Fanfiction Diablo II

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Le souffle d'un journal

Par Ingo
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Le souffle d'un journal

La pièce était sombre. La lumière n'y pénétrait pas. Quelques monstres, chassés par les hommes, s'étaient réfugiés sous le commandement d'une femme démon. Elle restait cachée dans l'étage le plus profond de la tour. Elle avait réussit à faire comprendre à ces monstres, mi homme mi bouc, qu'ils avaient été chassés des hommes, mais que c'était pour leur bien. Ils pouvaient maintenant jouir de la liberté totale, tuant à volonté leur ennemi, celui qui les avait chassé il y a longtemps. Ils avaient tué, il y a quelques temps, une jeune archère qui s'était aventuré trop profondément dans la tour. Elle était douée et avait réussi à tuer plusieurs hommes boucs, mais elle était morte maintenant. La lumière jaillit dans la pièce, aveuglant les monstres. L'un d'eux tomba, se vidant de son sang, coupé au thorax. À peine eu-t-il le temps de tomber qu'un deuxième perdit la tête qui roula au sol. Il n'en restait que quatre après quelques secondes de combat. La lumière était si forte, si blanche, que l'homme qui la faisait luire a pu tué un troisième monstre avant que les trois restants se soient habitués à cette lumière si forte et ait pris leurs défenses. L'homme pris également une position défensive, puis l'un des monstres lança l'assaut. Il frappa la torche de l'homme qui n'eut, après cette attaque, aucune misère à insérer son glaive dans l'abdomen du monstre qui tomba sur le dos. Les deux derniers hommes boucs attaquèrent ensemble, pensant venger leurs frères morts, mais ne purent que légèrement blesser l'homme avant de terminer leurs vies comme celles de leurs frères, en voyant la lumière disparaître tranquillement.

L'homme s'assied après ce combat et pansa sa blessure. Il inséra sa torche dans un amas de roche pour qu'elle tienne debout, puis se mit à l'oeuvre. Lorsqu'il eu terminé, il remarqua un morceau de tissus vert dépasser derrière l'amas de roches. Il s'avança puis vit que le morceau de tissus en question s'avérait être un livre de taille moyenne, dont la couverture était verte. Il le prit et le mit sur ses genoux pour le lire. Plusieurs pages étaient illisibles puisque du sang cachait les lettres. L'homme alla vers les dernières pages du livre qui n'étaient pas imbibées de sang, mais qui étaient vierges. Il tourna quelques pages, puis découvrit un passage qui l'intriguait :

« Ma soeur est partie seule dans la tour. J'ai peur pour elle. Ma maîtresse dit qu'elle va revenir bientôt, mais je vois l'inquiétude dans ses yeux. Kashya lui avait donné une tâche trop difficile. J'en étais sûre. »

L'homme tourna la page.

« Ça fait trois semaines maintenant qu'elle est partie. Je veux la revoir. Tant pis pour le reste de la famille, pour ma maîtresse et pour Kashya, mais je part chercher ma soeur dans la tour abandonnée. Je prends un arc et un carquois remplit de flèche chez Charsi alors qu'elle dort, puis part vers les marais pour trouver la tour dans laquelle ma soeur devrait être. »

« C'est gluant, partout autour de moi. Je fais pourtant attention où je mets les pieds, ils s'enfoncent toujours. Malgré tout, j'ai enfin aperçu la tour. Par contre, le jour se lève et je suis très fatiguée. J'espère avoir le temps d'arriver à la tour avant de m'endormir. »

« Enfin, je suis à la tour et en pleine forme. Mon sommeil était complet et j'adore me réveillée de moi-même. Par contre, je ne devais pas traîner car mon départ devait déjà être su dans le camp. Il fallait que je trouve ma soeur et que je la ramène au camp. C'est effrayant, cette tour. Tout est noir et ma torche ne restera pas allumée éternellement. »

« J'ai descendu l'escalier vers le second sous-sol. Il n'y a toujours rien, mais c'est toujours aussi effrayant. Le silence est pesant, sombre, inquiétant. Je ne devrais pas faire attention à cela mais plutôt continuer mon chemin et tenter de trouver ma soeur. Je sais qu'elle est passée par ici. »

« J'ai descendu l'escalier pour le troisième sous-sol. J'ai enfin pu utiliser mon arc. J'ai tué un monstre horrible, ni homme ni chèvre. J'ai du lui lancer trois flèches pour en venir à bout. J'étais très contente de la dernière que j'ai lancée car elle s'est plantée dans l'oeil du monstre. Par contre, je venais de faire une découverte horrible.

À mes pieds, il y avait le cadavre de ma soeur. Elle avait la cage thoracique ouverte et son coeur n'était plus à sa place. J'ai vomi de dégoût. Je suis restée là, avec elle, pleurant sa mort, pendant plusieurs heures. Je ne savais plus quoi faire, je ne voulais plus rentrer au camp. J'avais envie d'aller rejoindre ma soeur dans la mort. »

« J'ai dormi. Je ne pensais pas pouvoir y arriver ici, mais j'ai dormi près de ma soeur, pour une dernière fois. Ma torche allait s'éteindre bientôt et je n'avais rien pour l'allumer lorsqu'elle s'éteindrait. J'ai tout de même pu continuer mon chemin jusqu'au bout du couloir, alors que la vengeance occupait mon esprit. Je voulais tuer tout ce qu'il y avait dans cette tour et qui vivait encore. »

C'était la dernière chose que cette jeune rogue a écrite dans son journal. L'homme était attristé d'apprendre ainsi la mort d'une jeune rogue qui voulait sauver sa soeur, morte également. Il comprenait alors le désir de vengeance de cette rogue, ce désir qu'il éprouvait au fond de lui-même. Il remit son armure, pris son épée et sa torche, gardant le journal dans son sac, puis continua son chemin vers les profondeurs de la tour.

Il se trouvait maintenant au quatrième sous-sol avec l'intension de tuer tout ce qui vit encore dans cette tour. Il exécuta d'autres monstres, certains d'entre eux lui étaient complètement étrangers, puis continua son chemin jusque dans le cinquième sous-sol. Il continua de tuer des monstres, avec toute la furie de la vengeance qui l'animait et avec toute la puissance qu'il pouvait. Les monstres ne cessaient de revenir, de s'en prendre à lui, de recommencer le combat. Il perdit sa torche et commençait à moins bien distinguer ses ennemis, ayant une seule épée comme arme.

Sa vengeance se perdait à chaque coup, sa force déclinait, sa vitesse aussi. Il sentait la mort venir, les monstres ne cessaient d'augmenter leur nombre, son courage l'abandonnait, puis sa lame se brisa.

L'homme tomba, abandonnant sa vie, laissant les monstres l'écraser, le tuer, puis le dévorer.
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