître c'est fait capturer !

- Tu as sans doute raison... Allons le libérer...

_______________

Harrogath

- Nous vous avons prévenus dès qu'il a été invoqué. Personne ne sait qui en est resposable, mais on distingue comme un désert au travers... déclara Qual-kehk.

- Bien. Merci de ta spontanéitée. Tu es bien digne d'être mon second. Mais as-tu une idée sur où il débouche ?

- Il semblerait qu'il ne mène pas au temple de Nilathak, mais bien plus loin...

- Nihlathak... Ce nécromancien solitaire ne m'inspire pas confiance... Enfin, si tu dis qu'il ne mène pas à lui... Envoie des messagers à Lut Golhein pour demander à Drognan et Ormus si les mêmes portails se sont ouverts.

- A vos ordres ! Mais qui sont-ils ?

- Drognan est un mage exerçant à Lut Golhein, et Ormus un autre se disant Skatsimi. Mais j'en doute, il doit posséder de bien étranges pouvoirs, le renseigna le Barbare.

- Ormus n'éxercrait-il pas à Kurast ?

- Si, mais d'après mes sources, Kurast aurait tout récement été déserté, et la populace serait en dircetion de Lut Golhein, il devrait être avec eux... Enfin bref, quelqu'un doit savoir où mène ce portail.

Thorin ramassa son énorme hache, enfila son armure dorée, mis à sa ceinture deux grandes épées à doubles tranchant, et aprés un bref signe de la main, traversa le portail.

Le monastère

Avëres se recouvrit d'une armure de glace invisible à l'oeil nu, et fit de même avec Alizea. Elle positionna ensuite ses mains devant elle et invoqua un trait flamboyant en prenant garde à le créer à l'extérieur de son armure afin de ne pas la faire fondre. Le missile ardent fit voler en éclat la porte, dont le bois s'enflamma une fois au sol. Une dizaine de flèches venues du nord rebondirent soudain sur la paroie glacée.

- Des arches squelettes... J'ai eu raison d'être prévoyante...

- Oui...

Une trentaines de rogues surgirent soudain de l'entrée béante, et se ruèrent sur elles. Cependant, un mur de feu imposant barra soudain la route, et un autre la retraite. Il commençèrent alors à se rapprocher, jusqu'à entrer en contact et brûler les possédées.

- Prends-moi par la main, ou sinon nous devrons affronter tous les démons présents à l'intérieur, déclara l'ensorceuleuse.

Sans un mot, Alizea pris la main de son amie et posa sa paume sur le flanc du loup qui était à ses pieds, conscient de la protection de glace.

Toutes les trois disparurent dans un "plop" et un léger tourbillon de fumée...

_______________

Luth Golein

Plusieurs gobelins s'introduisirent par la porte principale abattue et sautèrent immédiatement sur les soldats à leur portée. Pluiseurs mercenaires possédaient des auras de paladin, mais sous la vague, ils faisaient bien pâle figure... Les deux catapultes installées à la hâte derrière la muraille tiraient sans cesse sur la marrée présente de l'autre côté des murs, et les gobelins se dirigèrent logiquement vers elles. Les quatre mercenaires s'en occupant firent face, mais furent balayés rapidement par une dizaine d'orques. Le premier leva sa hache au-dessus du pauvre enfant chargé d'enflammer à l'aide de sa torche les projectiles, quand soudain le geste du puant s'interrompit. Stupéfait, l'enfant observa son agresseur, et constata q'une fine pellicule bleue le couvrait de la tête aux pieds.

- Du givre ?

Les autres gobelins n'y prétèrent pas attention, attaquèrent et subirent le même sort...

- Pas très futé ces démons déclara Drognan, et sortant d'une maison, une veine palpant à sa tempe sous l'effort. D'un geste sans violence, il fit trébucher unes à unes les statues de glace qui se brisèrent au sol...

- Merci messieur Drognan, déclara le gamin.

- C'est naturel, mais continue ton devoir, et on sera quitte...

- Pas de problème ? déclara une voix douce dans leur dos.

Le mage se retourna et fut nez à nez avec une fillette et l'homme à qui il avait donné les potions de vie et prétendait être Tal Rasha.

- Non, aucun.

- Bien. Linrëno, suis moi. Ils marchèrent tous les trois jusqu'à la porte, ignorant les orques autours d'eux, que la magie du mage faisait geler sur son passage...

_______________

Sanctuaire des Arcannes

- Mais il faut aller la sauver ! hurla Natalya.

- Oui, et ces sauveurs sont en chemin. Ils devraient la libérer d'ici une heure ou deux. Ne t'en fais pas.

Il se tourna vers les deux paladins, et déclara d'une voix douce :

- Vous êtes parmis les derniers d'un ordre ancien. Paladin Trig'an, tu viens d'entrer dans l'ordre et déploies déjà les ailes de l'honneur... Et toi Mondal, tu auras son niveau dans quelques hivers. Fais attention à toi. Tu es plus important dans cette affaire que tu ne le crois...Gardez l'honneur de votre blason étincelant.

Il se tourna ensuite vers Natalya.

- Ceux de ton clan sont dispersés, à Kurast, sur le chemin de Luth Golein et au monastère...

Porte fièrement ta bannière, elle nous sauva par le passé plus souvent que tu ne peux l'imaginer.

Il se tourna à nouveau, mais vers Ramul.

- Je vais être franc. Je n'apprécie pas tellement votre clan, mais suis honoré de votre présence. Vous serez certainement à l'avenir une pièce maîtresse de votre lignée.

- Et Azuria ? Où est-elle ?

- Je suis désolé, mais je suis présent simplement parce que vous m'avez invoqué par le biais du journal d'Horazon. Les sortilèges encore en fonction ici m'empêchent l'accés en temps normal au temple. Je ne pouvais rien pour elle. Jen suis désolé, mais elle n'est plus...

Le voile noir du deuil enssera alors leurs coeurs...

Monastère

- Bon alors, il est où ton maître ? Voila près d'une demi-heure qu'on cherche dans ces maudits souterrains sans rien trouver que des démons ! marmonna Avëres au loup.

Ce dernier la regarda de ses yeux bleu acier, et traîna des pattes jusqu'à un mur. Il commença alors à donner de léger coups de griffes dessus et à couiner comme s'il était menacé.

- Quoi, derrière ce mur ?

- Attends...

Alizea posa son oreille sur le ciment après y avoir ôté les innombrable toile d'araignée, et écouta.

- Il y a du monde derrière ! Beaucoup de monde !

- Pas possible, déclara la sorcière en faisant de même.

- Si, écoute !

-Mince, mais il y a au moins une centaine de déchus, rogues et autres saloperies derrières !

- Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ?

- ...

Un cri de femme déchira soudain les rires qui se faisaient entendre de l'autre côté.

- Pfff, un haut-placé qui torture une de ses possédées...

- Attends... Elle, elle dit quelque chose...Entre ses hurlements...

- Quoi ?

- Merde ! C'est pas une possédée ! Elle a été capturée !

Alizea sa tourna vers l'enchanteresse, et la vision de son amie lui échappa un cri. Des traits dur parcouraient son visage d'habitude détendu et si joli, et par-dessus tout, les yeux brillant d'une lueur que l'amazone n'aurait sut distinguer entre rouge et bleue...

_______________

Sanctuaire des arcannes

- Avant de partir, je vous confie ces tâches : empruntez ce portail - d'un revers de la main, il créa un portail rouge sang à sa gauche - Vous arriverez à Pandémonium, ultime bastion de la lumière aux enfers. Le chaos y régnait. Méphisto y est descendu pour une raison que j'ignore, mais quelque soit ses plans, vous devez le détruire, ou il pourrait y lever une armée...

- Mephisto... Mon coeur s'empresse de renvoyer ce démon d'où il est né ! murmura Trig'an.

- Avant de partir, prenez ces potions, ordonna Tyrael en leur tendant quatre potions d'un liquide transparent. Elles augmenteront vos capacités en générale.

Tous prirent leur potions, les burent, et avancèrent dans le portail, sauf Ramul.

- Pourquoi ne les suis-tu pas, jeune nécromancien ?

- Je désire étudier le journal.

- Soit...

_______________

Catacombes du monastère

Alizea recula, devinant le danger de rester près du mur. De l'autre côté, les rires résonnaient avec plus d'intensité que jamais. Avëres projeta un orbe de glace qui percuta la paroi de pierres à bout portant. Le mur se couvrit de lézardes émergeant de l'impact et pris une teinte bleue clair tandis qu'une fine couche de glace le recouvrait. De l'autre côté un nouveau cri de douleur surpassa les rires. Les mains de l'enchanteresse furent entourées d'un halo rougeoyant, et une boule de feu pris forme, sa chaleur incandescente réchauffant tout le couloir simplement par l'énergie dégagée. La sorcière lança à deux mains la boule qui percuta le pans de murs fragilisé au point où se rejoignaient les fissures. Sans prendre la peine d'analyser ses ennemis dans les gravats de glace ou fumant, quasi invisible dans la poussière, et lança au hasard une toile électrique qui balaya une partie importante de la salle. Parmi les cris de peur et de haine qui en ressortaient, un grondement se dégagea comme un coup de tonnerre , résonnant dans la pièce.

Ne laissant pas l'opportunité aux démons de contrer l'assaut, Alizea plongea dans la fumée et ressorti de l'autre côté, entourée de cadavres brûlés par la foudre et de rares survivants. En un clin d'oeil elle repéra un autel sur lequel se trouvaient une forme indistincte et un impressionnant démon. Elle lança sa lance dans un chaman situé entre elle et lui afin de se dégager la voie. Ce dernier mourut parcouru d'éclair mortel. Courrant agilement entre les cadavres, elle récupéra sa lance et bondit sur l'autel. La créature, visiblement un imposant forgeron, avait attrapé le corps apparemment inerte de sa prisonnière et claqua du fouet. Alizea bondit de côté, et la lanière de cuir lui érafla la joue. Elle se réceptionna entre deux déchus survivants, et de gestes vifs, planta un poignard dans chacun d'eux, avant de se coucher dans le sang de la prisonnière afin d'éviter à nouveau le cuir lacérant, qui décapita sur le coup le corps du déchu déjà mort qui ne s'était pas encore effondré.

_______________

Lut Golhein

Un mercenaire trancha la corde retenant la herse des portes de la cité, mais trois orques la stoppèrent dans sa chute, tandis qu'un quatrième lui bondissait dessus. Il lança une hache légère sur lui, mais cette dernière fut déviée par une importante bourrasque venu de par-dessus la porte. Le monstres idiot mais néanmoins prudent leva les yeux, et vit sur l'arche de la porte une fillette debout. Il attrapa une seconde hache afin de l'éliminer, mais dans une douleur intense il mourut, carbonisé par un inferno destructeur.

Tal rasha envoya un second inferno en destination des autres gobelins retenant la herse, et il se transformèrent instantanément en torches incandescentes. D'un geste du doigt et à la stupéfaction du garde, il releva la herse et la cala à l'arche par un mortier de glace.

Les gobelins tassés, agglutinés contre les murs, se pressèrent contre l'entrée afin de voir de leurs yeux le fou qui osait sortir de la cité portuaire assiégée. Celui-ci, suivi d'une fillette, ce plaça tranquillement au centre du cercle d'environ dix mètres de rayon formé par les quelques trois cents monstres encore vivants, certains de leur victoire sur la cité en flammes. Ceux-ci s'étaient écartés, devinant qu'il s'agissait néanmoins d'un mage et désirant garder la vie. Soudain un orque excité par cette proie facile s'élança, brisant le cercle. Linrëno leva alors les bras, et les flammes et fumées apparaissant au-dessus de la cité s'estompèrent comme balayée par le vent, achevant l'illusion. Du même coup, une soixantaine de mercenaires et marins se matérialisèrent autour des mages et se jetèrent sur les gobelins abasourdis par cette feinte générale.

Tal rasha leva à son tour les bras, et un cercle de feu se dégagea de son corps, augmentant rapidement son diamètre sans brûler les guerriers, mais calcinant les monstres...

Monastère

Alizea roula rapidement sur son épaule gauche, se couvrant de sang. Elle percuta l'autel au moment même où la lanière de cuir frappa l'endroit où elle se trouvait l'instant précédent. Elle se saisi des poignards à ses bottes, et écouta. Elle était dans une situation critique : dans la confusion, sa lance lui avait échappée... Le fouet calqua à nouveau, et la lanière claqua la pierre, se courba à l'arête et frappa à l'épaule l'amazone. Cette dernière hurla de douleur : le fouet avait lacéré son épaule avant de s'enrouler autour de son bras gauche...

- Pas ça, eu-t-elle le temps de murmurer.

Le colossal forgeron tira d'un coup sec son fouet, et l'Amazone se retrouva projetée en l'air à sa rencontre, tête la première. Elle fut prise de vitesse et accueillie par un formidable crochet du droit. L'espace d'une seconde, elle se retrouva à nouveau en l'air, cette fois sur le dos, les yeux clos et un filet de liquide vermeil giclant d'entre ses dents. Elle atterrit brutalement contre le mur d'en face. Quelques briques tombèrent.
Quasiment assommée, Alizea ressentait une douleur fulgurante à la mâchoire et tout le côté gauche, les paupière semi-closes...

Averes entra à son tour, balayant la salle du regard. Elle vit le forgeron passer un corps inerte à une déchue qui disparut dans un sombre couloir à l'opposé, puis se diriger vers un corps inerte près du mur. Elle reconnut Alizea instantanément. Mais au moment où elle allait lancer un trait de feu, plusieurs rogues entrèrent et se postèrent entre elle et le forgeron.

- Merde...

_______________

Enfer

- Quel est cet endroit ? demanda Natalya.

- Je... Je crois que nous sommes à Pandémonium, forteresse de la lumière aux enfers... répondit Trig'an, peu sur de sa réponse.

- Et... Pourquoi "Tyrael" nous a-t-il amené ici ? elle pris bien soin de détacher chaque syllabe.

L'assassine, le Paladin et l'Ecuyer s'apprêtaient à aller à la rencontre du maître des lieux, quand un portail rouge sans s'invoqua derrière eux. Tous se retournèrent, et à la surprise générale, ce ne fut pas un Ramul désolé mais un imposant colosse en armure qui sortit. Il fit un rapide examen des lieux et posa sur les guerriers un regard interrogateur.

_______________

Lut Golhein

Tal Rasha se précipita dans la mêlée, et invoquant une lame flamboyante, trancha le crâne de l'orque le plus proche, puis éventra le suivant, déversant dans le sables ses entrailles dégoulinantes de sang... Il se fraya rapidement un passage dans les Orques, Linrëno dans son sillage, protégée par une armure venteuse créée par le mage. Les mercenaires massacrait littéralement l'armée pustuleuse, leurs armes couverte de flamme par les sorts de Drognan.

Un cor résonna soudain, et tiré par dix Gobelins enchaînés, une plate-forme sur laquelle se trouvait un trône de cuir taché dans lequel se trouvait une énorme créature ailée couverte de métal fit son entrée. Il était entouré par plusieurs autres Orques d'au moins deux mètres vingt. Les Orques s'écartèrent, terrifiés à l'idée d'être pris dans la bataille magique qui s'annonçait.

- Belial, murmura le mage. Linrëno, rejoins la citée, tu es en danger maintenant.

La fillette s'exécuta tandis que les Orques sautaient du trône et courraient à sa rencontre. Tal Rasha couru également vers eux, et alors que le premier levait sa masse d'arme, le mage se baissa et lui enfonça sa lame de feu dans le ventre. L'épée ressorti de l'autre côté comme dans du beurre, faisait éclater sa mince armure. D'un geste vif, il décapita un second, et envoya deux boules de feu de la main libre sur deux autres. Le dernier lui décocha une flèche, mais elle rebondi à deux mètres de lui et se planta dans sa gorge. Belial se leva alors, et d'un bond puissant, s'éleva dans les airs. Il battit de ses puissantes ailes afin de prendre de la hauteur, et surplomba le mage. Celui-ci tira une rafale de boules de feu, qui ne firent que de grosses taches de cendres sur sa carapace métallique. Le démon contre-attaqua aussi sec d'une pluie d'aiguilles créées d'un revers de la "main". Tal Rasha créa aussitôt un écran protecteur, et toute les aiguilles s'y fichèrent. Voyant son échec, le démon pris congé vers le Nord.

Le mage, soulagé de la fuite du démon, analysa l'issue de la bataille. Il apparaissait clairement que Belial avait ensorcelé ces créatures en voie de disparition : maintenant qu'il était parmi eux, il voyait qu'ils n'avaient pas été plus de cinq centaines au siège de Lut Golhein, et les survivants prenaient la fuite dans le désert...

- Pourquoi avait-il ainsi attaqué, alors que la défaite était sûre ?

_______________

Avëres mit le feu à la première rogue et se jeta sur la seconde. Celle-ci avait une lance, et tenta de la harponner. D'un déhanchement spectaculaire, elle évita la pointe empoisonnée, et tira une boule de feu en plein visage du démon.

Alizea se força à se relever, et prenant appui sur le mur, contempla le forgeron. Celui-ci avait posé son fouet et saisit un énorme marteau... Il approchait à grandes foulées, désireux de mettre fin aux jours de l'Amazone. Celle-ci se saisi enfin de son arc, banda une flèche... mais d'un revers, le forgeron envoya son arc dans les airs. Il abata d'un geste lourd son arme, et Alizea dut se laisser à nouveau chuter pour esquiver, un nouvel élancement lui déchirant l'épaule gauche. Pendant qu'il relevait péniblement son lours marteau, elle contracta ses muscles, utilisant ses dernières réserves, et lança son couteau. Celui-ci se ficha en plein dans la gorge de son adversaire. De surprise, il lâcha son arme, et retira douloureusement l'arme, la main tremblante.

- Maudite garce, réussi-t-il a articuler, tu vas...

Il fut interrompu par une ombre qui se dressa en lui et Alizea, et ne put jamais terminer sa phrase, un éclair ayant jailli des mains d'Avëres et parcouru tout le poignard, faisant éclater ses veines, et presque sauter sa tête...

Pandémonium

Le général d'Harrogath observa les trois comparses d'un oeil supérieur et curieux, ce demandant qui avait put ouvrir le portail.

- Lequel d'entre vous à ouvert ce portail ? Où sommes nous et qui êtes vous ? tonna-t-il de sa voix grave.

- He ho, doucement p'tit père, c'est toi qui est venu là, pas nous qui t'avons fait entrer, répliqua le Paladin qui commençait à prendre confiance en lui, et d'ailleurs, je crois que tu vas devoir prolonger ton excursion ici !

En effet le passage venait de se refermer de lui-même... Le Barbare bondit sur la dalle où se tenait quelques instants auparavant le passage rougeoyant, ses haches cliquetant sur son armure, et jura.

- Et merde... Je suis coincé avec ces minables de bas étages... marmonna Thorin.

- Hé, si tu à un problème avec nous, dit-le tout de suite, plutôt que de parler dans notre dos !

- Mon problème, Maître Paladin-le barbare détacha avec soin ces syllabes - c'est qu'après ma victoire contre la Destruction, je me retrouve non pas comme l'avait prédit Nilathak aux steppes de lumière pour avoir ma récompense, mais dans une cité paumée au centre d'un désert en compagnie d'une bande de gosses arrogants et insolents !

- Vois tu, ce gamin insolent et arrogant à raison de défendre ses intérêts ! menaça Trig'an en dégainant sa lame. Je te défie en duel gros tas ! Je suis Trig'an, dernier représentant de l'ordre des Paladins servant de Zakarum ! Et toi, qui es-tu ?

Natalya leva les yeux au ciel, soupira, et, encore sous le choc de la disparition d'Azuria, intervint :

- Trig'an, tu devrais avoir honte d'un tel comportement alors que la personne ayant combattu à tes côtés viens de mourir !

Les joues du jeune Paladin s'empourprèrent, piqué au vif, et il abaissa lentement sa lame et la rangea au fourreau. Il prit congé des personnes présentes, quand le Barbare déclara :

- Servant de Zakarum, je suis Thorin, fils d'Amrin, membre du conseil d'Harrogath et général de ses troupes !

_______________

Monastère

- Une chance que ton couteau soit enchanté à la foudre, déclara Avëres en souriant à son amie agenouillée, le corset au sol afin que l'enchanteresse puisse la soigner.

- Quelle chance aussi que tu pratiques la magie médicinale, de si bas niveaux soit-elle, répondit l'Amazone sur un ton uniforme.

La skatsimi n'y trouva rien à répliquer et préféra se taire. Elle reporta toute son attention à la sphère bleue soignant son amie. Celle-ci tourna la tête lorsqu'elle vit la queue grise du loup remuer en flairant l'autel. La prisonnière avait disparu !

- Où est la fille ?

- Mince, une damnée à du l'emporter, répondit l'enchanteresse en suivant son regard, j'ai péché par négligence, j'aurais dû commencer par la soigner elle !

L'Amazone jura, et repoussa les mains croisées de son amie d'un mouvement d'épaule. Elle ne répondit rien, observant Alizea remettre son armure de cuir, puis l'aida à la lasser, l'épaule encore douloureuse de cette dernière ne lui permettant pas ce mouvement de bras.

Enfin, l'animal poussa un long hurlement à faire trembler les rochers, synonyme d'une chasse imminente, et s'élança dans le dédale de couloir, suivi des guerrières. Elles coururent pendant quelques minutes derrière l'animal, ce dernier s'arrêtant à intervalles réguliers pour vérifier qu'ils étaient toujours sur la bonne piste, puis ils émergèrent soudain à l'air libre. Un immense édifice s'élevant solennellement devant eux, la cathédrale, preuve de la puissance éteinte des rogues. Elles firent claquer les portes et déboulèrent, supprimant quelques déchus au passage. Pas le temps pour une confession !

Lut Gholein

Le mage entra l'échoppe-épicerie suivi par une enfant, s'assit et commanda à boire pour 5 personnes. S'attablèrent Meshif, Drognan et Greiz dans un silence troublant.

- Vous savez d'où venaient ces démons ? Déclara enfin le médecin-sorcier.

Tal Rasha lui répondit d'un signe de tête.

- Alors pourquoi nous ont-ils attaqué aussi sauvagement, alors qu'ils n'étaient qu'un bataillon ?

- Et quelle était cette créature que vous avez chassé ? surenchérit le marin, croyant la venue d'un démon terrifiant.

- Cette créature se nomme Belial. Il est le seigneur des souterrains et du mensonge, mais également de la souffrance. Il est allé chercher dans les terres barbares du nord ces Orcs, et les a envoyé ici. Mais sont attitude est telle la vague contre le rocher. J'ignore pourquoi il nous a envoyé cette déferlante, mais elle prouve qu'ici les enfers ont des projets. C'est pourquoi je vous demande à nouveau de quérir de l'aide auprés des Amazones, des survivants de Kurast, des Barbares du Nord et des rogues de l'Ouest.

Un silence pesant tomba sur l'assemblée...

_______________

Pandémonium

Trig'an observait les landes de cendres assis sur les marches de la forteresse, fasciné par leur étendue et les ombres qui s'y mouvaient. Il murmurait pour lui-même, perdu dans ses pensées. Natalya sorti de derrière lui, l'aperçut et en silence s'assis à ses côtés. Sans qu'ils n'eussent rien dit, le Paladin déclara :

- Je suis désolé pour Azuria. Je sait qu'elle était ton amie, et je sais la douleur que provoque la perte d'un être cher...

- ...

Ils continuèrent d'observer la lande silencieusement, heureux de pouvoir enfin se reposer après leurs épreuves dans le sanctuaire...

- Natalya, pourrais-je te demander une faveur ?

- ...Laquelle ?

- Si je venais à mourir au combat, pourrais-tu t'occuper de Mondal ? Je sais que je n'ai que cinq ans en plus que lui, mais il est comme un petit frère pour moi, et...

- Je m'en occuperais, le coupa-t-elle.

- ... Merci... soufla-t-il, les mots lui manquant.

La Vizjerei détourna le regard de sa contemplation désertique pour observer le Paladin. Elle se rappela alors de son extrême jeunesse, en dépit de l'exploit dont il fit preuve dans le sanctuaire. Sans un mot elle se plaça derrière lui, l'entoura chaleureusement de ses bras et coucha sa tête sur la sienne. Le garçon ne protesta pas, ferma les yeux et se laissa bercer par l'Assassine.

Comme je voudrais que tu sois là, Nebula...

_______________

Monastère

Elles débouchèrent enfin dans les profondeurs des catacombes. Une horde de déchus les accueillirent de leur mieux, mais ils furent vite exterminés. Elles suivirent le loup dans les entrailles du monastère.

- Je sens que nous approchons du démon des lieux, sa présence est de plus en plus forte, déclara Avëres.

- ...

Elles descendirent un nouvel escalier, et l'odeur leur monta à la gorge. Un tas de cadavres finissaient de se consumer dans un coin, entourés d'un nuage de d'insectes... Ici les torches étaient toutes allumées et avaient récemment été changées, et une grande quantité entouraient une grande porte noire. Alizea et Avëres se positionnèrent de part et d'autre de cette porte, puis l'Amazone l'ouvrit d'un violent coup de botte.

La pièce était spacieuse, et sur des dizaines de pieux finissaient de brûler les cadavres de plusieurs rogues... Au centre de la pièce, perforant le sol de dalles, une marre de sang avait pris forme, entourée d'ossements et de déchus les rongeants. Une créature humanoïde à l'apparence d'une femme baignait dans le sang des prisonnières mortes, son corps étain proportionnellement identique à celui d'une femme sublime, mis à par les cheveux couleur sang tombant son sa poitrine nue, les membres arachnéens dans son dos et les membres postérieurs de Satire qu'elle arborait. Lorsqu'elle vit entrer les deux guerrières et ses serviteurs se faire massacrer, l'expression de surprise innocente s'étant d'abord lue sur son visage se transforma en une colère noire. Elle prononça plusieurs incantations, et une dizaine de damnées entrèrent par une porte au côté de la pièce. Ces dernières portaient des plastrons lourds, de grandes lances dorée et des casques pointus. Il était évident qu'elles étaient "gradées"... L'une d'elle attrapa le corps inanimé de la prisonnière, entra prudemment dans la mare de sang afin de ne pas glisser, et maintint la tête de la femme sous la surface. Dans le même temps la démone était sortie...

L'Amazone se saisit immédiatement de deux javelots qu'elle lança aussitôt sur les rogues avant de saisir sa lance et se jeter dans la mêlée. Du bâton elle dévia deux pointes et une lame, et de l'opposé de sa pointe cogna le menton d'une rogue que décolla du sol. Elle attrapa à deux mains son arme et la fit tournoyer au-dessus d'elle. Les rogues qui étaient au corps à corps reculèrent pour éviter d'être éborgnée par la pointe. Alizea en profita pour exécuter une roue, atterrir devant celle qu'elle avait blessée, lui assena un cou de poing dans l'estomac qui la plia en deux sous l'impact. Elle attrapa dans la foulée la tête de sa victime à deux mains et lui donna un puissant coup de genoux dans le visage. Inconsciente et tremblante, la rogue s'effondra au sol. Elle esquiva ensuite souplement deux tentatives des damnées visant à l'embrocher, et empala la première de sa lance dans le sol...

Avëres se téléporta derrière la mêlée et couru vers la mare afin de porter secours à la prisonnière. Mais la démone s'interposa, et frappa du poing avec une force inhumaine la Skatsimie qui décolla du sol, fut propulsée en arrière et percuta le mur opposé. Andarielle se délecta en observant le corps meurtri de la sorcière s'effondrer, puis fut figée de surprise en la voyant se relever immédiatement ! Mais se détachèrent du corps de l'enchanteresse des morceaux de verre qui se brisèrent au sol...

- Une armure de glace ! déclara-t-elle stupéfaite.

Elle désigna d'un doigt griffu la sorcière constatant les dégâts avec peine et déclara de sa voix terrifiante :

- Cette armure, je vais la briser !

_______________

???

- Sei...Seigneur, le sou...souverain....le Souverain de la Destruction ain..ain...ainsi ...ainsi que l'Empereur de la Terreur et le Maître de la Douleur ont é...ont é... ont été vaincu...Leurs agresseurs se...se trouvent au monastère...

- Qu'est-il arrivé à Belial ?

- Le...le Seigneur du Mensonge et de la Colère a échoué...

Terrifié par son interlocuteur, le pauvre chevalier du Chaos tremblait comme une feuille, incapable d'aligner deux mots...

- Il a échoué.... "Il" a été libéré...

La créature ne répondit rien. Soudain des toiles électriques parcoururent le sol en direction du mage hystérique, et lacérèrent sa chair.

- Je n'ais que faire d'une colporteur de mauvaises nouvelles !

Une énorme boule de trois mètres de diamètre éclaira l'ombre une seconde, dévoilant la face du démon au mage. Ce fut la dernière chose qu'il vit...

Monastère

Avëres observa son armure brisée, interdite. Le démon secondaire lança plusieurs boules d'énergie empoisonnées et chargea. Tirée de ses pensées, elle incanta un orbe qui brisa les gaz toxiques. Andarielle traversa illico le nuage empoisonné, et ressorti juste devant la Skatsimie. L'enchanteresse créa un mur de feu entre elle et le démon, sa chaleur la réchauffant et lui redonnant espoir. Mais Andarielle ne fut pas plus gênée par le feu que le poison, et avant que la sorcière ne réalise le danger, elle la saisit à la gorge, la souleva de terre et la cala au mur. Son visage néanmoins sublime pris une expression de triomphe, et elle cracha au visage de sa victime un flot de gaz empoisonné. Les yeux commençant à se voiler, elle retint sa respiration, les poumons la brûlant douloureusement. Elle sentit ensuite plus qu'elle ne vit quelque chose lui perforer l'abdomen, lacérant sa chair et brûlant son corps de l'intérieur. Elle poussa un cri de douleur en crachant une gerbe de sang, dans un cri d'agonie déchirant...

Alizea embrocha une damnée, son tronc s'effondrant sur la lance. Du coin de l'oeil, elle vit qu'une autre rogue allait l'attaquer par derrière. D'une vivacité surprenante, elle dégaina de sa ceinture un poignard, le planta d'un retourné dans le front du démon, lâchant la lance et se laissant tomber sur le cadavre pour éviter d'éventuelles lances. Elle poussa cependant un cri de douleur en touchant le sol, atterrissant sur son épaule meurtrie. Comme un écho, un second cri, d'agonie lui, lui vint au oreilles.

- Tien bon Avëres !

Alors que le démon allait l'embrocher d'un second bras arachnéen, Avëres parvint à articuler une incantation, et un inferno enflamma le visage du démon qui recula en arrière, sans pour autant la lâcher, son cri faisant créant un frisson à la surface de la mare, où la damnée tenait toujours le corps flasque de la prisonnière... Elle ramena son visage face à celui de l'enchanteresse, sourit avec ce qu'il lui restait de visage, et quatre paires d'yeux lui poussèrent sur le front dans une convulsion dégoûtante. Au comble de la joie, celle-ci posa ce qu'il restait de ses lèvres sur celles de la sorcière, lui donnant un baiser mortel, lui transmettant directement dans le corps les toxines empoisonnées...

Alizea électrifia un javelot sorti de son carquois, le planta dans le corps d'une des deux dernières rogues, sa pointe noire ressortant entre les deux omoplates de la damnée. Elle contourna le cadavre, prit d'une poigne ferme de la main droite la nuque de la dernière rogue qui se tenait à la gauche de la défunte, et lui enfonça le visage sur la pointe avant qu'elle ne réagisse. Enfin Alizea se tourna vers le centre de la piece et observa la cruelle balance du destin : sauver cette prisonnière d'une noyade proche, ou bien son amie d'enfance d'une mort certaine ?

_______________

Pandémonium

Thorin sorti de l'ombre et vint s'asseoir aux côté de Trig'an et Natalya dans les marches de la cité. Natalya retira prudemment les bras du cou du Paladin, et s'asseya en tailleur juste derrière lui. Contrairement à sa pensée, c'est à elle qu'il s'adressa :

- Dame Vizjerei, j'ai peu entendu parler de votre ordre durant ma vie. Etes-vous nombreux ?

Elle pris soin de bien choisir ses mots, puis déclara :

- Nous étions une centaine dans la cité de Kurast. Mais plus jamais nous n'y retournerons malheureusement...

- Portez-vous tous ce genre d'armure et d'équipement ?

- Oui, la plupart du temps, répondit-elle, désemparée par une question si banale, pourquoi ?

- J'ai alors déjà combattu aux côté d'un membre de votre ordre, au mont Arreat. Elle m'a permis de vaincre Baal, ou plutôt elle l'a tué, sans vraiment que je lui soitsutile...

- Comment se nommait-elle ?

- Nebula...

La Vizjerei poussa un cri de surprise qui résonna dans tout Pandémonium...

Pendant ce temps, à l'armurerie, Halbu, le forgeron, interrogea l'écuyer devenu Paladin :

- As-tu déjà livré un duel petit ?

- Non monsieur.

- Alors en garde, je te prie !

Mondal dressa son épée et fit face. Un mètre vingt dans une armure trop grande contre cent vingt kilos de muscles en armure. Il sauta aussi haut qu'il put, et abattit son épée de toute ses forces au niveau du milieu de l'armure du géant qui para facilement. Du plat de la paume, il repoussa l'enfant. Mais il chargea à nouveau. Fit mine de se préparer à sauter, puis d'un mouvement rapide, fit deux pas sur les genoux du forgeron, puis sauta. Celui-ci surpris n'eu pas le temps de remonter sa garde et se prit le bouclier en plein front. Il trébucha, et poussé par Mondal, s'étala dans la paille. Mondal lui grimpa dessus, saisi son bouclier à deux main, et assomma le forgeron...

_______________

Lut Gholein

- Linrëno, je suis conscient des savoirs que tu viens d'acquérir dans mon esprit. Aussi je sens une menace qui plane sur cette ville. Je vais t'envoyer à Pandémonium, afin que tu mettes en pratique ce que tu as vu dans mon esprit.

- Je ne vais pas aller sur les îles des Amazones ?

- Non, elles exerceraient sur toi une influence néfaste que je ne veux pas.

- Bien...

- Demande "Jamila" pour t'aider au besoin.

Tal Rasha créa un passage rougeoyant par lequel passa la fillette et qui se referma aussitôt.

- Etudie bien, ton potentiel est... démentiel. Et les Amazones auraient eu tôt fait de le découvrir, comme ton identité... murmura-t-il pour lui-même...

- Croyez-vous que les prophéties se réalisent ?

- Non, ce sont des âneries. Rien ne peut plus désormais empêcher son retour et le règne des Enfers sur le paradis.

- J'espère pour vous, sinon vous serez balayés.

- Nous sommes sûr. Il n'a pas pu, et le descendant a été tué a Kurast par vos troupes. Non...

- Il n'est pas à omettre qu'il ait survécu. Des tribus indigènes bordent les temples.

- J'envoie sur le champ l'ordre de les anéantir !

- Sage décision !

Le sourire du second révéla plusieurs rangées de dents Océaniques, probablement de requin. Les yeux violets du seigneur de la douleur brillèrent lorsqu'il salua le dernier des Trois, seigneur de la Haine, souverain de l'ancienne Kurast.

_______________

Pandemonium

- Ainsi donc tu as rencontré ma soeur, Barbare.

- Il semblerait...

- Cela signifie que Tyrael a dit vrai...

- Bon que faisons-nous ? coupa Trig'an. Les contrées sont infestées de démons, il vaudrait mieux quitter les lieux en vitesse avant qu'il ne soit trop tard.

Se levant, il désigna du doigts les étendues infinies de l'enfer.

- Regardez, l'immense nuage de fumée au loin. Pour moi pas de doute, il s'agit de démons !

Thorin suivit sont regard, et son regard habitué à voir ces brouillards de mauvaises augures comprirent en en éclair.

- Une armée se dirige vers l'Est. J'ignore pourquoi, mais même les troupes d'Harrogath tomberaient sous un tel nombre...

- Mais dans quel but, et dirigé par qui ?

- Je l'ignore, Paladin, je ne possède pas le don de voyance.

Un crépitement au bas des escaliers attira soudain leur attention.

_______________

Monastère

Alizea encocha deux flèches sur son arc, ne sachant que viser : la rogue ou le démon ? Le corps d'Avëres venait de se relâcher d'un coup, les mains tremblantes. Celui de la prisonnière n'avait pas bougé de la mare depuis tout à l'heure, sa face toujours plongée dans le sang par la damnée. Un éclair blanc sur sa droite attira soudain son attention, et en souriant, elle décocha deux traits intelligents.

Le premier se ficha entre les deux yeux de la rogue qui s'écroula dans une grande éclaboussure. Le second dans l'un des membres noirs de la démone. Celle-ci arracha ses lèvres de celles d'Avëres et fixa Alizea de ses quatre paires d'yeux. La flèche s'électrifia soudain, brûlant les nerfs du démon qui gesticula afin de retirer de sa chair cette dernière, lâchant sur le coup l'enchanteresse.

Alizea ramassa sa lance et l'électrifia d'un geste vif avant de foncer sur la démone.

_______________

Pandemonium

- Qui êtes-vous ? demanda Linrenö à toute la coterie présente.

- C'est plutôt à nous de te poser la question fillette, comment es-tu arrivé ici ?

- Je m'appelle Linrenö, et mon maître m'envoie ici pour étudier la magie.

A ces mots, les yeux de Jamila s'écarquillèrent et demanda d'une voix tremblante :

- Qui est ton... maître ?

- Tal Rasha madame, il m'a dit de demander Jamila, savez-vous où je pourrais la trouver ?

_______________

Monastère

L'Amazone exécuta souplement une roue afin d'esquiver une charge empoisonnée de la démone et atterrit à quelques mètres d'elle. Elle saisit son poignard et le lança sur la pique qui avait empalée son amie. Dans un crépitement de braises, le membre noir fut tranché en deux alors qu'hurlait de douleur le démon secondaire. Elle laissa choir au sol le corps de la Skatsimie et se précipita sur Alizea, mais cette dernière lança trois javelots sur Andarielle afin de remettre une distance de sécurité entre elles. Mais cette fois elle dévia les tirs de ses "mains" griffues et cuirassées avant de charger la guerrière en se précédent d'un nuage empoisonné, crachant la vapeur verte par la gueule.

La lance décrivit un arc de cercle perpendiculaire au sol, et l'instant suivant, la démone était propulsée en arrière, la mâchoire violemment cognée par le bout de la lance. Avant même qu'elle ait trébuché, l'arme finit son mouvement circulaire et le fer transperça l'abdomen d'Andarielle par le bas, ressortant de sa poitrine proéminente pour se replonger dans son corps, par l'inférieur de sa mâchoire. La lance fut soudain parcourue d'un arc électrique et alors que la démone s'écroulait au sol, toute la surface de son corps fut parcourue d'ondes foudroyantes. Les yeux noirs globuleux ne se rouvrirent légèrement que pour voir la silhouette de la combattante agenouillée sur son corps meurtri, ses genoux maintenant les bras noirs plaqués au sol. Deux javelots fendirent l'air pour se planter en crois dans la gorge du démon.

Alizea retira sa lance d'un mouvement dégoûté, et d'un mouvement rapide, arracha les deux javelots en les croisant, décapitant le démon dans une grande éclaboussure de sang noir.

Elle ne remarqua cependant pas le léger sourire tracé sur les lèvres de la créature. Elle accouru aux cotés du loup qui tentait tant bien que mal d'extirper le corps inerte de la prisonnière de la mare sanglante, son intervention ayant sauvé plus d'une vie ce soir. Elle pris la femme à califourchon sur ses épaules et accouru auprès d'Avëres. Celle-ci était à l'agonie, mais parvint malgré tout à articuler :"t'en a chié hein..." avant de s'évanouir. Alizea invoqua un portail bleu, avant de prendre dans ses bras son amie et de le franchir suivi par le loup. Personne n'avait remarqué le léger rire résonnant dans la salle voisine...

_______________

Pandemonium

- Tal Rasha t'envoie ? réussit finalement à articuler Jamila.

- Oui, pourquoi, vous le connaissez ? répondit l'innocente fillette avec espoir.

- Qui est-ce ?

- Il était l'un des plus grands mages, entama Jamila d'un voix monocorde, un Horadrim unique, ses pouvoirs dépassant ceux des mortels. Cependant, il était incapable de vaincre le démon venu des enfers qui ravageait Sanctuary, et l'a emprisonné dans son propre corps... Son retour annonce également celui de Baal...

_______________

????

- Seigneur Mephisto, les troupes sont prêtes !

- Bien, maintenant appliquez ce que nous avons prévu. "Ils" doivent venir ici !