Fanfiction Diablo II

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Tout le monde en enfer, et pour toujours !

Par Ingo
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Chapitre 1

- Mis à part le mec du village, je ne vois pas d'erreur dans ton travail à Harrogath.

- C'est gentil, mais?

- Mais il y a un autre problème.

- Alors c'est tout pour ce qu'il s'agit d'Harrogath? C'est quoi l'autre problème?

- Un plutôt gros problème.

- Où?

- À Lut Gholein.

- Quand?

- À l'instant.

- Qui?

- Voilà une bonne partie du problème. J'en sais rien. Je veux que tu me le trouves, qui.

- Oh, bon, et quoi?

- Des cadavres. Juste des personnes innocentes, toutes tuées par un paladin complètement fou.

- Bon, je sens que je vais m'amuser. Ville du désert, paladin fou, cadavre à la pochetée...

- C'est le moment de commencer! Par contre, ce coup-ci, pas d'erreur.

- Ça veut dire quoi?

- Je veux pas que tu oublies un mec gelé, tout seul et très longtemps. Je veux pas avoir à te sauver la vie à nouveau. Ah, parlant de te sauver la vie, il y a quelques trucs que tu dois savoir sur les paladins...

- Quels trucs?

- Ils tuent et la victime va en enfer. Ils meurent et hop, au paradis. Alors tu ne dois pas le tuer, ni te faire tuer. Je veux que tu le neutralises, c'est tout.

- Mais je ne sais pas qui il est, c'est bien ça?

- Oui, c'est bien ça.

- Et comment tu veux que j'y arrive, moi?

- Use de ton imagination débordante.

- Et si je me retrouve en plein combat contre ce fou furieux et que je suis en train de perdre, tu m'aides?

- Je vais faire mon possible.

- Génial. C'est quoi les intentions de ce mec?

- Aucune idée.

- Ah, si tu pouvais me rendre un petit service pendant que je fais ça. J'ai oublié un truc, je sais pas trop quoi, quelque part dans Sanctuary. Il me semble qu'il m'est utile, mais j'ai oublié à quoi il sert. Si tu pouvais me le ramener demain, ce serait bien.

- T'aimes te foutre de ma gueule?

- Comme tu aimes te foutre de la mienne. Bon, je commence quand?

- Là!

Grosse lumière blanche, fermage d'yeux du bon vieux Deckard et téléportation à Lut Gholein. C'est exactement ce qui s'est passé. Bon, j'y suis.

Je t'aime, Tyraël. Je suis perdu où dans Lut Gholein? Le port est à ma droite, des maisons à gauche. Et voilà, démerde-toi mon vieux, Tyraël voulait que tu trouves le paladin fou, mais aussi que tu saches te déperdre (1) dans une ville grande et chaude comme Lut Gholein. Hop, un mercenaire qui passe. Voilà mon jour de chance! Il m'a l'air d'un homme passablement âgé, dans la quarantaine, mercenaire depuis un temps assez long pour me dire par où se trouve le palais de Jerhyn.

« Hep, jeune homme! »

J'adore dire jeune homme. Bon, ça me fait paraître vieux mais, faut pas se le cacher, je suis vieux. Mais ça me fait également paraître sage, quelqu'un qui a été éduqué par la vie et qui est prêt à apprendre la vie aux autres. Donc, le jeune homme s'arrête et se met à me répondre.

- Que puis-je faire pour vous aider, monsieur?

- Où se trouve le palais de Jerhyn?

- Vous arrivez par bateau?

Mais quel imbécile! Une tête de pioche, un connard de mes deux, un irréfléchisseur, un con qui me répond par une question! Mais qu'est-ce que t'en as à foutre que je sois arrivé en bateau ou non? Pour te dire, j'arrive tout droit du paradis, téléporté par un archange. Je viens de mettre à terre le gros Diablo alors que tu ne savais même pas qu'il était revenu une seconde fois. Je dis bien revenu, un événement qui a fermé Harrogath, une ville aussi grande que celle-ci et aussi glaciale que le désert la nuit, mais Harrogath est glaciale toute la journée. Je suis envoyé spécialement avec mission d'arrêter un mec que tu connais peut-être et qui s'amuse à buter du monde pour les envoyer en enfer. C'est un fou qui est plus fort que tout le monde ici-bas et qui risque de te péter la gueule, de t'enfoncer les yeux dans le crâne avant de jeter ton corps dans la rivière. Ton âme brûlera en enfer sans moyen de la récupérer et de l'envoyer au paradis, place qu'elle ne mérite peut-être même pas!

« Oui. »

N'empêche que c'est vraiment ce que je devais répondre. J'ai du avoir l'air con à attendre une vingtaine de secondes pour réfléchir si je devais dire oui ou non ou encore ce que je pensais vraiment. Bon, je suis arrivé par bateau pour tout Lut Gholein, je ne me mêlerai pas dans mes mensonges, ce sont les mêmes pour tout le monde! Bon, continuons l'histoire et, cette fois, pas d'interruption dans cette conversation qui, normalement, ne durerait pas si longtemps. Ce que je peux avoir comme imagination!

- Alors vous prenez la rue qui est là, elle en croisera une autre. Vous tournerez à gauche et ensuite à droite. Vous devriez arriver devant le palais.

- Merci, bonne journée.

Enfin! Fini! Bon! Vous avez compris quelque chose? Tout droit, à gauche, à droite et rendu? Essayons ça. Je m'engage dans la rue qu'il m'avait même pointée, mais que vous n'aviez pas vu en lisant, et j'avance. Je fais le tout droit.

Des maisons. D'autres maisons. Impossible à compter, toutes pareilles. Non mais c'est dur quand même, tu regardes un instant ailleurs et tu ne sais plus où t'es rendu. Bon, il y en a pour dix minutes de marche, pas dix minutes de lecture. Voilà, j'ai fini de marcher le tout droit. Quelle direction déjà en premier? À gauche? Parfait, allons à gauche. Je vois déjà la rue dans laquelle il faut que je tourne à droite. Juste à faire deux ou trois maisons avant de tourner (mais pourquoi je ne compte pas s'il y en a si peu?) et direction tout droit encore pour arriver au palais. Il est bien là. Je vous jure, le grand palais de Jerhyn avec un toit russe, comme le Kremlin.

Bon, je me rends devant le palais et... comment il s'appelle déjà? Mais voyons, le mercenaire qui empêche d'entrer, c'était quoi déjà son nom? Chose? C'est ça! Chose m'empêche d'entrer. Il me dit que je n'ai pas le droit d'entrer, c'est tout. « Allez-vous-en », dit-il, avec la lance prête à s'incérer profondément dans ma gorge.

- Je dois absolument voir Jerhyn.

- Il n'est pas ici, il est à Tristram. Maintenant, partez.

Non mais il me cherche? J'avais seulement envie d'utiliser ma télékinésie pour l'envoyer dans le mur de pierre, projeter la lance sur le toit et faire descendre Chose en boule dans l'escalier aux marches de marbre.

Mais quel est ce bruit? On dirait un hurlement, comme si quelqu'un avait un mal de chien. L'autre garde pointe sa lance vers moi, mais regarde en bas des marches. Chose n'est plus là. Je regarde à mon tour en bas des marches : Chose! Oh non, j'ai pensé trop fort. Bon, faut admettre qu'il l'a quand même mérité. Enfin, l'autre garde lâche sa lance et cours aider Chose, alors que moi je suis mentalement déchiré entre la honte et la fierté. C'est vrai, c'est pas tous les jours qu'on peut buter quelqu'un sans s'en rendre compte...

Alors, me voilà qui descends les marches, passe lentement à côté des gardes en les regardant d'un regard mêlant le défi, la pitié et la fierté (essayez de faire ça!). J'enroute vers la maison de Drognan, l'autre sage de la ville. C'est en chemin que je me rends compte que je suis suivi. À peine me retourne-je qu'un gars me cogne sur la tête. Les vagues noires de la perte de conscience apparaissent, je tombe et je pars pour un sommeil d'inconscience profond.

Lorsque je me réveille, je suis dans une cellule, en taule. Je ne sais pas trop ce que je fais ici. C'est alors que je remarque le garde qui s'amuse à faire les cent pas devant les cellules de la prison.

« Hep, jeune homme! »

J'adore dire jeune homme.

- Qu'est-ce que vous me voulez?

- Pourquoi je suis ici?

- Pardon? Vous ne savez pas comment vous êtes arrivés là?

- Tu sais pas non plus?

- Je sais que quatre mercenaires sont venus vous porter là, mais c'est tout.

- Tu ne sais pas pourquoi ils ont fait ça?

- Parce que vous avez fait quelque chose d'illégal.

- Ben non, justement. J'ai rien fait. Je me suis fait assommer et maintenant, je suis ici sans raison.

- Je ne peux pas vous libérer, si c'est ce que vous cherchez à dire.

- Alors tu fais une grave erreur, mon pote.

- Expliquez-vous.

- Je suis là pour empêcher un mec de tuer des gens. C'est lui qui devrait être derrière les barreaux.

- C'est ça. On ne me la fait pas, à moi, celle là.

- C'est bien ce que je dis. Tu fais une grave erreur, mon pote.

- Et voilà, tout le monde est content.

Du coup, monsieur le ducon continue ses cent pas sans faire attention à moi. Je pourrais peut-être utiliser mes sorts pour m'en sortir, mais, en regardant bien, ça m'a tout l'air d'être du fer. Et nous savons tous que le fer commence à fondre à partir de 1 535 degrés Celsius, degré inexistant dans le grand monde de Sanctuary. Si je dois le faire fondre à coup de boules et de murs de feu, ça risque de prendre un trop long bout de temps, de sorte que le garde aurait le temps de réagir.

Ensuite, je pourrais penser à peut-être glacer ça, mais, une fois encore, ça risque de prendre trop de temps. Je peux attendre, l'emmerdement total, regarder le mec faire ses cent pas devant les cellules, compter les barreaux. Solides, ces barreaux. Je me souviens d'un type qui était le demi-frère de l'ami du beau-père d'une fille que j'ai connue dans ma jeunesse et qui a déjà été garde de prison, ici, à Lut Gholein. Il l'a dit : « les barreaux sont solides ».

Je crois que je dormais, sinon je ne sais pas trop pourquoi je me suis réveillé. Un grand bruit, c'est ça qui m'a réveillé. Je me lève donc, un début de torticolis dans le cou. J'étais couché avec la tête appuyée verticalement sur les barreaux. Je masse, ça passe tranquillement. Le garde de tout à l'heure est encore là, mais avec une fente d'épée au milieu du torse. Le sang a dû pisser loin, fort et longtemps à en juger les traces sur le sol. C'est juste après que j'ai remarqué le mec habillé en noir qui était debout, devant la porte de ma cellule. Il avait que du noir, beaucoup de noir. Une armure de cuir noir, avec des jambières, une chemise, des pantalons, des bottes, des gants et un casque noir. Le tout en noir, bien entendu. Son casque couvrait sa tête et son visage. Seul son nez et ses lèvres étaient visiblement normaux. Ses yeux étaient rouges. Une lumière intense de feu brûlant profondément dans son crâne.

- Arrête ton enquête. Tout de suite! me dit-il d'une voix rauque, sourde et forte.

- Pourquoi?

- Tu l'arrêtes, c'est tout.

Shoof (je crois que c'est comme ça qu'on écrit ce bruit là). Il a disparu. Le temps d'entendre le son shoof et il n'est plus là. Mais c'est presque terrorisant, non? Il devait aller chercher dans les deux mètres de hauteur, voir plus encore! Bref, un grand type, couvert de noir, les yeux rouges, me dit clairement d'arrêter parce qu'il veut que j'arrête. Mais ils commencent à me faire chier, à la fin! Tout le monde me dit fait ci, fait ça, arrête ci, arrête ça... Tyraël comme Diablo!

Bon, il est temps de trouver le moyen de sortir d'ici, maintenant que je suis réveillé. La cellule est toujours fermée à clef et les barreaux sont toujours en fer et solides.

Maintenant c'est le son shtling qu'il faut que j'écrive. Tout de suite, j'étais certain que c'était une clef de cellule Deckard Cainiène tombée de la poche d'un gardien de cellules. La clé de la cellule de Deckard Cain. Je regarde : la clef dorée! Mais pourquoi j'ai pas pensé à ça plus tôt? Utiliser ma télékinésie pour prendre la clef dans la poche des culottes du garde qui glande à me surveiller. C'est vrai, il n'y a pas d'autre prisonnier dans cette partie de la prison.

Je ne sais pas ce que je ferais sans ma précieuse télékinésie. C'est incroyablement utile, ce sort. Peut-être pas vraiment, la sorcière ne l'utilisait jamais, mais moi, je l'aime bien. Je mets la clef dans la serrure pour ouvrir la cage et je sors. Ce que c'est bon d'être libre. Bon, à gauche il y a un long couloir et, à droite, rien. Les autres cellules. Au sol il y a une grande flaque de sang et le garde avec une blessure à la poitrine.

C'est le moment de partir. Je ne peux rien pour le mec, Tyraël me comprendra. Bon, je m'engage dans le tunnel qui m'a l'air plutôt long. J'en ai pour dix minutes de marche alors si vous voulez (les lecteurs) vous pouvez aller prendre un verre et manger un morceau avant que je revienne. Donc je marche, je marche, je marche encore. Je marche et je marche...

J'arrive enfin au bout du tunnel. Il y a une montée que je monte et j'arrive dans la grande salle du Harem, dans le palais. Mais qu'est-ce que je foutais dans la prison du palais? Bon, maintenant il faut savoir comment je peux me tirer d'ici sans être vu. Je monte lentement l'escalier et je jette un coup d'oeil à l'étage. Personne. Bon, je vois déjà Chose qui a repris son poste à l'entrée du palais, je ne peux donc pas sortir par là. Par où, alors? Dans le jeu, c'était facile : aller dans le sanctuaire des arcannes, buter tout ce qui bouge et partir tuer Duriel. Ensuite, plus besoin de Lut Gholein. Mais là, non seulement Duriel est mort, mais en plus je ne peux pas faire ça. Pourquoi? C'est simple : y'en a plus de sanctuaire! Jerhyn n'était pas le genre de type à vouloir ça dans son palais. Il a fait détruire la porte bleue et, maintenant, il n'y a pas d'autre sortie que l'entrée principale. Si je veux sortir, faut que je recasse la gueule à Chose.

(1) Du verbe déperdre.
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