Fanfiction Diablo II

"Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des livres !",
se dit-il en fermant un gros livre noir et poussiéreux,
cet incunable alla reprendre sa place dans les étagères de la bibliothèque,
au rayon "Démonologie". Ces efforts étaient enfin récompensés, et de quelle manière !
Le Pyromancien quitta cet étrange bâtisse, et s'en alla d'un pas ferme à la rencontre de son destin.


Le paysage désolé des montagnes d'Arths s'offraient à sa vue, il dégustait un Déchu grillé, son plat préféré, en se disant que c'était peut être son dernier avant une éternité. Il aspira les yeux de cette frêle créature, puis les croqua. Ils étaient cuits a la perfection : croquants à l'extérieur, divinement fondants à l'intérieur. Mais il savait que le jeu en valait la chandelle, qui d'autre avant lui avait pu contrôler les Démons ? A sa connaissance, personne... A part Diablo, le Seigneur de la Terreur...

Plus il y pensait, plus il sentait monter en lui l'excitation, une sorte de frénésie s'emparait de lui, tandis que le bruit du broiement des os du Déchu par ses mâchoires ensanglantés résonnait dans sa tête comme une sorte d'horloge dont le rythme infernale s'accélérait inexorablement.


C'en était trop, le Nemesis ne pouvait plus résister à cet infernal appel des Enfers ! Ce surplomb rocheux semblait l'appeler, il s'y téléporta sans plus attendre, une fois son mur de feu éteint, il se mit au travail. Il leva les bras, faisant jaillir de la lave à deux endroits du sol, le magma se coagulait au fur et à mesure qu'elle entrait en contact avec l'air sec des terres de la Limite Exterieure, peu à peu, on distinguait une sorte d'arche faite de roche volcanique, au travers du flamboiement de la lave en fusion, pourtant ce n'était rien par rapport à la lueur frénétique qui prenait source dans les yeux du Pyromancien.

Il semblait tétanisé alors qu'il attendait que l'arche ait complètement fusionnée, se delectant de l'Apocalypse à venir.


Enfin, il était temps de l'ouvrir, il aurait déjà du l'avoir fait, mais il fallait prendre son temps pour que les chances de réussite soient optimales ! Le Mage se posta devant la porte, prit une grande inspiration, puis commença une longue et stridente incantation. Tout devint soudainement noir, l'arche prit feu lentement, la porte et le Pyromancien semblait seul dans un vide magique provoqué par ce charme surpuissant. On aurait dit que les éléments se réunissait pour savoir si ils devaient accorder au Nemesis, le privilège d'ouvrir ce portail auparavant inviolé.

Cela faisait une bonne minute qu'il murmurait ces paroles incompréhensible, il y eu néant total pendant une fraction de seconde, puis ELLE s'ouvrit enfin.

Il avait réussi, là où tous avaient échoué, le Nemesis, L'Avatar de la Vengeance, avait ouvert LA PORTE DES ENFERS !

Il recula violement, et fut soudainement assailli par un doute, et si son charme avait échoué ? Cela induirait inéluctablement, qu'il se fassent dévorer par la horde de démons qui sortiraient du vortex. Mais ses doutes furent dissipés dès que la première vague de démons foula le sol, il sentait leurs émotions, ou plutôt : il contrôlait leurs émotions ! Fort de cette victoire, l'esprit du Mage s'apaisa, et devint plus lucide. La légion pris la direction des plaines d'Ourgh, elle cheminait, sereine.

Au détour d'un chemin, le Pyromancien aperçu un chariot qui semblait être arrêté au milieu de cette clairière, un doute s'immisça dans la lucidité inhérente à cet esprit vif, qui ne tarda pas à comprendre que ce chariot avait été arrêté à l'encontre du plein gré de son propriétaire. Ses yeux parcourraient la clairière, quand un cri retenti, ses yeux se posèrent sur une jeune femme se faisant sauvagement agressée par deux bandits, en un éclair, un démon parti vers les agresseurs, puis tout le reste de la légion se mit, en marche pour admirer le carnage a venir, mais le Pyromancien avait toujours un doute sur son pouvoir a contrôler l'instinct de ces furies, il se téléporta donc à coté de la damoiselle, le saisit le bras, puis la téléporta à l'écart de la bataille. Le démon bondit sur le premier des voleurs, lui goba la tête, tout en fauchant celle du dernier brigand.

A la vue de cette abominable boucherie, la jouvencelle se réfugia sur le torse du sorcier, puis s'en extirpa violement, et se mit sur la défensive :

-"Ne me touchez pas ! Laissez-moi tranquille !"

Obnubilé par le charme de cette magnifique femme, le Pyromancien, ne pouvait faire quoi que ce soit d'autre que la contempler béatement. La jeune femme voyait devant elle un sombre magicien qui contrôlait des démons, et qui la regardait fixement avec ses yeux flamboyants. Malgré le fait qu'il lui ait sauvé la vie, elle ne lui accordait pas la moindre foi. Voyant l'esprit de la jeune femme torturé, il reprit ses esprits :


-"Une jeune femme comme vous ne devrait pas ce promener toute seule dans ces terres hostiles !"
-"Monseigneur, ne me tuez pas s'il vous plaît !"
-"Une chance que soit passé par là, sinon je ne sait pas ce qu'ils vous auraient fait."
-"Ne laissez pas ces bestioles m'approcher !"
-"Ce n'est pas d'elle qu'il voudrait avoir peur, mais de moi."
-"Pitié..."
-"Rassurez-vous, très chère, je ne vous veux aucun mal. Voyez-vous, ces démons ne sont, en eux-mêmes, pas méchants, ils ne font qu'obéir à des ordres, c'est pourquoi ces machines à tuer ne doivent pas tomber dans de mauvaises mains. Elles ne sont que ce que JE leur demande d'être."
-"Mais, n'est ce pas dangereux d'essayer de les contrôler ?"
-"Certains risques ce doivent d'être pris. Sur ce, gente damoiselle, je me dois de partir. Et veuillez m'excuser de cet entrée totalement inappropriée au traitement qui vous est dû !"
-"C'est tout à votre honneur."

Le magicien invoqua un élémentaire de feu.

-"Il vous escortera jusqu'a votre destination."
-"Je vous en remercie, bonne route à vous!"

Le Nemesis s'en alla, suivie de son escadron démoniaque. Ils passèrent devant les restes des deux bandits, les démons c'étaient rués dessus pour se rassasier, il ne restait d'eux que leurs quelques habits et armes, jonchés sur le sol. La nuit tombait lorsque la procéssion arriva au sommet de la derniere colline avant la verdoyante plaine d'Ourgh.

Haut perché, le magicien aperçu de la fumée venant de plus à l'Est, il décide d'aller y jeter un coup d'oeil. Il s'agissait en fait d'un campement composé de batisses rudimentaires, et d'un édifice qui devait être la demeure du maitre des lieux, quelques soldats effectuaient des tours de garde tandis que d'autres s'entrainaient intensivement. Le camp se trouvait dans une cuvette, le site était propice à l'encerclement. Le mage se teleporta à une distance respectable de deux gardes qui étaient postés à l'entrée du campement.

-"Halte là !"
-"Je désirerais m'entretenir avec votre maître !"
-"Qui êtes-vous et que lui voulez-vous ?"
-"Faites donc ! Il y a des choses qui ne doivent point attendre."
-"Oui, messire !"

L'un des deux gardes s'en alla quérir son maitre, tandis que le second tenait fèrement son poste. L'Avatar de la Vengeance ne pouvait s'empecher d'entretenir la conversation avec ce brave guerrier.

-"Il parait qu'une horde de démons rôde par ici !"
-"Nous sommes fieres et armés, ils ne nous font pas peur !", aboya le soldat plus orgueilleux que jamais.
-"Ce n'est pas d'eux qu'il vous faut avoir peur !"

A peine avait il fini qu'une langue de feu jaillie de la main du Pyromancien. Le garde s'embrasa d'un coup, et après quelques secondes, ses yeux étaient sorti de leurs globes occulaires, et pendaient mollement sur le torse de cette torche humaine, sa peau et ses chairs fondaient, tandis que ses os cedaient. L'armée démoniaque surgie de derriere les collines, et chargeait de toutes parts, n'ayant qu'une seule idée en tête : Annihiler toute vie .

-"J'ai horreur de me répéter !"

Il ne restait maintenant qu'un ama de cendres à la place de ce qui fût, jadis, un valeureux garde mort au combat. Les cloches de la ville sonnèrent, et des hommes en armes sortaient défendre leur fief. Mais il était trop tard, un flot inhumain arrivait de part en part, détruisant frénétiquement tout sur son passage, n'épargnant ni femme, ni enfant, tous devaient connaître l'acide de leurs inssasiables estomacs. Le seigneur de ce fief s'etait refugié dans sa demeure, avec sa garde personnelle, et quelques rescapés du carnage.

La Légion Infernale entourait maintenant ce dernier bastion de résistance. Le Pyromancien se posta devant la porte, puis envoya une gigantesque boule de feu. La porte vola en éclats, les démons bondirent sur leurs proies sauvagement, ici coupant leur adversaire de toute leur hauteur, là leur enfonçant délicatement leurs griffes dans la tête. Seul le chef était encore de ce monde. Il était cramponné à son trône, mort de peur. L'Avatar de la Vengeance s'avançait inexorablement vers lui. Ce dernier commença à l'étrangler, le souleva, puis lui fracassa la tête contre le mur, lui defonça la machoire à coup de genoux, et le jeta à terre. Avant de rendre un dernier soupir,et aprés avoir recraché ses dents, un profond râle sorti de son corps :

-"NahOgoRoK..."